• Roaarrr Challenge

     

     

    Mo, du blog Bar à bd, nous propose cette semaine le Roaarrr Challenge. What’s this ?

     Roaarrr Challenge

    Elle nous propose de découvrir ou redécouvrir les chefs d’œuvre du 9e art ayant été primés lors de différents festivals comme le prestigieux Festival d’Angoulème. Plus de 700 titres nous sont proposés.

    M’étant remise à la lecture de BD et albums grâce à MO, je ne pouvais laisser passer ça, d’autant que ma bibliothèque compte une dizaine de titres primés dans les années 90. Ce sera pour moi l’occasion de les relire.

     

    - S’inscrire à la bibliothèque virtuelle du ROAARRR Challenge en laissant un commentaire sur le blog de Mo’ ici.

    - Pour être prise en compte, chaque chronique doit :

    • Faire figurer le logo du Challenge sur vos articles et le lien de ce billet d’ouverture,
    • Faire figurer le Titre obtenu (Fauve, Eisner Award…),
    • Etre signalée à Mo par un commentaire sur un article dédié au challenge (billet d’ouverture, liste des participants, billet récapitulatif des participations).

     

    Ce challenge commence officiellement le 1er septembre et se terminera le 31 janvier 2013.

     

     

     

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  • Les amants de Francfort, Michel QUINT"La nuit où Lena et Florent devinrent amants, un double meurtre fut commis dans leur hôtel de Francfort." De l'Allemagne qui lui a pris son père, Florent Vallin ne veut pas entendre parler. Mais après un passage obligé à Francfort où une brune incendiaire se trouve sur son chemin, le jeune éditeur à succès décide d'exhumer un passé familial douloureux. Sur les deux rives du Rhin, de Paris à Berlin, entre jeux de masque et secrets de cœur, il s'engouffre dans une époque sanglante où la bande à Baader et les anciens nazis avaient pignon sur rue. Quand l'Histoire rejoint l'histoire, Florent ne peut plus esquiver sa quête de la vérité - à la vie, à la mort.

     

    Mon avis :

     

    De Michel Quint, je ne connaissais que son roman « Effroyables jardins » paru en 2000 et qui m’avait beaucoup plu. C’est donc confiante que j’ai acheté ce roman après en avoir lu la 4e.

    L’histoire est passionnante : tortueuse, rebondissante, mêlant différentes époques… Elle nous plonge dans l’Allemagne des années 70, celle où la Fraction Armée rouge sévissait, rappelant au pays qu’on avait peut-être trop vite tourné la page de la Seconde Guerre mondiale, oublié les erreurs commises et amnistiés des gens qui ne le méritaient pas et se retrouvaient à la tête d’importantes sociétés ou du pouvoir tout simplement. Tout le monde souhaiterait oublier mais Florent arrive avec ses gros sabots, et remue ce passé qui ne sent pas très bon. La politique, il n’en a cure. Lui, ce qu’il cherche, ce sont des réponses aux énigmes familiales qui les hantent, son épouse et lui. Car Florence commence à oublier. Mais peut-on oublier ? Clément se verra alors confier une mission, celle du devoir de mémoire.

    Mais quand le verrou saute, quand le torrent des révélations est lâché, on assiste impuissant aux répercussions du politique, du non dit, sur la vie de gens.

      

    Roman noir, drame, récit historique… ce livre est un peu tout ça. Il aborde aussi beaucoup le monde de l’édition, les salons du livre, les différentes façons d’aborder le livre en France et en Allemagne… et restitue l’ambiance particulière de la Buchmesse (coups fourrés, illusions, intrigues...). C’est un récit très dense.

     

    Petit bémol. Je n’ai pas du tout aimé le style, un style oral, une relation de faits comme on le ferait lors d’un interrogatoire… J’aurais aimé un texte plus soigné.

    « A notre entrée dans Berlin illuminé, la circulation dense du Kurfürstendamn, après une nuit passée dans un motel des environs de Hanovre, manger nourrissant et vite et dormir profond, et une seconde étape sans encombres notables, je sens ces deux lettres griffer ma cuisse comme un signal. » p.140

    « En fin de matinée, fait gris et bien froid, pas de neige annoncée, Fitz refuse de monter dans ma Peugeot, on va avoir l’air de profs alternatifs, m’oblige à la remiser dans son garage… »p.150

     

     Les amants de Francfort, Michel QUINT

     

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  • Holmes (1854 - 1891 ?), CECIL et BRUNSCHWIGLe 4 mai 1891, Sherlock Holmes disparaît dans les chutes de Reichenbach, entraînant avec lui dans la mort le professeur Moriarty, son plus grand ennemi.

    Mais le grand détective est-il réellement mort ? Si oui, pourquoi son frère Mycroft fait-il vider le 221b Baker Street et brûler tous les dossiers qu'il aurait traités dans les deux dernières années ? Pourquoi le dossier Moriarty, remis à l'inspecteur Patterson du Yard ne contient que des feuilles vierges ? Plus le Dr Watson enquête et plus le mystère s'épaissit...

     

    Mon avis :

     

    En 1887, Arthur Conan Doyle donne naissance à Sherlock Holmes dans « Une étude en rouge » Mais le récit ne rencontre pas beaucoup de succès. Il faudra attendre 1889 et « Le Signe des quatre » pour que le public lui fasse un accueil triomphal. A raison d’une nouvelle publiée par mois, le succès est phénoménal et envahissant. Doyle étouffe et en 1893, il utilise le professeur Moriarty pour se débarrasser radicalement de son héros dans « Le dernier problème ». Cependant la pression du public est si forte que Doyle ressuscite son personnage dans « La maison vide » en 1903. Trente-deux autres nouvelles suivront.

     

    Dans ces albums, les auteurs imaginent ce qui a pu se passer à la mort de Sherlock Holmes. Idée pour le moins originale.

      

    L'adieu à Baker Street

    Effondré par la disparition de son ami, le docteur Watson l’est encore plus par ce que Mycroft lui révèle. Le professeur Moriarty n’est pas mort. Il n’est pas non plus le sinistre individu décrit pas son frère. Il enseigne les mathématiques à l’Université de Leicester.

      

    Les liens du sang

    Le deuxième tome débute en 1844 pour nous relater la rencontre de Siger Holmes et de son épouse qui deviendront les parents de Sherlock. Nous rejoignons ensuite 1891, où la mort de Sherlock a plongé ses parents dans une détresse immense.

      

    J’ai beaucoup aimé l’idée du point de départ. Mettre Watson sur la piste de Holmes et faire intervenir divers personnages apparus dans l’œuvre de Conan Doyle était risqué mais intéressant. C’est aussi, je pense, une réussite. Le récit se lit comme une nouvelle de Doyle, les personnages sont conformes aux originaux, le style même est proche de celui de l’auteur.

    Les dessins monochromes sont d’une grande finesse. En gris bleuté pour le premier tome, avec un chapitre en sépia dans le second, pour une plongée dans le passé, ils rendent au texte son atmosphère londonienne et victorienne. On y retrouve une ville pluvieuse, sombre, comme dans les romans. Le graphisme de Cécil est superbe et on prend beaucoup de plaisir à détailler les cases avant même de poursuivre le récit.

    Certains diront que c’est un ouvrage de plus sur Sherlock Holmes. Peut-être. Mais il est intelligent et bien construit. Et Sherlock Holmes peut-il être figé dans le passé ? Peut-on bouder son plaisir de lire de nouvelles aventures qui auraient pu arriver, quand on sait à quel point il fut réel et vivant dans le cœur de ses lecteurs et fans ?

    Le personnage a échappé à l’auteur, il appartient à présent à la littérature intemporelle.

     

     

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  • Swap JeunesseAux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. Tout le monde le sait. C’est ainsi que Léo Elfique, malgré sa jeunesse, est non seulement un lecteur accompli mais un blogueur de talent.

    Pour cette rentrée scolaire, il nous propose de participer au swap qu’il organise via Livraddict et son blog et qui s’intitule « Swap Jeunesse ».

      

    Fan de romans jeunesse, je ne pouvais laisser passer cette occasion. Je me suis donc inscrite à mon retour de vacances, choisissant de laisser faire le hasard pour le choix de mon binôme. Le hasard semble, une fois de plus bien faire les choses, puisque mon binôme est Nahe avec laquelle je sais déjà partager quelques points communs.

      

    Si cela vous intéresse, inscrivez-vous vite. Les inscriptions sont possibles jusqu’au 10 septembre.

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  • Clues : Dans l'ombre de l'ennemi, MARALondres, fin du XIXème siècle. Désobéissant une fois encore à l’inspecteur Hawkins, Emily poursuit ses investigations pour découvrir les assassins de sa mère. Son enquête la conduit dans les pas des Red Arrows, lesquels semblent préparer une opération d’envergure. De chasseuse, Emily devient gibier...

     

    Mon avis :

     

    Ce deuxième tome développe davantage l’enquête que mène Hawkins sur les divers meurtres et attentats qui entachent Londres en ce début d’année 1898. Electron libre, Emily n’en fait qu’à sa tête, une fois de plus. Et si elle permet à l’enquête de progresser, elle met en danger non seulement sa vie mais celle de ses collègues et amis.

    L’antagonisme Emily – Hawkins est à son comble dans ce chapitre. L’insouciance et le jusqu’auboutisme de l’une, le caractère revêche et acariâtre de l’autre son exacerbé, tandis que le discret et tendre docteur Feldman semble jouer le temporisateur. Mais Hawkins cache quelque chose. On sent sa carapace se fissurer.

    Seul bémol, la qualité des dessins de Mara souffre un peu. Les expressions du visage d’Emily sont souvent d’affreuses grimaces et les détails des décors qui m’avaient ravie dans le 1er tome sont moins présents ici. Mais l’atmosphère lourde d’un Londres gris et pluvieux reste inchangée et apporte au récit le décor idéal.

    Vivement le dénouement.

     

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  • Tuer le père, Amélie NOTHOMBJoe Whip est un jeune garçon qui accumule les beaux-pères et qui a une passion pour la magie. Il cherche un mentor et trouve Norman, qui va devenir un père de substitution. Ce dernier accueille Joe chez lui, et là, tout bascule. Le petit va tout faire pour « tuer le père » et devenir meilleur que lui, allant jusqu’à vouloir lui piquer sa femme, cherchant même à surpasser son maître dans les jeux d’argent. 

     

    Mon avis :

     

    Le roman de cette année est légèrement différent des précédents. Moins travaillé stylistiquement, il met surtout l’accent sur la relation triangulaire que vont nouer Joe, Norman et Christina. Cette « famille » où chacun a adopté les autres semble trouver son équilibre dans l’admiration que les trois protagonistes se portent mutuellement. Admiration qui quelques fois tourne à l’obsession.

    Liés par une volonté farouche de vivre une relation vraie ou pure, ils vont sans cesse repousser les limites et vaciller dangereusement entre le bien et le mal. Est-ce vraiment un hasard si Whip signifie fouet en anglais ? Joe n’est-il pas le dresseur, celui qui mène son monde à la baguette, l’air de rien ?

     

    L’histoire se déroule dans les années 90, dans le Nevada. L’idée en est venue à Amélie Nothomb après qu’elle ait assisté en 2010 au festival Burning Man (festival artistique alternatif) dont il est question ici. Fascinant milieu hippie où tout semble permis mais où tout est également sous contrôle. Comme ce triangle familial finalement.

    Envoûtant autant que dérangeant, ce roman met en scène la perfidie et la décadence avec un aplomb et un naturel dont l’auteure nous a habitués.

    Noir et manipulateur à souhait, le récit nous mène vers une fin que l’on n’attendait pas et révèle une fois de plus le machiavélisme dont peut faire preuve Amélie Nothomb.

      

      

    Tuer le père, Amélie NOTHOMB Tuer le père, Amélie NOTHOMB

      

      

      

     

     

      

    Tuer le père, Amélie NOTHOMB

      

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  • Cadres noirs, Pierre LEMAITREAlain Delambre est un cadre de cinquante-sept ans anéanti par quatre années de chômage sans espoir. Ancien DRH, il accepte des petits jobs démoralisants. A son sentiment de faillite personnelle s'ajoute bientôt l'humiliation de se faire botter le cul pour cinq cents euros par mois... Aussi quand un employeur, divine surprise, accepte enfin d'étudier sa candidature, Alain Delambre est prêt à tout, à emprunter de l'argent, à se disqualifier aux yeux de sa femme, de ses filles et même à participer à l'ultime épreuve de recrutement : un jeu de rôle sous la forme d'une prise d'otages. Alain Delambre s'engage corps et âme dans cette lutte pour regagner sa dignité. S'il se rendait compte que les dés sont pipés, sa fureur serait sans limite. Et le jeu de rôle pourrait alors tourner au jeu de massacre.

     

    Mon avis :

     

    Dès les premières pages, j’ai ressenti de l’empathie pour cet antihéros malmené par l’existence. Alain Delambre, c’est moi, c’est vous. Son histoire, du moins au départ, nous touche car on sait qu’elle pourrait être la nôtre. Nicole, son épouse, c’est le roc au milieu de la tempête, la force morale et l’amour qui l’aident à tenir debout. C’est pour elle qu’il vit d’expédients, de petits boulots. C’est aussi pour elle qu’il va un jour disjoncter. Il a tellement envie qu’elle soit à nouveau fière de lui.

    Au-delà du roman noir à suspens, ce roman est une critique acerbe de la société d’aujourd’hui, de la culture d’entreprise, du management et de l’esprit de compétition qui poussent les gens à écraser les autres pour garder la tête hors de l’eau. La description que fait l’auteur du chômeur, des sentiments qui l’habitent au fil du temps et des dommages collatéraux que cela provoque dans l’entourage sont d’une justesse qui fait peur.

    Mêlant réalité et fiction (cette histoire est inspirée d’un fait divers réel), entrecoupée de flashs d’actualité en lien avec le sujet (chômage, délocalisation, économie…), l’intrigue nous emporte rapidement et on n’a de cesse de connaître le sort que l’auteur réserve à son personnage.

    D’un style incisif et concis qui donne au récit un rythme soutenu, ce roman se lit d’une traite. Le découpage du récit et le changement de narrateur permet une confrontation des points de vue dont l’auteur profite pour donner son avis sur les méthodes de recrutement des cadres et les conditions de travail en entreprise. Véritable diatribe sociale, ce livre nous offre plusieurs lectures aussi intéressantes les unes que les autres.

     

      

     

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