• Pas facile pour Hercule de se faire des copains, surtout quand son prénom rime avec ridicule ! Alors, quand les Alligators lui proposent d’intégrer leur bande, il est prêt à relever tous les défis. Même à surmonter douze terribles épreuves inspirées des douze travaux d’Hercule. Mais dans une cour de récré, où trouver un lion, une hydre et un chien à trois têtes ?

    Mon avis :

    Voici un petit roman court et sympathique très intéressant. Proposé par les Editions Nathan, il a su capter mon attention, par le sujet d’abord et la formidable amitié qui se lie au final entre les enfants, après quelques moments pas tendres.

    Sur un ton humoristique et dans un langage enfantin – sans être niais – chaque chapitre nous présente une des épreuves d’Hercule. Les chapitres sont courts et chaque épreuve se déroule environ sur une semaine. C’est l’idéal pour les jeunes lecteurs qui peuvent lire à leur rythme.

    Le pari osé de mêler Histoire et univers familier est aussi réussi. Les jeunes lecteurs découvriront à la fois la légende du fils de Zeus et les vrais travaux imposés à Hercule tout en retrouvant leur univers scolaire. Qui mieux qu’eux sait comment se passe l’arrivée d’un nouveau dans une école, l’indifférence ou pire les quolibets et les moqueries ? Quand en plus, on a un prénom peu courant, on est vraiment exposé.

    Un chouette récit à lire dès 9-10 ans pour bien savourer les jeux de mots et l’humour. Mais accessible à tous pour l’histoire où chacun se reconnaitra aisément.

     

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  •  Où as-tu passé la nuit ? Danzy SENNA1968. Une jeune fille blanche, issue d’une dynastie bostonienne prestigieuse dont l’histoire remonte à la fondation des Etats-Unis d’Amérique, et un jeune étudiant noir, élevé dans la misère et qui ne peut, quant à lui, se targuer d’aucun arbre généalogique, font le choix de s’unir par les liens du mariage. De la couleur de leur peau à leurs origines sociales, tout oppose ces deux jeunes gens aussi brillants et charismatiques l’un que l’autre : prometteuse incarnation de l’espoir d’un changement pour toute une génération, le couple vole néanmoins en éclats quelques années après, laissant derrière lui trois enfants brisés. Longtemps plus tard, l’aînée, Danzy, devenue écrivain – et épouse et mère à son tour –, s’assigne pour mission de décrypter les raisons du naufrage.

    Mon avis :

    Danzy Senna est née aux USA en 1970, d’une jolie blonde sexy et d’un jeune poète noir prometteur. Devenue mère, Danzy qui a connu une enfance malheureuse et miséreuse décide de mener l’enquête pour éclairer les zones d’ombres de sa famille paternelle et comprendre pourquoi et comment ses parents en sont arrivés là. Elle vivra une plongée dans l’Amérique profonde, celle d’Obama, toujours hantée par la question raciale. Sa démarche sera l’occasion d’une véritable enquête à la fois sociale, historique et politique.

    Danzy, qui est l’épouse de l’auteur Percival Everett, porte en elle cette histoire américaine. C’est celle de son père, de ses ancêtres. Comme une ultime tentative de réconciliation, père et fille se retrouveront sur les routes de Louisiane et d’Alabama pour tenter de dessiner le passé. Un passé chaotique jusque là composé de « détails aléatoires, de fragments qui ne s’inscrivent dans aucun récit ».

    A l’issue de cet éprouvant voyage, elle reconstituera une histoire familiale tout en ombres et pointillés. Une histoire banale en somme, à l’américaine, où blanc et noir se mêle à chaque génération. Une histoire qui explique un peu le comportement de cet homme, jeune poète prometteur, qui résume à lui seul, tous les stéréotypes que les Blancs ont toujours nourri envers les Noirs.

    Ce récit-reportage est émouvant et courageux. Un livre splendide qui nous hante longtemps.

    Cette lecture s'inscrit dans le challenge" Lire sous la contrainte" initié par Phildes.


     

     

    Où as-tu passé la nuit ? Danzy SENNAOù as-tu passé la nuit ? Danzy SENNAOù as-tu passé la nuit ? Danzy SENNA

     

     

     

     

     

     

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  • Alix senator, Les aigles de sang, MANGIN, DEMAREZ, MARTIN12 avant Jésus-Christ. Marcus Aemilius Lepidus, grand pontife de Rome, et Agrippa, successeur désigné du puissant empereur Auguste, sont mystérieusement assassinés par des aigles qui leur déchirent les entrailles. Alarmé par ces événements, Auguste charge son vieil ami le sénateur Alix Gracchus denquêter discrètement. Une enquête qui conduira Alix, assisté de ses fils Titus et Khephren (le propre rejeton d’Enak, quAlix a adopté après la disparition de celui-ci) sur la piste de lénigmatique maître des oiseaux. Pourtant, le danger persiste à se rapprocher encore de lempereur en personne, de plus en plus près. Et Alix va finalement découvrir que le plus dangereux des rapaces se niche au cœur même de Rome, là où nul ne pouvait le soupçonner… 

    Mon avis :

    Une bonne idée de reprendre le célèbre personnage de Jacques Martin sans chercher à copier. Alix qui nous a fait découvrir l’Empire romain à l’adolescence, revient. Et comme nous, il a vieilli. Il a la cinquantaine et est devenu sénateur à Rome. César vient d’être assassiné, Auguste lui a succédé. Les circonstances sont troublantes, de nombreux morts lui ont ouvert une voie royale et Alix va mener l’enquête. Une enquête qui le conduira, assisté de ses fils Titus et Khephren (le fils d’Enak), sur la piste de l’énigmatique maître des oiseaux. 

    Une fois l’étonnement passé (on cherche les traits du jeune Alix derrière ce faciès sérieux de couverture), on est agréablement surpris. Les aventures restent trépidantes et passionnantes et la fidélité historique est toujours bien au rendez-vous. (Valérie Mangin est historienne de formation). La présence des fils d’Alix n’est pas sans rappeler la jeunesse et la fraîcheur des aventures originales et le duo fraternel formé par Alix et Enak. Serait-ce aussi une tentative de fédérer les générations autour de cette famille intemporelle ?

    Quant aux illustrations, elles sont magnifiques. Le trait réaliste de Thierry Démarez fait mouche et les décors n’ont rien à envier à l’original. Et c’est là, je pense la richesse de cet album. Les auteurs n’ont pas cherché à faire du Jacques Martin, ils ont gardé leur patte, leur talent propre.

    Ils rendent, cependant, un formidable hommage au créateur et c’est merveilleux.

     

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  • Le mardi sur son 31

     

    « S’il y avait bien aussi de bons moments avec mon père, les mauvais étaient nettement plus nombreux encore : les injonctions de la police et des tribunaux ; les mensonges et les humiliations ; trop d’après-midi passés à l’attendre sur le trottoir des heures après le rendez-vous convenu. »

     Où as-tu passé la nuit ? Danzy SENNA

     

    Une jeune femme se penche sur le passé de sa famille pour comprendre la raison du naufrage du mariage de ses parents. Son enquête la mène au sein de l’Amérique profonde des années 60.

     

     

     

     

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  • Condamnée par le cruel sultan Schahriar, la princesse Shéhérazade imagine un habile stratagème pour échapper à la mort. Nuit après nuit, elle l’envoûte avec des histoires fabuleuses où les pauvres chameliers côtoient de puissants vizirs, des génies moqueurs et des femmes aussi belles que redoutables…

    Mon avis : 

    Paru en 2004 sous une couverture bleue, cet album ressort en octobre chez Nathan avec une nouvelle  couverture, rose,  semblable à celle de la collection Contes et légendes éditée en petit format. Notez aussi qu’il est disponible en format Epub.

    L’auteur n’est autre que Gudule, que l’on ne présente plus et l’illustrateur, François Roca, bien connu pour ses illustrations pour la jeunesse (Ogres et Géants, L’île au trésor et bien d’autres chez Nathan et Le train jaune, Ushi…).

    L’album de 60 pages est imprimé sur un papier glacé de qualité. Chacun des neuf chapitres nous plongeant dans la magie de l’Orient est orné du même dessin en première page, celui de Shérérazade racontant ses contes au cruel Schahriar et de deux illustrations verticales de part et d’autre présentant de manière humoristique les personnages principaux du conte. D’autres dessins, superbes, ornent des pleines pages.

    A travers neuf contes choisis parmi les plus connus, cet album restitue toute la féérie de l’Orient peuplé d’hommes puissants ou rusés et de femmes belles comme le jour.

    Un album à offrir dès 8 ans.

    Merci aux Editions Nathan pour ce très bel envoi.

     

     

     

     

     

     

     

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  •  Sans pardon, Chrystine BROUILLETThomas Lapointe a perdu sa sœur, assassinée par un détenu en liberté conditionnelle. Une profonde douleur l’habite, une sourde colère gronde en lui qui se mue en vengeance implacable pour que justice soit faite. Thomas Lapointe est sans pardon. Maud Graham le comprendra-t-elle à temps? Car la détective Maud Graham se retrouve dans une enquête qui la bouleversera. Face à la détresse d’êtres frappés de plein fouet par le malheur, elle ne pourra s’empêcher de se questionner sur le sens de la justice.

     Mon avis :

    Construit à la manière d’un épisode de Colombo, ce 6e récit, paru en 2006, nous dévoile dès le départ, le coupable de plusieurs meurtres et ses motivations. Ecrasé par son chagrin refoulé, Thomas Lapointe décide de se venger d’un système laxiste qui a remis en liberté celui qui allait devenir l’assassin de sa jeune sœur. La force du roman réside donc dans le questionnement sur la justice et son fonctionnement ainsi que sur l’aide aux victimes.

    Le coupable étant connu, le suspens tient dans la manière dont Maud Graham fera le lien entre les victimes et résoudra l’affaire. Sa perspicacité et son sens de l’observation l’aideront-ils à démasquer rapidement le meurtrier ? Mais l’histoire ne se limite pas à cette vengeance car très vite une autre affaire sordide vient se greffer sur la première et toute la brigade est alors sur les dents.

    Inspiré de faits divers réels, ce récit pose la question des libertés conditionnelles et du risque de récidive encouru. Sujet d’actualité en Belgique et aussi brûlant qu’au Québec, semble-t-il. L’opinion des uns et des autres sur la liberté conditionnelle ou les peines incompressibles nourrit la réflexion. Surtout s’il s’agit de se mettre à la place de parents dont l’enfant est victime d’un récidiviste.

    L’intérêt du récit tient également dans l’approche des personnages et la découverte de leur personnalité. Le côté psychologique est important et assez bien décrit. On retrouve aussi dans ce récit les êtres chers à Maud Graham - auxquels on s’est attaché à notre tour- suivant leur évolution personnelle et professionnelle, ainsi que la bonne cuisine ou la ville de Québec qui tient toujours un rôle prépondérant. Les nombreuses références aux affaires précédemment traitées rendent le récit dynamique, pour autant qu’on ait suivi la série depuis le début.

      

    Sans pardon, Chrystine BROUILLETSans pardon, Chrystine BROUILLET

     

     

     

     

     

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