• Mercredi 19h45, nous arrivons à l’entrée principale de la Foire.
    Beaucoup de monde. Des libraires, des auteurs, des journalistes, des politiciens, des amis d’amis... et quelques passionnés qu’on reconnait à leur appareil photo et leur mine réjouie quand tant d’autres ont l’air blasé.
     

    20h01, on laisse entrer la foule qui s’avance sagement sans aucune bousculade. Fouille sommaire des sacs, passage au vestiaire et entrée dans le saint des saints. Il y a encore peu de monde, les photos sont aisées, les déplacements dans les allées aussi mais tous les stands ne sont pas encore occupés. Par contre, le traiteur choisi pour l’occasion est bien présent dans les grands stands, avec ses boissons et ses sandwiches. 

    Passage chez Luce Wilquin qui n’est pas encore arrivée puis chez Kennes où je me désole de ne pas voir Martin Michaud et enfin au stand québécois.

    Inauguration de la Foire du Livre de BruxellesInauguration de la Foire du Livre de BruxellesInauguration de la Foire du Livre de Bruxelles


    Les invités d’honneur étaient présents une heure avant la foule et il y a déjà beaucoup de monde : les libraires arrivés du Québec et qui feront la Foire les cinq jours, les libraires de TULITU, Billy bien sûr et les auteurs : Eric Simard, Daniel H. Rondeau, Richard Ste Marie, Lionel Noël, Patrick Senécal pour ceux que je connais. Je crois aussi apercevoir Marion Arbona et Suzanne de Serres mais je n’en suis pas sûre. Et on me présente Amélie Boivin Handfield, journaliste québécoise, présente à Bruxelles pour la Foire.

     

    Je suis heureuse d’être là et très intimidée aussi. J’hésite à m’avancer vers ces auteurs dont je parle tant et avec lesquels je discute parfois sur Facebook. Je me lance en engageant la conversation avec Louise Alain, directrice commerciale des éditions Alire, ce que j’ignore encore à ce moment. Une discussion cordiale se noue directement et nous parlons des livres publiés, des auteurs que j’ai lus, de ma passion pour le Québec, de Patrick Senécal que j’ai eu la chance de rencontrer à Liège il y a 3 ans... Lionel Noël s’approche au moment où je dis que j’ai adoré son roman et il entre dans la conversation, me disant qu’il se rappelle m’avoir vue l’année dernière. Littérature, Québec, ventes, thèmes, projets... nous bavardons simplement pendant un long moment. Quand il s’éloigne, j’ose enfin m’avancer vers Richard Ste Marie et me présenter. De suite, le contact se crée et la conversation s’engage. Quelle chaleur et quelle spontanéité ont les Québécois ! Tout est simple avec eux. Il demande à mon époux s’il sait que nous nous parlons presque tous les jours sur Facebook, ce qui l’amuse beaucoup. Nous parlons du roman que j’ai lu, « L’inaveu » sur les conseils de Richard Migneault et de Billy, et de ses autres romans que je ne connais pas encore. Billy se joint aux échanges quelques instants avant d’être appelé à d’autres tâches. 

    Inauguration de la Foire du Livre de Bruxelles

     

    Il y a de plus en plus de monde.

    Au fil du temps, la conversation devient plus personnelle et tout aussi naturelle. On dirait deux grands amis qui se retrouvent et c’est grisant. Lionel Noël revient se joindre à nous, nous discutons des blogs, de leur importance pour des écrivains moins connus, de l’impact qu’ils peuvent avoir sur le lancement d’un livre ou sa diffusion... J’apprends qu’il a envoyé son roman « Brouillard d’automne » au mémorial de Bastogne et au musée de la Gleize en s’appuyant sur l’article de mon blog et cela me fait plaisir. Plus d’une heure passera ainsi.
    J’aurais ensuite la chance d’échanger quelques phrases avec Patrick Senécal avant que la radio ne l’appelle pour une interview, puis de dire à Daniel H. Rondeau que son recueil que j’ai commencé me touche beaucoup. 

    Il est déjà 22h et la route du retour nous attend. Nous prenons congé à regret.

    Inauguration de la Foire du Livre de BruxellesInauguration de la Foire du Livre de Bruxelles 

    Sur le chemin, je m’arrête au stand des éditions Dialogue pour saluer les éditrices et acheter «La vie en ville » de Damien Desamory, le jeune auteur qu’elles viennent de publier. Le temps file, on se quitte. Mais Luce Wilquin est là et disponible. Elle me reconnait, nous nous saluons et je lui dis combien j’ai aimé son dernier ouvrage « Dans le bleu de ses silences » de Marie Celentin. Elle est heureuse de l’accueil du roman et des premiers retours qu’elle en a. Elle me dit combien l’auteure le mérite et m’invite à venir la saluer ce week-end. Je discute ensuite avec Aurélia Jane Lee qui m’annonce qu’elle termine un roman et compte le proposer à Luce. Si elle l’accepte, il paraitra en 2016. Là aussi, c’est un gros volume, loin de ce qu’elle a écrit jusqu’ici. Je salue Valérie Cohen qui partage une longue conversation avec un autre auteur des éditions Luce Wilquin. J’aimerais pouvoir rester encore mais il est presque 23h et mon corps me dit qu’il faut vraiment y aller.
     

    Je reprends la route avec l’impression d’avoir passé un moment magique, hors du temps. Tant d’auteurs rencontrés et tant de simplicité dans les échanges, cela m’émerveille toujours. J’ai hâte de les retrouver ce week-end et d’en rencontrer d’autres.
    Dangereuses les liaisons ? Pas si sûre.

     

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  • Rencontres québécoises

    Ma semaine québécoise a commencé ce lundi.

    Accompagnée de ma libraire, je me suis rendue chez TULITU. En parallèle à la Foire du Livre, cette toute jeune librairie propose chaque soir de cette semaine, des rencontres avec des auteurs du Québec. Deux charmants québécois, passionnants et passionnés, ouvraient le feu hier : Billy Robinson, libraire en résidence chez TULITU animait la rencontre avec l’auteur et éditeur Eric Simard.

    Rencontres québécoisesRencontres québécoisesRencontres québécoises


    J’ai été agréablement surprise par cette soirée. Ne connaissant pas du tout l’œuvre d’Eric Simard, je ne savais trop à quoi m’attendre. Billy nous a d’abord présenté son dernier ouvrage « Le mouvement naturel des choses », une autofiction, comme semble les affectionner cet auteur. Son 4e roman et celui qui lui a valu le plus de réactions spontanées de ses lecteurs même si ce n’est pas celui qui a eu le plus de succès. L’histoire  a visiblement fait écho chez beaucoup qui, touchés par ses confidences, lui ont envoyé de nombreux messages.
    Nous faisons ici une incursion dans la vie de l’auteur, au cœur des années nonante. Abordant toutes les facettes de sa vie, ce journal nous parle de ses projets d’avenir, de ses amours, de sa passion pour l’écriture et pour la culture en générale. Grand consommateur culturel, il partage ses émotions à propos de ses lectures, de la musique qu’il écoute, des films et pièces de théâtre qu’il voit... Le lecteur reconstitue ainsi le portrait de l’homme qu’il est et apprend à le connaitre plus intimement. Comme il l’avouera avec beaucoup de naturel, « sans culture, il n’est rien, le reste l’intéresse peu. »

    Billy nous présentera alors ses écrits précédents, « Etre » et « Cher Emile » et cela donnera lieu à quelques confidences émouvantes à propos d’Hervé Guibert et de Pauline Julien.
    La rencontre se terminera par une présentation des coups de cœur littéraires d’Eric Simard ; des romans qu’il publie aux éditions Hamac mais aussi d’autres comme « Dans la vallée des larmes » de Patrick Autreaux, « Le jour des corneilles » de Jean-François Beauchemin ou encore « Un roman russe » d’Emmanuel Carrère.
    Fondateur des éditions Hamac dont il est le directeur depuis 5 ans, Eric Simard, qui aime visiblement ses auteurs, a signé plusieurs contrats avec des maisons d’édition belges, comme Quadrature ou Luce Wilquin. De beaux échanges d’auteurs ont ainsi eu lieu avec l’édition des romans de Geneviève Damas chez Hamac et un premier recueil de nouvelles du Québécois Daniel H. Rondeau chez Quadrature.

    Rencontres québécoisesRencontres québécoises

    La soirée se terminera de manière informelle autour d’un verre, nous permettant de discuter plus longuement avec les libraires de TULITU, Billy et Eric Simard mais aussi avec Daniel Rondeau, présent dans l’assemblée.  

    Une soirée comme je les aime, chaleureuse, simple, spontanée et passionnante.  

    Une belle semaine de rencontres en perspective.

     

    Et comme il est impossible de résister aux récits québécois, je reviens avec des achats et des cadeaux.

    Rencontres québécoises

     

     

     

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  • Le combat d'hiver, Jean-Claude MOURLEVATLe combat d'hiver est celui de quatre adolescents, évadés de leur orphelinat-prison, pour reprendre la lutte perdue par leurs parents, quinze ans plus tôt. Ont-ils la moindre chance d'échapper aux terribles "hommes-chiens" lancés à leur poursuite dans les montagnes glacées? Pourront-ils compter sur l'aide généreuse du "peuple-cheval"? Survivront-ils à la barbarie des jeux du cirque réinventés par la Phalange? Leur combat, hymne grandiose au courage et à la liberté, est de ceux qu'on dit perdus d'avance. Et pourtant.

    Mon avis :

    « Le combat d’hiver » est un récit haletant qui raconte l’histoire de quatre ados dans un monde fantastique devenu totalitaire. Chacun est orphelin et vit dans un internat très strict où tous les jeunes sont enfants d’ex-révolutionnaires. Aucun n’a de souvenir de ses parents.
    Un jour, Bartoloméo reçoit une lettre écrite par son père, lui expliquant l’histoire de la Révolution et leur lutte. Il va alors décider à son tour de se rebeller mais parviendra-t-il à faire vaciller le pouvoir ?

    J’ai beaucoup aimé ce livre de fantasy très bien écrit et qui fait passer de nombreuses émotions. Mais il se trouve que ce livre est en deux parties et la première qui installe l’histoire et les personnages est un peu longuette par rapport à la seconde qui se déroule trop vite à mon goût. Elle est pourtant passionnante, cette deuxième partie, et on reste sur sa faim. Par exemple, le passage où on vit un combat de gladiateurs aurait pu être magnifique. J’ai adoré ce passage, mais je l’ai trouvé bâclé.
    J’ai apprécié les liens avec l’Histoire, la confrontation entre civilisation/culture et barbarie et les rapports de force qui rappellent, par un certain côté, la Seconde Guerre mondiale.

    Un avis mitigé donc pour ce roman pourtant intéressant que je conseille plutôt aux adolescents qu’aux plus jeunes.

     

    Le combat d'hiver, Jean-Claude MOURLEVAT

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  • Chaque automne j'ai envie de mourir, Véronique COTE & Steve GAGNON«Mais moi on dirait que j'ai pas signé de contrat, je me rappelle pas d'avoir signé ça là, un contrat de gentillesse sociale, pis je me dis que, qu'on se connaisse ou pas, on se parle des fois quand ça nous adonne, pis d'autres fois on se parle pas parce que ça nous tente pas cette fois-là, pis y pourrait comme pas avoir de problème, on pourrait arrêter de se poser des questions pis de se sentir coupable. Pis ça se peut aussi de juste sourire, on sous-estime je trouve les sourires, mais c'est simple, c'est rapide, c'est sobre mais en même temps très chaleureux, ça veut dire ce que ça a à dire.»

    Mon avis :

    Ce recueil de courtes nouvelles a une histoire étonnante. Pour un parcours théâtral déambulatoire, Véronique Côté (comédienne et metteure en scène) a lancé « un appel aux secrets » sur internet. Elle a demandé qu’on lui confie un secret en échange d’un anonymat total. Des centaines de missives et de messages sont arrivés. Des drôles, des émouvants, des troublants, des choquants... Il a fallu faire un tri puis les réécrire en petites histoires courtes destinées à être jouées en quatre ou cinq minutes, devant un public intime, dans des lieux publics. Des secrets susurrés à l’oreille des spectateurs. Steve Gagnon (comédien et auteur) s’est joint à elle pour finaliser tout ça. Trente sept petits récits concis, justes, enchanteurs et vifs à la fois sont nés et forment ce recueil à déguster lentement.

    Comme souvent, tous n’ont pas fait écho en moi. Mais beaucoup m’ont fait frissonner, m’ont touchée ou fait sourire. Je pense notamment à « Carnet » et « Lapin ». (La première phrase de « Lapin » a d’ailleurs donné son titre au recueil). Que de tendresse et d’amour dans ces deux nouvelles !
    P
    orteurs d’un titre en un mot et classés par ordre alphabétique, ces petits bijoux littéraires, ces secrets personnels dissimulent une force et une fragilité incroyables rendant hommage à ceux qui composent notre univers.

    Rédigées dans une langue courante qui colle aux histoires racontées, ces fenêtres ouvertes sur la vie parlent d’enfance, d’amour, de famille, du temps qui passe, de déception, de peur, d’attente... Chaque récit est une découverte, une surprise. Ils auraient pu être écrits par chacun de nous, pour chacun de nous et c’est en cela qu’ils sont le plus émouvants. J'ai vraiment beaucoup aimé.

    Un recueil à emmener partout pour lire un secret quand on a cinq minutes et le laisser infuser en nous. A déguster sans modération.

     

     Chaque automne j'ai envie de mourir, Véronique COTE & Steve GAGNONChaque automne j'ai envie de mourir, Véronique COTE & Steve GAGNON

     

     

     

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  • ALa Cible, Howard GORDONncien négociateur détaché par l'ONU dans la gestion des conflits internationaux, Gideon Davis apprend l'imminence d'un complot terroriste sur le sol américain. Il en informe son ex-petite amie, l'agent du FBI Nancy Clement, mais les supérieurs de celle-ci remettent en question la source de Gideon, un drogué proche d'un groupe suprématiste paramilitaire dirigé par le colonel Jim Verhoven. Quand l'informateur se fait tuer avant d'avoir pu donner plus de détails, Gideon, pressé par le temps, demande à son frère Tillman, récemment sorti de prison, d'infiltrer le groupe de Verhoven afin de remonter la piste conspirationniste. Très vite, la cible est identifiée : une attaque massive se prépare contre le gouvernement américain. Les deux frères s'engagent alors dans une course folle pour arrêter ce complot aux ramifications nombreuses et inattendues.

    Mon avis :

    Scénariste de X-Files, Homeland, 24h Chrono et bien d’autres séries, Howard Gordon, Newyorkais de 53 ans, signe ici son deuxième roman. Son expérience cinématographique se ressent d’un bout à l’autre de ce thriller palpitant, construit sans temps mort.

    Déjà apparu dans « L’Obélisque », le premier roman de l’auteur, Gideon Davis, surnommé Le Pacificateur, a quitté son poste à l’ONU et donne désormais cours à la fac. Mais le jour où il est contacté par un junkie qui lui confie qu’il sait qu’un complot menace la sécurité du pays, son instinct lui dit qu’il faut le prendre au sérieux. Il n’aura dès lors de cesse de se faire entendre au plus au niveau avant de décider de jouer cavalier seul dans cette histoire. Très vite, le naturel revient au galop et Gideon retrouve ses réflexes de chasseur et de soldat. Aidé de son frère, qui a pourtant tout pour détester les autorités du pays, il va se lancer à corps perdu dans une course contre la montre pour que justice et démocratie gardent leur sens.

    Nous suivons en temps réel cette aventure et ses péripéties et cela permet à la tension d’être maximum à tout moment. L’auteur semble adorer jouer avec nos nerfs, croisant tout au long du récit, la préparation de l’attentat et la course effrénée des frères Davis pour le faire échouer.

    Etayé par des allégations et des idées courantes aux USA (la suprématie de la race blanche, l’organisation de milices privées, le respect des 1er et 2e amendements...) le récit complexe d’Howard Gordon n’épargne personne et nous plonge dans une société encore traumatisée par les guerres successives auxquelles elle a participé. Mettant au jour les travers d’américains fanatisés et peignant une situation politique et sociale peu glorieuse, l’auteur cherche toutefois à leur trouver des circonstances atténuantes, évitant ainsi la caricature. Comme dans tout scénario à l’américaine, le héros intègre et libre de toute ambition personnelle va risquer sa vie pour son pays. Le tout est de savoir s’il vaincra et comment il s’y prendra.

    Bref, un excellent thriller, bien écrit, bien documenté, haletant qui plaira sans aucun doute aux amateurs du genre. J’ai adoré.
    Merci à Masse critique de Babelio pour cet envoi.

     

      

     

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  • TULITU au coeur de BruxellesTULITU au coeur de BruxellesTULITU au coeur de BruxellesTULITU au coeur de Bruxelles

    Le quartier Ste Catherine, dominé par la place et l’église du même nom, est devenu l’un des quartiers les plus vivants de la capitale.  

    Son église au mélange des styles gothique, roman et renaissance date de 1854 et domine la place qui rappelle l’ancien port de Bruxelles (dont les quais furent comblés pour en construire un nouveau). De célèbres restaurants de poissons et fruits de mer témoignent de ce passé maritime. 

    De cette place, part la rue de Flandre, tronçon d’une ancienne route commerciale traversant Bruxelles d’est en ouest dès le XIe siècle et l’une des toutes premières voies bruxelloises à être pavées. De beaux immeubles des XVIIe et XVIIIe siècle y ont été classés.

     

     

    TULITU au coeur de BruxellesTULITU au coeur de BruxellesTULITU au coeur de Bruxelles

    C’est donc dans cette artère dynamique que s’est installée la librairie TULITU, spécialisée en littérature québécoise. Aux commandes, Ariane la Belge et Dominique la Québécoise, deux passionnées de littérature et de Québec qui se sont rencontrées sur le stand de Québec Editions à la Foire du Livre de Bruxelles. Il y a de cela six ans. Une amitié est née puis un projet un peu fou et enfin sa concrétisation.
    Dès la porte franchie, nous entrons dans la forêt boréale et découvrons ses trésors : littérature québécoise, canadienne, russe, espagnole, italienne, belge... en romans, essais, BD, beaux livres... pour petits et grands.

    TULITU au coeur de Bruxelles TULITU au coeur de BruxellesTULITU au coeur de Bruxelles

    Un grand sourire aux lèvres, Ariane m’a accueillie, présenté la librairie, sa genèse, son but avant de me parler littérature. Elle décrit, explique, conseille, propose avec tant de simplicité et d’enthousiasme que l’on ne peut que se laisser tenter. Attentive, elle détermine avec précision ce qui pourrait plaire à ses lecteurs ou titiller leur curiosité. J’ai donc craqué pour trois ouvrages, deux romans et un recueil de nouvelles dont je vous parlerai prochainement.
    En ce premier mois d’ouverture, de nombreuses rencontres et manifestations ont déjà eu lieu et cela ne fait que commencer. Une librairie dynamique donc, que vous ne pourrez qu’aimer et que je vous conseille vivement de découvrir si vous passez par Bruxelles.

     

    TULITU au coeur de Bruxelles

     

     

     

     

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  • Si j'étais un rêve... Charlotte BOUSQUETLina et Nour s’écrivent de longues lettres. L’une décrit sa vie à Sofia, en Bulgarie, l’autre évoque les immeubles gris de la Seine-Saint-Denis. Une amitié forte se tisse peu à peu. La correspondance se transforme en confidences, les inconnues deviennent amies et partagent leurs coups de gueule, leurs coups de cœur, leur cri de guerre. Mais un jour Nour devient distante...

    Mon avis :

    Tout commence avec un travail scolaire imposé à une classe parisienne et une classe de Sofia. Il s’agit d’échanger une correspondance - pas de mail, pas de tweet– et de faire connaitre à l’autre son lieu de vie de manière originale. Peu à peu, une réelle amitié va naitre de ces échanges épistolaires où chacune se confie un peu plus au fil des échanges. Débutée sur le mode badin et terminant chaque fois par trois éléments du questionnaire de Proust, leur correspondance prend un tour plus intense quand des événements tragiques secouent la Bulgarie.

    L’auteure alterne lettres et messages rendant certains moments plus dynamiques et plus intimes. Comme de nombreuses adolescentes, elles partagent leurs rêves, leurs joies, leurs peines, leurs complexes... Ces moments m’ont paru vraiment très fleur bleue. A d’autres, elles font preuve d’une maturité et d’une réflexion presqu’adulte qui rend l’écart entre les deux un peu irréaliste à mon goût. Dans ces passages, on découvre la Bulgarie, ses tensions politiques et sociales, le sort réservé aux Tziganes et ce sont ceux qui m’ont le plus intéressée.

    J’ai du mal à exprimer un avis tranché en ce qui concerne ce récit. Il présente une structure décousue, des éléments répétitifs qui m’ont lassée, un air de déjà vu... mais il traite avec sensibilité de sujets qui préoccupent tous les adolescents comme l’image de soi, le corps, la quête identitaire et la découverte de l’autre issu d’un milieu différent. La fin inattendue vaut aussi la peine.  

    Je laisserai donc mes réticences d’adulte de côté pour me mettre dans la peau d’un(e) ado. Je pense que ce livre qui parle d’eux les touchera.

    Merci aux éditions Flammarion qui m'ont envoyé ce roman.

     

     

     

     

     

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