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    1% de la rentrée littéraire chez Hérisson

    Comme chaque année, Sophie Hérisson du blog Délivrez-nous des livres, nous propose son challenge « 1% de la rentrée littéraire. »

     

    Cette année, 589 romans paraitront à la rentrée, dont 393 romans français. Il suffira donc de lire 6 livres de cette rentrée d’ici au 31 juillet 2016.

     

    Comme chaque année, j’ai sélectionné quelques titres qui me tentent et comme chaque année, je ne lirai pas forcément ceux-là. Je préfère donc ne pas dresser de liste anticipativement et en dresser une au fur et à mesure de mes tentations et de mes coups de cœur.

    Pour vous inscrire et obtenir plus de détails, rendez-vous sur la page dédiée au challenge, ici.

     

    Bonne rentrée littéraire à tous.

    Expérience Noa Torson : Ne regarde pas, Michelle Gagnon
    U4 Koridwen, Yves Grevet
    Sœurs de miséricorde, Colombe Schneck
    Courir après les ombres, Sigolène Vinson
    Le métier de vivant, François Saintonge
    Monsieur a la migraine, Valérie Cohen
    Roi de pique, Kat Spears
    Greenwich Village, Love is in the air, Lapone & Gihef

     

     

     

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  • Sans faille, Valentin MUSSOConnait-on vraiment ses amis ? Romuald, Théo, Dorothée, David et Juliette se retrouvent pour une randonnée dans les Pyrénées. C’est Romuald, à qui tout réussit, qui les a invités dans son luxueux chalet. Mais la montagne lui est-elle aussi familière qu’il le prétend ? L’expédition tourne au cauchemar. Le groupe s’égare, les secrets et les rivalités surgissent. Jusqu’au drame...

    Mon avis :

    Je suis Valentin Musso depuis son premier roman. J’aime sa plume mais aussi la diversité de ses récits. Aucun ne se ressemble, son imagination semble ne pas avoir de limite.

    C’est un thriller palpitant qu’il nous propose ici, une plongée vertigineuse dans une histoire dramatique à plus d’un titre. Dès le départ, cela commence mal : un accident de voiture, un mort, un blessé grave. Et on nous annonce d’autres décès. Débute alors le récit à proprement parlé. Une construction à rebours efficace.
    Des amis de fac se retrouvent par hasard dix ans plus tard. L’un d’eux qui a bien réussi dans la vie, invite ses copains à passer le week-end dans son chalet de montagne pour faire une petite balade. Au fur et à mesure de la progression sur les sentiers, on sent qu’il va se passer quelque chose. L’atmosphère est tendue entre les membres du groupe. Plus ils grimpent, plus cela devient tangible. D’autant qu’un seul d’entre eux connait le chemin et la montagne.

    Valentin Musso n’a pas son pareil pour installer un climat d’extrême tension qui monte crescendo. Les événements qui s’enchainent vont amener les protagonistes à s’interroger sur leurs compagnons de route, à deviner les secrets de chacun. Cette randonnée à haut risque s’interrompt chaque fois que la pression est à son comble et des flash back dessinent peu à peu l’histoire de la relation entre les personnages, levant le voile sur les raisons qui poussent chacun à être présent à ce week-end.

    L’histoire est tout simplement captivante. Plus on découvre le passé de chacun, plus on a envie d’en connaitre davantage et plus on sent qu’on se dirige vers une fin inéluctable. Mais pourquoi ? Et laquelle ?

    Tout au long du récit, une question lancinante s’impose « Connait-on vraiment ses amis ? » Et quand la fin arrive, imprévisible, on est bluffé. Et on s’interroge sur le bien fondé de la vengeance ou du pardon. Construit-on sa vie de la même manière selon que l’on choisit l’un ou l’autre ? Quel impact ce choix a-t-il sur nos vies ?

    Un thriller efficace qu’on ne lâche pas une fois ferré. J’ai lu une ou deux fois que la fin avait déçu certains. Pas moi. Certes, elle arrive un peu vite après plus de 350 pages de suspens mais elle est originale et inattendue. N’est-ce pas ce que l’on attend le plus d’un thriller ? Un dénouement qu’on ne voit pas arriver ?

    A lire !

     

     

     

     

     

     

     

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  • Forum mondial de la Francophonie - Retour au Territoire

    Du 20 au 23 juillet se déroule à Liège le Forum mondial de la langue française, intitulé cette année « Créactivez-vous ». Cette deuxième édition (après Québec en 2012) est un projet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en collaboration avec la Fédération Wallonie-Bruxelles.

     Fondée sur le partage d’une langue commune et de valeurs communes, l’OIF rassemble 80 Etats pour 900 millions de personnes. Mille jeunes entre 18 et 35 ans, issus de ces 80 Etats sont présents à Liège durant cette semaine pour échanger avec d’autres jeunes francophones sur des activités innovantes , présenter des projets, des associations, des entreprises... dont le but est de promouvoir, d’enrichir, échanger... sur cette langue et les valeurs communes qui nous rapprochent. Tout cela en dehors de tout cadre institutionnel.

     C’est aussi l’occasion de fêter la francophonie. Des animations et des spectacles ont donc lieu chaque jour. Le thème « La francophonie créative » s’articule autour de 5 axes principaux : l’éducation, l’économie, la culture la relation entre langue et créativité et la participation citoyenne. Ce forum est en quelque sorte une vitrine du bouillonnement créatif francophone et vise à valoriser la langue française comme support de créativité et de modernité, ainsi que de diversité.


     Forum mondial de la Francophonie - Retour au Territoire

    C’est dans ce cadre que j’ai assisté cet après-midi, à un spectacle de poésie venu du Québec. Créé et interprété par Catherine Huard accompagné au piano par Camille Brunet-Villeneuve, il nous plonge dans l’identité québécoise, ses racines et ses richesses collectives. On sent que la créatrice se cherche, vit une crise identitaire, comme son peuple dont elle est un élément intrinsèque. Nous sommes tous habités par le pays, la région qui nous a vus naitre. Mais en connaissons-nous l’histoire ? Celle du Québec est foisonnante et millénaire et les Québécois d’aujourd’hui sont les héritiers de ceux d’hier, peuples autochtones ou pionniers, dont l’histoire se mêle.
    Alternant poèmes et chansons, ce spectacle nous entraine dans un voyage au cœur du terroir, riche en émotions. « Retour au territoire » m’a charmée. J’y ai retrouvé quelques textes ou chansons que je connaissais et j’en ai découvert d’autres (la majorité) dont certains m’ont fait vibrer.
    Je citerai en poésie « Ce pays » de Véronique Côté, « Sous un feu de roche » et « Née de la pluie » de Rita Mestokosho ou encore « La mère patrie » de Catherine Huard. Quant aux chansons, toutes belles, j’épinglerai « Elsie » de Richard Desjardins, « Vivre debout » de Jacques Brel, « Le Coureur » de David Portelance et l’inoubliable « Mon pays » de Gilles Vigneault qui clôt à merveille le spectacle. Une heure dix de pur bonheur.

    Ce spectacle créé à Montréal débute une courte tournée en Europe. Je me fais donc un plaisir de vous donner les dates à venir :
    Barjac (Festival Chansons de parole) le 25 juillet.
    Sumène (Festival Les transes Cévénoles) le 26 juillet.
    St Malo (Maison du Québec) les 29 et 30 juillet.

    Un spectacle à ne pas manquer.

    Forum mondial de la Francophonie - Retour au TerritoireForum mondial de la Francophonie - Retour au TerritoireForum mondial de la Francophonie - Retour au Territoire

     


     

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  • Code 93, Olivier NOREKUn cadavre, émasculé, qui rouvre les yeux sur la table d'autopsie. Un portable qui se met à sonner dans le corps d'un jeune toxico, mort de brûlures inexplicables. Malgré quinze ans de terrain en Seine-Saint-Denis, Victor Coste, capitaine de police, se prépare au pire. Et que penser de ces lettres anonymes qui dessinent une première piste : celle d'un mystérieux dossier, le " Code 93 " ? Une piste qui, des cercles huppés parisiens aux quartiers déshérités, fera franchir à Coste les limites du périphérique, et de la raison...

    Mon avis :

    Ce premier roman d’Olivier Norek est un coup de maître. Non seulement l’histoire est cohérente, captivante et les rebondissements minutieusement dosés mais en plus l’écriture est agréable et cinématographique, le style précis et la langue de bois absente. La narration est aussi parfaitement maîtrisée. Policier de terrain, il sait de quoi il parle et sa connaissance du système n’est pas que théorique. La manière d’inspecter, les relations entre flics, les contacts avec les dealers, la pression politique, le travail du légiste... tout sonne juste d’un bout à l’autre.

    On fait la connaissance de Victor Coste, son capitaine vedette, et de son équipe au sein du SDPJ 93 où la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Leur quotidien est celui des policiers de Seine-Saint-Denis où actes de violence et de cruauté, souvent gratuits, s’enchainent. Ils sont mis à rude épreuve et malgré tout, Coste garde un regard humain sur son département.

    Dès le départ, nous sommes pourtant plongés dans l’horreur : un cadavre émasculé, un corps carbonisé, Victor Coste a la nette impression qu’on le mène par le bout du nez et n’aime pas ça. De plus, il doit faire face au départ d’un de ses lieutenants et veiller à l’intégration d’une nouvelle recrue, Johanna. Sans parler de l’arrivée d'un certainMalbert qui ne lui dit rien qui vaille.

    Coste n’est pas une caricature de flic mais un homme blessé aidé d’une équipe soudée. Si cet homme intègre prend des risques c’est parce qu’il sait que ses hommes sont à ses côtés et en feraient autant pour lui.

    Après avoir découvert « Territoires » en début d’année, j’avais très envie de lire ce premier roman d’Olivier Norek. J’ai beaucoup apprécié ce récit à l’intrigue palpitante. On a là, je pense, un grand auteur de romans policiers qui marquera les années à venir.

     

     

     

     

     

     

     

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  • Geek Girl - Etre ou ne pas être, Holly SMALEJe m’appelle Harriet Manners et je suis une andouille. Je sais que je suis une andouille parce que je suis coincée dans un placard, que je répète en boucle « à l’aide, à l’aide, je suis coincée ! » et que personne ne m’entend et aussi parce que je vais rater mon casting (pour jouer dans Hamlet de Shakespeare) alors que j’ai promis à ma meilleure amie d’u aller. Si je ne sors pas très vite, elle va m’en vouloir à mort. Mais d’un autre côté, je suis vraiment nulle en théâtre.
    Alors que choisiriez-vous à ma place ? Perdre votre meilleure amie ou vous ridiculiser à vie.

    Mon avis :

    Je ne vous présente plus Harriet, cette ado gaffeuse, intelligente et peu sociable qui débute dans le mannequinat. Ce tome est en marge de la saga. Harriet y intègre le club de théâtre de son lycée. Comme toujours, elle connait tout sur Shakespeare, a des tas de choses à dire sur la pièce mais est une piètre actrice. C’est d’ailleurs presque par hasard qu’elle se retrouve avec un petit rôle.

    Ce court récit est rythmé. On découvre la pièce de Shakespeare, Hamlet (que les jeunes francophones ne connaissent plus) et ses répliques célèbres condensées en une représentation de vingt minutes. Le professeur de théâtre estimant que ses élèves ne sont pas capables de mémoriser plus et ne sont pas suffisamment talentueux. Plusieurs personnages vont donc être fusionnés !! Avec humour, comme toujours, l’auteur nous raconte les péripéties qui vont émailler les répétitions, les jalousies, les coups bas, les coups de gueule.

    Quelqu’un qui ne connait pas cette saga pourra être séduit par ce court récit de 165 pages. Personnellement, je le trouve redondant et pas innovant du tout. On y retrouve les ingrédients qui ont fait le succès de la série sans aucune nouveauté. Harriet est gaffeuse, Alexia est jalouse et méchante, Nat se cherche et Tobby est harcelant. Cela devient lassant. L’auteur aurait pu profiter de ce tome pour faire de la pièce de Shakespeare le centre du récit. Cela aurait été une belle manière d’amener les jeunes à la culture. Mais elle sert juste de prétexte. C’est dommage.

    Il est temps que l’auteur se renouvelle un peu, cette saga tourne en rond et n’évolue pas suffisamment pour maintenir l’intérêt des lecteurs.

    Merci aux Editions Nathan pour cet envoi.

     

     

     

     

     

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  • Un bonheur si fragile, Le drame, Michel DAVIDEn 1901, la vie continue à Saint-Paul-les-Prés alors que les guerres de clocher autour de la construction de la nouvelle église font autant de vagues que l’annonce prochaine de l’ouverture d un hôtel au centre du village. Entre le curé Bilodeau et Gonzague Boisvert la guerre est ouverte et chacun cherche des alliés, surtout à l’occasion de l’élection qui verra le vieux Boisvert prendre les rennes de la vie municipale. Pendant ce temps, Laurent montre parfois des signes d’un travailleur sérieux, mais plus souvent qu'autrement, il profite de ses soirées pour prendre un coup et charmer les filles à l'hôtel Yamaska dans le village voisin. Un événement bousculera la vie paisible des villageois alors que Mitaines est retrouvé mort sur la terre de Laurent Boisvert.

    Mon avis :

    Corinne donne naissance à un garçon en pleine santé, Philippe, alors que son époux n’est pas encore de retour de chantier. Nous sommes en 1901 et la vie continue avec ses joies et ses chicanes villageoises. La reconstruction de l’église n’avance pas, un nouveau curé est nommé au village et celui-ci entre directement en guerre avec Gonzague Boisvert. A la manière de « Don Camillo » il n’aura de cesse de faire fléchir son adversaire, notamment en ce qui concerne la construction d’un hôtel au centre du village. Difficile de garder la morale sauve quand des intérêts économiques sont en jeu.

    Laurent ne change guère et la vie familiale est bien dure, tant financièrement que dans les relations entre époux. Heureusement, grand-père, Rosaire et Bernard, le pensionnaire de Corinne, adoucissent un peu la vie de cette dernière par leur simple présence.

    Une autre année est racontée dans ce deuxième tome, rythmée par les saisons et le travail à la ferme. Dans un style toujours aussi impeccable, Michel David nous transporte dans le Québec rural qu’il semble particulièrement affectionner. Comme dans le précédent, ce tome nous conte un univers rude où se mêlent amour, entraide, trahison, tristesse et bonheur. Un quotidien tout simple qu’il sait très bien mettre en valeur et faire vivre sous nos yeux.

    Une suite que j’ai autant appréciée que le tome un. Il me reste les deux derniers volumes à découvrir.

    Un bonheur si fragile, Le drame, Michel DAVID

     

     

     

     

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  • Un bonheur si fragile, L'engagement, Michel DAVIDDans le Québec rural de 1900, la vie demeure rythmée par les saisons. Alors que fidélité, piété et esprit de travail sont des vertus encouragées par le clergé tout-puissant, Corinne Joyal, issue d'une famille dont les membres sont liés par l'amour et l'esprit d'entraide, n'aurait jamais cru qu'en épousant Laurent Boisvert, elle allait faire son entrée dans une famille où l'argent et l'égoïsme sont rois. La jeune femme découvrira rapidement que le fils de Gonzague Boisvert est un grand charmeur fainéant et irresponsable.
    Dans son village d’adoption, Corinne fera la rencontre de personnages attachants comme Rosaire, un adolescent orphelin, Juliette, la sœur de Laurent et Jocelyn Jufras, un voisin toujours prêt à aider. Au fil des mois, la nouvelle mariée, volontaire et déterminée, apprendra à se défendre autant des excès de son mari que de l’avarice de son beau-père.

    Mon avis :

    "Un bonheur si fragile" est le roman idéal pour débuter les vacances. Une lecture aisée et une écriture vive nous entrainent et on dévore les 520 pages en un rien de temps. Cette saga familiale comme il en existe beaucoup (on ne peut s’empêcher de comparer avec « Les filles de Caleb ») nous plonge au cœur d’un village québécois en 1900 où petite et grande histoire se mêlent. On s’attache très rapidement aux personnages, à leur vie, aux habitudes et coutumes de l’époque et on tourne les pages avec vivacité afin de découvrir l’évolution de chacun. Le romancier nous tient en haleine, dévoilant avec doigté les multiples rebondissements et parsemant son récit de scènes de ménages virulentes ou de rivalités politico-religieuses.
    La puissance du clergé à l’époque est bien mise en évidence. Souvent, le prêtre glisse l’une ou l’autre remarque mettant en évidence l’obéissance de la femme au mari, la responsabilité des parents d’élever un foyer chrétien ou le respect dû aux parents. Sans oublier les affrontements politiques où il y va de son conseil ou d’une sortie bien sentie.

    Je ne connaissais pas Michel David avant cette lecture mais il semble qu’il soit un auteur prolifique, habitué des sagas historiques racontant le Québec du XXe siècle. En fin observateur, il dépeint avec justesse la vie quotidienne d’un village et d’une famille au siècle dernier. Son style vif et ses dialogues haut en couleur rendent son récit dynamique. Passant de l’humour à la tendresse avec une belle aisance, il glisse dans ses dialogues bon nombre de québécismes savoureux qui nous plongent dans une époque révolue mais tellement attachante. Si ce n’était la rudesse du climat, les rigueurs de la vie et l’inconfort, on la regretterait presque tant la solidarité, l’entraide et l’humanité semblaient alors des valeurs communes cimentant les relations humaines.

    Une lecture plaisir qui donne envie de se plonger dans les tomes suivants au plus vite.
    Petit mot de la couverture originale de Loisel et Tripp, les auteurs de la bande dessinée « Magasin général » que je vous recommande également.

    Merci à Babelio et aux éditions Kennes pour cet envoi.

    Un autre avis ici, celui de Sophie.

     

    Un bonheur si fragile, L'engagement, Michel DAVID

     

     

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