• Zazie, Ca va être correct, Marie-Renée LAVOIEQui choisirait d’être l’aînée d’une famille de cinq enfants ? Se sentant victime du choix de ses parents, diluée dans cette foule d’enfants, Zazie dresse une liste des injustices qu’elle vit en raison de sa situation familiale. Pour commencer, elle n’a même pas de cellulaire ! Avec l’aide de sa complice et fidèle amie Ophélie, fille unique «faite de concentré», Zazie affronte le camp de recrutement de basket de son école et les guéguerres avec le Clan des leggings, alors qu’un amour naissant se développe avec le beau Palmolive (ça, c’est une longue histoire)… Pour trouver un peu de réconfort dans ce monde cruel, il y a heureusement la poutine, les Skittles et le chat Patate !

    Mon avis :

    Je termine en beauté le mois québécois avec Marie-Renée Lavoie. Cette auteure m’a séduite avec deux romans adultes et je la découvre ici en auteure jeunesse.

    Quelle différence entre les deux facettes ? Peu de chose. Zazie, comme Joe, est une jeune fille qui quitte l’enfance pour l’adolescence, l’écriture est toujours sensible et drôle, les situations décrites sont fines et le regard qu’elle porte sur son héroïne est empreint de beaucoup de tendresse.

    Zazie, Isabelle Louis-Seize de son vrai nom, est une héroïne ordinaire, semblable à des centaines d’adolescentes qui ne manqueront pas de se retrouver dans ses préoccupations d’ado. Mais loin des héros égoïstes ou autocentrés, Zazie sait naturellement ce que solidarité et empathie veulent dire. Sa position d’ainée d’une fratrie de cinq n’y est sans doute pas pour rien.

    « Ca va être correct » nous plonge à nouveau dans un univers familial et amical, indispensable à l’équilibre d’une ado même s’il n’est pas parfait. La complicité toute simple entre parents et enfants fait du bien tout comme la relation que Zazie crée avec les ainés auxquels elle rend visite pour des séances de lecture. La transmission entre génération est un thème qui semble cher à Marie-Renée Lavoie et qu’elle exploite avec beaucoup de justesse. Elle en aborde d’autres comme le premier amour, le divorce, l’intimidation... On sent une vraie authenticité dans son récit.

    J’ai passé un très bon moment avec cette histoire positive où humour et amour font oublier la noirceur dans laquelle on baigne. J’ai apprécié le petit vent de fraicheur que souffle ce récit original que je vous recommande chaudement.


    Zazie, Ca va être correct, Marie-Renée LAVOIE

     


     

     

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  • S.A.S.H.A, Martin MICHAUDElias et le petit Sasha errent dans l'aéroport Trudeau. Ils vont y accueillir Luana, la maman du garçon, qui revient d'un long séjour à l'étranger. Mais est-ce bien là toute l'histoire ? Trois jours plus tôt, un incendie a ravagé la cabane où ils habitaient, au fond des bois. Est-ce pour cette raison qu'Elias se tient sans cesse sur ses gardes? Cela a-t-il plutôt à voir avec l'aura de mystère qui entoure l'enfant?

    Mon avis :

    Une fois encore, Martin Michaud nous prouve qu’il peut tout écrire, polar ou thriller. Ce court roman touchant et sombre à la fois maintient la tension d’un bout à l’autre.
    Huis clos intrigant, S.A.S.H.A (n’oubliez pas les points) nous entraine au cœur de l’aéroport Trudeau l’espace de quelques heures. Traqués par d’inquiétants personnages, Elias et Sasha guettent l’arrivée de la mère de ce dernier tout en essayant de passer inaperçus dans la foule bigarrée des passagers en attente. Que craignent-ils ? Pourquoi le danger semble-t-il partout ?

    Alors que le vol 459 se fait attendre, Elias et l’enfant croisent diverses personnes et ces rencontres fortuites font craindre le pire à chaque fois : amis ou ennemis ? Sur ses gardes, Elias nous transmet sa crainte d’être découvert, sa peur d’avoir fait tout ça pour rien, de voir tout anéanti si près du but. Mais de quoi s’agit-il ? Ce ne sont que les dernières lignes qui lèveront le voile sur cette question.

    En une centaine de pages, Martin Michaud parvient à rendre les personnages attachants et à nous communiquer leur angoisse. L’espoir de l’enfant de retrouver sa mère nous touche de même que le dévouement d’Elias pourtant bougon et imprévisible. Mais il y a plus. En toile de fond, ce roman nous parle de transmission, de paternité et d’amour. Via les introspections d’Elias, on perçoit ses espoirs et ses peurs, ses forces et ses faiblesses de père et j’ai beaucoup apprécié. 

    Le récit de Martin Michaud s’inscrit dans un projet original. VLB éditeur a proposé à quatre auteurs de créer quatre histoires ayant comme lieu commun un aéroport et un point de départ, le vol 459. Une idée qui me donne envie de découvrir les récits de Pierre Szalowski, Aline Apostolska et Claudia Larochelle.

     

     S.A.S.H.A, Martin MICHAUD

     

     

     

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  • Un jeu dangereux, Chrystine BROUILLETNatasha a 15 ans et elle est follement amoureuse de Jean-Philippe Bilodeau. Mais lui, il ne voit que cette chipie de Myriam Drolet.
    Natasha, elle, juge que tous les moyens sont bons pour attirer l’attention de Jean-Philippe. Régime de pamplemousses, mèche bleue, huile solaire, tout y passera... Et rien n’y fera... Jusqu’au jour où elle décide de jouer le tout pour le tout.
    C’est là qu’elle se retrouve dans un grand hôtel de la ville, au beau milieu d’une fin de semaine noire. Les joueurs seront-ils à la hauteur du jeu ? Une aventure policière qui nous tient en haleine jusqu’à la toute dernière ligne.

    Mon avis :

    Afin d’attirer l’attention de Jean-Philippe, le plus bel élève du lycée, Natasha décide de faire une fugue. Mais ce coup de folie va lui faire vivre des situations qu’elle n’avait pas prévues. Par chance, elle rencontrera Ralph qui lui proposera de l’héberger un temps dans une chambre de l’hôtel où il travaille. C’est justement le « week-end du noir », un jeu grandeur nature pour les amateurs de polar.

    C’est le premier roman jeunesse que je lis de Chrystine Brouillet. On est loin de Maud Graham et de ses enquêtes en finesse. Ici, l’auteure fait surtout dans l’efficace, la tension, l’action, les rebondissements. L’histoire en perd un peu de crédibilité.
    Par exemple, comment se fait-il qu’aucune alerte enlèvement ne soit lancée sur les radios et télévision ? Ou que des adultes acceptent sans se poser de questions de fournir du travail à une gamine de 15 ans en fugue, au sein d’un hôtel renommé ?

    Malgré tout, on se laisse prendre par l’intrigue et on se demande comment Natasha arrivera à se sortir du pétrin où elle s’est fourrée. Sensible, au bord des larmes en permanence, exagérément fleur bleue, elle garde cependant la tête froide quand il faut. Admettons.
    Bref, j’ai été déçue de ce récit que j’espérais plus palpitant mais je l’ai prêté à un jeune élève, fan des Chair de poule, pour qu’il change un peu de registre et il a beaucoup aimé.

    Un roman jeunesse qui plait aux jeunes ados en raison de son intrigue, malgré son côté rocambolesque. A leur offrir donc.

     

     Un jeu dangereux, Chrystine BROUILLET

     

     

     

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  • La Terre qui penche, Carole MartinezBlanche est morte en 1361 à l'âge de douze ans, mais elle a tant vieilli par-delà la mort ! La vieille âme qu'elle est devenue aurait tout oublié de sa courte existence si la petite fille qu'elle a été ne la hantait pas. Vieille âme et petite fille partagent la même tombe et leurs récits alternent. L'enfance se raconte au présent et la vieillesse s'émerveille, s'étonne, se revoit vêtue des plus beaux habits qui soient et conduite par son père dans la forêt sans savoir ce qui l'y attend. Veut-on l'offrir au diable filou pour que les temps de misère cessent, que les récoltes ne pourrissent plus et que le mal noir qui a emporté sa mère en même temps que la moitié du monde ne revienne jamais ?

    Mon avis :

    Quel bonheur de retrouver la plume de Carole Martinez et son art de la narration !

    Blanche a onze ans et rêve de découvrir le monde et de lire. Ecrire aussi, elle qui ne sait tracer que le B de son prénom dans la terre. Mais son père considère qu’une fille instruite attire le diable. Et pour lui passer le goût d’apprendre et en faire une future épouse soumise, il la bat allègrement de sa badine. Jusqu’au jour où on l’habille de neuf, on la coiffe pour un voyage qu’elle fera en compagnie de son père. Il la conduit à Haute-Pierre, au domaine des Murmures, où elle est promise à Aymon, un jeune garçon de treize ans, simple d’esprit. Cette petite sauvageonne ne pense d’abord qu’à se sauver mais la promesse d’apprendre à lire et à écrire la retient. D’autant que cette terre qui penche, sa forêt et surtout la Loue, sa rivière, l’ont conquise au premier regard. Déterminée et forte, elle voit tous les avantages qu’elle peut avoir à épouser Aymon, si gentil, si doux, et qui la laissera libre.
    Etrange histoire que nous raconte là Carole Martinez. Deux voix s’entremêlent pour nous parler de Blanche : celle de la fillette d’abord, morte à douze ans, et celle de la vieille âme qu’elle est devenue par delà la mort. Dans ce XIVe siècle secoué par les guerres, la peste, les famines, il n’est pas simple de grandir femme. Blanche en a déjà pleinement conscience.

    Continuant à vivre dans les souvenirs de son âme fatiguée, elle nous livre son enfance, sa condition de femme, ses rêves, ce qu’elle perçoit du monde et des adultes qui l’entourent.

    Ce récit envoutant, entre roman initiatique et conte onirique, est tout empreint de poésie. Telle une chanson de geste, son histoire nous conte la valeur martiale de cette toute jeune fille luttant contre son père, le diable, Aymon mais aussi contre elle-même et l’éveil de ses sens, dans une région austère où le merveilleux tient une place de choix.
    Comme à son habitude, Carole Martinez fait cohabiter sous sa plume la magie, le rêve et la violence la plus sombre et nous entraine dans un univers singulier et féérique dont on ne voudrait pas revenir.

    Un magnifique roman, sensible et fort que j’ai pris beaucoup de plaisir à déguster. Mon 5e coup de cœur de cette rentrée.

    Merci à Prince Minister pour cet envoi dans le cadre des Matchs de la Rentrée Littéraire.

     

     La Terre qui penche, Carole Martinez16e

     

     

     

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  • Faims, Patrick SENECALBienvenue à Kadpidi, une petite ville tranquille située au cœur d'une région tranquille. C'est là que vit une petite famille tranquille.
    Joël, le père, est policier ; Martine, sa femme, est propriétaire d'une clinique vétérinaire. Leurs deux enfants sont maintenant des ados et, à la fin de l'été, Nicholas entrera au cégep, Émilie en troisième secondaire. En ce second samedi de juillet, la trente-deuxième édition du Bal du Chien-Chaud bat son plein au parc Woodyatt et la journée est magnifique. Or, au même moment, le « Humanus Circus » arrive en ville avec ses quatre autocaravanes et ses trois fourgons tirés par des camionnettes. Bientôt, plus rien ne sera tranquille?

    Mon avis :

    Sixième roman de Patrick Senécal que je lis. A chaque fois, la surprise est totale ; aucun récit ne ressemblant aux précédents. 
    Cette fois, l’auteur québécois nous plonge au cœur d’une petite ville ordinaire, une communauté tranquille, en apparence sans histoire. L’arrivée d’un cirque novateur et provocateur va imperceptiblement apporter des changements au sein de la population. Electrisant l’atmosphère, réveillant chez certains les démons enfouis, les fantasmes inassouvis ou les frustrations primaires, il va opposer chacun à ce qu’il est vraiment au plus profond de lui-même. Cela n’ira pas sans drame.

    Joël, l’inspecteur de police local, a une famille bien sous tous rapports qui montre l’apparence du bonheur. Quand un meurtre sera commis dans leur ville de Kadpidi, le premier depuis dix ans, et que l’enquête sera confiée à Joël, lentement, la tranquillité heureuse de cette famille se fissurera.
    Alors que jusqu’ici, Patrick Senécal s’attardait à décrire un personnage précis, il met en scène toute une famille et l’influence que les actes et paroles de chacun ont sur l’ensemble de ses membres. Pour l’auteur, les hommes modèles, sans défaut ou face cachée, cela n’existe pas. En tout cas, cela ne l’intéresse pas. Pour lui, tout le monde est hypocrites, lâches, envieux, débauchés, frustrés, égocentriques... au plus profond de lui et cache, sous le vernis de la respectabilité, ces désirs qui rongent de l’intérieur. C’est pourquoi il suffit d’un rien pour les faire jaillir à la surface. Tel est l’humain.

    C’est le retour d’un Senécal gore, comme dans 5150 rue des Ormes ou La loi du talion. Une intrigue policière qui tient la route, des personnages marginaux et hauts en couleur, une noirceur qui sied aux romans de l’auteur... les ingrédients qui ont fait le succès du maître avant Malphas sont ici les éléments du quotidien. Les fans retrouveront aussi, pour leur plus grand plaisir, des personnages des romans précédents ou des allusions à ceux-ci. La sexualité est également omniprésente dans ce récit, un peu trop à mon goût car elle est crue, brutale et dépourvue de tout sentiment. Et même si le sexe est vu comme une pulsion, au même titre que les autres, on aurait pu, selon moi, diminuer de moitié les passages suggestifs sans que cela ne nuise à l’histoire.

    Un thriller noir, une vision sombre de l’être humain, mais une intrigue efficace qui vous scotche au récit d’un bout à l’autre, même si l’horreur n’est pas aussi percutante que dans Le passager ou Sur le Seuil.

     

     

     

     

     

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  • Les villages assoupis, Escalana, Ariane GELINASÀ peine sortie sortie d'une relation amoureuse plus que trouble, Abigail se réfugie en Haute-Mauricie dans le chalet de son frère, près de l'ancien village d'Escalana. Amoureuse des bruits bizarres, elle-même musicienne, elle découvre une grotte aux sonorités exceptionnelles. Attirée comme par un aimant par cette grotte, elle découvrira que celle-ci cache des secrets bien pire que leur simple étrangeté.

    Mon avis :

    Voici la fin de cette trilogie originale. Pour ceux qui n’auraient pas suivi, Ariane Gélinas a choisi de redonner vie à des villages fantômes. Disparus en raison de la modification du tracé des routes, de l’abandon de lignes de chemin de fer, de la fermeture d’usines, mines, entreprises... ou du déplacement des populations vers des milieux moins hostiles.

    Ici, Escalana est une ville minière où l’exploitation du quartz a cessé après de mystérieuses disparitions d’enfants. Abigail, qui s’est réfugiée dans la maison de son frère toute proche, la découvre un jour de balade. Elle qui a l’habitude d’enregistrer les sons qu’elle entend, depuis qu’elle est toute petite, a été guidée jusque là par d’étranges sonorités. Musicienne à l’oreille absolue, ces sons étranges ne semblent audibles que par elle, comme s’ils l’appelaient distinctement. Malgré les mises en garde de deux habitants du coin, elle va descendre dans les galeries afin de découvrir leur origine, quitte à mettre sa vie en danger.

    Une fois encore, les qualités d’écriture d’Ariane Gélinas font merveille. Les descriptions sont d’une précision chirurgicale, le lexique musical et auditif est omniprésent sans qu’il alourdisse le texte. Le style est enveloppant, d’une sensualité à fleur de peau. L’auteure est excellente pour créer un décor, une atmosphère... 
    Cependant, j’ai moins aimé ce tome-ci que les précédents. La redite peut-être, le traitement du thème ou l’amplification du phénomène fantastique -il était plus mesuré à mon goût dans les deux premiers- à moins que ce soit les personnages qui m’ont laissée indifférente... Bref...
    Je ne suis pas sûre non plus d’avoir tout compris et ça participe à ma déception.

    Il n’en reste pas moins qu’Ariane Gélinas est une jeune auteure à suivre car je suis sûre qu’elle fera parler d’elle dans l’avenir. Et elle aura quand même réussi l’improbable pari de me faire aimer des romans fantastiques, ce qui n’arrive pas si souvent. 

    Soyez curieux, laissez-vous tenter par son monde onirique et sa plume magnifique.

    Les villages assoupis, Escalana, Ariane GELINAS

     

     

     

     

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  • Les villages assoupis, L'ile des naufragés, Ariane GELINASDans son manoir de l'île d'Anticosti, le comte Florian Moret se languit de rencontrer une femme de la trempe de son épouse décédée. Son souhait semble sur le point de se réaliser lorsqu'il rencontre une jeune femme au visage pâle. Esthète à la Huysmans, version forêt boréale, le comte rêve dès lors de la convier à une somptueuse soirée, de lui faire visiter son immense salle aux trophées. Mais que se passe-t-il dans cette fameuse baie qui a la forme d'un crochet à boucher ? La forêt qui la borde semble être habitée d'enfants sanguinaires. Qui survivra à l'étrange maladie qui se répand sur cette île où les bateaux ont tant de fois fait naufrage ? Un détour par le village fantôme de l'Anse-aux-Fraises, où poussent des plantes médicinales, semble inévitable. Mais est-ce que ces remèdes seront suffisants pour empêcher Florian Moret de succomber au mal ?

    Mon avis :

    Deuxième tome de la trilogie « Les villages assoupis », L’ile aux naufrages nous emmène sur l’ile d’Anticosti. Ariane Gélinas met, une nouvelle fois, au centre de son roman, un village fantôme, délaissé par les hommes. De belles demeures anciennes, une usine, un port, sont tombés en ruine au fil du temps, abandonnés par des hommes fatigués de trimer dans un environnement rude et austère, coupé du monde. Seule demeure le manoir des comtes Moret, énigmatique bâtisse d’où la vie s’est retirée peu à peu laissant place aux souvenirs et aux fantômes.
    Bel homme, d’apparence normale, Florian Moret est un esprit dérangé, vivant avec les morts et le souvenir d’un passé plus flamboyant. Elevé par deux hommes, son père veuf et l’intendant du manoir, il est en perpétuelle recherche d’affection et d’amour alors que ses plus bas instincts le portent à la mise à mort. Dans une atmosphère lugubre de fin du monde, il ne désespère pas de trouver la compagne idéale qui lui permettrait de perpétuer la lignée des Moret. Mais dans ce lieu clos et hostile, cette quête relève de l’inaccessible.

    Une fois de plus, on sent que les lieux ont séduit Ariane Gélinas avant qu’une histoire ne naisse. Baie-Sainte-Claire et l’Anse-aux-Fraises sont décrites avec précision rendant, par leur caractère déserté, l’histoire intemporelle.
    Alors que ce n’est pas mon genre de prédilection, j’ai aimé ce récit fantastique pour sa prose fine et distinguée même au plus fort de l’horreur décrite et l’ambiance gothique du roman. La découverte de villages oubliés me plait également car il éveille en moi une part d’enfance où le mystère des lieux abandonnés me fascinait. (Et me fascine toujours d’ailleurs.)

    Un grand merci à Billy qui m’a permis de découvrir cette auteure et sa trilogie. Je vous présenterai son dernier tome très prochainement.

     

     Les villages assoupis, L'ile des naufragés, Ariane GELINAS

     

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