• Le Grand Procès du Festival International de Liège : l'affaire Landru

    Du 26 au 29 avril, a lieu à Liège, le 12e Festival International du Film Policier. Huit films en compétitions sont présentés au public et soumis à un jury de professionnels : Véronique Genest, Eva Darlan, François Troukens, Kamel Belghazi, Gwendoline Hamon, Christine Citti, Sarah Lelouch et Philippe Bas devront juger quel film mérite le trophée 2018.

    Cette année, l’invité d’honneur est Robert Hossein et trois séances permettront de revoir les classiques que sont « Du Rififi chez les Hommes », « La Menace » et « Le Professionnel »

    D’autres compétitions ont lieu également en parallèle : documentaires, courts métrages et critique. Un prix du jury jeune est également décerné. C’est l’occasion de découvrir bon nombre de courts et longs métrages en avant-première.

    Le Grand Procès du Festival International de Liège : l'affaire LandruEn marge du Festival, a lieu pour la dixième année, Le Grand Procès. C’est l’occasion de revivre un des grands procès de l’histoire judiciaire à travers une reconstitution écrite par Maître Franchimont et jouée par des avocats, juges, médecin légiste et policiers du Barreau de Liège. Un jury populaire constitué de spectateurs rendra son verdict à l’issue du procès. Ce samedi, le premier juré était Philippe Du Janerand, comédien.

    Cette année, ce procès revisité est celui d’Henri Désiré Landru, le Don Juan aux 283 conquêtes, le « nouveau Barbe Bleu » comme l’ont appelé les journaux de l’époque. Il habitait à Paris, sous la fausse identité de Lucien Gillet, ingénieur.

    Il trouvait ses victimes en se faisant passer pour un homme veuf et esseulé. Il passait des petites annonces dans la presse et séduisait celles qui lui répondaient, des femmes seules, proies relativement isolées de leur entourage et leur faisait miroiter prospérité et mariage. Son objectif était de contraindre ces jeunes femmes à signer des procurations à son bénéfice, lui permettant ensuite de disposer librement des comptes de ses victimes. Profitant de la Première Guerre mondiale pour dissimuler ses crimes plus aisément, il parvint à tuer en toute impunité onze victimes, dix femmes et le fils adolescent de l’une d’elle.

    Le Grand Procès du Festival International de Liège : l'affaire Landru

    Ce qui vaut la peine d’une réflexion et d’un nouvel éclairage sur cette affaire est qu’aucune trace de sang ou de coups ne fut relevée dans la maison ni sur les outils d’Henri Landru. L’analyse des cendres de sa cuisinière mit bien à jour des objets improbables comme des épingles à chapeau, des agrafes, du coton et un kilo de petits os carbonisés d’origine humaine provenant de trois victimes féminines différentes. Trois pas onze. Et personne ne put apporter de preuve de sa culpabilité, ni arme, ni témoin.

    Alors, coupable ou innocent ?

    Le Grand Procès du Festival International de Liège : l'affaire Landru

     

    Le Grand Procès du Festival International de Liège : l'affaire Landru

     

    Le jury populaire 2018 a répondu "non" à toutes les questions. Landru a été acquitté.

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  • Avant les Tournesols, Sarah BERTIMons, mai 2006, Lena Orioles est retrouvée morte à son domicile, le crâne fracassé. Son amant, un père de famille du voisinage, avoue très vite le meurtre, l’arme du crime ayant été retrouvée dans son jardin. Un seul témoin de la scène : Paloma, un bébé. Le fils ainé de dix-huit ans prend alors ses deux petites sœurs en charge et tous trois grandissent comme ils le peuvent, entre colère et désespoir.

    Juin 2016, un témoignage inattendu innocente l’accusé. Smeralda rentrée de l’école après le meurtre, est devenue une jeune femme sensible, éprise de danse. Hantée par le souvenir de sa mère, elle décide de prouver à tout prix la culpabilité de l’accusé et mène sa propre enquête.

    Mon avis :

    Je découvre Sarah Berti avec « Avant les Tournesols ». Elle nous plonge dans sa région, le borinage, et campe son récit à Mons et y crée une ambiance et un cadre qui raviront les Montois sans dérouter les autres.

    A travers les recherches de Smeralda pour faire émerger la vérité sur ce qui s’est passé le 24 mai 2003, elle nous dévoile la vie d’une famille atypique mais heureuse où rires et grain de folie animaient le quotidien. Passionnée par Van Gogh, amoureuse de l’Espagne et de sa culture, Lena traversait la vie comme un tourbillon, élevant ses enfants dans la bonne humeur, l’amour de l’art, de la beauté et de la fête. Jalousée par les uns, enviées par les autres, cette femme forte et déterminée se fichait des convenances et du « qu’en-dira-t-on ». Pour ses enfants et ses amis, elle était un réel rayon de soleil.

    On comprend que sa mort tragique a fortement choqué ses enfants et notamment la seconde, Smeralda, à peine âgée de neuf ans lors des faits. Malgré le temps, elle garde en elle une colère immense et inassouvie que l’annonce de la révision du procès a ranimée. Mais cette colère est aussi un moteur qui va la mettre en mouvement. A fleur de peau, elle se lance dans une recherche effrénée de la vérité et remue ciel et terre pour comprendre quelle femme était sa mère.

    Dans ce roman choral construit comme un thriller, l’auteure joue avec le lecteur en proposant des pistes qu’il devra refermer une à une. Donnant tour à tour la parole aux protagonistes, elle dévoile peu à peu les différentes facettes de chacun, ses forces et ses parts d’ombre tenant ainsi le lecteur en haleine. Outre le côté enquête, elle nous invite aussi à réfléchir sur la manière dont chacun fait son deuil après la perte d’un être cher. Enfin, inspirée par l’histoire de la ville et le musée Van Gogh auquel elle fait référence, elle rappelle aux lecteurs que Mons vaut la peine d’être visitée et qu’elle fut capitale européenne de la culture en 2015. Une jolie manière de jouer les ambassadrices.

    Un polar foisonnant qui se lit vite car on s’attache rapidement à l’héroïne espérant que malgré les embuches, elle trouvera les réponses à ses questions et pourra enfin se reconstruire.

     

    Avant les Tournesols, Sarah BERTI

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  • En son absence, Armel JOBJeudi 17 mars 2005, 6h45, Montange, au cœur des Ardennes belges. Bénédicte ouvre la porte de la maison et se met en route pour le lycée. Mais trouve dehors une douceur à laquelle elle ne s’attendait pas. Surprise, elle hésite, fait demi-tour, troque la parka trop chaude contre un blouson plus léger. Celui que l’on verra bientôt sur les avis de recherche. Car Bénédicte n’arrivera jamais jusqu’à l’arrêt de bus. Ses parents et les habitants du paisible village vivent alors des jours d’angoisse qui vont dévorer l’équilibre de ce monde où, jusqu’ici, il ne se passait rien.

     

    Mon avis :

     

    Une fois de plus Armel Job décrit avec soin et précision l’effet domino qu’entraine un grain de sable dans l’engrenage, en apparence bien huilé, des rapports humains.

    Une adolescente disparait. Fugue ? Rapt ? Assassinat ? Accident ? Peu importe ; les langues se délient, les rumeurs courent, les soupçons se portent tour à tour sur chacun et de vieilles rancœurs ressurgissent. Les parents se reprochent mutuellement leurs manquements, les voisins s’épient, ils concluent hâtivement…

    Nous sommes en 2005. La Belgique est sous le choc de l’affaire Dutroux dont le procès a eu lieu l’année précédente. Dans les Ardennes justement. Le pays entier est traumatisé et la disparition de Bénédicte fait naitre les pires craintes. On ne se volatilise pas sans laisser de trace à 15 ans. Quelqu’un a forcément vu quelque chose. Quelqu’un sait.

    Quoi qu’il se soit passé, le paisible village de Montange ne sera plus jamais le même après ces quatre jours d’incertitude et d’angoisse.

    Armel Job n’a pas son pareil pour explorer avec justesse l’âme humaine. Avec des mots choisis, en se centrant sur l’essentiel, il tisse des fils entre les habitants, dévoile leurs pensées les plus intimes, il décrit des situations tendues, des sentiments refoulés et toute la gamme de réactions que les hommes apeurés peuvent avoir. Il met ainsi en place un suspens accrocheur au cœur de la condition humaine. Le regard qu’il pose sur ses semblables est sombre et sans concession mais excessivement pertinent.

    Armel Job nous démontre une fois de plus que le thriller n’est pas qu’une affaire de meurtre ou d’effroi et nous propose un thriller psychologique implacable.

     

    En son absence, Armel JOB

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  • Si beaucoup d’inventions ou de découvertes réalisées par l’Homme aboutissent, certaines sont dues à des tentatives échouées, des erreurs ou simplement le fruit de la sérendipité et sont pourtant devenues extraordinaires ou utiles au quotidien !

    C’est de toutes ces découvertes qui sont le fruit du hasard que nous parle cet ouvrage.

    Mon avis :

    Savez-vous ce qu’est la sérendipité ? Ce mot improbable, tiré d’un conte écrit au 16e siècle, « Les aventures des trois princes de Serendip » raconte comment les héros trouvent toujours par accident ce qu’ils ne cherchent pas. Après sa lecture, l’écrivain Horace Walpole inventa le terme de sérendipité. La sérendipité consiste à trouver quelque chose par hasard alors que l’on cherchait autre chose. L’histoire la plus connue, bien qu’erronée, étant la loi de la gravitation universelle par Isaac Newton.

    J’ai trouvé la lecture de cet ouvrage agréable et intéressante. Jacques Braibant, journaliste bien connu et Alain Leclercq, historien, nous racontent l’histoire d’objets et d’aliments de notre quotidien, dont la création ou la réalisation est due au plus grand des hasards.

    J’ai redécouvert ainsi des histoires connues comme celle du Coca-Cola, de la tarte Tatin ou de la pénicilline mais aussi d’autres que je ne connaissais pas comme celle du Nutella, des post it, des pneus Goodyear, des Kellogg’s… J’ai également pris plaisir à lire l’incroyable découverte des iguanodons de Bernissart ou de la Vénus de Milo.

    Articles de presse, documents historiques et photos illustrent certains chapitres conférant au recueil un attrait supplémentaire et un gage de sérieux.

    Découvertes :

    En 1917, la plupart des pansements sont faits de coton issu d’une entreprise du Wisconsin, Kimberley-Clark qui ne prend aucune marge bénéficiaire, en signe d’effort de guerre. Mais le coton vient à manquer et un membre de la société imagine un coton à base de cellulose. Très vite, on s’aperçoit sur le front que ce coton synthétique absorbe beaucoup mieux. Les infirmières ont alors l’idée de s’en servir lors de leurs menstruations. L’idée revient aux oreilles de la firme qui crée alors les premières serviettes hygiéniques jetables. De très fines couches de ce coton sont aussi utilisées comme fond dans les masques à gaz. Celles-ci avaient également été utilisées par les mêmes infirmières comme lingettes pour se démaquiller. A la fin de la guerre, que faire des surplus ? Comme on ne trouva pas de meilleure utilisation, le Kleenex fut lancé.

    Nutella : L’après-guerre est difficile en Italie qui est confrontée à la malnutrition infantile. Pietro Ferrero, pâtissier à Alba ; souhaite créer un aliment pour lutter contre la sous-nutrition : un pain au chocolat fortifiant. Comme les fèves de cacao sont chères, il a l’idée de remplacer une partie par des noisettes, abondantes dans le pays. Cela donne une sorte de pain dur au chocolat que l’on vend à la découpe. La chaleur italienne faisant fondre le chocolat, les mères le tartinent sur le pain des enfants. Pietro le met alors en pot et après lui avoir donné plusieurs noms, son fils Michele, l’appelle Nutella en 1964. Il reste le produit phare de la société Ferrero dont l’actionnaire principal est toujours, aujourd’hui, la famille Ferrero.

     

     

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  • New York, 24h chrono, Nicolas ANCIONMiguel mène une vie paisible à Carcassonne, dans le Sud-Ouest de la France. Il aime les vieux livres et le bon vin. Courir aussi. Longtemps. Mais voilà qu’un jour, il reçoit une lettre étrange : à condition de retrouver sa cousine à New York, il pourrait faire un très gros héritage. Sans réfléchir, Miguel se lance dans l’aventure. Il n’est pas au bout de ses surprises…

    Mon avis :

    Ce court récit de Nicolas Ancion est paru dans la collection Mondes en VF des éditions Didier. Cette maison d’édition s’est spécialisée dans les livres scolaires et parascolaires innovants. La collection VF s’adresse à des non francophones, grands ados et adultes, qui commencent à lire en français. Le texte est simple, sans fioriture, et de nombreux mots de vocabulaire sont expliqués en bas de page.

    Pour rédiger ce roman, Nicolas Ancion s’est prêté au jeu de l’action Book Expo America menée entre le Languedoc-Roussillon où il habitait alors et l’Institut français à Paris : s’immerger 24h dans un texte, depuis New York, avec pour seul objectif d’écrire un polar. Paru en version papier, ce récit est aussi téléchargeable en version audio sur le site www.mondesenvf.com pour aider les élèves en classe de FLE à suivre le texte.

    Malgré un format de moins de cent pages et une simplicité de vocabulaire et de syntaxe imposée, Nicolas Ancion parvient à intégrer à son roman, tous les ingrédients d’un roman noir : il y a un mystère et une mise en situation qui le place au cœur d’un contexte social particulier. L’auteur s’amuse aussi à dessiner en filigranes les motivations de chacun, discordantes évidemment. Et le tout rend le récit crédible et pour le moins machiavélique.

    Miguel, homme simple et paisible, est aussi un solitaire. Son père ayant rompu les ponts avec sa famille, il a perdu de vue son grand-père dans son enfance et n’a jamais connu sa cousine. Quand il reçoit la lettre du notaire lui laissant non seulement entrevoir un héritage mais aussi un rapprochement familial, il n’hésite pas une seconde. En quelques jours, sa décision est prise. Cela lui donnera aussi l’occasion de découvrir New-York, une ville qui l’attire depuis longtemps.

    C’est sans compter sur les aléas de la vie. Les choses ne se passeront pas tout à fait comme il l’avait prévu et il ne devra compter que sur lui-même.

    Juste assez de suspens pour tenir en haleine les lecteurs jusqu’au bout dans ce récit rythmé plaisant à lire. Je l’ai testé sur mes élèves primo arrivant de 4e et ils ont apprécié comprendre tout un roman, qui plus est pas enfantin du tout. Une bonne idée à noter pour les enseignants de FLE.

    Une collection à découvrir qui propose des auteurs francophones de tous les continents.

     

    New York, 24h chrono, Nicolas ANCION

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  • Le violon de la rue Lauriston, Claude RAUCYLorsque Parwais apprend qu’il va être expulsé de Belgique, son monde s’effondre.

    Pour le jeune Afghan, le refus du droit d’asile signifie le retour au pays des talibans, la mort. Alors il fuit, à la recherche de son ancien professeur de violon, amoureux de Vivaldi, devenu chef d’orchestre à Venise.

    Sur le chemin de l’Italie, il croisera la route de personnages hauts en couleur et attachants. Autant d’amis d’un jour qui l’aideront à leur manière à conquérir ce qu’il y a de plus précieux : la paix et la liberté.

    Mon avis :

    Claude Raucy est un auteur belge né en 1939. Enseignant à l’athénée de Virton, il est devenu écrivain à plein temps à partir de 1997. Je l’ai découvert à l’adolescence avec son récit « Cocomero » publié aux éditions Travelling Duculot, une des premières collections spécialisées en jeunesse qui a fait les beaux jours des ados des années 70.

    « Le violon de la rue Lauriston » paru aux éditions Ker est un court roman jeunesse qui s’adresse aux enfants dès dix ans. Inspiré par deux faits divers, il raconte l’histoire d’un jeune réfugié afghan qui voit sa demande d’asile rejetée. Plutôt que de vivre dans la crainte d’une arrestation, il va prendre son destin en main et chercher à rejoindre à Venise, son ancien professeur de violon. L’occasion pour l’auteur de nous parler de Venise et de Vivaldi, une ville et un compositeur qu’il adore.

    Cette histoire nous conte les difficultés vécues par les jeunes qui fuient la guerre dans leur pays et voyagent seuls, sans famille. Alors qu’ils croient avoir trouvé une terre d’accueil et de paix, ils doivent se battre avec l’administration et trouver leur place dans notre société. Pour accueillir chaque année dans mes classes des jeunes MENA, comme on les appelle, je peux témoigner que leur adolescence n’est pas un long fleuve tranquille. Découvrir un pays humide à la météo capricieuse, apprendre une langue difficile comme le français, s’adapter à notre cuisine, nos habitudes de vie et se confronter quotidiennement aux problèmes administratifs sont autant d’obstacles qu’il leur faut surmonter sans même savoir si, au bout de ce chemin de croix, ils auront la chance de rester chez nous le temps de leurs études.

    Pourquoi ce titre, vous demandez-vous peut-être ? La rue Lauriston, à Paris, est tristement célèbre pour avoir abriter le siège de la Gestapo durant la Seconde Guerre mondiale. Quel est le lien entre Parwais et la Gestapo, vous le découvrirez dans le livre. Mais ce choix astucieux permet à l’auteur d’affirmer qu’il est toujours possible de couvrir les cris de haine par des notes et des chants de fraternité.

    Ce roman simple et optimiste se termine bien mais ce n’est hélas pas toujours le cas et il est bon d’expliquer aux enfants que dans le monde, tous n’ont pas leur chance.


    Le violon de la rue Lauriston, Claude RAUCY

     

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  • La trentaine venue, Monsieur Iou se rend compte qu'il connaît finalement bien mal la Belgique, pays où il vit depuis sa naissance. Il décide de corriger cette impardonnable lacune et d'entreprendre de multiples randonnées à vélo, durant plus d'une année.

    De Charleroi à Malines, de Bruges à la jungle ardennaise, Monsieur Iou sillonne les lieux clés d'une Belgique tour à tour inattendue ou cocasse, toujours touchante.

    Mon avis :

    « Le Tour de Belgique de Monsieur Iou » est le récit autobiographique de randonnées à vélo réalisées à travers le pays, ce qu’il y a avant et tout ce qui vient après. Ce n’est pas une randonnée de plusieurs semaines. Après chaque balade, Monsieur Iou, rentre à la maison jusqu’à ce qu’une nouvelle envie de découverte le prenne. Il raconte ici une quinzaine de randonnées cyclistes qui lui font découvrir des régions et des villes sous des angles nouveaux et relate des anecdotes et des rencontres. Son but est d’admirer des paysages, de rencontrer d’autres cyclistes, des habitants, de participer aux fêtes locales et de sensibiliser les lecteurs à l’histoire de certains lieux. Un peu comme le fait Gilles le Suisse, en télévision, pour ceux qui connaissent.

    Par la même occasion, Monsieur Iou invite les lecteurs à sillonner la Belgique en profitant de chaque instant. Et il le fait avec humour. De Charleroi au plateau des Hautes Fagnes, en passant par le village fantôme de Doel, Bruxelles, la mer, Liège… nous l’accompagnons en toute simplicité. En route, il s’arrête et croque ses semblables, les paysages, les monuments, les détails de ses promenades. Et comme dans les albums d’Edgar Kosma, seules sont employées les couleurs du drapeau : le rouge, le jaune et le noir.

    Avec ces petites touches impressionnistes, souvent très drôles, apparaît le portrait de la culture et du peuple belges où est mis en avant "le goût de la lenteur et de l'éveil". Les amateurs de deux roues apprécieront aussi les petites fiches qui parsèment l’album et concernent l’univers du vélo. Ce n’est pas mon cas mais c’est sympa.

    Sorte de carnet de voyage de nos routes secondaires, cet album nous emmène dans des balades graphiques au fil de l’asphalte parcouru par Monsieur Iou. Celui-ci est dessinateur-illustrateur-graphiste, vivant et travaillant à Bruxelles depuis la fin de ses études à l’Institut St Luc de Tournai. Le reste est assez mystérieux.

    Cet album sympathique vous offre un paisible tour de Belgique à vélo pour vous donner envie de découvrir ses richesses et ses habitants.

     

     Le Tour de Belgique de Monsieur IOU

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