• La femme à droite sur la photo, Valentin MUSSOAprès un succès fulgurant au box-office, le scénariste David Badina affronte une traversée du désert. Wallace Harris, légende vivante du 7e art, un brin paranoïaque, lui propose de travailler au scénario de ce qui sera sans doute son dernier film. Ils ne se sont jamais rencontrés mais un mystère unit les deux hommes : Harris est le réalisateur du drame policier qui devait lancer la carrière d’Elisabeth, la mère de David, quarante ans plus tôt. Et l’un des derniers à l’avoir vue vivante.

    Mon avis :

    Hollywood, années 50. Une époque aujourd’hui révolue : celle des icônes avec un I majuscule. Celle aussi des excès, des soirées alcoolisées, des règlements de compte, de carrières torpillées et de la peur des complots en tous genres. Période de décadence donc où les suicides, les « accidents » et les disparitions arrivaient régulièrement. Rudolph Valentino, Thelma Todd, Jayne Mansfield, Jean Spangler, pour ne citer qu’eux, en ont fait les frais. Dans les années 50, Hollywood devient vraiment la capitale mondiale du cinéma. Des centaines de jeunes filles naïves, fascinées par le 7e art, se laissaient séduire par les sunlights et la promesse d’un rôle dans un film.

    Parallèlement, l’Amérique des années 50 voit la censure se mettre ne place avec le code Hays, les ligues des bonnes mœurs et le puritanisme hypocrite, qui cloue certains au pilori et ferme les yeux sur les frasques d’autres.

    C’est dans ce contexte que l’actrice Elisabeth Badina disparaît en 1959. Enlèvement ? Meurtre ? Disparition volontaire ? Elle laisse derrière elle un petit garçon d’un an à peine, né dans le plus grand secret. Elevé par sa grand-mère, David Badina sera brutalement confronté à ses origines le soir de ses 40 ans. Il n’aura de cesse de découvrir la vérité sur la disparition de sa mère.

    Valentin Musso nous offre à nouveau un récit à l’intrigue menée de main de maître. Il installe lentement la situation (1959 à Los Angeles – 1998 à New York) et les personnages avant de nous entrainer dans une enquête riche en rebondissements et sans temps morts. A travers les récits des derniers témoins vivants, il nous plonge dans le monde du cinéma hollywoodien et c’est passionnant. David va de découverte en découverte et a parfois des difficultés à garder l’équilibre entre son présent difficile et le passé. Penché au bord du gouffre que certaines révélations ouvrent sous ses pieds, il sera amené à mettre de l’ordre dans sa propre vie, à se remettre en question et à faire des choix. Les personnages principaux sont attachants tout comme leur parcours de vie et l’auteur a parfaitement décrit leur psychologie et son évolution.

    Chez Valentin Musso, on ne trouve pas de descriptions gores, d’hémoglobine, ni de tension insoutenable mais il accroche le lecteur par un indéniable talent d’écriture et de conteur.

    Ce roman où l’amour, sous diverses formes, joue une place importante est moins sombre que les précédents et l’auteur y témoigne de sa passion pour le cinéma. Le parallèle qu’il développe entre les deux époques de narration, que ce soit sur la politique, les scandales, la sexualité, la surveillance des célébrités ou la chasse aux sorcières, n’est pas non plus dénué d’intérêt.

    Tous ces points positifs en font une lecture agréable, addictive et enrichissante que je vous conseille vivement.

     

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  • La perspective Luigi, HAUTIERE & CUVILLIERAlors qu’ils cherchent à fuir la zone occupée par l’armée allemande, quatre orphelins français et une jeune refugiée belge montent dans le mauvais train et arrivent à Berlin, capitale du Reich. Pour survivre dans une ville étrangère meurtrie par la famine, ils partagent le quotidien d’une bande de gosses des rues, tout en cachant leur véritable nationalité. Au cœur du territoire ennemi, ils manquent à chaque instant d’être capturés par la police ou pris dans les affrontements avec d’autres bandes !

    Mon avis :

    Alors que le tome 5 de « La Guerre des Lulus » laissait des zones d’ombre dans la vie des jeunes entre 1916 et 1917, « La perspective Luigi » vient apporter des réponses.

    Nous sommes en 1936 à Amiens. Luigi devenu artisan-commerçant est contacté par un homme qui dit vouloir écrire un recueil de témoignages de Français ayant été déportés en Allemagne durant la guerre. Luigi raconte alors comment, en se trompant de train, ses amis et lui sont arrivés à Berlin et non en Suisse.

    Alors que la guerre entame sa troisième année, Berlin semble vivre comme si rien ne se passait. Pas de soldats en arme dans les rues, fêtes foraines, balades au parc… les Berlinois aisés ne se refusent rien. Nos amis, eux, se retrouvent malgré eux entrainés dans un repère d’enfants des rues. Orphelins eux aussi et livrés à eux-mêmes, leur vie est un combat quotidien pour trouver à manger et survivre. Malgré la barrière de la langue, ils vont sympathiser, laissant croire à leurs hôtes qu’ils sont Suisses et non Français.

    On retrouve avec plaisir ces cinq enfants téméraires, surmontant leur déception et leur peur de ne pas être en Suisse. Malgré les conditions de vie difficiles dans cette capitale à deux vitesses, le récit garde le ton humoristique que j’appréciais. Hardoc, le dessinateur, a laissé la place à Damien Cuvillier qui parvient à garder la fraicheur et l’esprit de la série. Les retrouvailles avec ces jeunes héros sont réussies et l’évolution du personnage de Luigi, devenu adulte, l’est aussi. Je trouve intéressant aussi de changer d’univers graphique en changeant de narrateur. Une bonne idée de Régis Hautière.

    J’ai craint en terminant le tome 5 que ce diptyque soit « l’album de trop » mais je m’aperçois qu’il apporte un complément d’information intéressant par rapport à l’histoire précédente et un point de vue plus personnel. Découvrir Berlin pendant cette période est aussi une excellente idée et le passage d’une série à l’autre se fait harmonieusement.

    Je ne peux donc que vous conseiller cette lecture des aventures des Lulus si vous avez aimé les premiers tomes.

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  • Un cœur à l'abri, Nora ROBERTSPar un soir d'été dans un centre commercial de la banlieue de Portland, un jeune étudiant, Reed, profite de sa pause pour tenter de séduire une jolie serveuse. Au même moment, Simone, Mi et Tish, amies depuis l'enfance, entrent dans une des salles de cinéma. Alors que Simone vient d'être quittée par son petit ami, celui-ci débarque avec une nouvelle fille... Simone court en pleurs s'enfermer aux toilettes. C'est là qu'elle entend les premiers coups de feu. Terrifiée, elle appelle immédiatement la police. Grâce à son intervention, les secours arrivent. Les tireurs sont abattus et le massacre prend fin.

    Trois ans plus tard, tandis que les survivants tentent de se reconstruire, Reed, devenu policier, constate que ceux qui ont échappé à la fusillade meurent les uns après les autres, tués ou apparemment victimes d'accident. En réalité, le cerveau de l'opération a survécu et compte bien, dans l'ombre, achever son œuvre.

    Mon avis :

    Voilà le livre idéal pour les vacances, à lire à l’ombre sous les frondaisons.

    Le roman de Nora Roberts allie suspens, aventure, drame et romance. Facile à lire sans être simpliste, il nous propose un suspens bien mené. Collant à l’actualité, il démarre par un acte terroriste, hélas, banal et cruel. Tirant au hasard dans le but de faire le plus de victimes possible, trois jeunes vont perpétrer un massacre au milieu d’une foule d’anonymes et bouleverser à jamais des centaines de familles. Dans cette foule, une dizaine de personnes sont mises en lumière par l’auteure. D’emblée, nous nous attachons à elles et suivons leur vie au fil du temps qui passe. Au-delà du roman dramatique mâtiné de romance, l’auteure livre un témoignage sur la reconstruction des survivants d’une tuerie de masse. Nous constatons leurs fêlures, leurs peurs, le déni ou les mises en danger auxquelles elles se livrent consciemment ou non. Chacun a une manière personnelle de continuer sa vie.

    Il faudra du temps à Simone pour trouver sa voie et pouvoir exprimer les émotions qui l’habitent depuis ce terrible jour. Reed, lui, déterminé, choisira d’entrer dans la police pour traquer les délinquants et protéger les plus faibles. Mais, contrairement à Simone, il ne perdra jamais ce drame de vue, gardant même un œil sur les survivants et menant une enquête officieuse dès les premiers morts. On saura très tôt qui est derrière les crimes en série car là n’est pas l’axe principal du récit, mais plutôt la manière dont le criminel s’y prendra et de quelle manière il trompera son monde.

    La construction psychologique des personnages est méticuleuse et participe au plaisir de lecture car chacun évolue au fil de la décennie que dure ce récit. L’entourage de chacun est aussi déterminant, que ce soit en raison de l’éducation donnée et reçue, que de leur réaction suite au drame qui les touche car tous ne voient pas ou ne comprennent pas le traumatisme vécu. Là aussi, le lecteur assiste à une transformation des relations familiales et à une prise de conscience qui prendra parfois du temps.

    Ce roman de Nora Roberts m’a été gentiment offert par Camille des éditions Lafon et je ne le regrette pas. On pourrait peut-être lui reprocher d’être parfois trop détaillé ou trop américain avec un happy end attendu, mais on le sait au départ, c’est du Nora Roberts. Il se veut divertissant avant tout et il l’est. Idéal pour une lecture d’été.

     

     

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  • Je t'aime, Barbara ABELAprès un divorce difficile, Maud rencontre le grand amour en la personne de Simon. Un homme dont la fille, Alice, lui mène hélas une guerre au quotidien. Lorsque Maude découvre l’adolescente en train de fumer du cannabis dans sa chambre, celle-ci la supplie de ne rien dire à son père et jure de ne jamais recommencer. Maude hésite, mais voit là l’occasion de tisser un lien avec elle et d’apaiser les tensions au sein de sa famille recomposée ?

    Six mois plus tard, Alice fume toujours en cachette…

    Mon avis :

    Trois familles sans lien les unes avec les autres vont se retrouver intimement unies dans le drame. Barbara Abel décrit chacune d’elle jusqu’à ce jour fatal où leur vie a basculé et nous montre à voir comment une vie sans histoire peut, en un instant, virer au cauchemar. Un accident de cette ampleur entraine toujours des dommages collatéraux. Jusqu’à quel point ? Et comment peut-on vivre après ça ? Que laisse-t-on de soi dans ces moments de traumatisme ?

    Maude, elle, s’interroge : si elle avait dénoncé sa belle-fille à son père, les choses auraient-elles été différentes ? Sa mansuétude en était-elle vraiment ?

    La force de ce roman vient du fait que Barbara Abel décrit avec soin le mental de ses personnages. Avec doigté, elle nous pousse à nous mettre dans la peau de chacun des protagonistes. Nous devenons tour à tour l’ado dévastée, la mère éplorée, le père qui se culpabilise ou le quidam qui juge sans savoir. En nous décrivant les réactions de chacun, elle nous interroge sur notre propre vision des choses et nous confronte à nos démons. Et moi ? Comment réagirais-je ? Que ferais-je si… ?

    L’auteure nous parle beaucoup d’amour dans ce roman : le premier, le pur, le vrai, l’idéalisé, l’indestructible… et, en face, la gamme de sentiments que l’on éprouve quand on est trahi, meurtri, allant de la rancune à la haine.

    Ce roman séduisant est aussi l’occasion d’aborder divers thèmes : les familles recomposées, monoparentales, dysfonctionnelles à la manière de celles de « Derrière la haine » ; la différence entre justice et vengeance ; les relations aux autres ; les difficultés de l’adolescence… Une fois entré dans l’histoire, on ne décroche pas tant on souhaite savoir ce qui va advenir de la famille de Maude. Sera-t-elle capable de se relever ? Chacun dépassera-t-il ses ressentiments ?

    Ce récit inclassable n’est pas à proprement parler un thriller, même psychologique, mais c’est plus qu’un drame. Une fois de plus, Barbara Abel mêle les codes et crée une tension qui nous ferre dès les premiers chapitres. Certes, il y a quelques longueurs, mais on est tellement pris par la narration qu’on poursuit sa lecture inexorablement.

    Un roman réussi !

     

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  • Le grand saut 3, Florence HINCKELCa y est, ils ont fait le grand saut. Bac ou pas en poche, les six amis se sont dispersés pour faire leurs premiers pas hors du nid familial. Pour Iris, Marion, Rebecca et Sam, un grand défi s’annonce : Paris, à la poursuite de leurs rêves. Pour d’autres, c’est un combat… Alex parviendra-t-il à reprendre sa vie en main depuis son fauteuil roulant ? Et qu’est devenu Paul disparu pendant l’été ?

    Un final plein d’audace pour une trilogie où l’amitié reste la meilleure arme contre les épreuves de la vie.

    Mon avis :

    Ce 3e tome conclut l’histoire de cette bande d’amis. Chacun donne une orientation à sa vie, prend une voie personnelle et distincte de celle des autres : les maths, les lettres, le droit, le théâtre… Certains vivent en colocation, Alex suit les cours à la fac vaille que vaille, Paul… on le découvrira au fil de l’histoire. C’est l’heure des choix, de l’indépendance vis-à-vis des parents et des premiers soucis d’adultes. Ce n’est pas simple ni aussi évident qu’ils le pensaient.

    On continue à suivre cette bande d’amis dans d’autres lieux de vie et c’est l’occasion pour l’auteure de nous parler de thèmes différents que dans les deux tomes précédents : la découverte et l’incertitude des sentiments ; les rites d’accueil en fac, le bizutage des nouveaux ; l’engagement politique ; la vie d’adulte avec un handicap ; trouver sa place dans un nouveau milieu… J’ai préféré cette 3e partie à la précédente.

    Comme dans les précédentes, il y a du suspens et de rebondissements, ce qui maintient l’intérêt du lecteur jusqu’au bout, mais le tout est moins convenu, plus surprenant que dans le tome deux. Florence Hinckel trouve les mots juste pour décrire les émotions et les réactions de chacun et on a l’impression de regarder vivre des jeunes de notre entourage et de recevoir leurs confidences.

    Un tome qui finit joliment cette trilogie-jeunesse et que, finalement, je quitte presque à regret. Merci aux éditions Nathan pour cet envoi.

     

     

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  • Wittgenstein à l'aéroport, Husch JOSTENLe hasard existe-t-il ? Lorsqu’on échappe de peu à l’effondrement des Twin Towers puis à l’attentat du marathon de Boston, peut-on parler de prédestination ou de fatalité ? Frôler la mort ou tomber saisit. Dans la salle d’embarquement de l’aéroport de Heathrow, Caren tente de reprendre ses esprits. 

    Mon avis

    Nous sommes le 14 novembre 2015, à l’aéroport d’Heathrow. Journaliste, Caren se voit empêchée d’embarquer pour Paris car l’avion est cloué au sol. Sans information des autorités de l’aéroport, elle tente de comprendre en observant ce qui se passe et en communiquant avec son patron au journal. Adolescente, Caren a échappé à l’attaque du Word Trade Center en 1993 puis plus tard, à celui du 11 septembre 2001 et du marathon de Boston en 2013 auquel elle participait. A 37 ans, après son reportage sur l’attentat de Charlie Hebdo, Caren éprouve des crises d’angoisse. Pour y échapper dans le hall des départs, elle engage la conversation avec son voisin, un érudit qui goûte la philosophie et qu’elle surnomme Wittgenstein.

    Ce roman atypique mêle les événements à l’aérogare, les souvenirs de Caren, sa rencontre amoureuse et les échanges avec son voisin où pointent de nombreuses réflexions philosophiques. Il est souvent difficile de ne pas perdre le fil de leurs échanges car les pensées de Caren et ses interrogations personnelles croisent les idées philosophiques de l’homme sur les histoires, leur véracité, l’ordre, le désordre, le hasard… Pour cette raison, il laissera peut-être certains sur le bord ; moi-même je ne suis pas sûre d’avoir tout compris.

    J’ai cependant apprécié l'écriture de l'auteure et la manière dont elle traite des attentats, sans pathos, sans colère. Caren tente de rester objective et détachée face à l’horreur. Elle refuse de réagir avec passion et garde la tête froide afin de comprendre le pourquoi et le comment des faits. Elle s’interroge aussi sur l’entourage des terroristes et ce qu’il peut penser quand il découvre le nom de l’auteur d’un attentat. Mais à force de rester à distance, objectif, ne passe-t-on pas à compter de l'essentiel ?

    Comme le pense Wittgenstein, on ne comprend une histoire qu’en l’appréhendant dans son ensemble. Et en cela, la fin est surprenante et intéressante. Mais peut-être l’auteur a-t-il voulu trop en faire avec ce récit riche en suspens et rebondissements. J’ai trouvé le tout complexe et embrouillé même si je comprends bien qu’Husch Josten a voulu traiter de notre quête personnelle du bonheur malgré l’insécurité collective ambiante.

    Au final, je ressors de cette lecture avec un avis mitigé.

     

     

     

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  • Niebieski veut dire bleu, M.E NIJAKIDouai, 1958 – Au cœur de son coron, Marie-Aline Niebieski joue aux billes et sautille au-dessus des flaques. Dans sa tête, une ronde de questions qui l’étourdissent. Les réponses que ce petit bout de six ans exige sont floues, au-delà de son regard. Elle s’entête. Jusqu’à sa disparition, soudaine, sans trace, sans raison.

    Paris, 1979 – Maria de Genlin, héritière d’un holding international, revient d’un interminable séjour en mer. La mort récente de son père réveille de curieux souvenirs. Elle comprend que son enfance est marquée d’inquiétantes zones d’ombres.

    Maria est têtue. Un voyage haletant se profile, une enquête incertaine sur la piste volatile de ses racines. Des houillères du Nord jusqu’à la lointaine Pologne, l’appel des origines et la volonté de construire l’avenir s’entremêlent dans un puzzle passionnant.

    Mon avis :

    Paru en 2016, ce roman est passé totalement inaperçu. Je n’en avais jamais entendu parler avant de le recevoir, il y a quelques mois. Premier roman de l’auteur franco-polonaise, il vaut pourtant la peine d’être lu.

    Ce récit est un roman même s’il se base sur quelques souvenirs de l’auteur, des faits liés à son enfance et surtout aux origines polonaises de ses parents.

    A la mort de son père, Maria, 27 ans, est à la tête d’un empire financier mais sans famille. Etienne, l’employé de son père, lui a légué une malle contenant divers objets dont trois cahiers. Des cahiers dans lesquels elle découvre l’histoire d’une petite fille. Ce pourrait-il que cette petite fille ce soit elle ? Au fil de sa lecture, des impressions se font jour, des souvenirs resurgissent. Une photo est aussi précieusement glissée dans une pochette plastique, avec un prénom : Marie-Aline. Elle a 7 ans. Et Maria est prise de vertige. Elle qui a si peu de souvenirs d’enfance, est-elle Marie-Aline ? Poussée par Damien, son fidèle ami, elle va chercher à comprendre, à savoir.

    Ce récit nous emmène de Paris à Douai et jusqu’en Pologne. Au fil des pages, les situations changent et l’atmosphère évolue. Mais partout des silences, des non-dits et des enfants qui tentent de comprendre ce qu’on leur cache. Parce que ce ne sont pas leurs affaires. Maria va déterrer des histoires anciennes, raviver au passage quelques fantômes. Mais comment pourrait-elle se construire, bâtir sa vie si elle ne sait rien de ses origines ? Et d’où lui viennent ces images floues d’une vie qui ne serait pas la sienne mais y ressemble beaucoup ?

    Dans un style simple, l’auteur nous entraine dans une quête identitaire nécessaire et bouleversante. Mêlant extraits des cahiers, présent et souvenirs, elle invite le lecteur à accompagner Maria dans ses recherches et à affronter les soubresauts du destin.

    A découvrir.

    Merci aux éditions Ker pour cet envoi.

     

     

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