• Jeunes auteurs où survivre dans la jungle...Ce week-end, j’ai participé à un Salon du livre dans un joli village condrusien, qui mettait en avant des auteurs régionaux de qualité, afin de leur permettre de rencontrer un public qu’ils cherchent parfois désespérément.

    Pour ces jeunes auteurs, l’important est de se faire connaitre. Et pour les lecteurs qui se déplacent à ce genre de manifestation, c’est de rencontrer de nouvelles plumes, de pouvoir les approcher, dialoguer avec eux et se faire dédicacer un livre qui sera peut-être la révélation de demain.

    Une dizaine d’auteurs étaient présents. J’en connaissais quatre dont j’avais déjà acheté un roman. J’en ai découvert d’autres et même si je n’ai acheté que deux romans, j’ai pu discuter avec les auteurs et m’informer sur leurs motivations, leurs goûts, leur écriture et c’est déjà beaucoup.

    « Deux livres, seulement », me direz-vous… Hélas oui. A vingt euros le livre, il est difficile de faire des folies.

    « Ils gagnent bien leur vie ces auteurs, quand même ? » Et non, pas tant que ça. D’abord il y a ceux qui éditent à compte d’auteur et doivent donc avancer la somme en espérant qu’ensuite leur livre se vendra suffisamment pour rentrer dans leurs frais. Ensuite, il y a ceux qui ont la chance de trouver une maison d’édition mais qui, une fois le livre édité, doivent prendre en charge sa promotion, sa présentation, la vente… Car dans ces petites maisons d’édition, une fois le livre sorti de presse, il n’y a pas de suivi, pas d’attaché de presse pour prendre des rendez-vous, chercher des émissions littéraires à démarcher, des journalistes à qui proposer le livre en service presse… Chez ces éditeurs, le client en fait, c’est l’auteur. Une fois qu’on a imprimé et édité son livre, qu’il en a, la plupart du temps, acquis une centaine à distribuer autour de lui pour se faire connaitre, l’éditeur est rentré dans ses frais et hop, on passe au client suivant. Si le livre décolle, c’est tout bénéfice pour la maison d’édition. Sinon, c’est le problème de l’auteur. Je caricature à peine.

    Alors l’auteur prend son bâton de pèlerin et court les foires, les salons, les rencontres… y dépensant temps et énergie qu’il préférerait souvent passer à écrire le roman suivant. 

    « C’est pour ça qu’il faut défendre les petites librairies ! Elles, elles défendent ces auteurs ! » Et non, là non plus. Les quatre ouvrages que j’ai achetés, je ne les ais jamais vus dans les librairies de ma ville, qui en compte quand même presque une dizaine. Un auteur m’expliquait qu’il avait fait le tour des libraires pour proposer sont livres. Là où il a été accepté, il a dû laisser des exemplaires en dépôt, lui-même. Les premiers jours, le livre était bien visible parmi les nouveautés. Puis au fur et à mesure, il a reculé devant les publications d’auteurs confirmés et des grandes maisons d’édition, pour se retrouver… en fond de table. Revenant chercher les invendus dans une des grandes librairies de la ville, un libraire lui a même fait le reproche de ne pas lui avoir envoyé de client. Il n’avait fait aucune démarche personnelle pour faire connaitre le livre. Comme l’auteur lui demandait s’il l’avait lu, il lui a répondu, agacé, qu’il n’avait pas le temps de lire tout ce qu’il recevait ! Si on peut comprendre pour une petite boutique où le libraire travaille seul, on s’étonne d’avantage là où cinq employés s’activent dans les rayons.

    J’ai trouvé ces échanges édifiants et symptomatiques d’une situation déjà évoquée sur de nombreux blogs, sites, pages Facebook… Pour s’en sortir, les auteurs doivent proposer leurs ouvrages à une vingtaine d’euros. Somme jugée élevée par d’éventuels lecteurs qui, il faut bien le dire, achètent un peu un chat dans un sac en leur faisant confiance. Tout le monde aurait intérêt à ce que ces ouvrages soient directement proposés en format de poche. Oui mais il faut avoir vendu au moins 4000 livres pour espérer être remarqué. Et cela ne signifie pas qu’on finira dans une collection de poche reconnue. Il faut encore passer le comité de lecture, parfois réduit à une seule personne, qui tranchera en fonction de ses goûts personnels…

    Et oui, on ne prête qu’aux riches… ou aux bancables ! Le tapis rouge est déroulé pour les auteurs confirmés ; que les autres se débrouillent !

    Il faudrait finalement une refonte complète du système. On pourrait imaginer que quelques centimes soient prélevés sur les ventes des gros vendeurs pour financer un fond qui prendrait le risque de publier de jeunes auteurs. Un système d’entraide mutuelle en quelque sorte. Utopique ?

    En attendant, c’est peut-être triste à dire, mais les romans que je n’ai pas trouvés en librairie, sont en vente… sur Amazon !

     

     

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  • Il y a peu, je pensais ne plus participer à un swap. Il faut dire que le dernier m’a beaucoup déçue, mon colis envoyé pendant les fêtes, n’étant jamais arrivé chez mon binôme. Quand on prend le temps de choisir et de confectionner un colis personnalisé afin de faire plaisir à l’autre, c’est très frustrant. Cela m’a en tout cas attristée et refroidie.

    Mais deux propositions émanant de bloggeuses amies m’ont finalement incitée à retenter l’expérience.

    La premSwap de printemps et swap des notes et des motsière vient d’Asphodèle qui pour la deuxième année nous propose un swap de printemps. Ayant participé avec plaisir au premier, c’est sans doute le swap idéal pour renouer avec les échanges. D’autant qu’Anne, des mots et des notes, s’est proposée pour être mon binôme et que mon tout premier swap (organisé par Liyah) je l’avais partagé avec elle. Un signe, à n’en pas douter.

    Dans le colis devront se trouver :       deux livres

                                                           une douceur

                                                           un élément de papeterie

                                                           plus si affinité

    Ayant eu l’occasion de rencontrer Anne plusieurs fois, d’échanger des livres et des mails avec elle, je la connais bien mieux qu’il y a deux ans. J’espère arriver à la surprendre.

    Les colis seront ouverts sur le blog le 12 mai.

     

    Swap de printemps et swap des notes et des motsLa deuxième tentation émane d’Anne elle-même ! Initiatrice d’un challenge intitulé « Des notes et des mots » consacré aux livres évoquant la musique, elle nous propose, pour le clôturer en beauté un swap de fin. L’idée est originale et tentante à la fois. Bien sûr, le thème de ce swap sera musical.

    Ici, l’envoi comprendra :        

    un ou deux livres en rapport avec la musique

    un CD ou DVD musical

    un ou deux marque-page ou carte postale sur le thème

                                         quelques douceurs

                                         une surprise

    Cette fois, c’est ma copine Bretonne Jeenen qui sera mon binôme. Malheureusement, je ne l’ai pas encore rencontrée dans la vraie vie, mais nous avons eu plusieurs occasions de papoter par mails, notamment lors de la ronde bretonne. J’ai hâte de découvrir son univers musical.

    Publication des billets pour le 21 juin, fête de la musique.

     

     

     

     

     

     

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     En ce mois de mars, Opaline nous propose de prolonger son challenge « La plume au féminin ». Bien sûr, je continue l’aventure avec elle. J’aime beaucoup les romans de femmes, quel que soit le genre.

     Pour cette année, elle a un peu corsé les choses, rendant le challenge plus attrayant encore.

     Il nous faudra donc, cette année,

     ·         Lire au moins un livre écrit par une auteure québécoise

     Espaces d’Olivia Tapiero

     ·         Lire au moins un livre écrit par une auteure que l’on n’a jamais lue

     Le sang des bistanclaques d’Odile Bouhier

     Le roman de Zelda de Thérèse Anne Fowler

     Providence, Valérie Tong Cuong

    L'ombre douce, Hoai Huong Nguyen

    Kinderzimmer, Valentine Goby

       ·         Lire un genre littéraire que l’on n’a jamais lu

      Premier amour, JC Oates  - conte gothique

     ·         Lire un livre qui traine dans notre PAL depuis longtemps

     ·         Lire une auteure publiée avant 1900 

    Colette, Le blé en herbe 

     ·         Lire des auteures de différents pays

    Belgique : Geneviève Damas

     France : Claude Izner, Odile Bouhier, Flore Talamon, Valérie Tong Cuong

     Québec : Olivia Tapiero

     Amérique :  Thérèse Anne Fowler, Joyce Carol Oates

    Italie : Michela Murgia 

    Vietnam : Hoai Huong Nguyen

     

     

     

     

     

     

      

    J’ai déjà hâte de poursuivre l’aventure !

     

     

     

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  • Pendant de longues années, je suis allée à la Foire du Livre un jour. A chaque fois, j’étais frustrée car il fallait choisir, en fonction de mon emploi du temps, LE jour où j’avais le plus de chance de faire d’agréables rencontres d’auteurs ou d’assister à des conférences intéressantes. J’étais prise par le temps, la foule et revenais déçue de ne pas trouver mon compte dans cette visite hâtive pour laquelle j’avais tant d’espoir.

    L’an dernier, j’ai pu m’y rendre deux jours et cette année trois. Et là, j’ai vraiment vu les choses différemment. 

    En effet, avoir le loisir de flâner dans les allées tôt ou tard, quand la foule n’a pas envahi les stands décuple le plaisir de la découverte. Grâce à cela, j’ai découvert une maison d’édition de livres pour enfants qui proposent une diversité d’ouvrages de qualité aux sensibilités multiples et variées. Des albums de qualité, illustrés avec soin et misant notamment sur une économie solidaire. Il s’agit des Editions du Sablier et elles valent la peine d’être connues.

      

    Aux Editions Luce Wilquin, j’ai pu converser longuement avec Madame Wilquin, l’écouter parler de ses auteurs, des derniers romans publiés, partager mes impressions sur l’un ou l’autre récit… en toute quiétude. J’y suis retournée le lendemain pour une dédicace accueillie par un aimable « Vous êtes de retour, c’est gentil. ». Cela rend la visite tout autre.

    Il m’a également été possible de découvrir une jeune auteure québécoise sur le stand du Québec, Olivia Tapiero, après avoir été convaincue par un des vendeurs que son livre méritait d’être lu. Dans la soirée, je commençais son roman et c’est donc tout naturellement que la recroisant le lendemain, je pus en discuter quelques instants avec elle. Un moment privilégié qui ne se représentera sûrement pas de si tôt.

      

      

    Planifiant mon emploi du temps, j’avais préparé une liste de rencontres-débats auxquelles j’avais l’intention de participer, échelonnant ainsi ces conférences sur trois jours pour m’octroyer des plages de flâneries ouvertes à l’inattendu. Un juste équilibre qui m’a permis de profiter vraiment des aspects les plus intéressants de la Foire, c’est-à-dire les rencontres avec les auteurs. Qu’ils évoquent leur travail d’écrivain, présentent leurs ouvrages ou débattent de leur passion commune, j’ai aimé les écouter. Rencontrer tant d’auteurs en quelques jours est une occasion unique et le vrai plaisir de la Foire du Livre selon moi.

    Parmi ces rencontres, j'ai apprécié rencontrer Frédéric Ernotte, un jeune auteur belge de polar, très sympathique ; j’ai particulièrement aimé écouter Philip Kerr évoquer ses écrits meurtriers. J’ai découvert les meurtrissures du peuple haïtien mis par écrit par deux auteurs haïtiens immigrés au Canada et aux USA. J’ai été passionnée par la verve et les connaissances d’Arnaud de la Croix nous racontant Hitler et ses rapports avec la Franc-maçonnerie. J’ai découvert des auteurs espagnols que je n’ai pas encore lus et qui ont mis en lumière la fascination du mal et les rapports entre l’Espagne et l’Allemagne nazie. J'ai écouté des auteurs de polars historiques parler de leurs personnages et de leur travail de recherhce. Et surtout, j’ai goûté à la sympathique formule de la Nocturne qui nous a donné l’occasion d’écouter plusieurs débats entre deux écrivains, sur un thème particulier du polar.

    Pour moi, cette 43e édition sur mon genre de prédilection restera un grand cru et un superbe souvenir.

      

    Pour découvrir les rencontres auxquelles j’ai assisté, cliquez sur les liens en gras.

     

     

     

     

     

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  • Mes achats coups de coeur...Se rendre à la Foire du Livre sans faire d’achat, c’est impossible. Et pourtant, j’ai essayé d’être raisonnable… quelques heures.

    Mes premiers achats ont été québécois. Parmi la liste de douze titres conseillés par des amis lecteurs, hélas seul trois étaient en vente sur le stand. Pourtant, aux dires du vendeur, tous les titres conseillés étaient de sacrément bons livres. Mais ce sont les éditeurs qui font le choix des ouvrages envoyés en Europe, pas les vendeurs ou les lecteurs. Je me suis donc laissé conseiller deux autres titres. Ayant presque terminé le premier, je vous en parlerai très prochainement.

    J’ai aussi craqué pour deux titres des éditions Luce Wilquin après avoir longuement discuté avec l’éditrice des dernières publications. C’est une dame charmante, accueillante et qui parle avec chaleur des auteurs et des ouvrages qu’elle édite. J’ai beaucoup aimé la rencontrer.

    Et puis, je ne pouvais passer à côté de « C’est dans la boite » de Frédéric Ernotte, un jeune auteur belge qui publie ici son premier roman et dont la critique dit beaucoup de bien. De plus, il est sympathique et enthousiaste et a pris le temps de se rendre disponible pour discuter avec moi avant une intervention aux côtés de Paul Colize.

    Cela fait plaisir de rencontrer des personnes si naturellement chaleureuses et vraies.

    *Cliquez sur les photos pour agrandir.

     

    Mes achats coups de coeur...Mes achats coups de coeur...

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  • Foire du Livre de Bruxelles : Ecrits meurtriersDeux jours d’immersion à la Foire du Livre de Bruxelles… quel bonheur !

    Comme Alice au Pays des merveilles, j’ai déambulé dans un monde enchanteur : conférences intéressantes, rencontres inédites entre écrivains, apartés avec certains auteurs… J’ai vraiment apprécié ces deux premiers jours et plus encore le thème des « Ecrits meurtriers » qui m’a permis d’écouter parler les auteurs, que je lis et que j’aime, de leur métier, de leurs personnages et de leurs œuvres.

    Je n’ai pas boudé mon plaisir, assistant à dix conférences-rencontres en deux jours. Toutes plus intéressantes les unes que les autres.

    Des auteurs haïtiens présentant leurs ouvrages d’enquête sur des assassinats politiques perpétrés dans leur pays, aux écrivains américains s’interrogeant sur la relation d’amour-haine entre l’Europe et les USA, en passant par des historiens du 20e siècle, tout m’a passionnée. Quelle diversité de thèmes et quelle richesse d’intervenants. Je pense que cette année est un grand cru.

    En tout cas, le thème me parle particulièrement et m’a donc tout naturellement intéressée de bout en bout. Et ce n’est pas fini…

    Je reviendrai en détails dans les jours et semaines à venir sur mes rencontres. Il y a tellement à en dire.

     

     Foire du Livre de Bruxelles : Ecrits meurtriers

     

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  • J-6.

    C’est en effet dans une semaine que débutera la 43e édition de la Foire du Livre de Bruxelles.Cette année, j’aurais la chance de m’y rendre trois jours afin d’assouvir ma soif de découvertes et de rencontres. Et d’émerveillement, du moins je l’espère.

     Hélas, il va falloir choisir parmi tous les rendez-vous qui me tentent. Et choisir, c’est renoncer. Mais impossible d’être partout.

    Foire du Livre de Bruxelles 2013

     

    C’est donc avec une attention particulière que j’ai lu le programme, les propositions de débats, de dédicaces, les animations avant de me lancer dans des choix - qui ne sont pas encore tous arrêtés, je l’avoue.

    Comme chaque année, ma première visite sera pour le stand de la littérature québécoise qui nous offre l’opportunité annuelle d’aller à la rencontre d’auteurs peu ou pas commercialisés chez nous. La moisson de l’an dernier fut un vrai bonheur, sans fausse note. J’ai donc hâte d’y retourner.

    Fan de romans policier, ceux-ci auront ma préférence cette année. Ainsi, outre la « Nocturne polar » dont je vous ai déjà parlé, je serai au rendez-vous « Nazisme, franc-maçonnerie, occultisme, ésotérisme, mystique… les marronniers de l’imaginaire ? », rencontre-débat entre Raymond Khoury (romancier d’origine libanaise, féru d’Histoire) et Arnaud de la Croix (philosophe, éditeur, auteur d’ouvrages historiques et d’essai), Vendredi 8 mars à 16h00.

    Samedi 9 à 15h00, je pense assister à la rencontre entre Roberto Costantini et Jean-Baptiste Baronian, intitulée « Peur sur la ville », où comment la ville est le décor idéal pour développer des intrigues intimistes et des complots machiavéliques.

    Ensuite, à 17h00, j’espère assister à la rencontre proposée par les Editions 10/18, Grands Détectives, qui fêteront leurs 30 ans en partageant une foule de souvenirs et d’anecdotes avec leurs auteurs les plus polaires, comme Claude Izner, David S.Khara et Odile Bouhier.

    Enfin, je ne manquerai pour rien au monde le débat entre Barbara Abel et Franck Thillier, deux maîtres du thriller, qui nous expliqueront comment jouer avec nos peurs et nos terreurs. Dimanche à 16h00.

    Mon grand regret sera de ne pouvoir être présente le jeudi pour écouter Philip Kerr nous parler de son héros dans la tourmente du IIIe Reich et expliquer pourquoi cette époque le fascine. C’est pourquoi j’assisterai le dimanche à 11h au débat organisé entre les auteurs espagnols ayant puisé aussi leur inspiration dans cette période troublée et les rapports que leur pays a entretenu avec ce régime, et qui ne cessent de les interpeler. Avec Roberto Costantini, Ignacio Del Valle, Victor del Arbol et Clara Sanchez.

    Voilà pour le programme préétabli. Mais il y a fort à parier que d’autres opportunités et rencontres impromptues me happeront au fil des stands et des allées. J’ai noté quelques dédicaces, des ouvrages à rechercher, des maisons d’édition à visiter… Il ne reste qu’à attendre patiemment le jour J.

     

    Pour plus d'infos, site officiel ici.

     

     

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