• Amélie Nothomb

    Amélie NothombElle plaît ou elle agace. Mais elle ne laisse personne indifférent. Amélie Nothomb fait partie de mes auteurs préférés.

     

    Pour moi, elle se distingue des autres par son authenticité et sa simplicité. Elle ne cherche pas à paraître. Ses qualités comme ses défauts, elle les expose, au risque de passer pour une farfelue ou une idiote.

    Ses romans atypiques m’ont de suite séduite. La rigueur de son écriture, la recherche du mot précis, la finesse de ses observations et son humour rendent ses romans incomparables. Mais attention, cela ne veut pas dire que je les aime tous et de la même manière. Certains m’ont franchement déplu. Mes préférés étant sans conteste, ceux où elle nous narre sa vie en Asie.

     

    J’ai rencontré Amélie Nothomb à la Foire du Livre de Bruxelles, à l’époque du Sabotage amoureux. J’avais lu avec délectation Hygiène de l’Assassin et j’attendais, son dernier livre en main, qu’elle veuille bien me le dédicacer. Je savais que nous partagions une même passion : la correspondance. Mon amie parisienne m’avait déjà souvent parlé d’un écrivain débutant qui correspondait avec son neveu Nicolas et voulait savoir si je la connaissais. C’est donc par ce biais que j’achetai son premier roman, à peine sorti, bien avant qu’il ne devienne le best-seller que l’on sait.

    A cette époque, la venue d’Amélie Nothomb à la Foire, ne déplaçait pas encore les foules d’aujourd’hui. Une dizaine de personnes attendaient patiemment ce matin-là. Elle prenait le temps de discuter avec chacun, d’écouter ce qu’on lui disait, de s’intéresser aux gens. Et ça, c’était assez incroyable.

    Quand mon tour fut venu, elle me sourit et me demanda si j’avais déjà lu le livre que je lui présentais. Nous en discutâmes un moment puis je lui confiai que je la connaissais par personne interposée. Elle fut surprise et ravie, me sembla-t-il, d’échanger un peu sur la correspondance, que nous pratiquions l’une et l’autre depuis de nombreuses années.

    La rencontre dura six minutes. Je m’en souviens comme si c’était hier. Mis à part Susie Morgenstern, aucun autre écrivain que j’ai rencontré à la Foire n’a jamais pris la peine de parler un peu, enfilant simplement les dédicaces. Aujourd’hui encore, elle prend le temps d’échanger avec ses lecteurs, même si les files d’attente s’étirent pendant des heures.

     

    La disponibilité et la gentillesse dont elle fait preuve en répondant personnellement à son abondant courrier ne me laissent pas non plus indifférente. Combien d’écrivains en font autant ?

    Enfin, ultime raison de mon admiration, elle ne rougit pas d’être Belge parmi la société littéraire parisienne dont les discours fourmillent de jactance, et ne recherche pas les honneurs.

     

     

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  • Commentaires

    1
    Jacqueline H
    Mercredi 24 Novembre 2010 à 09:37

    Mes préférés sont, également, ceux qui appartiennent à la veine autobiographique.

    2
    Mercredi 24 Novembre 2010 à 18:22

    J'ai pu discuter ainsi avec Marie-Aude Murail (que j'admire sans doute autant que tu admires Amélie Nothomb )...

    3
    Jacqueline H
    Jeudi 25 Novembre 2010 à 10:17

    Moi, mon coup de coeur, il y a bien des années, ce fut Françoise Sagan. J'ai tout lu ..... et même si je n'ai pas aimé 2 ou 3 livres, j'apprécie son style, ses histoires et ses héroïnes avec lesquelles je me suis toujours sentie "en empathie" ! D'ailleurs, je relis de temps en temps mes "préférés" ! :-)

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