• Enigma, Antoni CASAS ROS

    Enigma, Antoni CASAS ROSJusqu’où peut mener l’amour de la littérature ? C’est la question qui pourrait résumer ce roman. Quatre personnages se dévoilent à tour de rôle apportant chacun leur point de vue au récit. Ils vivent à Barcelone, ils ont en commun leur passion des livres et un terme « Enigma ».

    Joaquim, professeur de lettre à la faculté, souffre d’un mal étrange qu’il a baptisé « syndrome Enigma ». Naoki, jeune et jolie Japonaise, férue de poésie, écoute chaque matin un morceau d’Edward Elgar intitulé « Enigma Variations ». Ricardo est poète et cherche un éditeur pour son premier recueil de poésie qu’il a baptisé « Enigma variations ». Enfin, Zoé veut être romancière et a déjà choisi le titre de son premier roman « Enigma ».

    Ces personnages vont se frôler, se croiser, nouer leurs destinées et aller jusqu’au bout de leur passion et de leur désir dans le seul but de créer l’Harmonie, symbiose du corps et de l’esprit.

     

    Mon avis :

     

    Après Carlos Ruiz Zafon, Antoni Casas Ros est le deuxième auteur espagnol que je découvre. J’apprécie particulièrement la manière dont ils manient la langue, leur poésie et leur choix du mot juste. J’avoue mon inculture en ce qui concerne la littérature espagnole. Sans doute d’autres auteurs plus brillants ont-ils écrit des perles. Je ne demande qu’à les découvrir car vraiment cette façon d’écrire me touche.

    Outre le style, j’ai aimé le sujet de ce roman et la passion que mettent les personnages dans l’aboutissement de leur projet fou qui se concrétise autour de la création d’une librairie. Sans tabou, l’auteur nous livre leurs fantasmes, la part d’ombre de chacun mais jamais il ne tombe dans le vulgaire ou le trivial. Là encore, tout est dit sans détour mais avec légèreté et élégance.

    On se sent mener par le bout du nez dès le début du récit mais on ne peut qu’aller là où l’auteur nous entraine. Là où réalité et fiction se rejoignent, où la littérature est toute puissante et où les héros de papier prennent vie. L’auteur ne pose-t-il pas le postulat que les livres ne sont pas seulement une distraction mais que les personnages des romans que nous lisons nous habitent, nous marquent et nous relient pleinement au monde autant qu’ils nous plongent en nous-mêmes ?

    Par de nombreuses références littéraires, Antoni Casas Ros étaie son propos et l’illustre ne manquant pas au passage de porter aux nues ses écrivains favoris et d’égratigner les autres, tout en se mettant lui-même en scène.

      

    Un récit jubilatoire, réjouissant et dérangeant, une ode à la littérature et à ses auteurs. L’hommage d’un fan à ses idoles.

     

      

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 19 Août 2011 à 12:18

    Moi non plus, je ne connais pas grand chose dans la littérature espagnole, mais en lisant ton avis, je me dis : pourquoi pas ?

    2
    Lundi 22 Août 2011 à 08:14

    Je vais essayer de ne pas me laisser influencer : ma PAL est encore bien haute!

    3
    amary
    Vendredi 2 Septembre 2011 à 14:25

    J'ai bien aimé ce récit particulier où littérature et érotisme se mêlent à la mort. Une plume orignale et agréable à lire.

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