• Est-ce grave docteur ?

    Je n'aime pas Michel Houllebecq !

    Je dois bien le confesser, je n’aime pas Michel Houllebecq. Qu’il ait reçu le prix Goncourt ne m’a pas enthousiasmée. J’ai même pensé qu’on le lui avait donné pour en être débarrassé une fois pour toute. Un peu comme Cannes octroie un prix quasi systématique à Almodovar pour éviter ses railleries caustiques et flatter son égo.

    Mais non. Certains aiment. A moins qu’il soit juste de bon ton d’aimer ça. « S’il a un prix, c’est forcément qu’il le mérite. » Ou alors, on apprécie ses idées provocatrices. Mais son écriture... !

     

    J’avoue, je n’ai jamais lu un Houllebecq jusqu’au bout. Je trouve cet auteur pédant, sa littérature oppressante et remplie de lieux communs. Son dernier ouvrage, La carte et le territoire, parle d’art, du marché de l’art, de création… Mais alors que l’art me fascine, je me suis ennuyée très vite à la lecture de ce roman, dont j’ai sauté allègrement des pages pour voir si la suite serait plus emballante.  Hélas...

    "- C'est un beau produit, un produit moderne; vous pouvez l'aimer. Mais il vous faut savoir que dans un an, deux ans tout au plus, il sera remplacé par un nouveau produit, aux caractéristiques prétendument améliorées.

    - Nous aussi, nous sommes des produits... poursuivit-il, des produits culturels. Nous aussi, nous serons frappés d'obsolescence. Le fonctionnement du dispositif est identique - à ceci près qu'il n'y a pas, en général, d'amélioration technique ou fonctionnelle évidente; seule demeure l'exigence de nouveauté à l'état pur… "

    Rien de bien neuf ni de très original !

     

    Houllebecq, se complait dans la médiocrité de ses personnages, leur misère, affective et sociale. Chaque roman que j’ai essayé de lire reprenait ces thèmes jusqu’à l’obsession (Extension du domaine de la lutte – Les particules élémentaires).

     

    Le style ne me plaît pas davantage. Dans La Nouvelle Revue Française, il écrivait en janvier 1998 : « J’essaie de ne pas avoir de style ; idéalement, l’écriture devrait pouvoir suivre l’auteur dans les variétés de ses états mentaux, sans se cristalliser dans des figures ou des tics. » Si c’est cela son but, pour sûr, il est atteint !

    Il adore les phrases juxtaposées, surtout quand elles n’ont aucun lien entre elles ; il insère des mots en italique – dont je n’ai pas encore perçu le sens - ses dialogues sont souvent abscons…

    Non, vraiment, je n’aime pas Michel Houllebecq.

     

     


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  • Commentaires

    1
    jessyjames
    Mardi 23 Novembre 2010 à 13:04

    Je n'aime pas non plus. Les autres devaient vraiment être médiocres pour que ce soit lui qui obtienne le Goncourt. (Mais tout cela est pipé, non ?) Je me suis aussi rendu compte des mots en italique. Mais je n'ai pas remarqué les juxtaposées. Je vais relire quelques pages pour voir.

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    2
    Jacqueline H
    Mercredi 24 Novembre 2010 à 09:44

    Je pârtage ton avis : je n'aime pas cet auteur ! J'avoue n'avoir lu qu'un livre, "Plateforme" .... et cela m'a "suffi" : le fond comme la forme m'ont "ennuyée" !

    3
    Lundi 24 Janvier 2011 à 22:00

    Moi non plus !!!!! Je n'ai lu que "les particules..." et n'ai aucune envie de connaitre ses autres titres.

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