• Franz Stangl et moi, Dominique SIGAUD

    CFranz Stangl et moi, Dominique SIGAUDommandant du camp d’extermination de Treblinka en 1942, Franz Stangl est arrêté en 1967 au Brésil puis extradé et condamné à perpétuité. L’homme pense n’avoir rien fait de mal car il s’est soumis aux ordres. Née 15 ans après la Shaoh, l’auteure interroge la façon dont sa génération a été confrontée à la conséquence de ces actes.

    Mon avis :

    Qu’on la nomme « Seconde Guerre mondiale », Shoah (anéantissement), Khurban (destruction) holocauste (sacrifice) Poreimas (dévoration), ou werra (désordre, confusion, scandale) elle aura été le conflit le plus meurtrier de tous les temps et celui qui aura tué plus de civils que de militaires ! Pour l’auteure, la Shoah fut une vraie souffrance qu’elle découvrit dès l’enfance par des images des camps.
    « Je n’ai plus d’espoir ». C’est par ces mots que commence la confession d’un homme qui est entré dans l’histoire par les portes de l’enfer.

    Né en 1908, comme Oskar Schindler, Herbert von Karajan ou Szymon Wiesenthal, Franz Stangl fut d’abord maître tisserand puis policier en 1932 avant de devenir le commandant de Treblinka en 1942. Traqué par les chasseurs de nazis, il fut retrouvé alors qu’il avait 60 ans et ramené dans un pays voisin du sien. Ce récit se base en grande partie sur les 71h de conversation enregistrée par la journaliste Gitta Sereny Honeyman entre avril et juin 1971.

    Dominique Sigaud mêle ici les faits, confiés par Stangl, la fiction et une réflexion personnelle sur la culpabilité, le pardon, le rachat. Nommant « le Dragon », le Mal qui sévit partout dans le monde et rampe insidieusement dans notre quotidien, elle tente d’en comprendre les mécanismes. La Shoah est donc un point de départ à un questionnement plus vaste.
    Mais ces changements de nom (werra, le Dragon ou les « X » pour les nazis) sont-ils indispensables à l’entendement ? Sont-ils plus fort que la réalité elle-même ?

    Malgré de beaux passages, j’ai trouvé la construction du récit brouillonne et difficile à suivre. Entre le dernier jour de Stangl, les faits qu’il révèle, les réflexions de l’auteure, ses souvenirs personnels et le mélange réalité et fiction, on finit par s’y perdre. Je m’attendais aussi à découvrir bien davantage, l’homme et  son parcours mais finalement, Franz Stangl apparait comme un prétexte pour parler de soi

    Bref, un ouvrage qui m’a déçue car il ne correspondait pas à mon attente. Il m’aura cependant permis de mieux connaitre le commandant de Treblinka dont on parle moins que d’autres tortionnaires.

     

     

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Samedi 15 Novembre 2014 à 07:05

    Dommage qu'il t'ait déçue car le thème est intéressant.

    Bon weekend. 

    2
    Jacqueline
    Samedi 15 Novembre 2014 à 10:34

    Je n'ai pas très envie de ce genre pour le moment .... et si, en plus, tu es déçue .....

    3
    Samedi 15 Novembre 2014 à 18:01
    Alex-Mot-à-Mots

    Au moins, je ne le note pas, celui-ci.

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