• Hunger games, Gary ROSS

    Hunger games, Gary ROSSPeu tentée par la trilogie de Suzanne Collins, j’ai cependant accepté d’accompagner mon fils au cinéma pour découvrir l’adaptation cinématographique de la première partie de ce roman dystopique.

    Qu’en dire ?

     

    Tout d’abord, ce n’était pas une bonne idée d’aller voir ce film un jour gris, dans une salle bondée d’adolescents grignotant popcorn et autres sa*****ies croquantes. Cela a déjà le don de gâcher mon plaisir.

    Ensuite, je déteste cette manie qui consiste à couper les films « pour enfants » par une pause de quinze minutes, histoire que ceux qui ne sont pas encore repus ou qui ont maintenant un petit creux puissent faire provision en tout genre.

     

    Je ne vais pas vous résumer l’histoire, je suis sans doute la seule à ne pas l’avoir lue. Non ? Alors sachez que Katniss est une jeune ado de 16 ans, pauvre et orpheline de père, qui vit dans le 12e district spécialisé dans l’extraction du charbon. Les douze districts se sont jadis soulevés contre le pouvoir en place et depuis 74 ans vivent sous le joug de la seule ville riche, le Capitole. C’est aussi là que s’est installé le gouvernement.

    Pour commémorer ce soulèvement maté, le Capitole organise chaque année un tournoi entre les douze nations. Chaque district est obligé d’envoyer deux de ses jeunes, tirés au sort, combattre à mort les jeunes des autres quartiers. Un seul gagnant remportera ce combat télévisé sanglant.

     

    Transposé à l’écran par Gary Ross, le film décrit un monde asservi par la peur, le manque et la faim dans une Amérique du futur vaincue par ses propres excès : pénurie de ressources, guerres sans fin, réchauffement climatique… Ces jeux télévises sont un bon moyen d’entretenir la peur et forcément l’obéissance des populations sous le joug du Capitole.

    Comme le dit le président (Donald Sutherland) « la seule chose plus puissante que la peur, c’est l’espoir (la survie ici). Sinon, ce serait plus simple de les exécuter. »

    On aura compris que le propos est lourd, pessimiste et cruel. Et je regrette d’avoir cédé à la demande de mon fils, ayant trouvé ce film trop violent pour un enfant de douze ans.

     

    Inspiré du mythe de Thésée, cette histoire a attiré des millions de jeunes vers les romans de Suzanne Collins. Sans doute parce que les jeunes se reconnaissent dans ces héros adolescents en lutte contre le monde qui les entoure.

     

    Personnellement, je n’ai pas goûté cette histoire. La première partie du film est extrêmement lente. Les décors, personnages et histoire se mettent en place d’une manière peu rythmée qui n’apporte cependant pas beaucoup de clarté sur la situation, pour ceux qui n’ont pas lu le livre. Il faut un certain temps pour comprendre où on est, pourquoi les habitants sont sales, pauvres, habillés comme au temps de la petite maison dans la prairie et éteints…

    Le rythme s’accélère un peu avec la Moisson et le départ des deux héros vers le Capitole. Les couleurs explosent nous sortant violemment du gris, les costumes et coiffures deviennent extravagants, pour ne pas dire ridicules, et le monde dystopique prend forme peu à peu.

     

    Je n’ai pas réussi à rentrer dans l’histoire et à me sentir en empathie avec les personnages. J’ai eu l’impression d’assister à un spectacle aux jeux du cirque, sanglant et barbare. La jeunesse des protagonistes dans ces combats cruels m’a choquée. Ajouter l’inhumain au désespoir n’était pas, à mon sens, obligatoire.

    Derrière le manichéisme inévitable de ce genre de récit, il y a cependant une tentative de réflexion sur l’ambiguïté de ce genre de spectacle. En cela, le film est assez convaincant. De même que les effets spéciaux réalisés en coulisses pour l’émission.

     

    Si le personnage de Katniss n’a pas su m’émouvoir, je reconnais que Jennifer Lawrence est assez juste dans ce rôle - même si je l’avais trouvée bien meilleure dans Winter’s Bone.

     

    En bref, je pense que cette histoire n’est pas pour moi. Question d’âge sans doute. Mon fils, lui, a apprécié et s’est plongé dans le tome 2 de ce récit.

     

     Billet sur le livre ici 

     Hunger games, Gary ROSS

    Pin It

    Tags Tags : ,
  • Commentaires

    1
    Samedi 7 Avril 2012 à 14:20

    Livres inconnus en ce qui me concerne (moi et la littérature "jeunesse" ce n'est pas le grand amour) mais c'est le genre de divertissement que j'aime bien en dvd...

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    2
    paikanne
    Samedi 7 Avril 2012 à 16:10

    Personnellement, je l'ai beaucoup apprécié (j'ai lu les 3 livres) ; j'ai été amenée à le revoir, bien volontiers, en raison d'un concours de circonstances (salle inaccessible pour le film choisi) et je l'ai tout autant aimé. J'achèterai le DVD, sans nul doute

    3
    Jane Austen
    Samedi 7 Avril 2012 à 17:07

    Je n'ai pas trop accroché non plus mais j'ai lu le 1er tome jusqu'au bout. J'ai surtout trouvé que l'histoire n'était pas vraiment aboutie, il manquait quelque chose.

    4
    Basquet
    Samedi 7 Avril 2012 à 17:16

    Pour moi, ce genre de récit est à la littérature pour jeunes, ce que les Lévy et cie sont à la littérature pour adultes. Ca se vend, ça fait vivre libraires, directeurs du marketing, producteurs de produits et dérivés... Et personne, notamment parmi les parents des jeunes lecteurs, ne s'offusque des scènes de violence et du message délivré. Désolant.

    5
    Jacqueline H
    Samedi 7 Avril 2012 à 17:42

    Je n'ai ni vu le film ni lu le(s) roman(s) .......mais comme je suis une "curieuse" de nature, il va falloir que je lise - au moins - le premier tome ..... même si le genre dystopie ne m'attire pas particulièrement .... :-)

    6
    Lundi 9 Avril 2012 à 11:43
    niki/sheherazade

    j'ai lu la trilogie, qui m'a emballée - je redoute une certaine déception concernant le film et ses suites

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :