• La maison russe, Tania SOLLOGOUB

    La maison russe, Tania SOLLOGOUBÀ quarante ans, Katia décide d'aller seule, une dernière fois, dans la maison de son enfance. Elle veut y retrouver la table en pierre encore fraîche à l'aube, la mer qu'on voyait des fenêtres et, surtout, les échos d'une voix russe qui la hante, celle de sa grand-mère, qui lui parlait de la vie sous les lauriers roses.

    Mon avis :

    J’aime beaucoup Tania Sollogoub. Son écriture, son style, sa détermination à vouloir faire bouger les choses... c’est une femme engagée qui partage certaines de mes préoccupations. Quand j’ai lu la 4e de son roman, j’ai pensé qu’elle allait y parler d’elle. Ou du moins s’inspirer de sa vie. Je ne sais si c’est tout à fait le cas mais j’ai beaucoup aimé cette histoire.

    Dans la famille de Katia, les hommes sont tous morts ruinés. Généreux, paresseux, dépensiers, amoureux, fêtards, cigales... c’étaient des hommes entiers, sans nuance. Ils ont rendu les femmes amoureuses, heureuses et malheureuses à la fois, et riches de leurs excès.

    Alors qu’elle retourne à la maison de vacances où elle a passé son enfance, en Provence, Katia se remémore ces années d’insouciance où le bonheur l’entourait sans qu’elle le sache. Une enfance qu’elle a fuie précipitamment vingt ans plus tôt.
    Ce retour en arrière nous montre comment les étés d’une enfant font écho à ceux vécus par sa grand-mère Anna. Alors fillette, elle avait quitté dans l’urgence les bords de la Mer Noire peu avant la Révolution russe, pour s’exiler en France avec sa famille. Agenouillée à ses pieds, la petite Katia écoute Anna lui raconter comment c’était avant et perçoit que le sentiment d’exil est toujours bien présent. Il est là dans ces « maisons russes » que les exilés recréent, là où ils s’installent, génération après génération ; des maisons ouvertes à tous, où chacun se souvient ; des maisons qui rassemblent (et séparent) ; des maisons bruyantes, rieuses, enivrantes qui donnent aux êtres le sentiment d’être vivants.

    A travers les voix de ces femmes, on plonge dans les souvenirs, les madeleines, les émotions. Chacun peut y associer les siens, ces petits riens qui font notre enfance à nous, notre passé familial. Un passé dont nous sommes riches et à jamais porteurs qu’on le veuille ou non. C’est cela que Tania Sollogoub nous raconte ici, dans ce premier roman « pour adultes ». Un roman tendre, à la fois joyeux et dur, une histoire de famille, comme tant d’autres, où les sentiments sont plus exaltés. Un très bon moment de lecture.

     

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 22 Avril 2015 à 16:21

    J'aime ce que tu dis de ce roman, un titre à noter !

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    2
    Jacqueline
    Mercredi 22 Avril 2015 à 20:35

    Un joli billet .... pour un roman qui devrait me plaire ...Un titre que je note ..... :-)

    3
    Mercredi 22 Avril 2015 à 20:40
    Alex-Mot-à-Mots

    Le côté roman familial ne me tente pas trop. Mais j'ai bien envie de découvrir l'auteur.

    4
    Mercredi 22 Avril 2015 à 22:27

    J'aime beaucoup son écriture. Et sa personnalité.

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