• La mémoire est une corde de bois d'allumage, Benoit PINETTE

    La mémoire est une corde de bois d'allumage, Benoit PINETTEAvec bonté et résilience, Benoit Pinette retourne à son enfance – un pays en soi, une trajectoire – et pose le doigt sur ses instants douloureux, étudie l’équilibre des époques. Il construit de là sa compréhension des glissements du passé et sa volonté à faire mieux, à offrir le meilleur aux siens. Ce texte lance l’allumette dans le foin sec ; il carbonise des histoires anciennes, des angoisses, des corps pourris. La mémoire est une corde de bois d’allumage représente un chantier d’inquiétudes et de certitudes éphémères, mais parions que l’amour l’emportera sur la tâche à accomplir. 

     

    Mon avis :

     

    Ce recueil me tentait depuis longtemps et je l’ai reçu avec plaisir en service presse.

    De très courts poèmes et pensées parlent de l’enfance de l’auteur, de famille, de transmission aussi. Bien que courts, ces textes en prose sont denses et j’ai lu deux fois ce recueil pour savourer et comprendre chacun.

    On sent que l’auteur a l’habitude de manier la plume. Ses textes sont forts et ses phrases ciselées. Tous ne sont pas accessibles à la première lecture car Benoit Pinette joue beaucoup de l’image et de la métaphore. Sans doute le public québécois qui le connait bien en tant qu’artiste comprendra-t-il plus facilement ce qu’il évoque.

     

    L’auteur lance une allumette dans ses souvenirs d’enfance, dans les cendres de son passé. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il a choisi comme exergue la phrase de St Exupéry « On est de son enfance comme on est d’un pays ». Il réfléchit au rapport à l’enfance et à l’impact qu’elle a sur nous à l’âge adulte. Ses souvenirs sont durs, ravageurs. J’ai perçu une certaine rudesse dans ses souvenirs, de la violence peut-être. Et j’ai reçu son recueil comme une victoire sur son passé, une revanche. Ne connaissant pas l’auteur, j’espère ne pas extrapoler et avoir bien compris.

     

    Parmi ses textes, j’ai aimé ceux-ci :

    Ne me demande jamais / qui je suis / je n’en sortirais pas vivant.

     

    Il y a sous mes pieds / une souche / comme une main tendue / qui définit mieux que quiconque / le périmètre de l’existence.

    Elle me retient / me lie / contre mon gré / aux nouvelles pousses / des fantômes malveillants.

    Comment éteindre / ce qui brûle depuis toujours / quand nous sommes tous constitués / de tisons / qui refusent de mourir ?

     

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 17 Février 2021 à 20:56

    La poésie, ce n'est pas mon truc et les nouvelles très courtes non plus, alors, je passe là. 

    Je n'ai jamais vu ce recueil...

      • Jeudi 18 Février 2021 à 16:47

        De temps en temps, j'aime bien. Ca change.
        Bonne semaine.

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