• La nuit en vérité, Véronique OLMI

    La nuit en vérité, Véronique OLMI«Et se regarder nu, face au miroir, jamais il ne le ferait, jamais il ne serait ce garçon qui en lui faisant face lui ferait honte. Enzo ne voulait pas être son ennemi. Il voulait aimer le jour, la nuit, la peur, Liouba, et lui-même si c'était possible.»
    À travers la relation forte et fragile entre une mère trop jeune et un fils au seuil de l'adolescence qui vivent chacun à leur façon l'expérience de l'exclusion et de la détresse intérieure, Véronique Olmi renoue avec la tension narrative de Bord de mer
     

    Mon avis :

    Par certains aspects, ce récit est caricatural et manque de nuances. Mais, ce que je retiendrai une fois la lecture achevée, c’est la puissance de l’amour qui unit cette mère immature et son fils. Un amour fait de pudeur et de maladresses, terriblement émouvant. Bousculés par la vie, meurtris, fragiles, ces deux êtres au bord du gouffre n’en sont pas moins forts.

    J’ai découvert ce roman grâce à Philisine Cave qui la fait voyager jusqu’à moi. C’est le premier roman de Véronique Olmi que je lis. J’ai été séduite par la plume précise de l’auteure et la puissance de son écriture.

    Ce roman nous relate quelques mois de la vie d’Enzo, douze ans, collégien de 6e. Dans la première partie du récit, nous faisons sa connaissance et celle de sa jeune maman, Liouba, immature mais aimante. Leur relation fusionnelle, émouvante et brutale, est marquée par les silences et les secrets dont souffre l’enfant, en manque de repère paternel. Vivant en vase clos, dans un appartement musée sans vie, Enzo se réfugie dans les livres. Souffrant d’embonpoint, c’est un enfant solitaire. Marginal, rejeté par ses différences, il subit un harcèlement douloureux que les adultes ne veulent pas voir.
    Un événement dramatique nous fait entrer dans la seconde partie. Enzo se réfugie alors dans un monde hallucinatoire et onirique. (On fera une brève incursion dans la guerre 14-18 qu’Enzo voit en rêve). Les péripéties vont alors se succéder amenant une fin ouverte, un espoir lumineux dans ces vies de souffrances.

    Véronique Olmi nous offre un récit d’initiation et de résilience, intimiste et émouvant. L’adolescence en est un des thèmes principaux, cette période troublée où l’on se sent à la fois fort et fragile. La trame narrative particulière plaira ou déplaira. Personnellement, elle ne m’a pas gênée tant l’histoire est puissante.

    Pas un coup de cœur, mais un bon roman.

     

     

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  • Commentaires

    1
    Mardi 1er Octobre 2013 à 14:41

    11e roman de la rentrée littéraire, je ne compte pas la bande dessinée. Presque 2% de lu.

    2
    Samedi 5 Octobre 2013 à 14:49

    c'est quand même une adolescence spéciale, tu n trouves pas ? Rassure-moi, hein !!!! Bises

    3
    Samedi 5 Octobre 2013 à 15:26

    Oui, tout à fait. Je te rassure.

    4
    yv
    Samedi 5 Octobre 2013 à 18:24

    Très loyen pour moi, les clichés sont vraiment trop nombreux pour que je puisse accrocher vraiment

    5
    Samedi 5 Octobre 2013 à 20:52

    Oui, je le dis d'ailleurs, mais au-delà de ça, il y a une histoire forte, une certaine réalité (je l'ai vécue dans mon travail) et une belle écriture. Pour moi, la balance penche en faveur du livre. Mais je comprends ta réticence.

    6
    Samedi 5 Octobre 2013 à 21:04

    Un auteur que je n'ai pas encore découvert bien qu'elle soit présente sur pas mal de blogs.

    Bon dimanche dans la douceur automnale;

    7
    Samedi 5 Octobre 2013 à 21:22

    Merci Phil.

     

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    8
    Samedi 5 Octobre 2013 à 22:57

    Un petit bémol pour moi ... Je l'ai trouvé inachevé et partant dans tous les sens, surtout à partir du moment où il fait une certaine découverte dans la chambre.

    9
    Lundi 7 Octobre 2013 à 09:35
    Alex-Mot-à-Mots

    Un récit caricaturale ? Pas tentée, alors.

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