• Le gardien de phare, Camilla LACKBERG

    Le gardien de phare, Camilla LACKBERGPar une nuit d’été, une femme se jette dans sa voiture. Les mains qu’elle pose sur le volant sont couvertes de sang. Avec son petit garçon sur le siège arrière, Annie s’enfuit vers le seul endroit où elle se sent en sécurité : la maison de vacances familiale, l’ancienne résidence du gardien de phare, sur l’île de Gråskär, dans l’archipel de Fjällbacka. Quelques jours plus tard, un homme est assassiné dans son appartement à Fjällbacka.
    Mats Sverin venait de regagner sa ville natale, après avoir travaillé plusieurs années à Göteborg dans une association d’aide aux femmes maltraitées. Il était apprécié de tous …
    Erica, quant à elle, est plus que jamais sur tous les fronts. Tout en s’occupant de ses bébés jumeaux, elle enquête sur la mort de Mats, qu’elle connaissait depuis le lycée, comme Annie. Elle s’efforce aussi de soutenir sa sœur Anna, victime, à la fin de La Sirène, d’un terrible accident de voiture aux conséquences dramatiques…
     

    Mon avis : 

     

    Cette nouvelle enquête se déroulant dans la ville portuaire de Fjällbacka, (ville natale de Camilla Lackberg) nous permet de retrouver les personnages qu’elle a réussi à nous rendre attachants. Même Mellberg, le commissaire incompétent, arrive à nous toucher par des qualités de cœur qu’on ne soupçonnait pas. D’épisode en épisode, l’auteure peaufine la psychologie de chacun et les rapports qu’ils ont entre eux. Sa finesse d’observation dans les comportements humains, les échanges et les gestes de ses héros… influence très certainement ses lecteurs à suivre les aventures d’Erica et Patrik. 

    Dans ce septième tome « Le gardien de phare », l’auteure met une fois encore l’accent sur la violence du quotidien. Anna, Emelie, Madeleine, Annie, Vivianne… autant de victimes de la violence conjugale ou familiale. Toutes luttent, pour en sortir, avec leurs moyens et l’énergie du désespoir.
    Camilla Lackberg nous offre une vision des choses assez pessimiste, ne voyant parfois comme issue que la mort.
     

    L’histoire débute avec le meurtre de Mats Sverin, un homme apparemment sans histoire. Expert comptable, travailleur dans un centre pour femmes battues, fils aimant, voisin exemplaire… quel que soit le bout par lequel les enquêteurs prennent la chose, ils se heurtent toujours au même profil lisse et sans tâche. En parallèle, nous suivons l’histoire d’Annie qui revient dans sa vile natale après des années d’absence, la construction d’un Spa qui doit donner un coup de fouet à l’économie locale et la fuite de Madeleine et de sa famille. Le récit semble partir dans tous les sens au début, les personnages foisonnent, comme souvent chez l’auteure. Les liens et les ramifications se font alors jour et l’on va de rebondissement en surprise.
    Bien que j’aie eu l’intuition de certaines choses, j’ai pris plaisir à ma lecture. Camilla Lackberg a beau reprendre sa recette à succès de livre en livre, elle parvient à proposer ici une intrigue intéressante – bien que sans grande originalité – et à donner envie de la lire jusqu’au bout. Son point fort, selon moi, c’est l’analyse psychologique de ses personnages, notamment celles de son couple de héros, en proie à bien des tourments familiaux. Cette dimension familiale approfondie au fil du temps apporte indéniablement un plus à la série.

    Un très bon cru.

    Le gardien de phare, Camilla LACKBERG

     

     

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 3 Janvier 2014 à 08:46
    Manu/Chaplum

    Les billets sur cette série prolifèrent en ce moment. Et tous positifs. J'ai aimé le premier mais le développement du personnage d'Erica dans les deux suivants me fait un peu peur.

    2
    Vendredi 3 Janvier 2014 à 13:28

    Peur comment ? Pour quelles raisons ?
    Elle est secondaire dans les récits, son mari, inspecteur de police, est en avant plan.

    3
    Vendredi 3 Janvier 2014 à 18:52
    Manu/Chaplum

    Peur que son comportement m'énerve ;-)

    4
    Vendredi 3 Janvier 2014 à 20:26

    Oui, c'est possible

    5
    Mercredi 8 Janvier 2014 à 15:16

    Je lis un Camille Lackberg de temps en temps ... avec plaisir

    6
    Mercredi 8 Janvier 2014 à 16:06

    J'ai aussi lu ces romans en deux ans, sans me presser, sinon je me serais peut-être lassée.

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