• Si beaucoup d’inventions ou de découvertes réalisées par l’Homme aboutissent, certaines sont dues à des tentatives échouées, des erreurs ou simplement le fruit de la sérendipité et sont pourtant devenues extraordinaires ou utiles au quotidien !

    C’est de toutes ces découvertes qui sont le fruit du hasard que nous parle cet ouvrage.

    Mon avis :

    Savez-vous ce qu’est la sérendipité ? Ce mot improbable, tiré d’un conte écrit au 16e siècle, « Les aventures des trois princes de Serendip » raconte comment les héros trouvent toujours par accident ce qu’ils ne cherchent pas. Après sa lecture, l’écrivain Horace Walpole inventa le terme de sérendipité. La sérendipité consiste à trouver quelque chose par hasard alors que l’on cherchait autre chose. L’histoire la plus connue, bien qu’erronée, étant la loi de la gravitation universelle par Isaac Newton.

    J’ai trouvé la lecture de cet ouvrage agréable et intéressante. Jacques Braibant, journaliste bien connu et Alain Leclercq, historien, nous racontent l’histoire d’objets et d’aliments de notre quotidien, dont la création ou la réalisation est due au plus grand des hasards.

    J’ai redécouvert ainsi des histoires connues comme celle du Coca-Cola, de la tarte Tatin ou de la pénicilline mais aussi d’autres que je ne connaissais pas comme celle du Nutella, des post it, des pneus Goodyear, des Kellogg’s… J’ai également pris plaisir à lire l’incroyable découverte des iguanodons de Bernissart ou de la Vénus de Milo.

    Articles de presse, documents historiques et photos illustrent certains chapitres conférant au recueil un attrait supplémentaire et un gage de sérieux.

    Découvertes :

    En 1917, la plupart des pansements sont faits de coton issu d’une entreprise du Wisconsin, Kimberley-Clark qui ne prend aucune marge bénéficiaire, en signe d’effort de guerre. Mais le coton vient à manquer et un membre de la société imagine un coton à base de cellulose. Très vite, on s’aperçoit sur le front que ce coton synthétique absorbe beaucoup mieux. Les infirmières ont alors l’idée de s’en servir lors de leurs menstruations. L’idée revient aux oreilles de la firme qui crée alors les premières serviettes hygiéniques jetables. De très fines couches de ce coton sont aussi utilisées comme fond dans les masques à gaz. Celles-ci avaient également été utilisées par les mêmes infirmières comme lingettes pour se démaquiller. A la fin de la guerre, que faire des surplus ? Comme on ne trouva pas de meilleure utilisation, le Kleenex fut lancé.

    Nutella : L’après-guerre est difficile en Italie qui est confrontée à la malnutrition infantile. Pietro Ferrero, pâtissier à Alba ; souhaite créer un aliment pour lutter contre la sous-nutrition : un pain au chocolat fortifiant. Comme les fèves de cacao sont chères, il a l’idée de remplacer une partie par des noisettes, abondantes dans le pays. Cela donne une sorte de pain dur au chocolat que l’on vend à la découpe. La chaleur italienne faisant fondre le chocolat, les mères le tartinent sur le pain des enfants. Pietro le met alors en pot et après lui avoir donné plusieurs noms, son fils Michele, l’appelle Nutella en 1964. Il reste le produit phare de la société Ferrero dont l’actionnaire principal est toujours, aujourd’hui, la famille Ferrero.

     

     

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  • La trentaine venue, Monsieur Iou se rend compte qu'il connaît finalement bien mal la Belgique, pays où il vit depuis sa naissance. Il décide de corriger cette impardonnable lacune et d'entreprendre de multiples randonnées à vélo, durant plus d'une année.

    De Charleroi à Malines, de Bruges à la jungle ardennaise, Monsieur Iou sillonne les lieux clés d'une Belgique tour à tour inattendue ou cocasse, toujours touchante.

    Mon avis :

    « Le Tour de Belgique de Monsieur Iou » est le récit autobiographique de randonnées à vélo réalisées à travers le pays, ce qu’il y a avant et tout ce qui vient après. Ce n’est pas une randonnée de plusieurs semaines. Après chaque balade, Monsieur Iou, rentre à la maison jusqu’à ce qu’une nouvelle envie de découverte le prenne. Il raconte ici une quinzaine de randonnées cyclistes qui lui font découvrir des régions et des villes sous des angles nouveaux et relate des anecdotes et des rencontres. Son but est d’admirer des paysages, de rencontrer d’autres cyclistes, des habitants, de participer aux fêtes locales et de sensibiliser les lecteurs à l’histoire de certains lieux. Un peu comme le fait Gilles le Suisse, en télévision, pour ceux qui connaissent.

    Par la même occasion, Monsieur Iou invite les lecteurs à sillonner la Belgique en profitant de chaque instant. Et il le fait avec humour. De Charleroi au plateau des Hautes Fagnes, en passant par le village fantôme de Doel, Bruxelles, la mer, Liège… nous l’accompagnons en toute simplicité. En route, il s’arrête et croque ses semblables, les paysages, les monuments, les détails de ses promenades. Et comme dans les albums d’Edgar Kosma, seules sont employées les couleurs du drapeau : le rouge, le jaune et le noir.

    Avec ces petites touches impressionnistes, souvent très drôles, apparaît le portrait de la culture et du peuple belges où est mis en avant "le goût de la lenteur et de l'éveil". Les amateurs de deux roues apprécieront aussi les petites fiches qui parsèment l’album et concernent l’univers du vélo. Ce n’est pas mon cas mais c’est sympa.

    Sorte de carnet de voyage de nos routes secondaires, cet album nous emmène dans des balades graphiques au fil de l’asphalte parcouru par Monsieur Iou. Celui-ci est dessinateur-illustrateur-graphiste, vivant et travaillant à Bruxelles depuis la fin de ses études à l’Institut St Luc de Tournai. Le reste est assez mystérieux.

    Cet album sympathique vous offre un paisible tour de Belgique à vélo pour vous donner envie de découvrir ses richesses et ses habitants.

     

     Le Tour de Belgique de Monsieur IOU

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  • Belgiques, Luc BABAAmoureux des mots et des langues, surtout la langue française, Luc Baba nous offre ici un recueil de nouvelles empli de belgitude. Il s’inscrit dans la collection Belgiques (volontairement au pluriel, comme les couleurs et les nuances de notre beau pays) des éditions Ker. Deux autres recueils sont l’œuvre de Vincent Engel et d’Alain Dartevelle, décédé en décembre dernier. Trois autres devraient sortir fin de l’année.

    Comme pour les autres, ce recueil se veut une mosaïque de la Belgique, présentant des lieux, des paysages, des personnages comme on en connait tous, des traditions, des langages et surtout une ambiance inimitable qui fait qu’on sait d’emblée que l’on est en Belgique.

    La nouvelle qui a ma préférence est celle qui ouvre ce recueil. « La drache » raconte la rencontre improbable d’une dame âgée, mémoire d’un village ardennais de la Semois, et un jeune touriste hollandais d’une dizaine d’années égaré dans ce village fantôme. En treize pages à peine, Luc Baba nous dresse un récit de vie tout en tendresse et nostalgie. A travers le monologue de Louise mi en français, mi en wallon, c’est l’histoire d’une vie et d’un village qui se dessine sous nos yeux. Du tout bon Luc Baba.

    Il y a aussi une correspondance spatiale entre Tintin et le Capitaine Haddock, occasion de passer en revue leurs aventures et de lire les commentaires de Tintin, entre regrets et souvenirs bienveillants du colonialisme. Ou l’histoire de Justine, fraichement diplômée en médecine, qui revient chez elle après des années d’indépendance en kot. Ce déménagement correspond à une rupture amoureuse et Justine vit mal le choc d’un retour chez ses parents où elle redevient une petite fille. Il lui faut faire un choix de carrière, vite. Mais pour où ? Pour quoi ?

    Vous l’aurez compris, chaque nouvelle est un fragment de vie ordinaire. Ça pourrait être la mienne, la vôtre. Et chacune nous parle, éveille en nous des souvenirs ou nous fait penser à quelqu’un que l’on connait ou qui a traversé notre vie, le temps d’un instant.
    Chacun des personnages est saisi dans un moment où il vit une hésitation, une crise, un instant de creux. Luc Baba aime les marginaux, les meurtris, lui-même étant un écorché vif. Et il faut dire qu’il en parle vraiment bien, avec respect et tendresse, humour parfois.

    L’écriture est précise, ciselée, chaque mot sonne juste. On sent le poète derrière la prose. Le style, lui, varie de nouvelle en nouvelle : souvenirs, récit historique, pièce de théâtre, poème… Luc est un éclectique et nous offre dix nouvelles toutes différentes.

    Un recueil mélancolique, avec un ciel si bas qu’un canal s’est pendu. Dix tableaux impressionnistes où se retrouvent nos particularités : belgicismes, météo capricieuse, fleuve ou rivière, mer du Nord, charbonnage, guindailles estudiantines, baptême, immigré, gaufre, moules, bière, cafés populaires mais surtout une chaleur humaine bien belge.

     

     

    Belgiques, Luc BABA

     

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  • Mon voisin c'est quelqu'un, Vincent ENGELOtto n’aime pas se poser de questions. Il se content d’une vie bien rangée, entre une passion fanée pour l’aquariophilie et le rituel du thé qu’il partage avec son amie Katrin. Jusqu’à sa rencontre avec le propriétaire du manoir voisin, le puissant et charismatique Jorg von Elpen.

    Mon avis :

    Vincent Engel nous offre ici un récit tout en subtilité et sous-entendus, sur les rapports humains mais aussi et surtout sur la manipulation intellectuelle et le populisme.

    Le titre fait inévitablement penser au sketch de Raymond Devos, « Mon chien, c’est quelqu’un » et comme dans le sketch, cette phrase vient ponctuer régulièrement les pensées du narrateur, Otto. Ce dernier, aquariophile sans ambition ni passion, vit seul dans un pavillon à la campagne, en lisière de la propriété de Jorg von Elpen, le chatelain du village. Un jour, alors qu’il est dans son jardin, il fait sa connaissance par-dessus la clôture. Une phrase en entrainant une autre, il se voit inviter à prendre contact avec von Elpen qui pense depuis un moment à installer un aquarium chez lui. Cette rencontre va changer bien des choses…

    Dès le départ, on ne peut que faire des ponts entre Jorg von Elpen et Jorg Heider et Le Pen ou penser que le chien Heinrich doit son nom à Himmler. En faisant semblant de s’intéresser à son voisin Otto, homme insipide et ordinaire, il l’attire l’air de rien dans ses filets. Sans scrupule, il n’est pas à ça près. Flatté, Otto va se laisser séduire et devenir une marionnette bien obéissante. Par conviction ? Par faiblesse ? Peut-être simplement pour ne pas que sa vie ne soit trop bouleversée.

    Passant souvent pour un niais, Otto est un héros naïf, métaphore de la population qui vit sans se poser de question et ne fait preuve d’aucun esprit critique face aux informations qu’elle ingurgite chaque jour. Une population prête à se laisser influencer par une propagande bien huilée et des idées fallacieuses mais qui ont l’apparence de la vérité. Et il est à la fois étonnant et choquant de réaliser comment Otto et cette population ont une faculté d’amnésie incroyable. Malgré le passé, malgré l’Histoire, comment peut-on encore succomber au chant mortel de ces sirènes ?

    Au fil de l’histoire, l’idéologie extrémiste s’insinue sournoisement. Et même si Vincent Engel prend le parti de la caricature grotesque ou absurde et de l’humour caustique, son propos n’en est pas moins fort. Il dénonce les méthodes d’endoctrinement dont nous pouvons tous être victimes un jour et crée un malaise qui s’installe tout au long de la lecture. Mensonge, hypocrisie, manipulation, rien ne sera épargné aux crédules et l’on referme le livre avec un dégoût qui nous prend aux tripes.

     

     Mon voisin, c'est quelqu'un, Vincent ENGEL

     

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  • Résultat de recherche d'images pour "for intérieur werts"Depuis l’enfance, je m’interroge. Un moment, ce fut de mon âge. Puis beaucoup moins.
    Chercher sans cesse le pourquoi des choses est bien souvent déplacé, voire inconvenant.
    J’en ai pourtant fait mon métier de magistrat et cela fait plus de vingt ans que je regarde le monde de trop près. Cela ne se fait pas sans risque. Je m’imagine parfois tel un funambule, prenant de la hauteur et n’ayant d'autre choix que d’aller de l’avant.
    De ce voyage à la rencontre de mes semblables je retiens des visages, des horizons. De façon étonnante, ils me suggèrent de vivre dans l’instant présent et m’invitent à traverser chaque jour comme si c’était le dernier…

     

    Mon avis :  

     

    Thierry Werts nous offre ici un recueil de poésie, des haïbuns. Il s’agit d’une composition littéraire mêlant prose et haïku.
    Ce recueil paru aux éditions Pippa renferme des impressions, des sensations, des atmosphères et autant d’instantanés pris aux quatre coins du monde. Un carnet de voyage en quelque sorte, mais racontant des régions en guerre, des populations malmenées, des rencontres au tribunal où le métier de procureur, en charge des homicides, du droit international humanitaire et de la jeunesse, a emmené Thierry Werts durant plusieurs années. Ces « photos faites de mots » comme il aime à le dire, nous parlent du Liban, de l’Afghanistan, du Mali, de Tunis ou de Kinshasa et de Bruxelles. Ces instantanés de guerre témoignent. De la violence, de la mort, de la haine mais aussi d’un moment d’humanité entre deux rafales, d’un signe de vie, de la beauté d’un paysage.

    En peu de mots, ciselés, choisis avec soin, il fige une impression fugitive, une méditation, un visage aperçu quelques secondes à peine. L’alliance de la prose et de la poésie entraine le lecteur en plein cœur de l’action ou d’un paysage. Rien n’est mièvre, tout est fort. Parfois brutal. Les haïkus viennent ponctuer ces descriptions d’un zeste d’espoir. Parce que rien n’est immuable et que la vie doit avoir le dernier mot.

    Des dessins à l’encre de Chine d’Alexia Calvet, illustratrice originaire de La Réunion, agrémentent le recueil avec la même sensibilité au monde.

    J’ai beaucoup aimé ce recueil ; je l’ai savouré par petites touches. Un voyage à la fois. J’ai découvert le poète, l’homme sensible, derrière le procureur bien connu, auteur de nombreux ouvrages sur la justice. J’ai aimé sa vision des choses, cette volonté de changer les rapports de force pour humaniser un peu le monde d’aujourd’hui, y trouver un peu d’amour et d’espoir.

    Je ne peux que vous inviter fortement à le découvrir à votre tour. Même si vous pensez être hermétique à la poésie, vous y trouverez un réel plaisir de lecture.

     

     

     

    Un hiver sans fin                                                    L'ombre d'un oiseau

    La juge écarte une larme                                        Traverse le citronnier

    Entre deux destins                                                  Qui s'en souviendra ?

    Autre article sur ce recueil chez Nath.

     

     

     

    For intérieur, Thierry WERTS

     

     

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  • Bleuets et abricots, Natasha KANAPE FONTAINE 

    Un cri s’élève en moi et me transfigure. Le monde attend que la femme revienne comme elle est née : femme debout, femme puissance, femme résurgence. Un appel s’élève en moi et j’ai décidé de dire oui à ma naissance.

    Mon avis :  

    A 27 ans à peine, Natasha Kanapé Fontaine est une des meilleures représentantes du peuple Innu et des Premières Nations dont elle est la fière défenderesse. Du Québec en Europe, elle porte la parole de son peuple et un message d’ouverture et d’attention à l’autre. Sa démarche littéraire (et artistique) a pour but de rassembler les peuples par le dialogue et le partage de valeurs.

     

    Pays mien ô

    Voici ton nom

    Lové entre mes entrailles

    Sable et plages

    Lune et pierres

    Son troisième recueil de poésie « Bleuets et abricots » en est un brillant témoignage. Il retrace l’histoire d’un peuple. Ses mots invitent au métissage (le bleuet québécois, l’abricot d’Haïti) et parlent de réconciliation et d’enrichissement mutuel. Ils redonnent la parole aux femmes. Ils évoquent la marche, la cueillette, la chasse. Ils décrivent la saveur, la beauté, la couleur.

    Les fleurs bleues éclosent

    nommer l’été perpétuel

    entre les doigts d’un enfant

    dire le temps de savourer la baie mûre

    qui répand son nectar sur le fleuve

    Mais ils parlent aussi de migration d’un peuple qui fuit ses souvenirs de réserve, de pensionnats pour partir en quête de liberté et d’une vie meilleure. Les mots se font alors durs, portant la révolte, la colère, le cri d’une femme blessée, d’un peuple génocidé.

    Moi

    femme d’entre toutes les femmes

    nation d’entre toutes les nations

    je reprendrai le nom de mes ancêtres

    J’ai enfin retrouvé mon nom

    j’ai enfin retrouvé mon visage

    il voguait sur les eaux des océans

    il pleurait avec les boat people

    mangez mon corps et buvez mon sang

    voici le sacrifice du gran nèg

    qui a construit pays mien avec son front

    la sueur sur ses tempes

    la corne dans ses paumes

    les dents dans la canne

     

    Bleuets et abricots adoucissent la douleur et ravivent la mémoire. Un recueil fort et fier qui fédère, rassemble, émeut et donne à penser.

    Magnifique.

      

     

     

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  • Une jeune travailleuse de nuit qui a toujours vécu par le regard des hommes voit ses habitudes bouleversées le soir où, dans un bar, surgit Mia, qui ne quittera plus ses pensées. Puis il y a cette autre fille qui a disparu et dont l’image passe en boucle au téléjournal. Prise de court, la narratrice tente de ralentir la dérive qui l’éloigne de son couple, et d’étouffer les souvenirs de B., ancien amour violent et magnétique. Le temps d’un été caniculaire et étrange, les personnages d’Aphélie dévieront de leur trajectoire pour se heurter à pleine force.

    Mon avis : 

    Pour un corps céleste, l’aphélie représente le point de sa trajectoire le plus éloigné du soleil. C’est l’exergue de ce récit d’une touffeur oppressante.

    La narratrice s’ennuie et se traine dans une vie qu’elle semble subir et non construire. Coupée du monde, elle s’autosabote sans chercher à s’engager dans sa relation ou son travail. Un ami d’enfance, Louis ; son compagnon du moment Julien ; son ex, violent et manipulateur B. sont les seules personnes qui peuplent sa vie ou ses pensées. Un soir, elle rencontre Mia dans un bar et c’est le coup de foudre. Elle espère alors qu’elle sera la clé qui la sortira de ce quotidien fait d’habitudes et d’ennui. Au même moment, la disparition d’Anaïs Savage, qu’elle semble reconnaitre va la fasciner et l’obséder.

    Est-ce la canicule, la torpeur dans laquelle évoluent les personnages ou la vie plate d’une héroïne angoissée mais je n’ai pas réussi à entrer dans cette histoire. Elle m’a passablement ennuyée. Même Mia, sensuelle, troublante, ne m’a pas émue.

    Je reconnais cependant des qualités littéraires certaines à ce texte. Le rythme est vif, l’écriture maîtrisée - peut-être trop - l’atmosphère bien rendue… mais il ne se passe rien. Si ce ne sont les longues introspections de la narratrice et sa fâcheuse tendance à ramener tout à elle : son bar, son ami, son copain… Les personnages secondaires n’ont pas l’air d’avoir de vie propre, on ne sait pratiquement rien d’eux et donc on ne s’y attache pas. Pas plus qu’à la narratrice et à son mal être.

    Je suis passée à côté de ce roman.

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