• Belges en France, Jacques MERCIEROn parle beaucoup de cet engouement pour les Belges qui gagne l’Hexagone depuis quelques années. De nombreux Belges font carrière en France ; ils ont pour réussir de multiples qualités : ce sont des travailleurs inventifs, débrouillards, dotés d’un grand sens de l’autodérision et d’un humour intelligent. L’exiguïté de la Belgique, carrefour de langues et de cultures, où beaucoup ont d’ailleurs gardé une résidence, leur a donné une ouverture d’esprit peu commune. Si on connait bien les Belges « médiatisés » dans les domaines du cinéma, de l’audiovisuel, de la culture, il ne faudrait pas oublier les hommes d’affaires, les innovateurs et tous ceux qu’on appellera les « Belges de l’ombre »… Les voici donc évoqués et répertoriés, ces Belges évoluant en France et la faisant évoluer.

    Mon avis :

    Le mois belge d’Anne et Mina se termine aujourd'hui. Il m’a donné l’opportunité de sortir de ma PAL ce livre qui y sommeille depuis près de deux ans. Je l’en sors à l’occasion pour lire un chapitre ou vérifier une info. Mais ici, je l’ai davantage découvert. Publié en 2006 par Jacques Mercier, il présente en dix-huit chapitres thématiques plus de trois cents personnalités. Du cinéma contemporain aux personnalités « hors série », en passant par les vedettes du petit écran, de la chanson, de la littérature, de la BD ou encore de l’art sous toutes ses formes, cet ouvrage non exhaustif tente d’esquisser les parcours des Belges auréolés chez nos voisins sans qu’ils sachent forcément qu’ils sont Belges.
    Ce recueil parle évidemment de la relation amour-haine qui existe entre nos voisins d’Outre Quiévrain et nous mais il va au-delà des apparences, de l’exotisme qui, vu de France, semble nous définir, et s’attache à mettre en lumière les talents de nos compatriotes, expatriés ou non.
    Une demi page par personne (jusqu’à deux pour les plus populaires ou les plus prolifiques : Amélie Nothomb, Gérard Corbiau, Frédéric Flamand, Christine Ockrent, Olivier Minne, Etienne Davignon, Johnny Halliday, Charles Loos…) est consacrée à chacun. On y retrouve la date et le lieu de naissance, la formation suivie et un résumé du parcours professionnel.

    Un ouvrage de référence qu’il serait bon d’actualiser car en une décennie, de nouveaux talents ont émergé chez nos voisins comme Myriam Leroy par exemple.

    Pour conclure, un petit jeu : Belge ou Français ?
    Alain Berliner, Bernard Yerlès, Natacha Amal, Pierre Marcolini (chocolatier), Paul-François Vranken (champagne), Lara Fabian, Frank Michaël, Gérard Mortier, Hubert Nyssen, Eugène Savitzkaya, Kitty Crowther, Mario Ramos, Benoit Sokal, Jacques Martin (BD), Panamarenko, Pierre Alechinsky, Albert Frère (LVMH), Olivier Strelli, Jacques Rogge, Noël Godin, Sœur Emmanuelle…

     

     

     Belges en France, Jacques MERCIER

     

     

     

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  • BBruxelles, Art Nouveau Art Déco, Anne-Lise QUESNELruxelles recèle d’exceptionnels trésors Art nouveau et Art déco que les lecteurs pourront découvrir à travers une sélection de lieux mythiques, incontournables et atypiques. Brasserie centenaire, musée aux collections prestigieuses, promenade dépaysante ou statuaire monumentale, ce livre vous offre une occasion unique de « vivre Bruxelles » au rythme de la belle époque et des années folles.
    Sortant des sentiers battus, l’auteur a déniché les meilleures adresses pour se rafraîchir à la terrasse d’un établissement Art nouveau, se régaler dans un restaurant de la même époque, piquer une tête dans une piscine Art déco ou bouquiner dans une bibliothèque aux lignes 1920.
    Que vous soyez novice, amateur ou esthète, les deux tendances n’auront plus aucun secret pour vous ! La démarche comparative a donc été privilégiée afin de vous livrer les clés de lecture de ce patrimoine grandiose.
    A ceux qui rêvent de beautés architecturales dévoilées, Bruxelles Art nouveau, Art déco vous démontrera combien la capitale de l’Europe est artistique.

    Mon avis : 

    Anne-Lise Quesnel qui signe les textes et les photographies de cet ouvrage est historienne de l’art. Elle nous propose ici des balades dans les diverses communes de Bruxelles avec comme fil conducteur les édifices Art nouveau ou Art déco qui ornent la capitale.  

    Cette architecture nait dans le début XXe siècle, époque florissante où la Belgique industrielle fait partie des grandes puissances. En pleine expansion, la capitale se pare d’édifices publics et privés exceptionnels. Beaucoup sont encore là aujourd’hui et certains ont conservé leur vocation d’origine. L’auteure nous emmène à la découverte d’une soixantaine d’entre eux. Aux côté des incontournables, Bruxelles Art nouveau, Art déco présente une sélection de lieux tout aussi atypiques qu'attrayants. 

    L’Art nouveau et l’Art déco sont dissemblables même si dans la tête de beaucoup la confusion existe. Anne-Lise Quesnel a donc choisi de comparer ces styles dans le guide qu’elle nous propose.  

    Un guide abondamment illustré qui nous encourage à nous promener le nez en l’air dans Bruxelles tant il y a de richesses insoupçonnées à découvrir.

     

     

    Bruxelles, Art Nouveau Art Déco, Anne-Lise QUESNELBruxelles, Art Nouveau Art Déco, Anne-Lise QUESNEL Bruxelles, Art Nouveau Art Déco, Anne-Lise QUESNEL

     

    Old England, Musée des instruments de musique – Restaurant Osteria delle Stelle- Le Résidence Palace

     

     

     

     

     




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  • Le géranium de Monsieur Jean, Michel TORREKENSJe ne peux plus me déplacer sans aide. La plupart du temps, c’est une soignante qui se porte à mon secours. C’est bien le mot : secours. Je suis en situation continuelle d'assisté, obligé de me plier au bon vouloir d une autre personne. Cela m’a appris l’humilité. Bien malgré moi. Après avoir dirigé des années durant une équipe de quinze personnes, je ne suis plus maître de moi-même. Vous avez beau penser que cela risque de vous arriver un jour, vous vous bercez le plus longtemps possible d’illusions.
    Comment vivre dans un espace de quelques mètres carrés ? Son confinement conduit Monsieur Jean à retrouver des petits bonheurs oubliés : le toucher d une peau aimée, la saveur d un verre d’eau, l’odeur de l’herbe coupée, la vision fugitive d un vol de martinets...
    Et puis il y a Axelle, encore alerte, elle, et qui lui rapporte tous les petits potins et événements qui agitent la résidence. L’existence ne l’a pas épargné ce n’est qu’à la fin du livre que s’éclaircira le mystère de la disparition de sa femme au Pérou mais Monsieur Jean espère encore secrètement une ultime réconciliation. Avec lui-même et avec ses proches...

    Mon avis :

    Il y a longtemps qu’un roman ne m’avait émue à ce point. Dès les premières lignes, l’émotion m’a étreinte pour ne plus me quitter. Ne vous méprenez pas, ce récit n’est pas larmoyant, il ne verse pas dans la sensiblerie. Il raconte juste la vie, le temps qui passe, la vieillesse et les déchéances qu’elle entraine, la dépendance qu’on espérait ne jamais subir et devant tout cela un sentiment de résignation bien humain.

    Monsieur Jean, horticulteur à la retraite, vient d’entrer en maison de repos. Homme actif, père de trois enfants, il n’a jamais eu le temps de l’introspection. Là, par la force des choses, le temps lui est donné et il va le prendre pour revisiter les moments importants de son existence. 
    Il doit s’habituer à cette nouvelle vie, à cette dernière vie, ultime étape de sa finitude. Malgré les visites régulières de sa famille, le temps semble long. Il se replonge dans ses souvenirs, relit des lettres de sa femme disparue, dialogue intérieurement avec ses parents dont le portrait le regarde tendrement. Il renoue même avec sa première petite amie, résidente elle aussi. Et puis, il contemple chaque jour un géranium, une bouture devenue plante sur l’appui de fenêtre de sa chambre. Et lui qui en a planté un million sans avoir le temps de les admirer, va prendre plaisir à le regarder grandir. Dans cet espace-temps suspendu, il semble découvrir de nouvelles facultés d’observation et développer tous ses sens avec acuité.  

    Ce récit simple et pudique, cette chronique d’une mort annoncée, touche au cœur car il nous parle de nous. De ce qui nous attend, de ce que nous vivons ou avons vécu avec nos proches. Cette introspection lucide à l’aube d’une vie n’est cependant pas triste mais positive et lumineuse. Elle ne gomme pas les souffrances physiques ou morales mais elle les apprivoise. 

    L’écriture de Michel Torrekens est précise, savoureuse ; son récit court mais dense. Chaque mot est choisi avec soin, chaque phrase suscite nos propres représentations, réveille nos propres souvenirs. Et l’on retrouve des sensations enfouies, des instants oubliés, des émotions mises à l’écart. Et cet effet miroir fait poindre l’émotion.

    Ce premier roman de Michel Torrekens, rédacteur en chef adjoint au Ligueur, a reçu cet automne à Liège, le Prix Saga Café - ce qui me l’a fait découvrir. Je ne peux que vous inviter à vous laisser tenter à votre tour par ce très beau récit.

     

     

     Le géranium de Monsieur Jean, Michel TORREKENSLe géranium de Monsieur Jean, Michel TORREKENSLe géranium de Monsieur Jean, Michel TORREKENS

     

     

     







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  • Fragments d'un fait d'hier, Luc-Michel FOUASSIER16 mai 1937. Laetitia Toureaux est poignardée dans un wagon du métro parisien. Crime crapuleux, politique, passionnel? En tout état de cause, crime parfait.
    Quelque quatre-vingts ans plus tard, l’ombre de la jeune femme revient planer au-dessus des eaux sombres de la Marne. Quels secrets partageait-elle avec la grand-mère du narrateur
    ? Sous les flonflons des guinguettes, ce sont alors des silhouettes aspirées par le temps qui reprennent vie.
    Dans ce roman inspiré d’un fait divers réel, l’auteur nous brosse les portraits de deux femmes, mélangeant subtilement les teintes du passé et du présent.

    Mon avis :

    Ce récit à la première personne se présente comme une autobiographie. Mais dès le début, l’auteur nous avertit qu’il s’agit bien d’une œuvre de fiction dont seul le point de départ est réel. Rachetant la maison de sa grand-mère, le narrateur va y trouver par hasard un article de presse relatant un assassinat sanglant perpétré dans le métro et une lettre signée Laetitia, du nom de la victime. Il n’a alors de cesse de découvrir ce qui lie cette jeune femme à sa grand-mère.
    Du Paris canaille aux guinguettes des bords de Marne, nous suivons ses investigations et le récit devient policier, plongeant le lecteur dans les parts d’ombre et le jardin secret de cette famille. L’intérêt subit pour cette Laetitia Toureaux n’est-il pas prétexte à plonger dans sa propre histoire à la rencontre d’une grand-mère énigmatique ?

    L’enquête est intéressante, finement menée et malgré la tournure classique de l’intrigue, on y prend plaisir, piqué au jeu, se réjouissant de ses moindres avancées. Evitant la monotonie d’un récit linéaire, l’auteur nous raconte en alternance l’histoire du narrateur et celle de la victime avant son assassinat, quatre-vingts ans plus tôt. Malgré quelques hésitations de style, l’écriture est agréable et sobre, le vocabulaire précis et les éléments historiques du récit sont amenés avec doigté.
    Actes manqués, secret de famille, nostalgie émaillent cette histoire qui nous fait prendre conscience de l’inconstance des choses, de la brièveté de la vie et de l’influence du passé sur le présent. Réussissant à construire un pont entre fiction et réalité, Luc-Michel Fouassier nous offre ici un très bon moment de lecture, au cœur du Paris de l’entre deux guerres.

    Cet auteur n’est pas Belge mais son roman étant paru aux Editions Luce Wilquin.

     

    Fragments d'un fait d'hier, Luc-Michel FOUASSIER

     

     

     









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  • L'arbre à songes, Aurélia Jane LEEL’arbre à songes est un vieil hêtre rouge dressé au milieu d’une vaste propriété retournée à l’état sauvage. Dans ce domaine vivent Abel, un écrivain misanthrope, et sa compagne Sauvane, au sujet de laquelle les rumeurs les plus extravagantes courent dans le village voisin. On y croise aussi des visiteurs clandestins: Thomas, jeune garçon passionné par la nature, qui ne ressemble pas aux autres gamins de son âge, et Madelon, adolescente férue de lecture qui passe là chaque année ses vacances d’été.
    Abel aime Sauvane d’une façon intense et fusionnelle
    : elle est son unique lien avec le monde extérieur. Lorsqu’elle s’absente, il ne lui reste qu’à se plonger dans les mondes de fiction et d’illusion qu’il invente; jusqu’à ce que la réalité le rattrape.
    Au fil des saisons et par le biais de l’écriture, des blessures anciennes se rouvrent, le passé refait surface, le voile tombe et les secrets de chacun se révèlent, alors que l’histoire, curieusement, se répète.

    Mon avis :

    Si vous avez deux heures devant vous, lancez-vous dans la lecture de ce délicieux récit hors du temps, au charme un peu désuet mais terriblement envoutant.
    D’une écriture délicate et suggestive où chaque mot est choisi avec soin, il dresse le portait croisé de quatre personnes : deux adultes, deux enfants ; deux hommes, deux femmes. Chaque chapitre décrit l’un d’eux à tour de rôle. Abel, l’écrivain, se raconte à la 1e personne et décrit les autres à la 3e.
    Le jardin où ils déambulent est également un personnage à part entière. On y lit le passage des saisons et le temps qui s’écoule, on y pratique un art de vivre loin des sentiers battus et de la médisance. La force de cette nature sauvage, sa régénérescence est aussi celle des personnages qui -chacun à sa façon- y puisent de quoi nourrir sa vie intérieure. Le jardin n’est-il pas d’ailleurs la métaphore de cette vie ? Il révèle en tout cas chacun à lui-même.

    Plusieurs lectures semblent plausibles et cela rend l’histoire encore plus intéressante. Les jeunes sont-ils le miroir des adultes ? Sont-ils des personnages de papier ou des êtres de chair ? L’ambiguïté de ce lieu clos où on aimerait se perdre ajoute à la poésie et à la douceur de ce récit subtile empli d’humanité.

    Une ode à la vie, à l’amour, à la femme et à la nature. Une interrogation sur la solitude, l’amour, la fidélité… Un beau roman romantique qui fait la part belle à l’art et aux états d’âme

     

     L'arbre à songes, Aurélia Jane LEE

     

     

     

     

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  • L'architecte du désastre, Xavier HANOTTEElle n'était pas venue me voir à l'hôpital, même quand j'avais été rapatrié. Et, depuis un an, elle ne se contentait pas de raccourcir ses réponses, elle ne m'écrivait tout simplement plus. Au début, j'avais accusé l'incurie de la Feldpost. Puis, peu à peu, j'avais accepté la situation. En un an, aucune nouvelle de Bruchsal n'était parvenue à aucune de mes adresses successives, du centre de tri sanitaire à la clinique de rééducation, près de Francfort. J'avais pourtant gardé mon alliance, par habitude plutôt que par fidélité. Car je ne rêvais plus d'elle de même que, selon toute vraisemblance, elle ne rêvait plus de moi."  

    Mon avis :
     

    « L’architecte du désastre » est un bref roman de 85 pages qui inaugure ce recueil de nouvelles de Xavier Hanotte. Dans ce premier récit, le héros est tiraillé entre ses envies et ses obligations, ses rêves et la réalité. Mai 1941. A peine sorti de l'hôpital, l'Oberleutnant Eberhard Metzger débarque à Bruxelles, où règne  l'armée allemande victorieuse. Mission lui est aussitôt donnée d'évaluer l'intérêt artistique d'un monument promis à la destruction. Lui, l’idéaliste, pour qui dessiner des maisons, des bâtiments… était un réel plaisir doit maintenant statuer sur le maintien ou la destruction de monuments qui déplaisent à quelques chefs nazis. Doit-il obtempérer ? Doit-il rester fidèle à lui-même ? Doit-il tenir compte des éventuelles conséquences ?
     

    Les textes suivants (huit en sus) forment trois étapes : les temps enfuis (dont l’architecte fait partie), les temps poreux et les temps présents. Ce sont de brefs romans ou de courtes nouvelles déjà parus auparavant dans diverses revues. Leur point commun est de mettre en scène des héros confrontés à eux-mêmes, se débattant contre le monde qui les entoure et vis-à-vis duquel ils se sentent en décalage.

    Quelle que soit l’époque, Xavier Hanotte les décrit sans s’appesantir, laissant au lecteur le soin de se faire une idée personnelle de chacun. A nous de voir l’ironie de la situation, d’entrer ou non en empathie avec ces quidams, de laisser leur histoire faire écho à la nôtre. Chaque personnage dévoile sa fragilité face à des situations qui le dépassent. Que ferions-nous à leur place ?

    Réflexion sur la société, le temps qui passe, la fidélité, le devoir… ce recueil empreint de nostalgie est d’une écriture élégante et poétique, à l’image de son auteur. Un écrivain qui vaut vraiment la peine d’être découvert. Merci Anne !

     

    L'architecte du désastre, Xavier HANOTTE

     

     

     

     

     

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  • Le sang des Valentines, De METTER & CATEL12 novembre 1918. Augustin et Jean quittent le camp de prisonniers en Belgique où ils sont détenus. La guerre est finie, ils rentrent chez eux. Augustin n’a qu’une hâte retrouver sa femme Geneviève dont les lettres l’ont aidé à tenir. Avant de rejoindre ses Pyrénées natales, il passe à Paris, tenir une promesse faite à un compagnon d’infortune. Tout au long du chemin de retour, ses souvenirs remontent à la surface.

    Mon avis :

    Ce récit est le premier de ce troisième album de la collection éditée par Le Soir. Publiée à l’origine en 2004, cette bande dessinée qui relate l’histoire et le retour d’un poilu à la maison, est faite d’aquarelles d’une grande force d’évocation.
    Augustin a épousé une jolie et délicate jeune fille de bonne famille. Par amour, elle l’a suivi dans les Pyrénées, abandonnant la ville et les activités culturelles qu’elle propose. Elle y vivrait heureuse si la mort de leur enfant et le départ d’Augustin pour le front ne la déstabilisaient profondément. Depuis les tranchées, ils échangent une abondante correspondance illustrée que nous découvrons au fil des lectures et relectures d’Augustin. Dans ses lettres, il puise la force de survivre à l’enfer et de croire à leurs retrouvailles. Hélas, son retour ne se passera pas exactement comme il l’avait imaginé.

    Le graphisme expressif de Christian de Metter, ses tons sombres, conviennent parfaitement à ce drame. Il est épaulé par Catel qui rédige et illustre les lettres de Geneviève. Toute la trame de cette histoire repose sur la force de l’amour et le poids du mensonge que les dessins exaltent encore. Cela donne une histoire émouvante et forte dénonçant la cruauté de la guerre et mettant en lumière la profondeur des sentiments.

    Un album dur et beau.

    Le sang des Valentines, De METTER & CATEL

     

     

     

     

     

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