• Contes des sages de Bretagne, Jean MUZIParti de la littérature orale mise par écrit dans des dizaines de recueils de contes traditionnels, Jean Muzi nous offre ici un recueil personnel chantant la terre et la mer bretonnes. Ces contes nous parlent de la Bretagne d’est en ouest, du nord au sud. Pleins de fantaisie et d’originalité, ces vingt contes originaux revisitent la Bretagne des korrigans, des paysans et des flibustiers.

    Mon avis :

    Prêté par Aymeline dans le cadre du défi Ronde bretonne d'Edith, ce livre est d’abord un bel objet. Une couverture cartonnée, recouverte de toile écrue et décorée de mouchetures d’hermine, symboles bretons ornent le livre. Un marque-page tissé se glisse aisément entre les pages dont les bords sont décorés également de six modèles différents. Enfin, de nombreux dessins représentant des scènes de la vie bretonne au fil des siècles terminent d’illustrer ce recueil.

    Les vingt contes, assez courts, sont rédigés dans une belle langue traditionnelle et nous narrent tour à tour, les aventures de deux tailleurs bossus, d’une jeune orpheline, d’un valet licencieux, d’un paysan et de son fils…

    Emplis de bon sens et de morale, ces contes sont bien agréables à lire. J’ai souri aux aventures du jeune Gaël et de sa bête et à la manière dont il a pu se sortir de son mauvais pas. J’ai découvert les korrigans farceurs, mot que j’avais déjà lu sur les blogs sont trop savoir ce qu’il signifiait ; goûté à la mauvaise foi  de certains bretons (La promesse), à leur esprit d’à propos et à leur humour (Le curé et le tailleur)…

    Un agréable moment de lecture cet été, plongée au cœur d’une région que j’ai aimé découvrir deux fois et où je retournerai certainement.

    Merci Aymeline pour cet envoi.

    Vous trouverez l'avis d'Aymeline sur le roman de Vendée ici.

     

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  •  Dictionnaire insolite de la Belgique, Gérald BERCHE-NGÔOn connaît de la Belgique ses frites, ses chocolats, ses bières. On se moque souvent des Belges au travers de blagues un brin condescendantes. Or la Belgique est surtout un pays original, surprenant, où le savoir-vivre et le savoir-rire sont de rigueur. Vous en saurez plus sur l’entartage, JCVD, le sucre impalpable, le concours de chant de pinson ou encore sur des musées, tels que ceux du hochet, du slip ou du plastique, en vous plongeant dans ce dictionnaire décalé, parfois irrévérencieux, insolite dans le fond et dans la forme, souvent humoristique – une zwanze se trouve d’ailleurs dans ces pages !

    Mon avis :

    Dans la collection des dictionnaires insolites consacrés aux villes et pays du monde, ce dictionnaire écrit par un Français vivant à Bruxelles depuis 2005 vient de paraître il y a quelques mois. Tombé amoureux du pays et de ses habitants, il a compilé en quelques mois les mots, les phrases typiques qu’il découvrait chez ses interlocuteurs. On y trouve un foisonnement d’expressions belges – que le Belges n’imaginent pas toujours être une spécificité d’ailleurs. Chacune est illustrée d’un exemple et expliquée avec plus ou moins de sérieux. Elles sont poétiques ou savoureuses et montrent à quel point la langue française est riche et plurielle. Ce qui en fait d’ailleurs, sa richesse.

    Ce dictionnaire relève aussi nos curiosités culturelles et politiques, nos traditions et nos originalités. Ainsi, on y retrouve nos spécialités culinaires (boulets, mitraillettes, pistolets…), notre système politique complexe, notre ascenseur hydraulique pour bateaux, ou le brulage de petite culotte qui a beaucoup amusé l’auteur.

    Un dictionnaire que devrait se procurer tous nos amis d’outre Quiévrain afin de vraiment savourer notre littérature et sa richesse. Cela éviterait à certains de demander (comme je l’ai lu sur un blog) que nos ouvrages soient traduits en français !!!

    Je l'inscrirais illico au challenge Voisins-Voisines d'Anne, si c'était un roman !

      

     

     

     

     

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  • Les remèdes naturels, Sonia DE SOUSA, Laurent VINETSoigner les bobos, soulager les petites douleurs chroniques, mais aussi faire briller les cheveux, réaliser un masque de beauté, avoir la beau douce… Voici 300 astuces pour améliorer votre santé et être bellee jour après jour. Du miel à l’ortie en passant par l’argile, retrouvez tous les produits naturels de nos grands-mères et redécouvrez leurs secrets beauté, bien-être et santé.

     

    Mon avis :

      

    Ce petit livre carré nous propose des trucs et recettes faciles à réaliser avec de nombreux ingrédients naturels que l’on a à domicile. Par exemple, pour faire sécher un bouton, le recouvrir de dentifrice (sans menthe) et aller dormir ainsi. Il suffit d’enlever le « masque » le lendemain avec un coton imbibé d’eau. Pour supprimer une verrue, poser une aspirine sur la verrue et la mouiller. La laisser dissoudre lentement et au besoin renouveler l’application le lendemain.

    Et on peut ainsi, soigner de nombreux petits bobos comme les odeurs de pieds, les piqûres, les brûlures soulager les bronches, …

    J’ai aimé retrouver les conseils que me donnaient maman qui appliquait les médecines douces et en découvrir de nouveaux. Faciles, pas chers et naturels, ces remèdes devraient être connus de tous.  

      

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  •  Le dernier vide-grenier de Faith Bass Darling, Lynda RUTLEGELe dernier jour du millénaire, dans la petite ville de Bass, au Texas, la septuagénaire Faith Bass Darling, qui s'est improvisée fumeuse invétérée et n'en fait qu'à sa tête, étale tous ses biens de grande valeur sur la pelouse de sa demeure ancestrale pour un vide-grenier. Pourquoi ? Parce que Dieu le lui a demandé. Et parce qu'elle sait de quoi il est question : de sa mort, et du meurtre lointain de son mari, Claude. A mesure que les habitants s'arrachent les antiquités accumulés par cinq générations de Darling -un revolver de la guerre civile, une alliance, une pendule vestige de l'histoire de France, une bible de famille, un bureau à cylindre, une multitude de lampes Tiffany-, chaque objet révèle le rôle secret qu'il a joué dans la saga familiale et pose les plus profondes des questions existentielles.

    Mon avis :

     

    Original, ce roman pose la question du rôle des objets dans nos vies et de la valeur qu’on leur donne.

     

    Tout commence par un inventaire d’objets, inventaire que l’on retrouvera à plusieurs reprises pour ponctuer les étapes de l’histoire. Mais derrière ces listes, il y a ceux qui les ont achetés, offerts, reçus. Ces meubles, bibelots, bijoux, appartiennent à Faith, une respectable vieille dame, richissime. En ce dernier jour du millénaire, elle a décidé de s’en débarrasser, persuadée que Dieu lui en a intimé l’ordre. Pour quelques dollars, elle les cède à des acheteurs attirés par l’appât du gain.

    Pendant toute la journée, la cupidité des voisins et des concitoyens de Faith n’aura pas de limite, chacun cherchant à profiter de la démence de la vieille dame. - Ce qui m’a laissé un sentiment de malaise indéfinissable, de même que l’inaction de ses proches, dépassés par les événements.

     

    Ce premier roman de Lynda Rutledge nous parle magnifiquement de la mémoire. Alors qu’elle fait place nette avec cette vente, les souvenirs de Faith remontent à la surface. A chaque objet vendu, elle retrouve des sensations oubliées, des souvenirs oblitérés par la maladie. Et le fil de l’histoire se tisse, relie les personnages, recompose leur passé commun. Ce parallèle entre objet et souvenir est une jolie réussite.

     

    L’écriture, quant à elle, est en alternance amère, haletante, drôle et fait éclore en nous une suite de sentiments mitigés, comme les souvenirs.

    Un récit singulier, attachant et doux-amer que j’ai beaucoup apprécié.

      

     

    Le dernier vide-grenier de Faith Bass Darling, Lynda RUTLEGELe dernier vide-grenier de Faith Bass Darling, Lynda RUTLEGE

     

     

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  •  1Q84, Haruki MURAKAMIAu Japon, en 1984.C'est l'histoire de deux mondes, celui réel de 1984 et un monde parallèle tout aussi vivant, celui de 1Q84. Deux mondes imbriqués dans lesquels évoluent, en alternance, Aomamé et Tengo, 29 ans tous deux, qui ont fréquenté la même école lorsqu'ils avaient dix ans. A l'époque, les autres enfants se moquaient d'Aomamé à cause de son prénom, « Haricot de soja », et de l'appartenance de ses parents à la nouvelle religion des Témoins. Un jour, Tengo l'a défendue et Aomamé lui a serré la main. Un pacte secret conclu entre deux enfants, le signe d'un amour pur dont ils auront toujours la nostalgie. En 1984, chacun mène sa vie, ses amours, ses activités. Tueuse professionnelle, Aomamé se croit investie d'une mission : exécuter les hommes qui ont fait violence aux femmes. Aomamé a aussi une particularité : la faculté innée de retenir quantité de faits, d'événements, de dates en rapport avec l'Histoire.

    Tengo est un génie des maths, apprenti-écrivain et nègre pour un éditeur qui lui demande de réécrire l'autobiographie d'une jeune fille échappé ç la secte des Précurseurs. Il est aussi régulièrement pris de malaises lors desquels il revoit une scène dont il a été témoin à l'âge d'un an et demi.

    Les deux jeunes gens sont destinés à se retrouver mais où ? Quand ? En 1984 ? Dans 1Q84 ? Dans cette vie ? Dans la mort ?


    Mon avis :

     

    Ce roman, prêté par Cajou, est un best-seller au Japon et probablement en Europe aussi. J’ignore si tous les lecteurs ont aimé mais de nombreux blogueurs sont enthousiastes. Je ne partage hélas pas cet engouement. Après la moitié, j’ai passé de longs passages descriptifs, lassée d’abord par la cruauté et la crudité, par les métaphores à répétitions et les digressions ensuite.

    Dans ce récit fantastique, Murakami nous tricote une histoire passant du rêve à la réalité, du merveilleux à l’horreur, nous contant en alternance l’histoire d’Aomané et celle de Tengo.

     

    Ces êtres qui se rencontrent dans l’ultra moderne solitude pourraient avoir quelque chose d’émouvant. Mais le monde hyper violent de Murakami, sur fond de secte offrant à son gourou des fillettes en sacrifice sexuel, c’était trop pour moi. Le début est alléchant bien que cela démarre lentement et la scène de l’autoroute intéressante. Mais les répétitions sont légion, le style trop travaillé et les créatures fantastiques peu à mon goût. La tâche que mène Aonamé comme si elle était prédestinée, ne m’a pas convaincue non plus… et c’est loooong…

    Le monde parallèle que se crée Aonamé, 1Q84, où brillent deux lunes et règnent d’étranges lutins, m’a laissée indifférente. Quant aux thèmes (solitude, violence faite aux femmes, soumission…) ils n’ont rien de neuf. Bref, je ne suis pas entrée dans cette histoire (cette introduction devrais-je dire). Peut-être ne l’ai-je pas comprise. Toujours est-il que je m’en tiendrai là. 1500 pages c’est beaucoup trop quand on n’accroche pas.

      

    D'autres avis ici : Cajou - Clara les mots - Melo -

      

     

     

     

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  •  On ne peut pas lutter contre le système, J.HESKALe système financier mondial vient de s’écrouler. Il ne s’en relèvera pas, plongeant toute une civilisation dans le chaos. Lawrence Newton a accepté sa destinée. Il a renoncé à ses espoirs, à ses convictions, et à l’amour de sa vie pour suivre les traces de son père au sein du consortium HONOLA. Samson Bimda est le chef d’un village au nord de l’Ouganda. Les semences OGM vendues par la compagnie ruinent ses champs et ne lui permettent plus d’assurer sa subsistance.

    Clara, Hakim et Louise sont trois militants au sein du mouvement écologiste GreenForce. Au hasard d’une de leurs actions, ils tombent sur des documents compromettants qui vont modifier radicalement la face du monde.

    À la veille du plus grand sommet européen déterminant l’avenir de millions de personnes, chacun doit défendre ses intérêts, quitte à en payer le prix le plus lourd. 

     

      

    Mon avis :

      

     

    Waouw ! Bluffant !

    On pourrait résumer ainsi mon impression une fois la dernière page lue. Mais c’est un peu court, jeune homme !

    Thriller financier haletant, « On ne peut pas lutter contre le système » nous plonge dans l’univers des ONG et dans celui du monde de la finance. Les premiers luttent pour dénoncer les scandales sanitaires et humains perpétrés par les seconds qui sous couvert de progrès scientifiques et d’humanisme ne pensent qu’à dominer le marché et s’enrichir sur le dos des plus faibles.

    Lawrence Newton, héritier de l’empire familial et amoureux d’une altermondialiste, tente de conjuguer son métier et ses aspirations profondes.

    Le récit alterne chapitre dans le présent et dans le passé, pour nous expliquer au mieux la genèse de ce qui est en train de devenir le plus gros scandale du siècle. Nous faisons connaissance des protagonistes les uns après les autres et peu à peu le puzzle se met en place. Mais alors même qu’on a toutes les pièces en mains pour comprendre, un retournement de situation se produit, nous plongeant dans la plus complexe perplexité.

     

    J.Heska réussit ici un coup de maître en nous entrainant dans les arcanes du pouvoir et de la lutte d’influences de manière simple et compréhensible. Le récit, bien écrit, est fluide et trépidant. Il se lit presque d’une traite (335 pages quand même) tant les chapitres sont courts et poussent à découvrir ce qui va advenir ensuite. L’auteur fait aussi appel à divers types de narration afin de garder intacte l’attention du lecteur. Et cela fonctionne !

    En phase, hélas, avec l’actualité, ce roman nous permet de mieux comprendre le combat altermondialiste et les implications financières qui parasitent les décisions politiques. Vous me direz qu’on le savait déjà mais une piqûre de rappel ne fait jamais de mal. Cela nous permet de garder notre acuité aux aguets.

     

    C’est en lisant l’avis de George sur son blog, il y a quelques mois que j’ai pris contact avec l’auteur pour acheter ce roman. Franchement, je ne le regrette pas. Non seulement, il en valait la peine mais l’auteur est charmant, répond personnellement à ses mails et s’inquiète même du genre de dédicace que vous souhaiteriez recevoir.

    Je ne peux que vous encourager à prendre contact via la page Facebook de l’auteur, vous ne le regretterez pas.

     Voici les articles de George sur le sujet : chronique et rencontre avec l'auteur

     

     

     

     

     

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  •  Layla, une petite fille de cinq ans, disparaît dans un centre commercial de Los Angeles. Ses parents, brisés, finissent par se séparer. Cinq ans plus tard, elle est retrouvée à l'endroit exact où on avait perdu sa trace. Elle est vivante, mais reste plongée dans un étrange mutisme. A la joie des retrouvailles, succèdent alors les interrogations. Où était Layla pendant cette période ? Avec qui ? Et surtout : pourquoi est-elle revenue ? 

     Mon avis :

    Trois personnes au passé douloureux se rencontrent sur le vol Los Angeles-New York. Leur vie changera pour toujours. Voici une histoire d’amour (des histoires d’amours), de regrets, de haine, de remords. Musso nous montre de manière un peu caricaturale qu’on peut toujours changer de vie, lui donner un autre sens et recommencer à zéro.

    C’est le premier roman que je lis de cet auteur et mon sentiment, une fois le livre fermé, est mitigé. Le style est banal (ni poétique, ni particulier et empreint de lieux communs) mais il n’est pourtant pas si mauvais que je me l’étais imaginé en lisant les critiques sur certains blogs. Ensuite, la construction, faite de flash-back et d’histoires alternées, amène un certain suspens à cette histoire simple. Et, il faut bien le reconnaitre, la situation initiale étant intrigante, on est entrainé malgré tout, de page en page avec l’envie de connaitre le dénouement.

    Hélas, les personnages sont lisses, leurs réactions convenues ; certains faits ne sont pas exploités comme ils auraient pu l’être et la fin est décevante. Bref, je ne suis pas devenue fan.

    Cependant, après lecture, je comprends mieux ce qui plaît chez Musso. Certains peuvent se sentir concernés, se reconnaitre dans les personnages ou dans leurs réactions. Les bons sentiments ont la part belle et une morale – même caricaturale – vient ponctuer le récit. Il ne bouscule pas le lecteur, il lui donne à lire ce qu’il attend, l’entrainant dans un univers qui l’éloigne de ses préoccupations quotidiennes tout en le gardant dans un environnement connu, facile à appréhender. L’empathie joue à plein et le lecteur adhère au récit.

    Après les deux romans précédents, celui-ci fait pâle figure. Lu dans le cadre du challenge « Histoire de famille », il ne m’aura pas fait grande impression. Des deux frères, Valentin a nettement ma préférence.

     

    Parce que je t'aime, Guillaume MUSSO

     

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