• Enola Game, Christel DIEHLUne jeune femme et sa petite fille vivent enfermées dans leur maison. A l’origine de cette claustration, il y a Enola Game, une catastrophe dont on ne connaît pas la nature exacte : accident nucléaire ? Conflit mondial ? Guerre civile ? Au fil des semaines, malgré sa peur et son chagrin, la mère puise dans sa mémoire et ses lectures mille raisons de célébrer la vie. Les mots de Mallarmé qu’elle recopie dans son journal intime trouvent une résonance particulière dans le vide de son huis-clos :

    «Ma faim qui d’aucun fruit ici ne se régale, trouve en leur docte manque une saveur égale.»

    Cependant, tandis que la mère louvoie entre sa douleur, ses souvenirs magnifiés et sa volonté farouche de donner un sens à la vie de son enfant, les quelques nouvelles du monde qui lui parviennent encore sont chaque jour un peu plus alarmantes.

    Il s’agira in fine pour la mère de quitter l’épiphanie de ses rêves pour choisir un destin. 

     

    Mon avis :

     

    Voici un court roman bouleversant. Un récit post apocalyptique sans artifice, sans recours à l’artillerie lourde, à la violence gratuite… Pas de héros en quête d’une deuxième chance ou en lutte contre les forces du mal. Juste une mère isolée et sa petite fille de 4 ans. Séparée de son mari et de sa fille aînée lors de « la grande lumière », elle luttera heure par heure pour résister – à l’engourdissement, la folie, la peur, la rage, le désespoir… - et proposer à la fillette un semblant de vie « normale », ponctuée de règles et d’habitudes. Recherche de stabilité et volonté de pouvoir retrouver ensuite la vraie vie en douceur.

     

    Passant d’une vie de confort matériel, à un manque total de choses essentielles, comme l’électricité, le chauffage puis l’eau, cette mère trouvera la force de résister dans l’amour qu’elle éprouve pour les siens et dans l’écriture : les souvenirs heureux qu’elle couche sur le papier, au côté de ses pensées du moment. L’écriture comme rédemption, comme force vitale pour surmonter l’incompréhensible.

     

    La force de ce récit est l’atmosphère de peur qui y règne du début à la fin ; cette tension permanente venant de l’inconnu : que s’est-il vraiment passé ? y a-t-il des survivants et où sont-ils ? quand cela finira-t-il ? Toutes ces questions sans réponse qui taraudent cette mère jour après jour. Quelques éléments extérieurs s’insinueront aussi au sein du foyer mais aucun ne sera de nature réconfortante.

    L’intrigue est soutenue par une écriture raffinée et dense qui la rend encore plus intense. Le rythme des phrases et les figures de style concourent à la beauté du texte. Tout ce que j’aime.

     

    Christel Diehl est professeur à l'Université de Nancy. « Enola Game » est son premier roman, paru en février 2012 aux éditions Dialogues.

     

     

    Merci à Noukette d’avoir fait voyager ce livre jusqu’à moi. C'est le deuxième roman que je lis dans cette collection qui semble ne proposer que des récits de qualité.

      

      

     Enola Game, Christel DIEHLEnola Game, Christel DIEHL

    J'inscris ce roman dans les challenges d'Anne et de Opaline.

     

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  • Chroniques de Jérusalem, Guy DELISLEAoût 2008. Guy Delisle et sa famille s’installent pour une année à Jérusalem-est où la maman travaille pour MSF. A peine débarqué, Guy Delisle plonge dans la réalité d’une ville coupée en deux. Pas évident de se repérer dans cette ville aux multiples visages, animée par les passions et les conflits depuis près de 4000 ans. Au détour d’une ruelle, à la sortie d’un lieu saint, à la terrasse d’un café, le dessinateur laisse éclater des questions fondamentales et nous fait découvrir un Jérusalem comme on ne l’a jamais vu.

     

    Mon avis :

     

    Québécois, Guy Delisle a suivi son épouse envoyée pour un an à Gaza pour Médecins Sans Frontières. Comme en Birmanie où il l’avait accompagnée aussi, il pensait pouvoir travailler ses projets de bandes dessinées. Il n’y fera que des croquis et des repérages ; s’occupant plutôt des enfants et remettant son travail à plus tard, quand il sera de retour en France. Il arpente donc la ville sainte, cette ville multiculturelle et bourrée de contradictions, traversées de frontières religieuses, politiques, ethniques et sociales.

     

    Il raconte le conflit israélo-palestinien dans le quotidien de la vie, au gré de ses rencontres et de ses aventures : la traversée du mur pour se rendre à Ramallah, Naplouse, Bethléem, la rencontre de Bédouins qui doivent reculer devant la construction des colonies, les attentes aux check-points… De mois en mois, de situations absurdes en événements tragiques, il nous emmène à la découverte d’un univers complexe où il est vain de porter un jugement à l’emporte-pièce.

      

    Là-bas, tout est sec, c'est de la pierre, le désert n'est pas loin. La mise en couleur de Lucie Firoud rend bien cette atmosphère. Et l'album a un air de carnet de croquis au rythme soutenu, comme les découvertes de l'auteur.

     

    Un ouvrage plein de fraîcheur, d’humour et de lucidité qui raconte avec simplicité et pédagogie une situation dure, injuste, violente mais aussi la tendresse et l’émerveillement. Ne cherchez pas une analyse politique de la situation, mais le point de vue d’un homme qui y a séjourné une année et met en scène sur un ton intimiste ses souvenirs et expériences de terrain. Il se pose en observateur candide, parfois naïf et commente, comme s’il se parlait à haute voix, avec humour et autodérision. Cela rend un peu plus légères certaines situations graves ou absurdes qui minent le quotidien des habitants de là-bas.

     

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  • Un hiver de glace, Romain RENARD, Daniel WOODRELLJessup Dolly est parti de chez lui, abandonnant à leur sort ses trois enfants et une épouse qui n’a plus toute sa tête. Dans cette maison isolée et glaciale, où les placards sont vides, Ree, l’aînée, veille comme elle le peut sur le reste de la famille. Elle apprend que son père a bénéficié d’une mise en liberté conditionnelle moyennant une hypothèque sur la maison. S’il ne se présente pas au tribunal, les Dolly seront sans toit, au cœur de l’hiver. Alors Ree prend la route et affronte la neige, la nuit, le froid, et surtout l’hostilité des autres membres du clan, qui n’aiment pas qu’elle vienne poser des questions. Car Jessup était " le meilleur fabricant de blanche " du coin, et sa disparition est forcément liée à cette activité.

     

    Mon avis :

     

    Cet album adapté du roman de Daniel Woodrell est d’une noirceur angoissante du début à la fin. A l’image de la vie de cette jeune fille de 17 ans. Alors qu’elle rêve d’entrer à l’armée, elle a tout plaqué pour s’occuper d’une mère malade et de ses deux jeunes frères. Encore adolescente, elle fait preuve d’un dévouement et d’une abnégation hors du commun, supportant les épreuves et les coups avec un stoïcisme qui force l’admiration.

     

    Ce roman noir se lit comme un western contemporain. On suit Ree à travers les paysages hostiles des monts Ozark où vivent des gens rudes et brutaux, que des querelles ont encore aigris et éloignés des autres, les rendant incapables de la moindre empathie. Le contexte social, le repli autarcique de la contrée, très important dans le récit, est particulièrement bien rendu par les dessins de Romain Renard, dessinateur diplômé de Saint Luc à Bruxelles. Ayant choisi la bichromie, il nous entraine au cœur même de la tragédie à travers des paysages grandioses, figés par l’hiver et des portraits réalistes, bien cadrés, sombres et misérables comme la cruauté et la bêtise humaine. Seul Ree illumine le récit par sa personnalité et le caractère résolu de son combat. On ne peut qu’entrer en sympathie avec elle et se laisser entraîner dans cet univers implacable.

     

    Dès les premières pages, j’ai été prise par cette atmosphère glauque, étouffante où se démène Ree, en solitaire. Pas de paroles inutiles, des sentiments positifs distillés au compte goutte mais combien précieux. Un travail graphique d’une grande intensité. J’ai beaucoup aimé.

    J’ai enchainé avec la vision du film tiré de l’œuvre de Woodrell et vous en parle dans la partie film du blog.

      

      

    Un hiver de glace, Romain RENARD, Daniel WOODRELL

     

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  • Printemps au Prater et la Scarlatine, Stefan ZWEIGDeux nouvelles composent ce livre que m’a offert Margot. Deux œuvres de jeunesse écrites alors que Stefan Zweig avait respectivement 19 et 26 ans. Malgré son jeune âge, le texte est précis, l’écriture fine et le vocabulaire choisi. On découvre le Vienne du début du 20e siècle, ses codes, ses traditions et sa vie animée.

     

    « Printemps au Prater » nous raconte en quelques pages, une journée de la vie de Lise. Ayant fui le domicile paternel, Lise est venue à Vienne pour suivre son amant. Devenue une demi mondaine, elle mène grand train grâce à sa fraîcheur et sa beauté. En ce dimanche de corso au Prater, elle se voit contrainte de renoncer à sortir car la couturière n’a pas apporté la robe qu’elle s’était fait faire pour l’occasion. Sa colère passée, elle décide alors de sortir malgré tout mais revêtira la robe de sa fugue, qu’elle a gardée dans son armoire, et vivra la fête parmi la bourgeoise et les gens du peuple.

     

    « La Scarlatine » décrit le destin tragique d’un tout jeune homme, venu étudier la médecine à Vienne. Alors qu’il sort à peine de l’enfance et vit sa première passion, la scarlatine le foudroie.

    Cette nouvelle d’une soixantaine de pages nous raconte une initiation. Bertold voudrait tant être pris au sérieux, grandir, ressembler à Schramek, l’étudiant qui loge sur le même pallier. Mais toutes ses tentatives échouent.

    Le rouge est omniprésent dans cette nouvelle, que ce soit celui de ses joues qui s’empourprent pour un rien, celui du sang ou de la scarlatine. Le rouge de la gêne, de la colère ou de l’amour. Couleur de la mort aussi et des sentiments troubles. Le rouge comme une irritante provocation à la pureté juvénile du héros.

     

    Il y a longtemps que je voulais découvrir l’œuvre de Stefan Zweig dont je ne connais que la vie. Ces textes écrits dans sa jeunesse sont, me semble-t-il, le bon moyen de l’aborder. Ainsi je pourrais mieux apprécier, je pense, l’évolution de son écriture au fil de mes lectures.

    Beaucoup de sensibilité émaille ces textes. Zweig nous décrit son époque et ses contemporains avec l’œil avisé d’un peintre et d’un psychologue qui serait parvenu à les cerner malgré eux. Tout sonne vrai dans sa description. Son écriture vive et nerveuse donne un rythme soutenu à ses textes. Malgré son jeune âge, son style est maitrisé et nous offre une narration sobre mais efficace.

    Je suis séduite par l’auteur et ai hâte de me replonger dans une de ses œuvres.

     

      

      

     

      

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  • La liseuse, Paul FOURNELLa stagiaire entre dans le bureau de Robert Dubois, l’éditeur, et lui tend une tablette électronique, une liseuse. Il la regarde, il la soupèse, l’allume et sa vie bascule. Pour la première fois depuis Gutenberg, le texte et le papier se séparent et c’est comme si son cœur se fendait en deux.

     

    Mon avis :

     

    J’ai trouvé cette lecture jubilatoire.

    Voici un livre sérieux ponctué de finesse et de drôlerie où l’amour des mots et du livre jaillit à chaque page.

    A l’heure où les grosses maisons d’édition avalent les petites, tout cru et où le livre papier est menacé par la liseuse électronique, notre éditeur-héros Robert Dubois est confronté à ces deux fléaux en même temps, le jour où une jeune et jolie stagiaire lui tend cet objet plat, noir et sans âme qui l’arrache à son monde de papier. Loin de sombrer dans le pessimisme et d’abandonner la bataille, Robert va relever le défi de la modernité. Excellent prétexte pour nous parler du plaisir charnel de la lecture, des émotions qu’elle suscite et des aventures livresques qu’elle fait vivre bien au-delà de la forme du support.

     

    Avec beaucoup de subtilité et d’humour, il nous révèle son postulat : la littérature n’est pas un a priori qu’on met dans le texte, elle est une œuvre collective extrêmement complexe où auteur, éditeur, presse, libraires, écoles et lecteurs posent leur marque et décident, ce qui changent sans cesse le champ et les formes de la littérature. C’est un être vivant en évolution constante, jamais stagnant ou immuable.

     

    Paul Fournel nous parle d’un domaine qu’il connait ; nouvellistes, explorateur littéraire, président de l’Oulipo, éditeur à ses heures, il nous donne une vision de l’intérieur. Egratignant les uns, déifiant les autres, ignorant les importuns et les pétris de certitude, il émeut et nous fait rire grâce à cet éditeur bonhomme, amoureux de son métier et de ses enfants de papier, nous décrivant un monde qui disparaît.

    Si tu aimes très fort le texte que tu publies, il a déjà fait un pas vers sa première éternité.

     

    La post face nous apprend que ce texte répond aux contraintes oulipiennes en épousant la forme d’une sextine (6 strophes de 6 vers et un tercet) constitués de 180 000 signes et blancs. Je ne saurais dire si la forme à contribuer à mon plaisir n’en ayant été avisée qu’à la fin. Mais le texte est infiniment riche, précis, léger et dense à la fois et on goûte autant la forme que le fond.

     

    Refermant ce livre, je peux dire à Robert Dubois que la vie vaut la peine d’être lue.

      

      

      

     

     

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  • Eaux mortelles, Nicoals GRUMELDans un futur plus ou moins proche, l’humanité a cessé d’exister. Après avoir imposé la monnaie unique au niveau mondial, l’euphorie d’un modèle libéral basé uniquement sur le commerce et l’enrichissement personnel a cédé la place au désenchantement. Le rêve d’une économie planétaire florissante a creusé les inégalités, les mafieux sont entrés dans la danse asservissant les populations précarisées et suscitant un mécontentement croissant. Tout cela fit le lit d’extrémistes partis en guerre contre l’impérialisme économique jusqu’à utiliser une arme de destruction moléculaire. L’eau fut empoisonnée et l’anéantissement de humanité proclamé.

    Franck, ex flic de la police motorisée, a survécu bien malgré lui, perdant sa femme et ses deux enfants dans la catastrophe. Surnommé Zigzag en raison de la dextérité de sa conduite, il vit au jour le jour avec comme unique but de pouvoir quitter la ville, désormais aux mains de gangs pillards plus violents les uns que les autres.

     

    Mon avis :

     

    Ce roman d’anticipation m’a d’abord surprise par sa noirceur et la violence de ses protagonistes, avant de m’entrainer, par son style alerte, dans une aventure urbaine faite de rebondissements et de rencontres en tout genre.

    Dans un environnement plus qu’hostile, Zigzag semble le seul à garder un peu d’humanité et de bon sens. Ce n’est pas un agneau, il peut se montrer violent, même tuer mais jamais gratuitement. Il a un certain sens de la morale et de la justice et ne porte une arme que pour rester en vie dans ce monde post-apocalyptique. Lui sera-t-il vraiment possible de prendre un nouveau départ ?

     

    Ce roman s’inscrit sans surprise dans le style science-fiction post-apo qui dépeint la vie après une catastrophe ayant anéanti la civilisation. Les survivants se terrent dans les vestiges de ce qu’ils ont connu. L’équilibre est déjà rompu entre la civilisation perdue et le chaos existant auquel Zigzag est sans cesse confronté, que ce soit sur le plan social ou physique.

    Sombre et sans illusion sur la nature humaine, ce western moderne n’est pas sans rappeler « Mad Max », « Je suis une légende » ou même « Le fléau » de Stephen King. Les références sont nombreuses mais le récit est malgré tout percutant. Hors du carcan des lois, les hommes révèlent leur vraie nature que Nicolas Grumel se plait à nous décrire, expérimentant les rapports humains à chaque étape de la progression de Zigzag vers sa liberté.

    Le choix d’une catastrophe biologique touchant l’eau, l’essence même de la vie, n’est pas non plus anodin, pas plus que la ruine économique massive dont il est question. Ces deux risques ne sont-ils pas au cœur des préoccupations de notre 21e siècle inconséquent ?

     

    Nicolas Grumel, journaliste à Moto Magazine, utilise des phrases courtes, ciselées avec précision. Il ne s’embarrasse pas de longues descriptions, excepté lorsqu’il décrit un deux roues. Les lecteurs qui ne seraient pas un tant soit peu intéressés par les motos pourraient trouver ces passages fastidieux. Briefée par un mari motard, je n’ai eu aucun mal à entrer dans le sillage de celui-ci, attachant et amoureux de belles bécanes.

     

    Ce premier roman, noir comme l’asphalte, vaut la peine d’être découvert car il se pourrait qu’il ne soit que le premier d’une belle série.

     

    Je l’inscris illico dans le challenge « Premier roman » de Anne.

      

    Eaux mortelles, Nicoals GRUMEL

      

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  • Accabadora, Michela MURGIADans un petit village sarde des années cinquante, la vieille couturière, Tzia Bonaria, décide d’accueillir chez elle Maria, quatrième fille d’une veuve d’humbles origines. Ce sera sa « fille d’âme », à laquelle elle va apprendre son métier, offrir un avenir, tout en l’obligeant à s’appliquer à l’école, ce qui n’est guère courant pour une fille à l’époque. Maria grandit donc entourée de soins et de tendresse; mais certains aspects de la vie de la couturière la troublent, en particulier ses mystérieuses absences nocturnes. En réalité, Maria est la seule du village à ignorer la fonction de Tzia Bonaria, qui consiste à abréger la vie des mourants. Elle est « l’accabadora », la dernière mère. La découverte de ce secret ne sera pas sans conséquence et il faudra bien des années pour que la fille d’âme arrive enfin à pardonner à sa mère adoptive.

     

    Mon avis :

     

    Sous nos yeux, se dessine Soreni, un village sarde tel qu’on se l’imagine, avec ses rues écrasées de soleil ; des vieilles vêtues de noir vous dardant de leur regard de braise, comme si elles sondaient votre âme ; des hommes au teint buriné, fiers et distants ; des champs et des vignes à perte de vue, poussant sur une terre rude, comme ses habitants. Le village est un personnage à part entière dans ce récit. Il a enfanté les hommes et les femmes qui le peuplent, les rend solidaires ou les accable de ses rumeurs et de ses médisances.

     

    L’écriture féminine et poétique de Michela Murgia nous fait d’emblée nous intéresser à ceux qu’elle décrit avec tendresse. Avec délicatesse, elle nous amène à les apprivoiser peu à peu et on se prend rapidement à les aimer, tels qu’ils sont. Avares de mots vides, de gestes inutiles. Sous sa plume sobre et juste, toute en nuances, nous découvrons les traditions sardes, les superstitions, les légendes qui rythment leurs vies, nous invitant par la même occasion à une réflexion sur le destin des êtres.

     

    Avec pudeur et beaucoup d’humanité, Michela Murgia nous parle d’un sujet grave sans jamais s’appesantir, juger ou condamner. A chacun d’entre nous de se faire son propre avis sur la question.

     

    Je remercie Anne de m’avoir conseillé –et prêté- ce roman. C’est une belle découverte, tant pour l’histoire qui m’a beaucoup touchée que pour l’auteur dont la plume m’a séduite. Vous trouverez son billet, tout en délicatesse ici.

    J'inscris ce roman dans son challenge "Voisins-voisines" en Sardaigne ou Italie, comme elle veut.

    Et dans le défi "La plume au féminin" d'Opaline.

      

      

     Accabadora, Michela MURGIAAccabadora, Michela MURGIA

     

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