• Romans policiers« Ce carnet, c’est ton héritage. Tes sœurs auront le reste, mais crois-moi, je te lègue le plus précieux de mes biens, et tout l’argent du monde ne le remplacerait pas.»

    Quel choc pour ce jeune homme lors de l’ouverture du testament de son grand-père bien-aimé : il ne lui a rien laissé. Rien à part un vieux carnet au cuir râpé. Pour tout héritage, cent pages blanches qui vont rapidement dévoiler leur secret…

     

    Mon avis :

     

    Je n’aime pas trop en dire sur les histoires car mon premier plaisir est celui de la découverte. Souvent, sur certains blogs, je lis des commentaires si détaillés que je n’ai plus envie de lire le livre ensuite. J’en sais déjà trop. Je ne vais donc pas révéler le mystère de ce carnet.

    J’ai apprécié ce roman facile à lire même si ce n’est pas de la grande littérature. L’essentiel du plaisir tient dans l’humour et l’émotion que l’auteur met dans son récit. Certains passages sont très touchants et nous renvoient à notre propre vie, à nos propres souvenirs.

    En fait, la question que l’on peut se poser en refermant ce livre est la suivante : « Mon passé m’enferme-t-il ou me pousse-t-il en avant ? »

    Un livre détente à lire au soleil.

      

     

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  • Romans policiersLouis est un jeune homme timide et renfermé. Balbutiant dans ses études, il cherche une occupation, une activité rémunérée pour se donner le temps de la réflexion. Une petite annonce punaisée sur les panneaux de la Fac, attire son attention. On y propose de tenir compagnie à un adolescent singulier. Singulier. Louis ne l’est-il pas un peu également ? Mais ce qui le décide, c’est qu’il lui faudra se rendre à Horville, une cité balnéaire où il a passé son enfance. Il ne se doute pas de l’expérience trouble qu’il va y vivre.

     

    Mon avis :

     

    Avec une grande pudeur et beaucoup de tendresse, Philippe Grimbert nous offre un récit sur la différence, la singularité.

    On assiste, dès l’arrivée à Horville, à la construction d’une relation triangulaire entre Louis, le jeune Iannis et sa mère, aimante mais dépassée par les réactions de son fils. Un huis clos lourd et pesant s’annonce. Iannis a seize ans et souffre d’une forme d’autisme. Il ne parle pas mais parvient néanmoins à communiquer à sa façon. Quand il le veut.

    D’abord surpris, Louis, qui est lui-même un jeune homme inhibé, va parvenir à entrouvrir la porte du monde de Iannis et se prendre d’affection pour lui. Lui racontant ses propres souvenirs d’enfance dans cette ville, il va, avec la complicité inattendue de Iannis, faire ressurgir un passé difficile qu’il avait enfoui profondément. Et contre toute attente, c’est Iannis qui révélera Louis à lui-même.

    Philippe Grimbert, une fois de plus, observe ce qui se cache en chacun. Un roman psychologique écrit d’une plume sobre et efficace où la poésie n’est cependant pas absente. Un hymne à l’acceptation de soi et de l’autre.

      

      

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    Romans policiersQuel plaisir de recevoir ce livre par la poste ! Mon premier partenariat ! Merci à l'auteur Jacques Blaquière et aux Agents littéraires qui m’ont envoyé ce roman.

     J’avais hâte de le lire et me suis installée au jardin l’après-midi même. Je ne me doutais pas qu’il n’est pas de meilleur endroit pour savourer ce livre où la nature vibre à chaque page !

     

    Le récit débute comme un rêve intemporel suspendu entre la vie et la mort.

    Gonzague, le personnage principal, plonge dans ses souvenirs d’enfance et peint peu à peu sous nos yeux, la toile de sa vie. Fils d’agronome viticulteur, instruit dès son plus jeune âge des richesses de la nature périgourdine où il vit, il s’éveille aussi très tôt aux premiers émois et aux plaisirs des corps. Afin de le garder à l’œil, son père le retire de l’école du village à onze ans et lui fait donner des cours à domicile. Le matin, il travaillera au jardin expérimental avec son père. L’après-midi, il suivra le cursus scolaire. Son précepteur sera une jolie jeune Russe de trois ans son ainée, Cicindelle, qui éduquera son esprit comme son corps, cherchant à ce qu’il prenne conscience de la fragile distance entre désir et besoin.

    Vivant au sein d’une famille d’érudits lisant Socrate, Platon, Virgile ou Montaigne, Gonzague assistera le soir, à la veillée, à de belles scènes d’esprit, tout aussi formatrices et éducatives que l’aurait été l’école. Il rencontrera également d’illustres personnages comme un descendant de Vermeer, Teilhard de Chardin, Victor Ségalen et bien d ‘autres.

     

    Ce récit initiatique est une poétique ode à la vie et à la nature, à l'éveil des sens. 

    Ecrit par un érudit, ce roman tresse d’une plume pleine de tendresse et de sensualité, la destinée de Gonzague et des siens. Jacques Blaquière conte ici son Périgord avec le même amour de la terre et des hommes que l’on retrouve chez Pagnol ou chez Signol. Cette relation à la nature dont il s’est nourri, mêlée à ses connaissances de la peinture et de la littérature, font de ce roman une très agréable lecture qui mériterait d’être davantage mise en lumière.

     

    Je remercie les Agents littéraires de m'avoir mise en rapport avec l'auteur pour cette très agréable découverte à l’atmosphère si particulière.

     

     

      

     

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  • Il est des amours lumineux. Il en est d'autres obscurs, irrémédiables, au bord desquels on est pris de vertige et dont on sait qu'ils nous briseront. François n'aurait jamais cru qu'il vivrait les deux - et qu'il les vivrait en même temps. Que l'un et l'autre lui sembleraient aussi essentiels, aussi inséparables que les deux moitiés d'un même fruit. Anne l'incandescente, la violente, fuit l'amour, s'en défend comme s'il contenait sa mort. Elisabeth y consent cœur et bras ouverts, sans jamais considérer le prix d'un tel abandon. Pour tous trois, François, Anne, Elisabeth, l'amour scande des rythmes effrénés ou apaisés, mais toujours déchirants.

     

    Mon avis :

     

    Ce roman est fort, beau et vrai. On y lit la passion, l'amour, la souffrance. Et tous les mots sonnent juste.

    L’écriture est fine et directe et on plonge droit au cœur de ce trio. Les émotions sonnent vrai, le caractère des personnages est peaufiné et fouillé. On aime avec eux, on souffre en même temps qu’eux, on se révolte comme eux… Une lecture plaisir avec un grand P.

     

     

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  • Ici, c'est Harrington Harbour, un point minuscule sur la carte de la Côte-Nord, au Québec, une tête d'épingle face au grand large, un village coupé de la terre ferme et constitué d'un long trottoir pour les allers-retours.

     

    J’ai lu Tout là-bas à sa sortie. Mon amie Sylvie me l’avait envoyé par la poste. J’avais adoré. Je viens de le relire et y ai pris autant de plaisir que la 1e fois.

    C’est un petit récit, un conte dont l'île est le personnage central. Chronique d'une vie insulaire, hors du temps et hors des modes, ce récit, pas comme les autres, secrète un charme indicible et émouvant.

    Une fois le livre refermé, on n'a qu'une envie : aller à Harrington Harbour, rencontrer Luck qui traîne sa brouette ou Lucy qui sort du bureau de poste ou encore Manny, Jim, Émile et les autres.

     

    A voir aussi « La grande séduction » film inspiré à Jean-François Pouliot après la lecture de ce roman. Un petit bijou du cinéma québécois.

     

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  • Romans policiersLa famille Bennet se compose de cinq filles, d’une mère excessive et sotte et d’un père intelligent et raffiné mais qui préfère la paix et la solitude et néglige pour cela l’éducation des plus jeunes, un peu écervelées. L’aînée, Jane est jolie et réservée, Lizzie, la deuxième, est intelligente, malicieuse et obstinée, Mary, la troisième, est renfermée, mal dans sa peau et passe son temps à lire ou à jouer du piano. Enfin Kitty et Lydia sont frivoles, inconséquentes et stupides. Leur vie va changer, quand un jeune noble vient s’installer pour l’été dans le domaine voisin. Mr Bingley est accompagné de ses sœurs et de son meilleur ami, Mr Darcy, homme distant et orgueilleux.

    La mère de famille n’aura alors de cesse que de marier une de ses filles à ce Mr Bingley.

     

    Mon avis :

     

    Poussée par de vrais fans de Jane Austen, j’ai découvert cette auteure avec bonheur. Les personnages sont bien campés, leur caractère fort et leurs bonnes manières donnent des joutes verbales jubilatoires. D’une grande finesse dans l’écriture et dans l’esprit, ce roman romanesque et drôle est très plaisant. On découvre la bonne société anglaise, ses rites, ses fêtes et ses travers, ses (nombreux) préjugés et cette peur viscérale du « qu’en dira-t-on » et de la mésalliance. On en sourit mais les choses ont-elles tellement changé ?

    J’ai découvert une société anglaise du 18e siècle que je ne connaissais pas et les règles en vigueur qui interdisaient aux filles d’hériter des domaines et propriétés paternelles. Il fallait donc bien en passer par un mariage d’argent pour s’assurer une vie dans des conditions acceptables. Il n’était donc pas facile de concilier amour et raison.

    Pour peaufiner ma découverte, j’ai regardé avec bonheur le téléfilm de 5h joué par Jennifer Ehle et Collin Firth en 1995. Que de jolies demeures et de beaux jardins à l’anglaise ! Et quels acteurs ! Un vrai régal !

     

     

     

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  • Mes lecturesQui est Luna, la belle sorcière aux cheveux de feu ? Quelle malédiction frappe le blessé retrouvé dans sa cabane des Abruzzes. Qui sont les hommes masqués de noir acharnés à sa perte ? Quelles paroles terribles dissimule ce mystérieux parchemin qui ne doit surtout pas arriver jusqu'aux mains du pape? Au cours d'un XVIe siècle hanté par les querelles religieuses et philosophiques, le nouveau thriller historique de Frédéric Lenoir nous entraîne des palais aux prisons de Venise, du Mont Athos au bagne des corsaires d'Alger, de Jérusalem au ghetto de Chypre. Un roman d'amour et d'aventures où passion, mort, mystique chrétienne et soufie, astrologie et kabbale rythment la vie de Giovanni, le jeune paysan qui avait osé lever les yeux sur la fille des Doges.

     

    Mon avis :

     

    Récit d’aventures et récit initiatique, ce roman est richement documenté. En quête de savoir, Giovanni, un simple paysan, va étudier avec de grands maîtres le latin, le grec, la philosophie, l’astrologie ainsi que les Ecritures saintes. Vulgarisant sans dénaturer les différents courants de pensées de la Renaissance, Frédéric Lenoir nous propose un ouvrage intéressant à plus d’un titre. On suit non seulement les péripéties de Giovanni à travers la Méditerranée du XVIe siècle mais aussi son voyage intérieur. Comment concilier la destinée et le libre arbitre ? L’amour absolu et les désirs charnels ? L’Essence et l’Existence ? Au fil de son initiation, de ses rencontres, Giovanni se façonne, s’enrichit, grandit… et souffre.

    N’est-ce pas là le destin de chacun d’entre nous ?

    On retrouve en lui nos propres questionnements et une amorce de réponse qu’il nous faudra ensuite poursuivre et intérioriser… ou pas.

    Une vraie intrigue, pleine de rebondissements, de sentiments profonds ; une lecture dont on ressort chamboulé et grandi, riche de connaissances nouvelles.

    Un coup de coeur

     

     

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