• Ne sautez pas, Frédéric ERNOTTE

    Ne sautez pas, Frédéric ERNOTTEAssis sur le toit d’un gratte-ciel de Bruxelles, Mathias, un laveur de vitre débonnaire, est songeur.
    Il réfléchit au travail d’intérêt général que la justice lui a imposé : vendre des gadgets pour une association humanitaire ! Surgit un homme paniqué. Mathias n’imagine pas à quel point les minutes qui vont suivre bouleverseront sa vie. Un impitoyable engrenage vient de s’enclencher...

    Mon avis :

    Frédéric Ernotte a 34 ans et 2 romans à son actif et il compte sans nul doute parmi les jeunes auteurs les plus imaginatifs. Grand lecteur, amateur de séries et cinéphile, il se nourrit de multiples influences tout en développant une originalité sans pareil. Il possède également une réelle capacité à construire une intrigue qui tient la route.
    Dans ce roman, on perçoit, dès le départ, la tendresse de l’auteur pour son héros idéaliste, humaniste et naïf. Le personnage central de cette histoire insolite racontée à la 1e personne et à l’indicatif présent s’appelle Mathias et est laveur de vitre. Il est heureux avec sa compagne infirmière, Elisa, son collègue Al qui est comme un second père pour lui et sa vie simple. Bien malgré lui, il se retrouve un jour à jouer les Robin des Bois après que le hasard l’ait amené à récolter une grosse somme d’argent pour une cause humanitaire. Il se prend au jeu et imagine alors comment en solliciter d’autres. Mais la fin justifie-t-elle les moyens ?
    Très vite, on se surprend à aimer Mathias. Il a de l’épaisseur, une psychologie complexe et n’a cependant rien d’un super héros. Il ne nie pas ses faiblesses, ses remises en questions et cela le rend crédible d’un bout à l’autre, malgré les idées loufoques qui lui passent par la tête.

    Frédéric Ernotte aurait pu faire le choix d’exploiter le filon qui a fait le succès de son premier roman. Il n’en est rien. Il crée ici une atmosphère particulière en réponse à un questionnement original qui n’a rien à voir avec son précédent ouvrage. Une vraie réflexion sous-tend cette histoire et engendre une prise de conscience de notre propre mode de fonctionnement vis-à-vis des causes humanitaires, des ONG...
    Je ne vous en raconterai pas davantage afin de préserver le suspense de cette histoire, ni tout à fait thriller, ni tout à fait littérature blanche. Ce roman addictif est servi par une écriture très visuelle, à l’humour jouissif et mettant en scène une intrigue rondement menée, signes d’un vrai talent de conteur.

    Le suspense soutenu et maintenu fait de ce roman un véritable page turner et un très bon moment de lecture. Je vous le recommande chaudement.

    Merci aux éditions LaJouanie pour cet envoi.


    Ne sautez pas, Frédéric ERNOTTE5e

     

     

     

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 14 Septembre 2016 à 20:08

    Inconnu pour moi. Je ne connais pas non plus cette maison d'édition...

    2
    Jacqueline
    Jeudi 15 Septembre 2016 à 08:05

    Une très prochaine lecture ..... Ton billet donne vraiment envie ......yes

    3
    Jeudi 15 Septembre 2016 à 15:13
    Alex-Mot-à-Mots

    Son nom me dit quelque chose. Je note ce titre, en tout cas.

    4
    Vendredi 16 Septembre 2016 à 16:13

    'avais beaucoup aimé son premier roman, je ne peux que lire celui-ci.

    5
    Jacqueline
    Jeudi 27 Octobre 2016 à 21:33

    Je suis moins enthousiaste que toi ..... Une partie du roman m'a plu et intéressée par le côté original, l'écriture et surtout Mathias pour lequel on éprouve de suite une grande sympathie ..... Le "fil conducteur" de l'humanitaire même présenté sous forme de dialogue m'a plutôt fait l'effet d'un "documentaire" reprenant des propos assez "convenus" finalement ..... A partir de la visite à Stindel, je n'ai plus apprécié : le personnage est trop caricatural et la suite avec les réactions, les faits et gestes de la secrétaire et d'Elisa m'ont paru peu crédibles, vraiment exagérés ...
    J'avais beaucoup aimé son premier roman .... et je lirai le suivant ...:)

      • Vendredi 28 Octobre 2016 à 01:37

        Fine analyse, Jacqueline. Merci de l'avoir partagée.

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