• Née contente à Oraibi, Bérengère COURNUT

    Née contente à Oraibi, Bérengère COURNUTLes Hopis sont un peuple amérindien vivant depuis des siècles sur les plateaux arides d’Arizona. Soumis aux contraintes d’une région désertique, ils ont développé une cosmogonie extraordinaire et des croyances qui font communier la vie et la mort, la lumière et la nuit, les esprits, les animaux et les hommes. A travers ce roman qui suit la quête d’une jeune fille, c’est la beauté de ce monde aux antipodes du nôtre qui se révèle et demeure.

     

    Mon avis :

     

    Grâce au roman de Bérengère Cournut, je découvre le peuple des Hopis que je ne connaissais pas. Hopis signifie peuple de la paix en français. Ils font partie des amérindiens des Pueblos d’Amérique du Nord, voisins des Navajos.

    Dans une société matrilocale et matrilinéaire, Tayatitaawa est une enfant puis une jeune fille indépendante et forte. Curieuse, observatrice, elle aime suivre son père dans ses activités et ses longues marches. Il lui apprend la nature et les traditions ; il est aussi son guide spirituel l’instruisant de la cosmogonie de leur peuple.

    Elle admire aussi son frère ainé, esprit libre, qui garde le troupeau du village dans les montagnes. A la mort prématurée de son père, Tayatitaawa se sent seule entre un frère absent et une mère en proie à sa tristesse. Elle devra puiser en elle, les forces nécessaires pour continuer à avancer. Mais sa soif de liberté et d’indépendance l’amène à refuser ce qu’on attend d’elle : assumer sa féminité et trouver un mari.

    Ce roman est le premier de Bérengère Cournut et le troisième que je lis de cette auteure. Elle aime décrire des héroïnes fortes et courageuses et Tayatitaawa n’échappe pas à la règle. A travers son histoire, très poétique, elle nous parle aussi d’un peuple méconnu, un des plus anciens qui soit, épargné par la colonisation. Nous découvrons ainsi les rites, croyances et vie quotidienne des Hopis où la transmission par héritage se fait par le lignage de la mère. D’ailleurs, le dieu créateur est également une femme : Grand-Mère Araignée. Leur vie est rythmée par des cérémonies en hommage à leurs divinités ou à la fertilité, celle de la terre et celle des femmes.

    Ce récit initiatique lumineux est riche des aventures des habitants du village et des interrogations de Tayatitaawa. Soucieuse de maintenir les traditions, de respecter son père et les siens, elle est aussi avide de découvrir le monde et de conquérir plus de liberté. Mais rêver d’émancipation n’est-ce pas trahir ? Ce dilemme qui la divise est le fils rouge de ce roman vivifiant, richement documenté, aux personnages attachants.

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 29 Janvier 2020 à 21:28

    Je n'ai jamais rien lu sur le sujet...

    2
    Jeudi 30 Janvier 2020 à 07:32
    eimelle

    après avoir apprécié la découverte de la culture inuit, je continuerai bien avec celui là!

      • Jeudi 30 Janvier 2020 à 13:05

        C'est assez lent comme histoire mais on apprend énormément de choses. J'ai beaucoup aimé pour ça.

    3
    Lundi 3 Février 2020 à 09:55
    Alex-Mot-à-Mots

    J'ai préféré son dernier, moins descriptif, plus romancé.

      • Mardi 4 Février 2020 à 21:13

        Oui, des trois, c'est mon coup de cœur aussi.

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