• Swap littérature jeunesse de Léo ElfiqueIl y a peu, Léo Elfique a initié un swap jeunesse, en binôme.

    Vous me connaissez, j’ai craqué. Impossible d’y résister. Nahe fut ma swappée et pendant deux mois, nous avons peaufiné notre colis. J’avais envie de lui faire plaisir et de lui faire aussi découvrir mes coups de cœur. Dix fois, j’ai choisi, changé d’avis, pris dans les rayons, déposé un peu après… pour finalement en arriver à ce que je pensais être de bons choix.

     

    Mais j’étais loin d’imaginer que j’allais être gâtée au-delà de mes espérances. C’est un peu Saint Nicolas avant l’heure. Le colis reçu est énorme et simplement magnifique. Tout me plaît ! Elle a même pensé à mon fils ! De plus, il y a de nombreux points communs entre nos colis. J’ai a-d-o-r-é découvrir tout ça. Voyez plutôt :

      

    Swap littérature jeunesse de Léo Elfique

    Quatre livres, un agenda Charlie, un très joli cahier qui a déjà trouvé un rôle, un jeu pour inventer des contes, un petit singe à remonter - pour retourner en enfance - quatre super marque-page, des friandises en veux-tu en voilà et une belle boite de thé à la menthe. Mon fils a déjà choisi les Smarties et les jouets des Kinder Surprise !!

       Swap littérature jeunesse de Léo Elfique

      

    Les romans jeunesse sont particulièrement bien choisis. Je n'en ai aucun, trois me tentaient et un est une vraie découverte. "Dear George Clooney, tu veux pas épouser ma mère", "Les premières aventures de Sherlock Holmes", "L'huile d'olive ne meurt jamais" et "Une île trop loin". Auxquels, il faut ajouter "Kamo, l'idée du siècle" pour mon fils qui est en 6e primaire. Il est ravi et moi, très touchée de cette attention !

      

    Un tout grand merci à Nahe qui fut un super binôme !

      

      

     

     

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  • Le rêve de Champlain, David HACKETT FISHERC’est la première fois que je présente un livre dans un sujet d’accueil de mon blog. Mais je trouve qu’il en vaut la peine. De plus, long de 600 pages plus les appendices et les notes bibliographiques, je ne pourrais le terminer rapidement. Or, j’ai envie de vous mettre l’eau à la bouche.

     

    Il est gros, très gros. D’ailleurs, Amazon ne précise pas le nombre de pages qu’il contient mais bien son poids : 1kg400. Vous imaginez aisément qu’il n’est pas facile à transporter et que lire au lit est une gymnastique périlleuse. Mais il ne faut pas s’arrêter à ce détail.

     

    C’est d’abord un très bel ouvrage. J’adore la couverture sur laquelle on peut admirer un tableau de Vermeer « Le géographe ». Baigné d’une douce lumière, ce géographe étudie des cartes anciennes, un compas à la main, dans un décor baroque cher au peintre. Peint en 1669, un siècle après la naissance de Samuel de Champlain, il pourrait le représenter. En effet, il n’existe pas de portrait de cet homme illustre. Ceux qui le représentent ne sont qu’extrapolation. La seule image qu’on ait de lui, est une gravure de 1609 où Champlain participe à une bataille entre indiens de tribus adverses.

    C’est cette gravure qui sert de point de départ au travail de recherche puis d’écriture de David Hackett Fisher. La biographie qu’il nous livre ici est le fruit d’un travail colossal et richement documenté. Pour l’écrire, il s’est rendu aux Etats-Unis bien sûr, mais aussi au Québec et en France. Il commence son voyage à Brouage en Saintonge d’où est originaire Samuel de Champlain.

    L’ouvrage est agrémenté d’une dizaine de pages en couleur, présentant villages, bâtiments, lieux cités ; de nombreuses gravures, tableaux anciens, cartes… interrompent le texte pour l’illustrer.

    C’est un travail d’érudit qui nous est livré ici mais l’écriture fluide et enlevée est accessible au grand public. J’ai lu une petite centaine de pages jusqu’ici et je découvre un homme simple et intègre, talentueux dans l’art de la guerre, la diplomatie et aussi cartographe de génie et artiste doué, sans parler du navigateur hors pair. Un récit dense et plaisant qui nous révèle un homme au rêve immense : développer et regarder grandir un grand projet novateur pour la France, sur le sol américain.

    Merci à Babelio pour cet envoi issu de Masse Critique, aux Editions Boréal qui me l’ont fait parvenir et au facteur qui me l’a livré !

     

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  • Le silence de Nélio, Christine PALLUYNélio a 12 ans. Ce qui lui arrive n’est pas banal : il est victime de racket. Craignant le regard des autres et de crainte de mêler sa famille et ses amis à ce drame qui le ronge, il préfère ne rien dire et s'enferre dans des mensonges. Menaces, représailles, violence, honte, peur… le minent lentement. Il comprend pourtant que pour résoudre ce problème, il doit parler et partager, accepter le fait qu'il lui faut une aide extérieure. Y parviendra-t-il ?

     

    Mon avis :

     

    Ce roman rédigé à l’intention de jeunes lecteurs (10 ans et plus) fait mouche. Ce récit poignant nous conte le calvaire que peut subir un enfant victime de racket. A travers le regard de tous les protagonistes qui prendront tour à tour la parole, on découvre aussi comment l’entourage se doute que quelque chose ne va pas chez l’enfant sans pour autant être capable de déceler ce dont il s’agit. Avec doigté, l’auteur montre aux enfants que le racket enferme et isole et que la seule solution est d’en parler. Inutile de croire que l’on peut sortir seul de l’engrenage.

      

    L’écriture de Christine Palluy est vraie. Elle trouve les mots justes pour informer et convaincre et le ton qu’il faut pour alerter sans exagérer. On referme ce livre en se disant qu’il faut le faire lire aux enfants afin qu’ils prennent conscience que le racket est une réalité, qu’il peut toucher n’importe qui mais que des solutions existent. La première étant d’en parler.

      

    Sur le même sujet, mais pour lecteurs adolescents, voyez "Indésirables" dans la rubrique policiers.

      

    Le silence de Nélio, Christine PALLUY

     

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  • Brise glace, JP BLONDELAurélien est nouveau dans son lycée. Il a déménagé. Ce n'est pas la première fois qu'il déménage. Pas facile de se faire des amis dans ces conditions. Mais justement, des amis, Aurélien semble ne pas en vouloir. Solitaire et secret, il n’aspire à rien d’autre qu’à oublier et se faire oublier. Mais dans son lycée, Thibaud semble s’être focalisé sur lui, décidé – pour quel motif ? – à briser la glace et gagner son amitié.

     

    Mon avis :

     

    Comme toujours, l’écriture de Jean-Philippe Blondel fait mouche. Dès les premières pages, on entre dans la vie d’Aurélien, on fait corps avec lui et on n’a de cesse de découvrir ce qu’il tente de dissimuler, de plus en plus mal, de moins en moins fermement. On sent qu’il étouffe sous le non-dit et on voudrait l’aider.

    La relation qui se noue avec Thibaud s’ébauche en douceur, en finesse, sans rien brusquer. La crédibilité s’en trouve accrue. Et une autre interrogation nait : que cherche Thibaud ? Quel avantage peut-il tirer de cette amitié improbable ?

    Lentement, le récit se met en place, alternant actions chronologiques et flashback. L’adolescent trouvera un exutoire dans l’écriture et se libèrera du poids des remords, de la trahison et de la culpabilité qui l’oppressent.

      

    Une fois de plus, Blondel nous touche. Les personnages sont bien dépeints, leur sensibilité est juste ; on sent derrière l’écriture une fine observation des jeunes d’aujourd’hui ainsi qu’une grande tendresse pour eux. On retrouve aussi le thème de l'absence, omniprésent chez Blondel.

    Les jeunes gens auxquels je l’ai conseillé ont vraiment apprécié. A proposer dès 14 ans.

      

    Comment vivre après un drame ? Sur le même sujet, voir aussi "Tout le monde est une idole" et "Entre Dieu et moi, c'est fini"

      

      

      

    Brise glace, JP BLONDEL

     

     Brise glace, JP BLONDEL

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  • Découverte d'une maison d'édition belgeDécouverte d'une maison d'édition belge

      

    Cette fin de semaine se tient à Namur, le Salon du livre de jeunesse, sur le thème "Héros et Héroïnes". Je ne pouvais pas manquer l’occasion de m’y rendre.  

    Après le billet d’il y a dix jours, j’ai pris plaisir à déambuler dans les allées et à découvrir les mille et une richesses que compte la littérature jeunesse. J’ai admiré des albums tous plus beaux les uns que les autres, rencontrés des enfants heureux de pouvoir s’asseoir dans un coin pour dévorer une histoire, des adultes admiratifs des collections d’aujourd’hui et pris un plaisir non dissimulé à me balader au milieu de cette foule bigarrée et joyeuse.

     

    Au détour d’une allée, mon attention a été attirée par des livres aux couvertures colorées et aux titres évocateurs : « Un livre, ça sert à quoi ? », « La grande fabrique de mots », « Le jour où j’ai rencontré un ange » ou encore « Mistik Lake ».

    M’approchant, j’ai découvert une maison d’édition que je ne connaissais pas « Les éditions Alice ». Cette maison d’édition belge existe depuis la fin des années nonante mais je ne l’avais jamais vue auparavant. Intriguée, j’ai questionné l’aimable dame qui tenait le stand. Bien que ces livres soient distribués en France (par le Seuil), en Suisse (par Servidis) et au Québec (par Dimedia), il semble moins évident de trouver ces ouvrages en Belgique, ce qui est quand même un comble.

    J’ai été séduite par les livres que propose cette maison d’édition et j’ai donc eu envie de vous partager mon coup de cœur de manière désintéressée.

     

    Le nom Alice vient de l’héroïne de Lewis Carroll et du pouvoir de l’imaginaire sur l’apparence. Bien en rapport avec le thème du salon.

    De nombreux auteurs et illustrateurs sont Belges mais les portes s’ouvrent de plus en plus aux auteurs étrangers. Ce qui m’a plu en feuilletant les albums et les romans, c’est l’émotion qui se dégage des différents ouvrages. Les sujets sont sérieux ou amusants mais toujours interpellant. Ils font grandir et s’épanouir.

    J’ai craqué pour deux romans que je vous présenterai prochainement. Le premier parle du racket et cherche à libérer la parole des enfants qui en sont victimes. Le deuxième, traduit de l’anglais, est un roman canadien, un polar pour adolescents qui mêle habilement passé et présent. Les quelques extraits lus sur place m’ont séduite. J’ai hâte de m’y plonger et de vous faire partager mes lectures.

      

    Pour découvrir le catalogue de cette maison d'édition cliquez sur Alice.

      

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  • Et si un jour, subitement, votre petite Sœur se transformait en créature de cauchemar ? Si, au cours d'une banale dispute, elle cherchait à vous assassiner ? Et si, comble de l'horreur, vous étiez le seul au courant de sa métamorphose et que tout le monde vous croyait fou ? Cyril échappera-t-il à l'esprit vengeur qui a pris possession de sa petite Sœur ? Lorsque le quotidien bascule dans le fantastique et l'épouvante, le frisson est au rendez-vous.

     

    Mon avis :

     

    Une histoire bien ficelée, un récit distrayant et frémissant pour les jeunes lecteurs.

    Que ce soit pour traiter de faits de société sérieux (Crime City, La vie en chaussettes, La vie à reculons, Barbès Blues…) ou pour nous emmener dans son imaginaire (La bibliothécaire, Le corridor, Au secours, je suis invisible…) Gudule n’a pas son pareil pour raconter une histoire attachante et rédigée avec rythme.

    Agréable, fluide, sensible, ce roman se lit aisément car on a hâte de découvrir la vérité et de comprendre. Mon fils de 10 ans a adoré ce récit fantastique qui donnera aux plus jeunes qui aiment avoir peur, juste ce qu’il faut de frisson.

     

      

      

     

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  • Qui a piqué les contrôles de français ? Nicolas de HIRSCHING, Fanny JOLYUn porte-document contenant une vingtaine de copies corrigées et annotées a été retrouvé dans une poubelle. Qui a bien pu dérober ces devoirs ? Le sujet de la rédaction était : « Vous passez une après-midi avec votre grand-mère. Racontez. »

     

    Mon avis :

     

    Dans un classeur rouge à élastique, tâché puisqu’il a été trouvé dans une poubelle, vingt-trois travaux d’élèves sont présentés en fac-similé. Rédigées dans des écritures enfantines variées, ces compositions nous présentent des tranches de vie amusantes, déroutantes ou émouvantes. Au fur et à mesure de leur lecture, on découvre ceux qui composent la classe, illustrant à peu près toutes les classes sociales et tous les comportements d’élèves : le rêveur, le taciturne, le bon élève, le cancre, l’imaginatif, l’insolent… Ils nous présentent leur grand-mère et une série de caricatures finement observées et drôles à souhait, s’offrent à nous. On y retrouve ainsi la mamy gâteau, l’affectueuse, la pressée, l’acariâtre, la farfelue et bien d’autres. Remplies d’humour et de bons mots d’enfants, ces rédactions sont aussi jubilatoires grâce aux annotations et remarques que la maîtresse rédige dans la marge.

    Petit à petit, on se fait une idée de sa personnalité et de sa pédagogie et on rit fréquemment de ses remarques où se nichent jeux de mots, deuxième degré et ironie caustique.

    Ce livre est un réel moment de plaisir à savourer lentement pour bien goûter la saveur de l’ouvrage. Il se présente comme un livre pour enfants dès 10 ans mais je pense que les enseignants y prendront plus de plaisir encore que les enfants.

     

     Qui a piqué les contrôles de français ? Nicolas de HIRSCHING, Fanny JOLY

      

      

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