• Romans policiersSur les hauteurs de l’Himalaya, la maman de la petite Tashi cueille du thé pour vivre. Pendant qu’elle travaille, Tashi, assise à l’ombre des arbres, joue avec les singes et leurs petits. Le jour où sa mère tombe malade, Tashi prend conscience qu’elle doit partir seule cueillir le thé et récolter le maigre salaire qui permettra de régler le médecin et d’acheter de quoi se nourrir. Mais Tashi est petite, les arbustes sont hauts et les paniers beaucoup trop lourds pour elle…

     

    Mon avis :

     

    Le mois de juin n’est pas propice à la lecture. Trop de contraintes professionnelles, de travail, de délais à respecter, empêche de lire à tête reposée. Le temps d’une pause, je me suis plongée avec délice dans « Le thé des nuages ».

    C’est la très jolie couverture qui m’a fait acheter cet album. J’aime particulièrement les contes et celui-ci est richement illustré des dessins délicats de Juan Wijngaard. A contre courant de la mode actuelle, il nous propose des dessins aux tons doux et des gravures en noir et blanc que l’humour rend savoureuses (celles du gouteur de thé, par exemple). Ces dessins, particulièrement réussis, aident à entrer dans l’histoire et l’imaginaire tout en douceur.

    Le texte finement écrit nécessitera peut-être l’aide d’un adulte pour les plus jeunes. Mais il mérite d’être proposé tant il est riche en émotions et découvertes. Il suscitera certainement des questions chez les jeunes lecteurs découvrant un monde qu’ils ne connaissent pas. Quant aux adultes, ils prolongeront avec plaisir leur lecture, par un retour sur les images… pause rêverie dans un quotidien trépidant.

    A savourer avec une bonne tasse de thé, bien sûr.

    Dès 8 ans.

      

      

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  • Romans policiers

    Dans une semaine, c’est l’été et la fête de la musique.

    Anne, du blog « Des mots et des notes » nous propose un nouveau challenge.

     

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  • FilmsA l’époque de Brejnev, Andreï Filipov était le plus grand chef d’orchestre de l’Union soviétique et dirigeait le célèvre Orchestre du Bolchoï. Après avoir refusé de se séparer de ses musiciens juifs, dont son meilleur ami Sacha, et sa soliste Léa, il a été interrompu en plein concerto de Tchaikovsky et licencié. Il était pourtant au faite de sa gloire.

    Trente ans ont passé. Il travaille toujours au Bolchoï mais comme homme de ménage. Un soir qu’il nettoie le bureau du directeur, il tombe sur un fax : une invitation du Théâtre du Châtelet conviant l’orchestre officiel à venir jouer à Paris. Andréï a alors une idée folle : pourquoi ne pas réunir ses anciens amis musiciens qui vivent aujourd’hui de petits boulots et se faire passer pour le Bolchoï ?

    Aussitôt, il contacte tout le monde, répond à Paris et exige la présence de la célèbre soliste Anne-Marie Jacquet. C’est l’occasion d’achever le concerto et de renouer avec le passé.

     

    Mon avis :

     

    Le film commence sous les notes du Concerto pour piano n°21 en ut majeur de Mozart. Alors que l’orchestre officiel répète, Filipov mime la direction d’orchestre depuis le balcon.

    Empreint de calme et de majesté, ce 2e mouvement est certainement la mélodie la plus connue des compositions de Mozart. Il a aussi fait partie de la bande sonore du très beau film « Elvira Madigan » de 1967. Cet air est d’ailleurs connu également sous le nom de « concerto pour piano Elvira Madigan ».

    Quant à la scène finale du film, elle est constituée d’extrait du « concerto pour violon en ré majeur, op.35 de Tchaikowsky »

     

    A la fois tragique et comique, ce film présente un groupe d’intellectuels brillants sous l’ère Brejnev, adulés de tous et devenus à la limite des SDF, humiliés et brimés après leur déchéance et l’abolition du communisme. Andréï met toute son énergie (et sa naïveté) dans ce plan improbable qui lui rendra son honneur et sa gloire, ne serait-ce que pour un soir.

    Le film pourrait être noir, mais le réalisateur, par un ton résolument burlesque et caricatural, préfère l’autodérision. Quand les musiciens débarquent à Paris, on a l’impression de voir surgir une horde de barbares dans un lieu où le raffinement et la délicatesse seraient de mise. Des Parisiens guindés, civilisés et sérieux s’opposent à ces êtres frustres, alcooliques et opportunistes qui semblent n’être venus en France que pour quitter leur misère et profiter de la situation pour s’enrichir.

    Le concert, point d’orgue du film, réconcilie les points de vue et mêlent les talents désordonnés de chacun avec émotion et virtuosité.

    Ce film d’une grande tendresse m’a touchée et m’a séduite même si, lors de sa sortie, les critiques n’étaient pas unanimes. A voir pour se faire un avis personnel et pour la belle prestation de Mélanie Laurent qui a travaillé dur pour donner l’illusion de son jeu.

     

      

    Films

      

     

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  • Romans policiersLa pluie a commencé à tomber le jour où Matteo a disparu.  

    Jusqu'à son départ précipité, Béatrice ne pensait pas qu'elle aurait besoin d'un gilet de sauvetage. Pour garder la tête hors de l'eau, elle s'accroche à Aisha, une jeune Somalienne qui entre à l'improviste dans sa cuisine à l'heure des actualités. La main dans celle de l'adolescente, elle attend le retour de l'homme avec lequel elle vit depuis quinze ans.  

    Pendant ce temps, Francesca ronchonne au rez-de-chaussée, Daphnée rêve de rencontrer le docteur Jivago et Thalie trame un plan fabuleux qui lui permettra de retrouver son père.  

    Entre l'Italie et le Québec, à l'ombre d'un HLM et sous l'oeil bienveillant de Barack Obama, les nuages s'amoncellent. Il pleuvra pendant trente-quatre jours. Le temps de découvrir que les parapluies sont des refuges nécessaires, mais fragiles. Surtout lorsqu'un vent se lève.  

     

    Mon avis :

     

    Mon regard a d’abord été attiré par cette couverture colorée, un peu naïve. A la lecture de la 4e, trouvée chez Jules, je me suis dit que ce livre me plairait. Ne connaissant pas l’auteure, je partais à la découverte. Enthousiaste à l’idée d’ajouter une auteure québécoise à ma liste.

    Ce livre m’a touchée. Sous une plume fine et légère, parfois drôle, toujours dans l’émotion juste, l’auteure nous conte la vie de quatre femmes dont le dénominateur commun est Matteo. Un homme absent. Espoir, amour, trahison rythment le récit au cours duquel on découvre quatre vies, quatre destins de femmes sensibles et fortes à la fois.

    Avec beaucoup de délicatesse et sans tomber dans le mélo, Christine Eddie raconte quatre solitudes. Donnant la parole à chacune, elle brosse le portrait de femmes attachantes se mouvant dans une atmosphère particulière où les non-dits sont aussi importants que les actes.

    Un livre sensible et beau, une histoire d’amitié, de femmes, un livre qui parle de choses dramatiques avec tendresse… et humour...

    Un coup de cœur

      

    Romans policiers

      

     

      

      

     

      Parapluies, Christine EDDIE

      

     

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  • Romans policiersIls ont entendu parler d'un fabuleux Modigliani perdu et sont prêts à tout pour mettre la main dessus : une jeune étudiante en histoire de l'art dévorée d'ambition, un marchand de tableaux peu scrupuleux et un galeriste en pleine crise financière et conjugale... Sans compter quelques faussaires ingénieux et une actrice idéaliste venant allégrement pimenter une course poursuite échevelée. Qui sortira vainqueur de cette chasse au trésor menée tambour battant, de Paris à Rimini, en passant par les quartiers huppés de Londres ? 

     

    Mon avis :

     

    Ken Follett qualifie lui-même son récit de « roman policier enjoué » je le classe donc comme tel. Mais ce livre n’en a que peu de caractéristiques. Il est – comment dire ? - atypique…L’auteur voulait au départ écrire « un roman d’un genre nouveau, un roman qui reflète l’état de subtile dépendance dans lequel se retrouve la liberté individuelle lorsqu’elle est en butte à des mécanismes plus puissants qu’elle. Projet présomptueux s’il en est. Et qui s’est soldé par un échec ». Ce n’est pas moi qui le dis…

     

    Ce récit, paru en 1976, est l’un des tout premiers romans de Ken Follett. Il vient de ressortir au Livre de Poche. Habituée à ses ouvrages plus fouillés et des intrigues plus prenantes, j’ai été quelque peu déçue par celui-ci. Il est de facture inégale : les bons moments alternent avec des longueurs inconsistantes. Cependant ce roman est très agréable à lire et la critique caustique des marchands d’art qui y est faite est à peine caricaturale. Les coulisses des galeries sont bien telles que je les imaginais : la valeur d’une toile de maître reflète davantage le snobisme des acheteurs que la valeur artistique de l’œuvre. Et les marchands se prennent de belles petites commissions au passage. Dans ce monde sans merci, les jeunes talents ont des difficultés à percer. Rien n’a vraiment changé depuis Van Gogh.

    Ce n’est pas le meilleur Follett mais c’est un livre plaisant, à emmener dans ses bagages.

     

     

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  • Les filles de Caleb, Arlette COUSTUREEmilie Bordeleau est une jeune fille forte et déterminée, institutrice dans une humble école de rang de Saint Tite. A travers la triologie « Les filles de Caleb » nous suivons son destin de 1892 à 1946.
    Dans ce premier tome « Le chant du coq », Emilie s’éprend d’un de ses élèves Ovila Pronovost, à qui elle unira sa vie, pour le meilleur et pour le pire.
    Un amour passionné et tumultueux, rythmé par les absences d’Ovila et les naissances qui ponctuent chaque retrouvailles.

    Mon avis :

    1991. J’effectue mon deuxième voyage au Canada à la découverte du Québec. Le roman d’Arlette Cousture est un best seller là-bas. Les deux premiers tomes sont parus « Le chant du coq » et « Le cri de l’oie blanche » et une série télé en a été tirée, diffusée en 90 et 91. Le succès est tel que le village où la série a été tournée est devenu un lieu de tourisme que nous visitons par curiosité. L’occasion est trop bonne, j’achète les deux tomes et me plonge de suite dans la lecture de cette saga. Un an plus tard, la série passera sur nos écrans européens.

    Cette saga me fait découvrir la vie des Québécois au 19e et 20e siècle, la dure vie des campagnes, l’isolement, les coureurs des bois, les pourvoiries et bien d’autres aspects qui me donneront le goût de la littérature québécoise.

    Une histoire d’amour mouvementée, une histoire de famille sur plusieurs générations mais surtout une héroïne fascinante, issue d’une famille nombreuse, passionnée par son métier, la vie et son mari Ovila. Emilie, c’est le portrait d’une femme forte, en avance sur son époque, prête à défier les regards des autres, les convenances, l’adversité pour faire vivre sa famille, affronter les faiblesses de son mari et faire de ses enfants des adultes responsables.

    L’écriture de l’auteure est enlevée, rythmée sans temps mort, la partie historique richement documentée et la saga sociale très intéressante.

    Une bonne série qui s’achève avec le tome 3, « L’abandon de la mésange » paru en 2006.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • Romans policiersPersonne ne s'aperçut de ce qui se passait. Personne ne se douta que c'était un drame qui se jouait dans la salle d'attente de la petite gare où six voyageurs seulement attendaient, l'air morne, dans une odeur de café, de bière et de limonade. Il était cinq heures de l'après-midi et la nuit tombait. Les lampes avaient été allumées mais, à travers les vitres, on distinguait encore dans la grisaille du quai les fonctionnaires allemands et hollandais, de la douane et du chemin de fer, qui battaient la semelle. Car la gare de Neuschanz est plantée à l'extrême nord de la Hollande, sur la frontière allemande. Une gare sans importance. Neuschanz est à peine un village. Aucune grande ligne ne passe par là. Il n'y a guère de trains que le matin et le soir, pour les ouvriers allemands qui, attirés par les gros salaires, travaillent dans les usines des Pays-Bas

     

    Mon avis :

     

    L’histoire débute à la frontière hollandaise et l’enquête emmène Maigret à Brême, Reims… et Liège. Ville natale de Simenon.

    On y découvre un Maigret pris de remords devant le suicide d’un jeune homme et cherchant à en comprendre les raisons. On le sent plus humain, plus impliqué dans ce récit que dans d’autres. Au fil de l’enquête minutieuse qu’il mène, il finira par faire resurgir une histoire ancienne qui nous éclairera sur la personnalité de la victime et des personnages du roman. Mais pour bien en saisir tous les aspects, Maigret doit se rendre à Liège où tout a commencé.

    C’est pour l’auteur l’occasion de décrire avec le talent qu’on lui connait, la vie de bohème de ces années-là et quelques rues de la cité ardente à l’ambiance particulière. On se perd dans les impasses et les venelles grouillant d’odeurs et de sensations diverses. On découvre des rues et des magasins aujourd’hui disparus que Simenon prend plaisir à décrire. On le sent chez lui et on se laisse guider.

     

    Ce roman prend naissance au cœur d’un fait divers réel.

    En 1922, Joseph Kleine, un jeune peintre âgé de 20 ans, s’est pendu avec son écharpe à la poignée du portail d’entrée de l’église Saint-Pholien, alors qu’il était sous l’emprise de la boisson. Cette nuit-là, le jeune Georges Simenon l’avait soutenu dans les rues de Liège. Ils fréquentaient alors un club d’artistes, « La Claque » situé derrière l’église St-Pholien, dans l’impasse de la Houppe, au-dessus d’un atelier de menuiserie.

    La place de L’Yser, cœur d’Outremeuse, s’étend entre l’église Saint-Nicolas (celle de Simenon) et l’église Saint-Pholien. A l’époque, une forte rivalité opposait les deux paroisses au point que si un jeune de Saint-Nicolas osait s’aventurer près de Saint-Pholien, il risquait d’être pris à partie voire tabassé.

     

    Un bon Maigret à l’écriture fine et précise ; un style qui, dans la deuxième partie du roman, est plus intimiste, teinté de souvenirs et d’émotion.

    Un récit qui oscille entre le policier et le roman dramatique.

      

      

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