• Romans policiers

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  • Romans policiers

    Au milieu d'un train bondé, une petite fille disparaît. En dépit d'une centaine de témoins potentiels, personne n'a remarqué quoi que ce soit. Sa mère était descendue sur le quai pour passer un coup de fil, et n'a pu regagner le train à temps. Affolée, elle a alerté les contrôleurs qui ont gardé un œil protecteur sur l'enfant endormie. Pourtant, à l'arrivée en gare de Stockholm, la fillette s'est volatilisée. On ne retrouve que ses chaussures sous la banquette...

    Une équipe de police, assistée par l'enquêtrice Fredrika Bergman, est chargée de l'affaire. Mais quand l'enfant est découverte dans le nord de la Suède, morte, les mots « non désirée » inscrits sur le front, le dossier se transforme en cauchemar : un tueur impitoyable est dans la nature, et la petite Liliane n'est que la première d'une longue liste...

     

    Mon avis :

     

    Voici enfin un polar suédois qui me réconcilie avec la littérature nordique. Merci aux Editions Michel Lafon pour ce partenariat !

    J’ai beaucoup aimé ce roman qui commence comme un polar classique puis se mue en un thriller froid et noir. Une enfant disparait et toute une brigade se met en branle pour tenter de la retrouver vivante. Mais le temps presse et les tensions existant au sein de l’équipe n’aident pas. Les fausses pistes se succèdent, les vraies ne sont pas suffisamment prises au sérieux et bientôt un autre enlèvement a lieu.  

    Parallèlement à l’enquête, on suit le quotidien de certains enquêteurs. Et l’on perçoit l’influence que peut avoir la vie privée sur le travail et réciproquement. C’est bien amené et pertinent.

      

    Le style de l’auteur est agréable à lire ; fort d’une écriture fluide, il nous emmène dans les scènes les plus noires sans les alourdir par des descriptions pesantes et gores. L’intrigue prend peu à peu possession du lecteur et l’on n’a de cesse de découvrir qui est réellement l’assassin et quel est le lien qui l’unit aux victimes et à leur famille.

    Un bon polar.

     

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  • Dolan fréquente les restaurants chics de Los Angeles, les beautés en vison et en robe à paillettes. Il roule dans une Cadillac blindée, du même gris argenté que sa chevelure. Il est riche et puissant. Mais, pour lui, le compte à rebours a commencé…

     

    Mon avis :

     

    Cette histoire courte a été publiée en 1993 dans un recueil de nouvelles intitulé « Rêves et cauchemar ». En 2009, les Editions Magnard ont publié cette nouvelle seule, dans leur collection « Classiques et Contemporains ». La même année, un film sortait sur les écrans avec Christian Slater dans le rôle principal.

    Robinson est un instituteur sans histoire jusqu’au jour où sa femme est assassinée par Dolan. Anéanti, il ne vit plus que dans l’espoir de la venger. Patiemment, année après année, il va préparer sa vengeance, l’organiser, la peaufiner.

    Ce récit à la 1e personne nous compte le plan machiavélique mis en place par Robinson et la manière minutieuse avec laquelle il le prépare. La tension monte de page en page. On pense qu’il va renoncer, qu’il va échouer, on le pense proche de la réussite… King parvient à nous faire entrer dans ses pensées et au fil de la lecture sa fébrilité nous est communiquée.

    Ce récit construit avec froideur autour du thème de la vengeance est d’une remarquable efficacité.

    La vengeance est-elle la seule justice qui reste aux victimes ?

     

     

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  • Romans policiersMowgli, un bébé orphelin seul dans la jungle est recueilli par une meute de loups. Grandissant parmi les animaux, il apprend la loi de la jungle au côté de Baloo et Bagheera qui prennent la relève de son éducation commencée par la louve Raksha. Dans ce milieu hostile, la survie est une lutte permanente. Affrontant ses ennemis, il n’aura qu’un choix : être le plus fort pour rester en vie. Retrouvant les hommes à la fin du récit, il sera face à un choix cornélien : choisir entre ses vraies origines ou sa vie dans la jungle.

     

    Mon avis :

     

    Ayant toujours côtoyé le mouvement scout, il est normal que ce roman soit mon livre de chevet.

    Ecrit en 1894 par Rudyard Kilpling alors en séjour aux Etats-Unis, « Le livre de la jungle » est en fait un recueil de nouvelles se déroulant en Inde, pays où l’auteur passa son enfance. La beauté du pays et l’amour que Kipling lui portait transparaissent d’ailleurs à chaque page. Il en profite pour y glisser quelques aspects de la culture indienne d’une grande richesse et sa connaissance de la jungle qu’il aime et respecte.

    Utilisant les animaux pour illustrer et dénoncer certains comportements humains, Kipling fera aussi de son roman un plaidoyer pour le respect de la nature et des animaux.

      

    La société de la jungle qu’il nous décrit apparaît très organisée, hiérarchisée même, mais également dangereuse et mouvante. Mowgli devra d’abord appréhender cette société et ses lois avant d’y trouver sa place. Il devra aussi faire montre de qualités morales indispensables à son accomplissement personnel. Mettant en évidence les valeurs telles que l’esprit de groupe et la solidarité, ce récit sera le fondement, quelques années plus tard du mouvement scout créé par Baden Powell

    A travers l’enlèvement de Mowgli par les Bandar-log, après qu’il eut désobéi à Baloo, Kipling insiste sur l’importance de l’éducation et du respect des règles qui régissent la société et lui assure un bon fonctionnement.

    Chassé de la jungle, Mowgli vivra un temps chez les hommes mais reviendra dans la jungle pour se venger de Shere Khan. Fort et fier, libre et assumant ses responsabilités, Mowgli est en opposition avec la vision que la société se fait alors de la place et de la personnalité de l’enfant. Dans la littérature de l’époque, c’est une petite révolution.

    Mowgli c’est un peu Rudyard Kipling lui-même, tiraillée entre deux mondes, faisant partie des deux, tout en n’y étant pas vraiment accepté.

     

      

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  • Paru en 1834, Claude Gueux est un court roman dénonçant la peine de mort. Honnête homme miséreux, Claude Gueux vole du pain et du charbon pour sa compagne et son fils. Condamné à cinq ans de prison, il aura une attitude exemplaire à la maison d’arrêt de Clairvaux jusqu’à ce que le directeur l’ayant pris en grippe, le sépare sans raison d’Albin, son compagnon de cellule. Après plusieurs vaines tentatives de conciliation avec le directeur, Claude décidera, au terme d’un procès qu’il lui intentera, qu’il doit mourir. Il sera alors, à son tour, condamné à mort.

    Mon avis :

    Ce réquisitoire contre la peine de mort a été écrit par Victor Hugo après « Dernier jour d’un condamné ». Basé sur un fait divers réel, Victor Hugo retrace ici la vie de cet homme, malmené par la société, écarté de l’éducation, dont le seul tort aura été de voler pour assurer la subsistance de son enfant. Pour 3 jours de pain et de chauffage, il s’en suivra cinq années de réclusion. Affligeante réalité de la condition ouvrière du 19e siècle.

    Une honte pour nous qui vivons au 21e siècle. Impensable ! Quoique… N’a-t-on pas condamné un homme à six mois de prison pour avoir volé des gâteaux mal cuits jetés dans une poubelle ? En Belgique ! Il y a dix jours !

    Ce récit nous amène à réfléchir sur la responsabilité de Claude Gueux, sur celle de l’Etat, sur celle du directeur des ateliers. C’est l’histoire d’un homme mais c’est aussi une plaidoirie d’Hugo dans laquelle Claude Gueux devient prétexte pour asseoir ses arguments contre la peine de mort. La réflexion de l’auteur porte aussi sur les raisons qui poussent un homme à devenir coupable d’un meurtre. Rédigé dans un style vif, des phrases courtes, ce roman se lit aisément, si ce n’est quelques difficultés de vocabulaire. Très riche sur le point de l’analyse, il permet également d’introduire l’argumentation et de lancer la réflexion sur la peine de mort ou de confronter le fait divers au récit qu’Hugo en fait.

     

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  • Si ta mère raconte partout que tu détestes lire. Si elle t'oblige à aller toutes les semaines à la bibliothèque. Si aucune livre ne t'intéresse, même pas les romans d'aventure ou ceux qui parlent d'amour, rejoins le "Club de ceux qui n'aiment pas lire". Lis ce livre...

    Mon avis :

    Joliment illustré par les dessins énergiques en noir et blanc de Julie Colombet, ce petit livre destiné aux jeunes lecteurs est un vrai régal.

    Samuel n’aime pas lire ! C’est ainsi et il veut qu’on reconnaisse ce fait. Mais ses parents cherchent par tous les moyens à lui donner le goût de lire et le trainent de l’école à la bibliothèque en passant par la librairie comme s’ils cherchaient le bon médecin pour soigner son mal. Un jour s’en est assez ! Avec ses copines Viviane et Morgane, il décide de réagir. C’est la guerre !

    C’est drôle, inventif et jouissif. C’est le livre à laisser traîner dans l’entourage des enfants qui n’aiment pas lire. Je suis sûre qu’ils se retrouveront dans ces jeunes héros et dans les stratagèmes qu’ils mettent en place pour ne pas lire. C’est court, plaisant car les dessins sont rigolos et s’intègrent au texte avec humour, et pertinent.

    Une manière aussi de faire s’interroger les adultes sur la bonne manière de donner le goût de la lecture aux enfants. La fin (trop) moralisatrice ouvre une intéressante réflexion sur ce point.

     

     Sur le même sujet : "Celui qui n'aimait pas lire"

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