• Mes lecturesNicolino, le narrateur, est le seul habitant de la petite ville de Sélinonte, en Sicile, à comprendre les nuances du langage. Amoureux de la belle Primula, Nicolino se demande comment aimer. Lui seul sait d'où vient la perte du langage à Sélinonte. Il était un enfant turbulent quand arriva dans la ville un libraire aussi laid qu'étrange qui organisait des lectures dans sa boutique vide. Fuguant dans la nuit pour écouter l'effrayant personnage, Nicolino retint les pages qu'il entendait. Les habitants de Sélinonte ne tardèrent pas à persécuter l'étranger, qui fut contraint de quitter la ville emportant avec lui le sens des mots.

     

    Mot avis :

     

    Un roman entre poésie et fantastique. Une allégorie. Il est difficile de trouver des repères pour parler de ce roman hors norme. L’écriture est particulièrement, la mise en page différente, alternant paragraphes et extraits d’œuvres classiques sans qu’il y ait vraiment de chapitres…

    Ce roman traite à la fois de la perte des repères culturels, du désintérêt pour la beauté de la langue et ses richesses et du rejet de la différence, de l’étranger. Les livres seraient une voie vers la tolérance, l’intelligence et l’amour d’autrui. J’adhère assez.

    J’ai beaucoup aimé ce livre, à lire deux fois : une fois pour la découverte, une seconde pour vraiment goûter à la poésie et au lyrisme qui s’en dégagent.

     

     

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  • Mes lecturesTout débute par une petite annonce, de celles que l’on découvre régulièrement dans les magazines ou les journaux. Marks and Co, une librairie spécialisée dans la recherche de livres anciens et épuisés, offre ses services. Hélène Hanff, une «écrivain sans fortune» recourt une première fois à leurs prestations. S’engage peu à peu une étrange correspondance entre les Etats-Unis et l’Angleterre, entre une femme, libre de caractère et de propos, amoureuse de la littérature, et les employés d’une librairie, en particulier Frank Doel. Son dévouement, sa délicatesse et sa réserve toute britannique touchent la New-yorkaise, exigeante et avide d'éditions originales, de textes rares introuvables aux États-Unis.

     

     

    Mon avis :

     

    Cette authentique correspondance échangée pendant vingt ans est un trésor d’humour, de charme, de descriptions sur la vie à Londres, de 1949 à 1969, d’attentions et d’amitié. Sans oublier les nombreux avis et commentaires apportés sur les ouvrages anglais qu’Hélène affectionne et qui constituent une histoire (personnelle) de la littérature anglo-saxonne. Il est aussi plaisant de découvrir, au fil des lettres, la personnalité d'Hélène, son caractère entier et absolu et ses goûts tranchés.

    Ce récit nous montre combien les livres et les librairies peuvent prendre de place dans notre vie.

    Si l’on ignore que ces lettres sont bien réelles, on pourrait croire qu’il s’agit là d’un roman finement construit : on y retrouve en effet un souci narratif romanesque par la publication de lettres émanant de collègues de Frank qui viennent éclairer la relation entre les deux correspondants.
    Hélène Hanff a connu la gloire avec ce livre alors que toute sa vie, elle tira le diable par la queue en rédigeant des scénarios pour la télévision et des livres pour enfants.

    A l’heure où Internet et le livre électronique prennent du galon, l’objet livre est ici le centre du roman et les bibliophiles ne s’y trompent pas puisque cet ouvrage connait un véritable succès depuis sa sortie en 1971.

     

     

     

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    Mes lectures

    Bagatelle propose sur son blog un nouveau challenge. http://whoopsy-daisy.forumactif.net/t1463-challenge-jeunesse

     

    Le but est simple, soit découvrir la littérature jeunesse, soit en approfondir la connaissance. Pour échelonner ce challenge, elle propose différents niveaux :

     

     

     

    Baby : il vous faudra lire 2 romans

    Infant : Il vous faudra lire 4 romans

    Toddler : Il vous faudra lire 6 romans

    Child : Il vous faudra lire 8 romans

    Young adult : Il vous faudra lire 10 romans

     

     

    Ayant dans ma PAL six titres en attente. Ce n’est pas vraiment pour moi un challenge. Plutôt un plaisir. Comme ce challenge court jusqu’à la fin de l’année 2011, il y a fort à parier que ces six titres deviendront vite 8, 10, 12…

    Je choisis donc Young adult.

     

     Mes lectures

     

    Voici ma LAL toute provisoire :

     

    Le chagrin du roi mort, JC Mourlevat

    Princesse Zoumouroud, Gudule

    Elle s’appelait Marine, Philippe Delerm

    Marina, Carlos Ruiz Zafon

    Madame Wenham, Patrick Senécal

    Je voudr@is que tu..., Frank Andriat

     

    Le faucon Malté, Anthony Horovitz

    Maestro, Xavier-Laurent Petit

    A comme voleur, JC Mourlevat

    Le retour de Mary Poppins, Pamela Lyndon Travers

     

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  • Mes lecturesPaul Renauld, un riche marchand ayant fait fortune en Amérique du Sud, fait appel à Hercule Poirot par une lettre dans laquelle il le supplie de le retrouver chez lui, expliquant se trouver en grand danger de mort. Poirot et Hastings quittent donc Londres pour se rendre chez Renauld en France, mais, à leur arrivée, il est déjà trop tard : Renauld a été découvert mort par la police le matin même sur un parcours de golf attenant à la propriété du défunt. Poirot propose alors au commissaire et au procureur de les aider dans leur enquête ; c'est alors qu'un certain Giraud de la Sûreté de Paris débarque et bouleverse l'enquête en utilisant des « méthodes modernes », récoltant par son antipathie l'hostilité des autorités locales, et surtout celle de Poirot…

    Inspiré d’un fait divers de l’époque, ce roman n’est sans doute pas le meilleur d’Agatha Christie mais il est distrayant et fourmille de revirements et de rebondissements. Les suspects sont nombreux mais il est cependant possible d’identifier le coupable grâce aux indices révélés au fur et à mesure. Peu courant chez Agatha Christie, Poirot est « assisté » de son ami Hasting qui lui sert de faire valoir un peu à la façon de Watson.

    La BD :

    Le style graphique est élégant et les dessins plus colorés que ceux de Fabrice Druet dans « Double assassinat… » L’atmosphère bourgeoise du bord de mer est assez bien rendue et les expressions des personnages sont éloquentes. Quant à l’adaptation littéraire, elle est aussi fidèle que possible tout en étant passablement raccourcie.Mes lectures

     

     

     

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  • Mes lecturesA la recherche de classiques du roman policier, adaptés en BD, j’ai découvert "Double assassinat dans la rue Morgue" de Morvan et Druet, adapté de la nouvelle d'Edgar Allan Poe. Bien sûr, l’histoire d’origine est fascinante et la résolution de l’énigme complexe. Il est donc difficile de rendre en un scénario de bande dessinée, toute la richesse du texte. J’appréhendais d’être déçue, ce fut un peu le cas. Cependant, l’histoire suit fidèlement la nouvelle d’Edgar Allan Poe et l’ouvrage est très agréable à lire et bien ficelé.

    Par contre, le dessin de F.Druet rend admirablement bien le Paris des années 20. Les décors sont précis et documentés et la situation initiale (4 planches sans texte) particulièrement bien amenée. C’est, à mon sens, idéal pour introduire le roman policier et espérer transmettre le goût de la lecture des classiques.

     

    L’histoire :

     

    Dans un appartement clos de l’intérieur, deux femmes ont été retrouvées sauvagement assassinées, sans mobile apparent. Alors que la police piétine et ne parvient pas à résoudre la sordide affaire, Auguste Dupin, ami du narrateur, voit une opportunité d’illustrer ce qu’est pour lui l’esprit d’analyse.

    Par un enchaînement de déductions et d’observations, il résoudra l’enquête étrange dont les autorités n’avaient même pas effleuré l’essence…

     

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  • Mes lecturesMary Ann débarque à San Francisco pour fuir la vie ennuyeuse de sa ville natale, Cleveland. Elle emménage chez Anna Madrigal, une quinquagénaire originale qui tient un petit immeuble sur Barbary Lane et cultive de la marijuana dans son petit potager. Elle y fait la connaissance des colocataires : Michael « Mouse » jeune homosexuel, Brian Hawkins le séducteur, et Mona jeune femme assez mystérieuse très amie avec madame Madrigal.

    Mary Ann trouve un travail de secrétaire dans la société de publicité de monsieur Halcyon, dont la famille est aussi spéciale que les colocataires de Barbary Lane : sa femme, alcoolique mondaine, vit une vie de société bourgeoise, sa fille couche avec le livreur asiatique car son mari la délaisse mais elle ignore que c'est pour son gynécologue.

     

    Mon avis :

     

    Ces chroniques nous content la vie et les aventures d’une petite dizaine de personnes, dans la société déjantée des années 70. Amour libre, drogue, liberté… ces années hippies auxquelles certains rêvent encore avec nostalgie sont finalement bien sombres. La solitude est le lot quotidien de chacun, la superficialité règne en maitre et l’ennui ronge les rêves de ceux qui croyaient trouver le bonheur à Frisco.

    L’auteur regarde vivre ses personnages avec tendresse et humour et leurs petits travers nous sont très vite sympathiques. On s’attache à eux assez rapidement et une fois le livre refermé, on n’a de cesse de découvrir ce qui va leur arriver ensuite.

    Une peinture fine et délicate, une comédie humaine décrite avec lucidité et fantaisie, une histoire vivante, un régal.

     

    Mes lectures

     

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    Mes lecturesC'est une journée ordinaire à Jérusalem, un attentat moyen : un kamikaze dans un café, six morts, deux jours d'info à la télévision. Oui, depuis trois ans, l'horreur est devenue routine, et la ville va tout droit en enfer. Tal, elle, ne s'habitue pas. Elle aime trop sa ville et la vie. Elle veut mourir, très vieille et très, très sage. Voilà des jours qu'elle écrit ce qu'elle a sur le cœur, ses souvenirs, la fois où elle a vu ses parents pleurer de joie, le jour de la signature des accords de paix entre Israéliens et Palestiniens, et puis la désillusion, la révolte, la terreur, et l'espoir quand même. Ce livre reprend la correspondance par mails de Tal, Israélienne, et de Naïm, Palestinien. Elle témoigne d'un quotidien de deux pays en guerre et de deux populations qui souffrent.

    Mon avis :

     

    Un roman épistolaire agréable à lire grâce à son écriture fluide et l’alternance entre récit à la 1e personne et échanges de mails. Une histoire dure, vécue au cœur de deux réalités, proches et pourtant si éloignées à la fois.

    L’auteur s’attache surtout à décrire le quotidien des deux héros sans oublier d’aborder le côté politique mais par petites touches.

    Un roman à donner à lire pour introduire le conflit israélo-palestinien ou lorsqu’on étudie le roman épistolaire. Un livre essentiel.

     

     

     

     

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