• Mes lectures

    Colombes Barou est une femme sans histoire. Une de ces femmes auxquelles il n'arrive jamais rien. Comment peut-elle imaginer ce qui l'attend dans le nouvel appartement où elle vient d'emménager ? Sans raisons apparentes, à l'étage supérieur, un inconnu lui a déclaré la guerre. Seule l'épaisseur d'un plancher la sépare désormais de son pire ennemi...

     

    Mon avis :

     

    Sur les conseils d’amies, je me suis lancée dans la lecture de ce roman. J’avoue ne connaître de cet écrivain que « Elle s’appelait Sarah » et je me suis laissé convaincre par des spécialistes.

    Au début, le personnage de Colombe m’a passablement énervée. Je n’ai pu m’empêcher plus d’une fois de la traiter de cruche. Ayant connu un voisin du même acabit, son manque de réactivité m’agaçait. Mais je me suis sentie peu à peu happée par l’histoire et entrainée dans un tourbillon haletant. J’ai dévoré ce roman d’une traite.

    L’intrigue palpitante et bien menée distille l’angoisse de manière diabolique et le style soutenu rend la lecture vraiment agréable. Un bon moment de lecture.

     

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  • Mes lecturesJacques est instituteur dans l'école du petit village de Contulmo, au Chili, et traducteur pour le journal local. Il a hérité cette passion pour la langue française de sonpère, Pierre, qui, un an plus tôt et du jour au lendemain, est parti retrouver son pays d'origine, la France. Jacques et sa mère s'interrogent sur ce départ et attendent des nouvelles qui n'arrivent jamais.

    Mon avis :

    Un roman court, tendre, sensible, bienvenu après la noirceur de "La trilogie berlinoise". Ce roman, au style dépouillé, vous émeut et vous remue, surtout si, comme moi, votre relation au père est plutôt sensible.

    L'attente est le personnage principal de l'histoire, trainant avec elle, chagrin et souffrance qui creusent des sillons dans l'âme d'un jeune homme fragile. L'esquisse de la vie d'un petit village perdu aussi, où le quotidien des rares habitants n'est troublé par aucun événement et s'égrène entre habitudes et bavardages. 

     

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  • Mes lecturesEn ce début janvier gris et pluvieux, je ne peux que vous exhorter à quitter vos livres quelques heures pour aller voir le dernier film de Denis Villeneuve "Incendies".

    Vu en avant-première en novembre dernier lors de la Semaine Québécoise, ce film me hante encore aujourd'hui. Il y a longtemps que je n'avais plus vu un film aussi fort. Véritable tragédie grecque, d'une rare intensité émotionnelle, magistralement interprété, c'est mon coup de cœur 2010. 

     

    Dégagé de tout ancrage historique, politique, national précis, ce film, qui représentera le Canada dans la course aux Oscars, se pose comme une allégorie de la situation du Proche-Orient, et impose un regard neuf sur une situation maintes et maintes fois abordée au cinéma.

    Le propos est fort, les images sont bouleversantes, la fin est cruelle, révélant que la vérité peut être pire que l'ignorance. Quant aux acteurs, ils sont époustouflants. Loubna Azabal est magnifique, portant le film d'un bout à l'autre.

     

    L'histoire :

     

    A la mort de Nawal, leur mère, Jeanne et Simon découvrent les dernières volontés de la défunte : les jumeaux doivent retrouver leur père, qu’ils croyaient mort depuis longtemps, et un frère dont ils ignoraient l’existence. Réticent, Simon refuse de se rendre au Proche-Orient natal de sa mère. Jeanne part donc seule enquêter sur le passé de la famille. Plus sa quête avance, plus elle s’enfonce dans une histoire trouble où la tragédie personnelle de Nawal trouve écho dans une histoire politique trouble.

     

     

     

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  • Mes lecturesEmily est frappée d’amnésie et ne se rappelle même plus son prénom. Chassée par les policiers de la décharge de Blackrock, elle trouve refuge dans le café El Donjon tenu par Raven, une fille du zinc on ne peut plus bizarre... Là-bas, elle fait la connaissance de joueurs de Calamity poker (qui peut comprendre les règles de ce jeu ?), de passage en ville, qui semblent lui cacher des choses. Le monde se serait-il détraqué à son réveil ? Dans ce journal, elle rassemble tous les indices qui pourraient la mener à sa véritable identité. Pour l'instant, la seule chose qu'elle sait c'est qu'elle aime le noir et les chats.

     

    Mon avis :

     

    Journal quotidien d’une jeune amnésique de 13 ans qui note tout ce qu’elle voit afin de reconstruire son passé et de comprendre pourquoi elle se retrouve dans une ville qu’elle ne connait visiblement pas et où personne ne la connait.

    Ayant oublié jusqu’à son prénom, Emily se fait appeler Earwig (perce-oreille), attribue des surnoms aux clients du café où elle s’est réfugiée et se confie à quatre chats noirs qui semblent l’avoir adoptée. Etrange, vous avez dit étrange ?

    Le livre en lui-même est très agréable à feuilleter. Les dessins sont beaux, la mise en page originale.

    L’écriture est fluide, le style jeune mais correct, avec un vocabulaire choisi et des tournures de phrases agréables à lire. Le tout est illustré de dessins en noir et rouge supposés être ceux qu’elle griffonne dans son carnet, au fur et à mesure de son enquête.

    Derrière un look gothique, rebelle, l’héroïne est sympathique et brillante et on entre assez facilement dans cette histoire un peu déjantée. J’ai trouvé l’intrigue plaisante et bien construite durant les deux tiers du récit. Puis l’histoire prend un tour improbable et loufoque et s’égare à mon sens.

    Je pense malgré tout que les pré-ados devraient aimer ce livre. A lire dès 12 ans.

     

     

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  • Mes lecturesCe troisième opus se déroule en 1947. L’Allemagne est vaincue, les Russes et les Américains se partagent le territoire, Berlin est détruite et les Allemands survivent tant bien que mal. Impossible de trouver le moindre travail sans un certificat de dénazification et cela ne vous assure pas encore de manger à votre faim. Marché noir, prostitution, vol, tout est bon pour survivre. C’est dans cette atmosphère apocalyptique que Bernie entame une troisième enquête. Contacté par un colonel russe, il lui est demandé de sauver Becker, un ex-collègue, accusé de l’assassinat d’un soldat américain. Pris en tenaille entre les deux camps, il lui faudra aussi sauver sa peau.

     

    Mon avis :

     

    En plein chaos, Berlin n’est plus que l’ombre d’elle-même. Bernie aussi a perdu de son arrogance et de son assurance. En proie à ses propres démons, il veut à tout prix mener à bien son enquête et quelque part se racheter à ses propres yeux, d’avoir laissé faire.

    Ce roman rédempteur nous expose aux affres de l’après-guerre, aux prémices de ce qui deviendra « la Guerre froide » et aux exactions que commettent Russes et Américains pour asseoir leur hégémonie. Un climat glauque et un Bernie désabusé qui a du mal à croire encore en l’Homme.

    Ici se clôture cette trilogie qui nous a entrainés au cœur de l’Allemagne des années 30 à 50, nous permettant de mieux appréhender la vie des Allemands de l’époque et de comprendre au-delà des turpitudes, des trahisons et de la déchéance ce qui fut leur quotidien.

    Un roman sombre mais nécessaire. Un policier très bien construit et un environnement historique sans faille.

     

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  • Mes lecturesSeptembre 1938. Alors que Berlin attend l'issue des pourparlers de Munich, le détective privé Bernhard Gunther est appelé par  une importante éditrice, qui subit un chantage relatif à son fils, homosexuel. Une dénonciation signifierait pour lui le camp de concentration. Au même moment, un ami policier propose à Gunther une autre mission, difficile à refuser : travailler pour les services du tout-puissant responsable nazi Heydrich, qui le lance sur la piste d'un tueur en série.

    Au fil d'un thriller qui nous conduit des cliniques psychiatriques aux coulisses du pouvoir hitlérien, l’auteur de L’Eté de cristal ressuscite l'ambiance d'une ville où s'appesantit la folie totalitaire, avec une véracité et une précision saisissantes.

     

     

    Mon avis :

     

    On retrouve ici le héros de L’Eté de Cristal deux ans plus tard. Nous sommes en 1938 et la situation politique et sociale de l’Allemagne ne fait que se dégrader. Alors que Bernie avait quitté la police au début du nazisme, dégouté par les méthodes et la pensée unique qui s’installaient, il est contraint d’y revenir pour traquer un violeur et tueur en série. Ayant jadis connu son heure de gloire avec le même genre d’affaire, il semble être la personne idéale pour débusquer l’assassin. Même si sa liberté de pensée et d’action ne plaisent pas à beaucoup.

    Ce retour dans les forces de l’ordre est l’occasion de découvrir la police allemande de l’époque de l’intérieur. Rien de très réjouissant, on s’en doute. Heureusement, l’humour cynique de Bernie nous permettra parfois de relativiser.

    Outre les brutalités et la corruption, ce roman décrit aussi les luttes de pouvoir au sein du parti d’Hitler et nous amène à nous demander comment un tel système a pu dominer le pays et le monde aussi longtemps.

    Enfin, le côté polar est plus présent que dans le premier roman et l’intrigue nous tient en haleine jusqu’à la fin.

     

     

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  • Mes lecturesSix histoires inoubliables où l'homme et l'animal font un bout de chemin ensemble.

    Mon avis :

    Six nouvelles très courtes et très bien écrites. Gudule nous entraine sur un quai de métro, dans un haras, à la SPA de Gennevilliers, dans un bus en Amérique du sud... pour nous conter des rencontres magiques, émouvantes, salvatrices entre l'homme et l'animal.

    A lire dès 10 ans.

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