• Romans policiersLinnea a seize ans, plein de complexes, et pas mal de questions qui lui trottent dans la tête. La seule qui la comprenait, c’était Pia. Sa meilleure amie, son amie pour la vie. Enfin, pour cent vingt jours, « sans compter les week-ends », Linnea a fait le calcul une fois. Maintenant que Pia est morte. Avec Pia, elle pouvait parler de tout : de l’amour, de la mode, de Markus, le beau gosse dont toutes les filles rêvent, du prof de bio qui devait se faire interner mais qui au lieu de ça harcèle la classe entière, de son père qu’elle voit deux fois par an, de sa mère qui a une liaison tumultueuse. Et de Dieu. Qu’est-ce que ça signifie « croire en Dieu »? Car ce n’est pas exactement la même chose que le père Noël. Une chose est sûre, ce n’est pas la peine de compter sur Dieu pour résoudre les équations du second degré.

     

    Mon avis :

     

    Incisif et énergique, ce roman se lit vite et sans effort. Linnea nous fait partager son quotidien, ses questionnements, ses contradictions, ses angoisses d’adolescente de seize ans, comme si nous étions le mur du placard de sa grand’mère. Elle n’attend pas forcément de réponse. Elle parle. Et surtout de Pia. Son amie. Sa meilleure amie. Qui ne l’est restée que cent vingt jours. Et ça, elle a du mal à le digérer.

    Le ton cynique plaira aux adolescents, l’autodérision et les joutes verbales entre filles également.

    Pourtant, sans en avoir l’air, ce roman aborde des sujets graves qui préoccupent les jeunes de générations en générations.

    A lire dès 15 ans.

     

     

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  • Julie a 17 ans. Suite à une dispute avec sa mère, elle débarque au Japon pour rejoindre son père. La tête pleine de clichés et d’assurance occidentale. Très vite, elle va être confrontée au choc des cultures. D’autant que son père a oublié d’aller la chercher à l’aéroport.

    Dès son arrivée,  son père impose une condition à son hébergement, obtenir son premier degré en apprentissage de la langue japonaise. Elle est donc inscrite au lycée international. Un bel effort d’adaptation va lui être nécessaire.

     

    Mon avis :

     

    Attirée par la couverture et la physionomie sympathique du personnage, je me suis laissé tenter par cette BD. J’ai été ravie par cette découverte. Les puristes me diront sans doute que des Français qui réalisent des mangas, c’est aussi incongru qu’un Japonais cuisinant des tripes à la mode de Caen mais j’ai aimé le mélange entre dessins japonisants et humour occidental.

    Historien de formation, Thierry Gloris est aussi le scénariste de « Malgré nous » et du très bon « Codex angélique » chez Delcourt. Quant à Cyrielle, vous avez dû croiser ses illustrations dans le magazine Julie chez Milan, de nombreux manuels scolaires ou encore dans « Les petites sorcières » chez Fleurus.

     

    Le récit nous plonge dans le Japon d’aujourd’hui et nous révèle de nombreux cotés de la culture et des habitudes japonaises. De plus en plus de récits ont pour toile de fond ce pays et à travers des autobiographies ou des récits fictionnels, nous pouvons entrer dans la réalité sociale et culturelle de cette nation loin, finalement, des clichés et des fantasmes que d’aucun voudraient nous voir cultiver.

    Les dessins sont délicats et agréables à regarder. Le style est dynamique, jeune et très drôle. Il y a beaucoup de fraîcheur dans cette BD de type Shojo (manga pour filles). De même que dans la description du Tokyo que nous ébauche Julie avec ses jeunes yeux d’européenne. La courtoisie, la politesse, la délicatesse, la retenue… sont les premières valeurs qu’elle va (re)découvrir.

    Sinon, la vie d’une étudiante là-bas n’est pas bien différente de celle d’une étudiante ici. Mêmes cours, mêmes rivalités féminines, mêmes copains de classe plus ou moins sympas, mêmes problèmes existentiels liés à l’adolescence… Et ici ou là-bas, il est tout aussi difficile de se faire accepter par les autres. Le poids du regard et les préjugés ont la vie dure quel que soit le côté de l’océan.

    A conseiller de 10 ans à 90 ans, chaque âge y trouvant ses plaisirs.

     

     

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  • Mes lecturesAprès avoir arrêté monsieur Setteur, Rom et Nat sont devenus des héros aux yeux de leurs concitoyens et des médias. Toute cette attention entraîne les deux enfants dans un dangereux rapport de rivalité, dont ils devront se sortir pour sauver les enfants du quartier d’une nouvelle menace : Madame Wenham. Quelle est la nature véritable de cette enseignante dont les exigences donnent froid dans le dos ? Et pourquoi le malheur s’abat-il soudainement sur ses élèves ? Le frère et la sœur arriveront-ils une autre fois à venir à bout des forces du mal ?

     

    Mon avis :

     

    Dans ce second roman pour la jeunesse, on retrouve le duo Nath et Rom découvert dans « Sept comme Setteur ». Connus et reconnus depuis leur victoire sur le bonhomme Sept heures, ils ont un peu attrapé la grosse tête et cela déplaît autant à leurs parents qu’à leurs amis.

    En perpétuelle dispute pour savoir qui est le meilleur des deux, ils devront s’unir pour percer le secret de Madame Wenham, leur terrible institutrice, et la vaincre.

    Cette « suite » m’a beaucoup plu. D’abord parce qu’au fil de l’histoire, de petites touches moralisatrices sont distillées aux deux enfants pour leur ouvrir les yeux sur la réalité des choses, mais sans les assommer, ensuite parce que le message qui est envoyé aux enfants concernant l’école me plaît assez : il peut arriver à tous de se tromper, ce n’est pas si grave. Personne n’est parfait. L’important, c’est de donner le meilleur de soi-même

    Ecrit dans une langue soutenue et agréable, ce roman plaira aux jeunes lecteurs friands de bonne histoire.

     

     Romans policiers

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  • Mes lecturesA 17 ans, Albertine a quitté sa mère et l’école pour venir s’échouer à l’embouchure d’un fleuve, dans un café miteux. Le patron, Steel, un ami de son père, l’a engagée comme serveuse. Elle n’a emporté avec elle qu’un sac et sa guitare. Elle attend patiemment le retour de son père, marin au long cours, qui a promis de rester un peu pour s’occuper d’elle. Elle fera la connaissance de Carmen, qui a fui aussi sa famille naguère et qui deviendra son amie. Elle tombera ensuite éperdument amoureuse de Dan qui l’initiera à la navigation et lui fera partager son amour de la mer.

     

    Mon avis :

     

    C’est un beau livre (couverture raffinée, couleur pastel, pages bleues translucides reprenant les paroles des chansons…) et un joli concept (le livre s’accompagne d’un CD à écouter en parallèle à la lecture). L’idée m’a emballée et je me suis laissé séduire.

    J’ai été agréablement surprise par les chansons. Une voie pure, subtile, des textes poétiques qui collent à l’histoire, agréables à écouter entre chaque chapitre. L’idée fonctionne bien et la lecture terminée, on prend plaisir à réécouter les chansons. Chloé Stéfani séduit et fera certainement parler d’elle par la suite.

    L’héroïne, Albertine, est attachante, marchant sur un fil ténu entre fragilité et force, mélancolie et révolte. On voudrait la rassurer, la réconforter. Mais l’écriture m’a laissé un goût d’inachevé. Le texte est poétique, ou se voudrait tel, mais les dialogues sont plats, les descriptions convenues, et les personnages manquent singulièrement de consistance. L’histoire de chacun est contée en pointillés et on s’attarde plus sur les détails superficiels du quotidien que sur ce qui les a façonnés en profondeur. Je suis restée sur ma faim.

    Cela dit, je pense que ce roman plaira aux jeunes, les filles essentiellement, qui se retrouveront sans doute dans les tourments de l’adolescence que traverse Albertine. N’oublions pas qu’il a été écrit avant tout pour les jeunes.

    A conseiller vers 14-15 ans.

     

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  • Mes lecturesLorsqu’on a quatorze ans, des neurones d’écureuil, une meilleure amie obsédée par les garçons et qu’on enchaîne les gaffes, la vie n’est pas facile tous les jours. Depuis le décès de son père, Aurélie Laflamme se demande d’où elle vient. Aurait-elle été oubliée sur terre par des extraterrestres ? Pour couronner le tout, sa mère semble avoir des poussées d’hormones. Cela aurait-il un lien avec Denis Beaulieu, le directeur de l’école, dont elle semble de plus en plus proche ? Pas question pour Aurélie de se laisser elle aussi ramollir le cerveau ! Mais personne n’est à l’abri du coup de foudre… Au milieu de ce tourbillon, Aurélie ne désire qu’une chose : trouver sa place dans l’univers.

    Mon avis :

    Ce journal intime nous relate un trimestre dans la vie d’Aurélie, une adolescente de 14 ans. A l’âge des premiers émois, des premiers questionnements sur la vie, la société, les autres, elle porte un regard assez lucide sur ceux qui l’entourent et plutôt négatif sur elle-même. L’adolescente dans toute sa splendeur. Bien que déjà souvent traité en littérature, le sujet est abordé avec distance et humour. On sent que l’auteure n’est pas bien vieille, ses souvenirs sont encore frais.

    Même s’il est évident que ce roman s’adresse aux jeunes – aux filles même – on ne peut s’empêcher de s’y retrouver un peu que ce soit dans la fille qu’on a été ou dans la mère qu’on est devenue et cela en fait une lecture intergénérationnelle.

    Un bel ouvrage, à la couverture attrayante et soignée qui donne envie de le prendre en main. Un livre bien écrit, au style vif et agréable. Une bouffée d’air frais. Il devrait être lu par les jeunes et leurs parents. Il donnerait sans nul doute sujet à partage, rire et discussions. A lire dès 13 ans.

     Romans policiers

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  • Cette aventure étrange prend naissance au cœur d’un vieux manoir encerclé d’eau dont a hérité Peter Poth. 

    Après la mort de ses parents, dans l’incendie de leur maison, il est recueilli par sa marraine, Alison Roy et décide de s’installer dans ce manoir familial où il n’était jamais allé.

    Un inconnu viendra lui livrer, dans une mystérieuse voiture ancienne, un coffre qu’il lui faudra ouvrir pour découvrir son contenu. Il sera alors emmener, d’énigme en énigme, vers la découverte d’un monde parallèle dont il ne soupçonnait pas l’existence. Cette aventure féérique les mettra en présence de personnages oniriques aux intentions bonnes ou mauvaises.

    Mes lectures

     

    Mon avis :

     

    J’ai découvert cet auteur et ce roman à la Foire du Livre de Bruxelles, en écoutant de jeunes lecteurs en discuter avec frénésie. A les entendre, c’était mieux qu’Harry Potter, magique et passionnant de découvrir les aventures de Peter, garçon déluré de 12 ans. Ils m’ont convaincue de le lire afin de me faire une idée personnelle de cette saga.

    Découvrir un roman qui plaît, mieux passionne les jeunes, est toujours un challenge qui me tente. Celui-ci en étant à sa 4e réédition, je me suis dit qu’il devait en valoir la peine.

     

    J’avoue que la lecture est aisée, ce qui participe certainement à l’engouement des adolescents. Les actions s’enchainent de manière rythmée et le suspens est assez bien mené. Ce n’est pas ennuyeux, bien que répétitif, l’histoire est même bonne mais je ne dirai pas que c’est passionnant.

    Personnellement, je n’y ai pas trouvé l’exaltation espérée. Peu d’originalité dans cette quête de la vérité et, qui sait, d’un trésor, épreuves assez convenues pour que le héros soit reconnu comme tel et classique tandem bon-méchant pour l’aider ou l’entraver dans sa progression. Les descriptions sont légions – ce qui est propre à ce genre de littérature – mais les détails précis sont quasiment absents pour se faire une réelle idée de l’univers dans lequel voyage le héros.

     

    Le style est agréable mais pas fin et, en tant que professeur de français, je regrette certaines répétitions de vocabulaire et de construction qui alourdissent quelque peu le texte.

    Un bilan mitigé, dû, je pense, à mon âge, car mon fils qui vient d’entamer la lecture, semble lui aussi avoir attrapé le virus.

    Un roman que je conseillerais aux amateurs du genre fantastique ainsi qu’aux jeunes peu attirés par la lecture. Sans doute, prendront-ils plaisir eux aussi, à découvrir cet univers extraordinaire et à s’identifier au héros tout en abordant un récit dans une langue à leur portée.

     

     

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  • Mes lecturesRien ne va plus au numéro 17 de l'allée des Cerisiers depuis que Mary Poppins s'en est allée, emportée par le vent d'ouest. Un jour, Mme Banks, à bout de nerfs, envoie les enfants jouer au cerf-volant dans le parc. Et quelle n'est pas leur surprise de voir Mary Poppins descendre du ciel au bout de la ficelle ! Comme si de rien n'était, la nounou reprend sa place chez les Banks. Et c'est reparti pour de nouvelles aventures extraordinaires...

     

    Mon avis :

     

    Chacun a encore en mémoire le film de Disney, et il est difficile de lire ce roman sans voir se superposer les visages de Julie Andrews et des autres acteurs du film. Cependant ce n’est pas cela qui est le plus déroutant.

    Ce qui déroute ceux qui comme moi ont adoré ce film sans avoir lu le roman initial, c’est que la Mary Poppins du récit ne ressemble en rien à Julie Andrews. Elle est narcissique (elle guette son image dans les vitrines, les flaques d’eau…) revêche, sévère et de mauvaise foi. Elégante en toute circonstance, jusqu’à la vanité, elle garde cependant son brin de magie, revenant chez les Banks accrochée au cerf-volant de Michaël, parlant aux oiseaux ou empêchant Jane de rester prisonnière d’un compotier en porcelaine.

    On apprend également que Jane et Michaël ont des frère et sœur jumeaux (occultés dans l’adaptation cinématographique) et une 5e enfant nait au cours du roman. Et l’on peut se rendre compte comme les enfants étaient alors tenus à l’écart des choses de la vie, ignorant jusqu’à la grossesse de leur mère.

    Ce roman écrit en 1935 vient seulement d’être traduit en français. - Pourquoi avoir attendu si longtemps ? Mystère. - Quatre autres tomes l’ont suivi alors.

     

    Une fois la surprise passée, on entre de plein pied dans ce monde de fantaisie. Plus délirantes, les histoires de ce roman sont aussi moins édulcorées. Le style est agréable, enchanteur et chaque chapitre déborde d’imagination, de poésie et de tendresse.

     

    A lire à tout âge.

     

      

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