• Mes lecturesArthur vit seul dans un appartement d'une cité HLM. Son père a déserté le domicile familial depuis longtemps et sa mère, qui boit un peu trop depuis, est partie avec son nouvel amant sur la Côte d'Azur. Mais le pécule que la mère a laissé est épuisé et Arthur doit se débrouiller pour manger. Alors il vole. Triste vie, heureusement qu'il y a Florence la caissière du supermarché où Arthur s'alimente en cachette.

     

    Mon avis :

     

    Ecrit il y a plus de dix ans, ce roman n’est en rien comparable au « Chagrin du roi mort ». Ici pas de légende, d’histoire fantastique, de sorcière ou de fée mais un quotidien misérable dans lequel essaie de survivre Arthur, un jeune adolescent. Jean-Claude Mourlevat nous peint son portrait avec pudeur, celui d’un jeune, victime de sa famille, des affres de la vie et qui deviendra coupable pour essayer de survivre. On s’attache assez vite à ce jeune héros bien que l’histoire telle qu’elle est racontée ici soit un peu surréaliste. Elle n’en est pas moins remarquablement narrée ; le désarroi d’Arthur et la détresse sociale qu’il connait sont subtilement brossés.

    Un livre triste mais que l’auteur veut positif. Comme pour nous rappeler qu’il y a toujours une issue possible.

     

    A conseiller dès 11 ans. De beaux débats en perspective.

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  • Mes lecturesDans un pays d’Amérique latine, Saturnino et sa petite sœur Luzia survivent comme ils peuvent de petits boulots. Entre la faim, le froid et la peur des commandos armés qui nettoient les rues de la ville de ses mendiants, il a peu de temps pour rêver ou jouer. Un jour, un vieux monsieur très chic lui sauve la vie et lui tend sa carte de visite. Il lui propose de venir le rejoindre le lendemain avec sa sœur et ses amis à l’adresse indiquée. Saturnino va découvrir un monde inconnu jusque là, celui de la musique. Parviendra-t-elle à lui faire oublier sa vie ? Arrivera-t-elle à changer son destin, lui fera-t-elle oublier la peur et la solitude ?

     

    Mon avis :

     

    D’une grande tendresse, ce récit tout en pudeur nous livre le quotidien sordide des enfants des rues. Qui pourrait s’inquiéter pour eux alors que chacun lutte pour sa propre survie jour après jour ? Mais Romero, chef d’orchestre à la retraite, va les prendre sous son aile et tenter d’adoucir quelque peu leur existence. Par l’apprentissage de la musique, il les apprivoise et leur redonne petit à petit confiance en eux. Sans doute est-il le premier à s’intéresser à ces gamins misérables.

    Paru chez Médium de l’Ecole des Loisirs, ce roman n’est pas seulement un livre pour enfants. Les adultes y trouveront eux aussi beaucoup de plaisir et de quoi alimenter leur réflexion sur le monde contemporain.

    A conseiller dès 11 ans et bien au-delà.

     

    Pin It

    3 commentaires
  • Mes lecturesTim Diamant, le détective privé, a sans doute fait une bonne affaire : le nain Johnny Naples, qui semble redouter de très gros ennuis, lui a offert une vraie fortune pour qu'il garde précieusement un paquet. Et le plus étonnant, c'est que ce paquet ne contient que des chocolats maltés ! Mais voilà que pour Tim, les catastrophes s'enchaînent...

    Mon avis :

    Les chapitres courts donnent un rythme certain à l’histoire. Le narrateur, Nick est le petit frère du détective qui est lui-même un adolescent. Le ton est donc jeune sans être nunuche et l’humour est très présent car Nick est assez impitoyable dans ses jugements. Ce duo désopilant plait aux jeunes lecteurs et le suspens bien mené rend cette lecture intéressante.

    Clin d'œil au roman noir américain, cet ouvrage est idéal pour faire connaitre le genre aux collégiens.

    A proposer dès 11-12 ans.

     

     

    Pin It

    1 commentaire
  • Mes lecturesEntre les soirées à la ferme des Sorno, la pêche, le vélo, ses visites à sa grand-mère au cimetière de Saint-Jean et le collège, la vie de Serge Delmas, élève de 5e, s'écoulait, paisible et sans histoires. Puis Marine est arrivée, juste avant les vacances de Pâques. La nouvelle habite au château du Bouscat et son père est peintre. À Labastide, il y a des commérages... On parle aussi beaucoup de la construction de la centrale. Un référendum est prévu mais les événements vont bientôt prendre un tour plus tragique.

     

    Mon avis :

     

    On retrouve dans ce récit rétrospectif le phrasé et le style impeccable de Philippe Delerm. Plus qu’une histoire d’amitié entre jeunes adolescents, c’est aussi la vie d’un village, d’une région qu’il nous décrit. La vie aussi des habitants divisés par la construction d’une centrale nucléaire près de chez eux et prêts à tout pour faire entendre leurs idées.

    Ecrit en 1998, le roman a un peu vieilli dans le sens où les combats d’alors semblent bien loin et dérisoires aujourd’hui. Nous sommes blasés, résignés et seule une poignée d’irréductibles écologistes crient encore haut et fort « NON AU NUCLEAIRE ».

    Ce court roman très agréable à lire pourrait plaire aux jeunes dès 12 ans, si ceux-ci ont encore en eux la volonté de s’indigner.

     

    Mes lectures

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  • Mes lecturesSalomé, treize ans, aime chatter avec ses copains et ses copines. Si elle confie ses secrets aux pages de son journal, sur le net, elle peut passer des heures à discuter de tout et de rien, avec Florine, sa meilleure amie, et leurs amis Saïd et Philippe. Pour Salomé, Internet, c’est encore mieux que la vie réelle, c’est une porte ouverte sur le monde, et sur ceux qu’elle ne pourrait pas rencontrer autrement.

     

    Mon avis :

     

    L’alternance des passages du journal intime de Salomé et des discussions MSN plaira sans doute aux jeunes habitués à ce mode de communication. Le style et les sujets de discussions devraient aussi les accrocher.

    Au-delà de cela, il porte bien sûr un message, un rôle de prévention à l’intention des jeunes : « faites attention aux dérives d'Internet, ne vous fiez pas aux apparences ».

    Interpellant et agréable à lire à la fois, à faire lire aux jeunes dès 12 ans.

     

     

    Pin It

    2 commentaires
  • Mes lecturesDes princesses délaissées, un mendiant qui demande des comptes au ciel, une reine jalouse d'une colombe...Onze contes, tour à tour enchanteurs, drôles ou terrifiants, associés à des proverbes populaires.

    Mon avis :

    Enfant, Gudule entendait sa mère lui servir des proverbes à tout bout de champ. Elle a fini par en être exaspérée. Mais elle s'est mise à aimer les contes. Et un jour, elle s'est aperçue que conte et proverbe avaient un but commun : transmettre un savoir ancestral. L'idée lui est venue d'associer les deux. Ils sont témoins de la sagesse populaire qui essaie depuis toujours de rendre harmonieuse la vie en société.

    Des origines diverses nous ont apporté ces contes : Belgique, Andalousie, Irlande, Liban, Arménie... Les voir se cotoyer ici les rend encore plus savoureux et nous montre que la sagesse est sans frontière.

     

    Pin It

    votre commentaire
  • Mes lecturesQuand le roman débute, Oscar Drai, quinze ans, a disparu pendant une semaine du pensionnat où il est interne. Où est-il allé et que lui est-il arrivé ?

    Solitaire, Oscar aime déambuler après les cours dans les rues envoûtantes de Barcelone. Un jour, il rencontre la jolie et mystérieuse Marina. Liés par un amour de plus en plus fort, les adolescents n’ont peur de rien, pas même de suivre une femme au comportement bizarre… Qui est-elle et pourquoi se rend-elle chaque mois, sur une tombe gravée d’un papillon noir ? Lancés sur la piste d’une énigme qui hante la ville depuis trente ans, Oscar et Marina risquent de se perdre…

     

    Mon avis :

     

    J’ai découvert Carlos Ruiz Zafon avec « L’ombre du vent » que j’ai adoré. Il me tardait de retrouver son style et l’ambiance brumeuse de Barcelone dont il parle si bien. Décrivant les vieux quartiers à l’abandon, ceux que l’on ne retrouve pas dans la Barcelone d’aujourd’hui, il oscille sans cesse entre rêve et réalité. La Barcelone qu’il dépeint semble sortie d’un rêve intemporel. Mystères, secrets, non-dits… font la force de ce roman où la beauté des descriptions fait oublier certains passages sans réelle action. Le style est maitrisé, la poésie présente. Et la touche de fantastique vient épicer l’histoire juste ce qu’il faut pour la rendre palpitante et un peu oppressante.

    J’ai passé un très agréable moment en compagnie de Marina, au charme incontestable. Je regrette juste un peu sa fin.

     

    Ecrit en 1999, bien avant « L’ombre du vent », ce roman est le préféré de l’auteur. Accessible aux jeunes malgré ses 300 pages, je le conseillerais dès 14 ans aux amateurs de belle littérature.

     

    Pin It

    4 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique