• L'hypnotiseur, Lars KEPLERErik Maria Bark, un psychiatre spécialisé dans le traitement des chocs et traumas aigus, a longtemps été l’un des rares véritables experts de l’hypnose médicale. Jusqu’au jour où une séance d’hypnose profonde a mal, très mal tourné. Sa vie a frôlé l’abîme et, depuis, il a promis de ne plus jamais hypnotiser. Dix années durant, il a tenu cette promesse. Jusqu’à cette nuit où l’inspecteur Joona Linna le réveille. Il a besoin de son aide. Josef, un adolescent, a assisté au massacre de sa famille. Il vient d’être hospitalisé, inconscient et en état de choc. Mais il est le seul témoin du carnage et Joona Linna, pris dans une course contre la montre, veut l’interroger sans tarder. Car tout indique que l’assassin est maintenant aux trousses de la sœur aînée de Josef, mystérieusement disparue. Et pour lui, il n’y a qu’une façon d’obtenir un quelconque indice de l’identité du meurtrier : hypnotiser Josef.

    Mon avis :

    Premier roman de Lars Kepler (pseudonyme d’un couple d’écrivains suédois, les Ahndoril), « L’hypnotiseur » est réellement un roman hypnotique. Dès les premières pages, le lecteur est plongé dans un univers oppressant, glauque et maléfique mais impossible de quitter le récit sans connaitre le dénouement.

    Brillant médecin, Erik Maria Bark reste brisé par une affaire vieille de dix ans qui a bien failli lui couter sa carrière et sa famille. Plongé bien malgré lui au cœur d’une affaire qui ne le concerne en rien, il va à nouveau se retrouver au premier plan et mettre la vie des siens en danger. Une incroyable course contre la montre commence.

    Le récit se déroule sur une petite semaine et est interrompu, aux deux tiers, par un flash back qui nous ramène dix ans en arrière. De nouveaux personnages entrent en scène et l’affaire prend alors une autre perspective, un autre éclairage. Les certitudes que l’on avait fait siennes volent en éclat et l’intérêt est relancé. Vraiment, c’est un joli tour de force.

    Les personnages sont particulièrement bien construits et nous présentent une palette de personnalités bien représentatives de la société : manipulateur, suiveur, hystérique, héros, égoïste, faible, paranoïaque, destructeur, indifférent… chacun évoluant dans le mensonge ou le non-dit plus ou moins volontaire. On s’étonne de constater que ce roman nous dépeint sans complaisance une société malade, déresponsabilisée et malveillante, bien loin des images d’Epinal que suscite souvent notre vision occidentale des pays nordiques. Cela fait froid dans le dos.

    Ce premier roman jette aussi les bases d’une suite possible car de nombreuses questions ouvertes dans cet opus ne trouvent pas de réponse. Le second tome, Le Pacte, paru depuis, devrait nous en dire davantage.

     

    Ce roman publié chez Actes Sud cloture l'année d'hommage rendu à Hubert Nyssen, décédé il y a un an.

    L'hypnotiseur, Lars KEPLER

     

     

     

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  •  Hiver 1953, Moscou. Le corps d'un petit garçon est retrouvé sur une voie ferrée. Agent du MGB, la police d'État chargée du contre-espionnage, Leo est un officier particulièrement zélé. Alors que la famille de l'enfant croit à un assassinat, lui reste fidèle à la ligne du parti : le crime n'existe pas dans le parfait État socialiste, il s'agit d'un accident. L'affaire est classée mais le doute s'installe dans l'esprit de Leo. Tombé en disgrâce, soupçonné de trahison, Leo est contraint à l'exil avec sa femme Raïssa, elle-même convaincue de dissidence. C'est là, dans une petite ville perdue des montagnes de l'Oural, qu'il va faire une troublante découverte : un autre enfant mort dans les mêmes conditions que l'« accident » de Moscou. Prenant tous les risques, Leo et Raïssa vont se lancer dans une terrible traque, qui fera d'eux des ennemis du peuple...

    Mon avis :

    Soyons franc, je n’aurais certainement pas lu ce roman s’il ne m’avait été « imposé » par mon club de lecture. L’URSS communiste des années 50, la violence faite aux enfants… ce n’est pas ce qui m’attire en premier. Il m’a d’ailleurs fallu près de 80 pages pour entrer dans le récit, tant je le trouvais noir et oppressant.

    Mais l’auteur sait y faire pour rendre ses personnages… intéressants (attachants n’est vraiment pas le terme). On est emporté par l’histoire, celle de Léo aux prises avec la machine bien rôdée du Parti, celles de ces victimes atrocement mutilées, découvertes à chaque fois près d’une voie de chemin de fer, celle des « coupables » désignés d’office car un tueur en série, ça n’existe pas dans l’URSS des années 50. C’est une invention de l’Occident. Celle enfin de ce pays, de cette dictature et de son peuple, vivant dans la terreur permanente et prêt à tout pour survivre, même à dénoncer les siens.

    Pour ce que je connais de la Russie Stalinienne, j’ai trouvé l’atmosphère particulièrement bien rendue : pauvreté, grisaille, laideur ; oppression des citoyens, surveillance, suspicion ; délations, arrestations arbitraires, tortures…Aucun détail n’est laissé au hasard, aucune abjection ne nous est épargnée. Cet univers de souffrances, de privations et de peur sonne juste du début à la fin. C’est lui qui a façonné Léo, lui qui est sa raison de vivre, la seule chose tangible qu’il ait jamais connue. Et pourtant, le doute va naître en lui. Il va lentement s’immiscer dans sa vie, faire voler en éclats ses certitudes et l’amener à tout remettre en question. Une véritable évolution morale et psychologique va s’opérer en lui. Et cette recherche personnelle est tout aussi intéressante, voire plus, que l’enquête qu’il va mener pour prouver l’existence de ce tueur d’enfants.

    L’écriture froide et tranchante de l’auteur convient à merveille à son propos. Elle est pour beaucoup dans l’atmosphère glaçante du récit et en fait tout son intérêt comme le cadre historique choisi.

    Une lecture prégnante dont on ne sort pas tout à fait le même.

     

    Enfant 44, Tom Rob SMITHEnfant 44, Tom Rob SMITHEnfant 44, Tom Rob SMITHEnfant 44, Tom Rob SMITH

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  • Intrigue à l'anglaise, Adrien GOETZTrois mètres de toile manquent à la fameuse tapisserie de Bayeux, qui décrit la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant. Que représentaient-ils ? Les historiens se perdent en conjectures. Une jeune conservatrice du patrimoine, Pénélope Breuil, s’ennuie au musée de Bayeux, jusqu’au jour où la directrice du musée, dont elle est l’adjointe, est victime d’une tentative de meurtre ! Entre-temps, des fragments de tapisserie ont été mis aux enchères à Drouot. Pénélope, chargée par le directeur du Louvre de mener discrètement une enquête, va jouer les détectives et reconstituer l’histoire millénaire de la tapisserie, de 1066 à la mort tragique de Lady Diana sous le pont de l’Alma…

    Mon avis :

    Pour son premier poste, Pénélope qui pensait s’ennuyer ferme à Bayeux est gâtée. Avant même qu’elle n’entre en fonction, sa directrice est agressée, on lui vole un mystérieux colis et elle est chargée de mener l’enquête en toute discrétion. Elle qui rêvait d’Egypte et de fouilles archéologiques au pays des pyramides aura l’occasion de prouver sa bravoure et ses multiples talents dans le bocage normand.

    Un polar de plus me direz-vous. Oui, mais… L’auteur, visiblement amateur d’art, distille des informations artistiques et culturelles très intéressantes au fil de l’histoire. Que ce soit sur le musée du Louvres, la salle de vente Drouot, la tapisserie de Bayeux ou d’autres œuvres, il nous révèle des anecdotes et des faits sans que cela ne soit rébarbatif. Du moins, si on s’intéresse un temps soit peu à l’art. Ainsi cette fameuse tapisserie dont les derniers mètres manquent sans que l’on sache ce qu’ils représentaient. L’occasion rêvée de broder une énigme autour de cette mystérieuse pièce de lin.

    Dans un style sec et quelque peu érudit, Adrien Goetz nous entraine sur les pas de son héroïne, de Normandie en Angleterre en passant par Paris. J’ai bien aimé ce côté du récit : l’Histoire et l’art m’ont vraiment accrochée. Par contre l’intrigue m’a semblé un peu légère et la fin précipitée. Dommage.

    Ce livre reste cependant une très agréable lecture récréative, légère et instructive à la fois. Ce n’est déjà pas si mal. 

    Merci à Aymeline de me l’avoir fait découvrir à l’occasion de la Ronde bretonne.

     

     Intrigue à l'anglaise, Adrien GOETZ

     

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  • Le murmure de l'ogre, Valentin MUSSONice, 1922. Deux prostituées sont assassinées, le crâne rasé et le corps recouvert d'étranges symboles. Bientôt, ce sont des enfants qui disparaissent et qui sont retrouvés égorgés aux quatre coins de la ville dans une mise en scène macabre. Louis Forestier, un commissaire des brigades mobiles créées par Clemenceau, se lance sur les traces de celui que les journaux ont surnommé "l'Ogre". Il est épaulé par Frédéric Berthellon, un spécialiste des pathologies mentales de l'hôpital Sainte-Anne venu exprès de Paris, et par Raphaël Mathesson, un richissime érudit, aviateur à ses heures perdues. Très vite, ils découvrent que le tueur observe un rituel inspiré de récits de l'Antiquité sur la descente des mortels dans le monde des Enfers. L'affaire prend une dimension nouvelle quand le fils d'un millionnaire américain est enlevé par le tueur. Le compte à rebours commence: des ruelles miséreuses du vieux Nice aux luxueuses villas des hivernants, chaque indice est interprété pour tenter de saisir les motivations de l'Ogre, et de remonter sa piste.

    Mon avis :

    Dès les premières lignes, nous plongeons dans l’innommable : le meurtre d’un enfant. Puis, ce seront des prostituées que l’on retrouvera égorgées, et encore des enfants. Aucun lien ne semble relier ces affaires mais l’inspecteur Forestier est convaincu du contraire. Une enquête difficile et douloureuse commence alors.

    Nous sommes au début des années 20. Les principes de Bertillon à propos de la police d’identification criminelle ne sont pas encore généralisés mais donnent déjà de bons résultats. Les brigades mobiles, créées par Clemenceau, sont constituées d’agents expérimentés qui appliquent et développent les méthodes d’Alphonse Bertillon et utilisent la psychanalyse pour tenter de définir le profil des tueurs. Pas d’informatique pour centraliser les données, ni de mobiles pour se contacter rapidement, ce sont les prémices de la police scientifique.

    L’enquête, orchestrée avec minutie, se suit avec plaisir malgré l’horreur des crimes perpétrés. Le meurtrier nargue la police, laissant volontairement des indices derrière lui et tuant ses victimes selon un calendrier précis et des rites organisés. Le récit des événements est chronologique, émaillé à l’occasion de flashbacks permettant de comprendre le passé du criminel. L’écriture de Valentin Musso est agréable, précise et ses propos très documentés - ainsi les enquêtes auxquelles il est fait référence.

    Pour les besoins du roman, il prend quelques libertés avec la vérité historique (Nice n’a jamais eu de Brigade mobile. Elle était installée à Marseille) mais sa description de la ville à l’entre deux guerres (son atmosphère, ses habitudes…) est précise et très intéressante : richissimes villas, résidences secondaires de quelques nantis ; fous volants rivalisant dans le ciel de Nice ; vieux quartiers miséreux peuplés d’émigrés italiens… On s’y croirait.

    Un polar historique bien ficelé, de la littérature populaire comme l’aurait aimée Gaston Leroux.

     

     

     Le murmure de l'ogre, Valentin MUSSOLe murmure de l'ogre, Valentin MUSSO

     

     

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  • Défendre Jacob, William LANDAYDepuis vingt ans, Andrew Barber est procureur adjoint du comté de Massachusetts. Admiré par ses pairs pour sa combativité au tribunal, respecté de la communauté, il est aussi un père de famille heureux, veillant sur sa femme Laurie et leur fils Jacob. Quand un crime atroce secoue la quiétude de sa petite ville, c’est la foudre qui s’abat sur lui : son fils de 14 ans est accusé du meurtre d’un camarade de classe. Andrew ne peut croire à la culpabilité de Jacob et va tout mettre en œuvre pour prouver son innocence. Mais à mesure que les indices à charge s’accumulent et que le procès approche, certaines révélations surgies du passé sèment le doute et menacent de détruire son mariage, sa réputation et sa foi en la justice. Le dos au mur, Andrew devra faire face au pire dilemme de sa vie : choisir entre la loyauté et la vérité pour défendre cet adolescent qu’il connaît si mal.

    Mon avis :

    Voilà un thriller qui tient toutes ses promesses. Au fil des pages, la tension monte pour atteindre son paroxysme vers la fin du livre. Un crime, une enquête, un procès. Ce dernier étant l’élément essentiel du récit. Presque tout se joue au tribunal, toutes les pièces du puzzle s’y imbriquent, tous les protagonistes s’y dévoilent. Par un effet de va-et-vient entre le tribunal et la vie de famille, on observe comment chacun réagit face à l’impensable, à la peur, aux regards des voisins, des amis. On sent que la vie de cette famille se fissure et ne sera plus jamais la même quelle que soit l’issue du procès. On peut dire que l’auteur maîtrise finement la psychologie de ses personnages. Rien n’est laissé au hasard, aucune phrase n’est prononcée en vain. Les indices sont semés au fil du livre et permettent lentement à l’histoire de prendre toute son ampleur.

    Si vous êtes passionnés par les affaires judiciaires, ce livre est pour vous. Un scénario précis, juste, des dialogues ciselés, des références intéressantes… l’auteur nous plonge dans la réalité même d’un système redoutable quoique précaire. Et au passage, il assène quelques remarques critiques sur ce système judiciaire américain, hautement politisé (les procureurs ne sont-ils pas élus après campagne ?).

    Malgré la gravité des faits, l’horreur de la mort d’un enfant et la menace qui pèse sur un autre, le présumé coupable, on découvre une procédure sommaire, des petits arrangements avec la vérité et les implications de magistrats mus par d’autres raisons que la recherche de la Vérité. On se rend compte comme il est difficile d’avoir droit à un procès impartial, basé sur des faits et des preuves observables. Le génie de William Landay est de ne pas tomber dans le piège du récit stéréotypé du héros seul contre tous où le procès se terminerait dans l’émotion du public et le happy end facile. Il traite son sujet avec sincérité rendant son histoire très crédible et donc terrible.

    Un grand merci aux Editions Michel Lafon pour cet envoi.

      

     

     Défendre Jacob, William LANDAYDéfendre Jacob, William LANDAYDéfendre Jacob, William LANDAY

     

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  • Clues : Cicatrices, MARAFraîchement débarqué de province, Hawkins est envoyé faire ses armes dans un poste au coeur du quartier de Whitechapel. Il y rencontrera une jeune femme, servante au Mill, un bouge de Whitechapel, et prénommée Mylena.

    Mon avis :

    Cet ouvrage retourne à la genèse de l’histoire pour mieux nous en faire comprendre les arcanes. Nous sommes en 1872. L’agent Hawkins s’intéresse déjà aux prémices de l’entomologie mais il est un tout jeune agent, un peu gauche. Il est nommé à Whitechapel, un quartier de brigands, de coupe-jarret et de prostituées où son intégrité et sa détermination vont en étonner plus d’un. Admiré de ses supérieurs, il dérange la bande des Red Arrows qu’il fréquente sans le savoir, tout épris qu’il est de la jeune serveuse Mylena.

    Cet épisode nous permet de mieux appréhender le personnage, de le cerner. Son côté taciturne, détaché et froid s’explique un peu. Sa rencontre avec la mère d’Emily aussi. Elle est d’ailleurs plus présente qu’Hawkins dans cet opus. Mais alors que cela devient palpitant… le récit s’interrompt. Il ne reste qu’à attendre la parution du quatrième épisode pour enfin, peut-être, avoir toutes les cartes en main.

    Le scénario reste bien construit et intriguant. Mais avec ce retour en arrière, mieux vaut avoir l’histoire des albums précédents bien en tête en débutant la lecture. Dans les dessins, on retrouve aussi le souci du détail que j’avais déjà apprécié dans les premiers albums. Ainsi quand nous sommes dans la taverne, Mara a choisi des tons automnaux allant de l’ocre au marron en passant par l’orangé, les rues de Londres sont gris bleuté et les maisons bourgeoises lie de vin. A chaque lieu son ambiance, son atmosphère et sa réalité. Même l’attitude des personnages, les postures, les gestes, tout concourt à rendre l’atmosphère du Londres victorien palpable et réelle.

    En fin d’album, Mara nous propose même un carnet de croquis où s’exposent ses recherches pour donner aux personnages une expressivité maximale. J’aime vraiment beaucoup son coup de crayon.

      

    Vous trouverez les commentaires des albums précédents ici et .

     

     

     

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  •  Crimes, Ferdinand VON SCHIRACHCrimes est un recueil de nouvelles relatant onze affaires criminelles stupéfiantes. Pour son auteur, Ferdinand von Schirach, avocat de la défense à Berlin depuis une quinzaine d’années, le monstrueux fait partie du quotidien. Mais si les faits rapportés sont bien réels, l’écrivain brouille les pistes et nous introduit dans un monde fictionnel aussi fascinant qu’inquiétant. La violence des crimes est sublimée par le laconisme d’un style presque chirurgical dont le mystérieux pouvoir d’attraction hypnotise le lecteur. Mais au-delà de la force spectaculaire d’une prose glaçante, ces récits criminels témoignent d’une compréhension aiguë des motifs psychologiques des criminels.

    Mon avis :

    Tout d’abord merci à Alex qui m’a fait parvenir cet ouvrage suite au concours qu’elle a réalisé sur son blog et que j’ai remporté. J’en suis doublement heureuse car j’ai beaucoup apprécié ce recueil de nouvelles, toutes tirées de faits divers réels, selon l’auteur, et mettant en scène des gens ordinaires.

    Dans chaque nouvelle, Ferdinand von Schirach fut l’avocat d’une des parties présentes et nous donne l’impression de vivre ces histoires de l’intérieur. Passant de la 3e à la 1e personne au gré du récit, il nous décrit les faits avec une économie de mots et sans s’appesantir sur les émotions. Il va droit au but, ne s’embarrasse pas de détails inutiles. Chaque description a un but, un rôle à jouer dans l’histoire. L’écriture est froide, directe et plonge le lecteur dans des histoires sordides, mystérieuses ou étonnantes se déroulant presque toutes à Berlin ou dans ses environs.

    L’intérêt de cet ouvrage qui sort de l’ordinaire est le point de vue de la justice que nous donne l’auteur. On aimerait cependant qu’il soit plus développé. Ces nouvelles  se lisent comme des reportages, du journalisme d’investigation. Le style n’est pas vraiment littéraire mais il est vivace et se lit facilement. En fait, l’auteur prend du recul par rapport à ces affaires et laisse au lecteur le soin de se faire sa propre opinion.

    Des onze nouvelles, mes préférées sont la première et la dernière sans doute placée là car elles sont les plus percutantes. Un bon moment de lecture que devrait apprécier les amateurs du genre.

     

    Crimes, Ferdinand VON SCHIRACH

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