• Romans policiersMaud Graham est sous le choc. Un cadavre étrangement mutilé a été retrouvé au parc du Mont-Royal. L’hiver avait conservé le corps. Cette macabre découverte rappelle un autre crime, commis trois ans plus tôt. Le meurtrier lui avait coupé un sein et un pied. Sans oublier cette pénible affaire de Miami, ce cadavre, réduit à l’état de squelette, auquel il manquait la jambe gauche. Personne ne parle encore de tueur en série mais Maud a compris.

     

    Mon avis :

     

    On retrouve Maud Graham, découverte dans « Préférez-vous les icebergs ? ». Elle a mûri, semble moins à cran. Rouaix, son collègue, est au petit soin pour elle. Sans doute un peu sous le charme. Alain Gagnon, le médecin légiste, en est amoureux, même si elle refuse de le voir car elle le trouve trop jeune. Et Grégoire, son petit protégé, fait toujours partie de sa vie… quand cela lui chante. Mais malgré tout, Maud se sent seule et continue à avancer dans la vie en solitaire. Le travail passant avant tout.

    Ce que j’apprécie dans ce roman policier, comme dans le précédent, c’est que l’intrigue est prétexte à évoquer d’autres sujets sociaux : la prostitution, la drogue, la fugue des adolescents, les différents familiaux, la pédophilie…

    Un polar bien construit, où deux histoires parallèles finissent par croiser l’intrigue principale. Une écriture alerte et chaleureuse, des personnages touchants qu’on finit par apprécier comme s’ils étaient des proches. Un agréable moment de lecture.

      

    Ce roman a été adapté pour le cinéma par Gary Fleder avec Morgan Freeman dans le rôle de l'enquêteur. On est loin du roman d'origine.

      

    Romans policiers

     

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  • Romans policiersUn homme de 44 ans apparemment sans histoire est sauvagement assassiné dans une maison vide de la banlieue de Stockholm. L’inspecteur Sjoberg et son équipe mènent l’enquête. Aucun élément ne relie la victime et la propriétaire de la maison, l’enquête s’annonce difficile. Dans les semaines qui suivent d’autres meurtres ont lieu ailleurs dans le pays. Rien ne semble les relier entre eux mais un détail attire l’attention du commissaire. Toutes les victimes ont 44 ans. Est-ce vraiment une coïncidence ? Se connaissaient-ils ? Depuis quand ? Qui avait un mobile susceptible de pousser au meurtre ? Lequel ?

     

    Mon avis :

     

    Un premier conseil, évitez de lire la 4e de couverture. Elle donne trop d’indices et cela gâche le plaisir de la lecture et de la découverte. Pourquoi lire un roman policier si on a tout compris dans les cinquante premières pages ?

    Ce roman suédois est, d’après l’éditeur, le premier d’une trilogie. Je suppose donc que nous suivrons l’équipe d’enquêteurs au fil des autres romans.

    Agréable à lire, ce roman n’est hélas pas un chef d’œuvre. La narration est certes plaisante mais, pour un policier, manque de mystère, de rebondissement, de sous-entendus. Quant à l’intrigue, on a compris au premier tiers du livre où on va. Merci la 4e !

    L’auteur semble avoir voulu mettre davantage l’accent sur la personnalité et les pensées des protagonistes plutôt que sur l’enquête en elle-même. Mais ses personnages manquent de relief et leur psychologie est à peine effleurée. Exception faite, peut-être, de Sjoberg et de Thomas Karlsson.

    Ce roman dépeint un petit bout de Suède, nous dévoile la vie de Stockholm en automne, ses habitudes, ses traditions… mais cela n'en fait pas un bon polar.

    J’attends peut-être trop de mes lectures nordiques. Mais ceci est ma 2e déception.

     

     

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  • Romans policiers" Une société meilleure est-elle possible ? Maintenant ?" C'est en tout cas ce que pensait le sénateur Aristote avant d'être retrouvé sauvagement assassiné dans la célèbre villa Arabe, quelques jours à peine après l'annonce de la création du PIB, le nouveau Parti international du bien-être Dans l'agitation qui suit la mort du vieux sénateur, candidat à l'élection présidentielle, la fine équipe du " 36, quai des Orfèvres ", dirigée par le commissaire Delajoie, est aussitôt lancée sur la trace des meurtriers.

    Quelles relations pouvait bien entretenir le politicien avec un joueur invétéré de poker et un jeune trader londonien, eux aussi retrouvés à l'état de cadavres ? Quels puissants intérêts menaçaient donc Aristote, celui que tous nommaient "L'utopiste du Luxembourg" ? Qui pouvait avoir peur des propositions originales énoncées dans son programme et des changements radicaux de société qu'elles auraient engendrés ? Traquant la main invisible du Marché, l'équipe du commissaire Delajoie entreprend alors un voyage insolite au cœur de l'économie politique.

     

    Mon avis :

     

    Je voudrais remercier tout d’abord Livraddict et L’Autre éditions de m’avoir envoyé cet ouvrage.

     J’avoue qu’en lisant le dossier de presse, j’ai eu un peu peur de ne pas entrer dans ce « roman » que je pensais trop complexe pour moi. Mais il est justement rédigé de manière à être à la portée de tous. L’intrigue policière nous entraine dans le milieu économique et politique tout en douceur. Les références aux économistes de renom sont parfaitement intégrées à l’histoire et on prend plaisir à les lire comme autant d’indices qui nous approchent du dénouement. Divertissant et instructif, cet essai se lit avec une certaine jubilation tout en nous révélant la part d’ombre de notre société que nous nous refusons souvent à voir. Il vulgarise l’économie et l’illustre intelligemment afin de la mettre au niveau du plus grand nombre. - Cela m’a fait penser aux conférences de Riccardo Petrella que j’ai suivies au début des années 2000. -

     

    Le propos (très résumé):

    Dans le cadre de la mondialisation actuelle, tout est mis en œuvre pour qu’il n’y ait pas de « nous » mais une infinité de « je » en concurrence pour l’accès aux biens et aux services essentiels. La compétitivité sert désormais d’argument pour justifier la pérennité de la pauvreté, de l’inégalité, ou des guerres. Comme l’illustre bien la pièce de Gesell mettant en scène Robinson Crusoé, au début du livre, ce dont l’humanité a besoin, ce n’est pas de thésaurisation mais de consommation ; d’enrichissement individuel mais d’intérêt collectif ; ce n’est pas de conquérants, mais de bâtisseurs d’un vivre ensemble fondé sur un contrat social mondial. Un contrat qui se baserait sur l’aspiration de chacun à la dignité, à la justice et à la paix et non sur l’argent. Car l’argent doit servir à l’homme et non l’homme à l’argent.

    Mais le programme du PIB du sénateur Aristote était trop ambitieux et trop dérangeant. Bousculé l’ordre établi, cela ne se fait pas. Les têtes qui dépassent, on les fait rentrer dans le rang ! 

    Les dix-huit premiers chapitres m’ont enthousiasmée. C’était neuf, intéressant, différent ; je me suis laissé emporter par l’envie d’en apprendre davantage. Ma lecture s’est ensuite ralentie dans les quatre derniers chapitres, trop redondants à mon sens. Quant au dernier, tout s’y emballe de manière à clôturer dignement cette première partie, dans sa dimension "polar". Je regrette enfin qu’il faille attendre six mois le dénouement car il y a fort à parier que l’intrigue policière se sera diluée dans mes autres lectures. Dommage.

     

    Malgré tout, je ne peux que vous conseiller de découvrir par vous-même cet essai économico-policier, intelligent  et édifiant. Merci encore à l'Autre Editions pour ce partenariat.

      

    Voir d'autres avis chez El JC, Val, Liloochat, ...

      

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  • Romans policiersFouad n’a qu’une idée en tête : se racheter des erreurs qu’il a commises dans sa jeunesse. Alors, quand on lui propose de partir en mission humanitaire pour le WWZA, il n’hésite pas. Infirmier bénévole, il participe à une campagne de grande envergure, de vaccination contre le SIDA, en Colombie. Il est très fier de travailler pour Miranda Grynson qu’il admire. Sympathisant avec Zélia, une jeune Colombienne, vaccinée au centre, il va se rendre compte que quelque chose se trame en secret. Quand Zélia disparaît, il décide, avec l’aide de Miep, une informaticienne de génie, de retrouver son amie et de découvrir coûte que coûte la vérité sur WWZA et ses dirigeants.

     

    Mon avis :

     

    Comme dans le tome précédent, « Camille », on retrouve une construction vive et alerte commençant de suite par une mise en situation. S’en suit alors un flashback qui nous permet de comprendre comment tout cela a commencé. Le récit se termine à Bruxelles National, où l’on retrouve Camille et Miep qui viennent de faire connaissance. Les histoires s’imbriquent et on joue les détectives, cherchant à mettre ensemble les informations et indices trouvés dans les deux albums. Les hypothèses se développent et on se prend au jeu.

    Un très bon thriller et une mise en image toujours aussi géniale. Vivement la suite.

     

     

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  • Romans policiersUn meurtre vient troubler le quotidien de Pi, clochard et vendeur d’éponges à ses heures. Interrogé comme témoin, il fait la connaissance d’Adamsberg, un commissaire aux méthodes déroutantes. La vérité sur l’affaire se dévoile peu à peu, en même temps que se dessine le portrait d’un homme brisé par la vie.

     

    Mon avis :

     

    La nouvelle extraite du recueil « Coule la Seine » de Fred Vargas a été adaptée et mise en images par Edmond Baudoin, pionniers de la BD alternative. Non habitué à croquer la ville, il a mis beaucoup de lui-même dans ces paysages urbains, cherchant à rendre au mieux la solitude et la misère. En quelques coups de crayons, sans fioriture, sans couleur, ses dessins mettent parfaitement en lumière l’écriture incisive de Fred Vargas où le point d’orgue est la relation déroutante qui se noue entre Adamsberg et Pi.

    Beaucoup de poésie et de tendresse se dégagent de cette oeuvre.

    Un livre court, pas cher, dont on peut tirer de nombreuses lectures en classe.

     

     

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  • Romans policiersPar un froid matin d’automne, le corps d’une inconnue est retrouvé dans les brumes d’un parc liégeois, au pied de la Citadelle. Crime crapuleux ? Œuvre d’un fou ? Ou Grand Œuvre du premier serial-killer de la Cité ardente ? Lancé sur les traces d’un assassin retors, le commissaire Sam Chappelle (oui avec deux «p») plonge tête la première dans les embrouilles: proxénétisme, violence, double jeu, sensualité et... rituels symboliques. L’ombre de la franc-maçonnerie plane sur l’enquête. Le Frère Chappelle pourra-t-il faire la part des choses ? Devra-t-il choisir entre justice et fraternité ?

     

    Mon avis :

     

    Ce premier polar de Christophe Collins, un auteur liégeois, est très agréable à lire. L’intrigue est soutenue par une écriture vive et un rythme cadencé ; le propos est original et le personnage du commissaire Chappelle bien campé.

    Débutée dans le milieu de la prostitution, des maisons closes et des Clubs Privés, l’enquête nous emmène assez vite dans celui de la Franc Maçonnerie. Tout comme le héros de Giacometti et Ravenne, le commissaire Marcas, Chappelle est franc-maçon et son attention est très vite attirée par des traces spécifiques trouvées sur le cadavre d’une jeune femme sauvagement poignardée. Il n’aura de cesse de comprendre le sens de cette mise en scène. Hasard ou volonté de nuire à l’Ordre ?

    Sans trop en dévoiler sur la Franc Maçonnerie, l’auteur tente de démythifier malgré tout une société secrète qui a, de tout temps, fait couler beaucoup d’encre. Il semble ici vouloir remettre l’église au milieu du village et couper les ailes à certaines idées préconçues.

     

    Comme le montre explicitement la couverture, le récit se passe à Liège et, pour ceux qui connaissent la ville, il est très plaisant de se glisser dans un décor familier. Par contre, pour ces mêmes lecteurs, les nombreuses descriptions explicatives destinées aux non initiés, sont lourdes et à mon sens superflues. De même, quand Lambert, un crétin fini, lance au commissaire :

    Tu feras moins le malin quand j’aurai mis la petite frappe responsable de tout ce merdier derrière les barreaux… et qu’il n’aura pas l’air d’Archibald Kelter !

    est-il nécessaire de préciser qu’il s’agissait d’Hannibal Lecter ? Sinon par crainte que le lecteur ne soit trop crétin, lui aussi, pour l’avoir compris tout seul ?

     

    Ce roman est le premier d’une série et franchement, il est très bon. Je l’aurais sans doute trouvé excellent si ce n’était ces petits détails qui gâchent un peu le plaisir. Mais c’est un avis tout à fait subjectif !

     

     

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  • Le narrateur, Roger Brown, se considère comme le meilleur chasseur de tête de Norvège. Utilisant les questionnaires du FBI, il fait subir aux candidats de véritables interrogatoires et ne laisse aucune place au hasard. Mais Roger a une faiblesse : sa femme Diana qui lui coûte très cher... Voiture de luxe, vêtements de marque, loft de 300 m2, galerie d’art et vernissages au champagne, tout cela a un prix élevé. Pour financer sa vie privée, il dérobe avec l’aide d’un complice des toiles de maître chez ses clients.

    Mais le jour où il décide de voler un Rubens à Clas Greve, qui semblait pourtant avoir le profil du parfait pigeon, les choses se gâtent. De chasseur, Brown devient la proie et le pigeon se révèle être un terrible prédateur.

     

    Mon avis :

     

    Nesbo nous propose ici une sorte de thriller d'entreprise au rythme soutenu. Brown, le héros, est égocentrique, égoïste et cruel. Chasseur de têtes pour de grands holdings, il est suffisant et cynique envers les candidats qu’il interviewe sous un air affable. On le trouve assez antipathique dès le départ et on aime le détester.

    Après un départ assez lent, truffé de longues descriptions mettant en scène le décor et les protagonistes, le récit s’emballe et une chasse à l’homme commence. La tension monte, les visages changent, les relations s’embrouillent et le suspens grandit…

    Tous les ingrédients que j'aime sont bien présents. Mais j’ai été refroidie et lassée par les nombreuses descriptions (trop) minutieuses qui tuent, à mon sens, le récit en saccageant le rythme que l’histoire impose.

    A-t-on besoin de savoir dans les détails comment sont habillés les gens et quelle est la marque de chaque vêtement ? Qu'apporte au récit la description de chaque véhicule ?

    On m’avait vanté la littérature nordique et plus encore les talents de Nesbo m’affirmant qu’il écrivait de très bons polars mais je suis assez déçue. Pourtant, il y a des très bonnes choses dans ce récit.

    Mais je n’ai pas été emballée. Peut-être devrais-je risquer un autre roman du même auteur... 

      

      

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