• Tu es le mal, Roberto COSTANTINI

    Tu es le mal, Roberto COSTANTINIRome, juillet 1982. Alors que l'Italie remporte la Coupe du monde de football, la très belle Elisa Sordi, employée du cardinal Alessandrini, disparaît. Elle est retrouvée sur les berges du Tibre, le corps mutilé. Balistreri, le jeune et fringant policier chargé de l'enquête, n'élucidera pas le meurtre.
    Rome, juillet 2006. La mère d'Elisa se suicide pendant la finale du Mondial qui consacre une nouvelle fois la « Squadra Azzura ». Alcoolique, cardiaque et dépressif, Balistreri n'est plus que l'ombre de lui-même. Incorruptible en dépit de sa dérive personnelle, il décide de rouvrir le dossier qui le hante depuis plus de vingt ans...

    Mon avis :

    « La limite entre un assassin et un justicier est le motif pour lequel il tue. » C’est ce que j’ai voulu montrer dans mon livre affirme Roberto Constantini.
    Ce roman pose en effet la question de la limite entre le bien et le mal, entre le défendable et l’indéfendable. Est-on différent si on tue pour sauver une vie ? Si on ment pour sauver une vie ? Si on laisse faire en espérant sauver une vie ?
    Toutes ces questions se posent à un moment ou à un autre dans ce roman noir qui nous plonge dans une Italie gangrénée par la corruption, les petits arrangements entre amis, les magouilles, les accointances entre politique, économie, monde des affaires, mafia et même Vatican… L’intrigue est dense, fouillée et les personnages nombreux. Mais Constantini prend le temps de les installer, de leur donner une consistance et par là même, de nous faire entrer en douceur dans les arcanes de son récit.

    Michele Balistreri, jeune policier sûr de lui et tombeur, est au cœur de l’histoire. Marqué par une affaire non résolue de son début de carrière, il va glisser peu à peu dans la dépression en raison du remord qui l’assaille. Seules son intégrité et sa volonté de faire la lumière sur une série de meurtres atroces, quoi qu’il remue, vont lui donner la force d’aller jusqu’au bout et de rouvrir ce dossier qui le hante.

    Rome joue également un grand rôle. Son ambiance, son cadre tantôt enchanteur tantôt misérable, ses habitants, son sens de la fête et de la démesure… concourent à l’atmosphère légère ou oppressante de l’histoire. Ainsi, la chaleur, la moiteur, la grève des éboueurs, les odeurs nauséabondes qui imprègnent les rues… rien ne nous sera épargné lors des passages noirs.
    La force de ce roman est aussi sa plongée au cœur de la réalité d’un pays et d’un peuple que l’auteur connaît bien et dont il parle sans ambages. Les situations politiques ou sociales évoquées rappelleront des faits précis, des personnages connus… C’est voulu…

    Pour un premier roman, premier volet d’une trilogie, ce policier nous offre une intrigue structurée et maîtrisée qui nous emmène dans un labyrinthe de possibles. La vérité se fait jour lentement mais l’on reste surpris jusqu’au bout. Je vous le conseille vivement.

     

     

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 28 Juillet 2013 à 23:34
    Anne (desmotsetdesno

    Une tentation de plus, et à Rome : c'est pas du jeu !!

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