• Un hiver avec Baudelaire, Harold COBERT

    Un hiver avec Baudelaire, Harold COBERTSa femme l'a mis dehors, son CDD n'est pas prolongé. Philippe est happé dans la spirale infernale et passe de l'autre côté de la barrière sociale : SDF, confronté à la dure loi de la rue, faite de solitude, de honte et de violence. Jusqu'au jour où il rencontre Baudelaire. Grâce à cet inénarrable compagnon d'infortune, et avec l'aide d'un vendeur de kebab, d'une riche veuve et d'une dame pipi, il réussit à remonter la pente. Et à retourner à une vie normale.

    Mon avis :

    Chronique d’un enfer annoncé pourrait être le titre de ce roman. Divorcé, au bord de la rupture professionnelle, Philippe finit par perdre pied et claque la porte de son boulot. Mais en démissionnant, il perd ses droits au chômage. Sans logement, sans emploi c’est la spirale et la dégringolade. Il se retrouve à la rue et connait la déchéance : mendicité, squat, mensonge… Difficile de garder un peu de dignité. Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel qu'importe (Baudelaire).
    Cela fait peur, tant on se dit que cela pourrait arriver à n’importe qui. Et puis arrive un chien, qui change la vie de vagabondage de Philippe.

    Grâce à des chapitres courts, le rythme du récit est fluide comme l’écriture de l’auteur et nous entraine au fil des pages sans que l’on s’en rende compte. On entre rapidement en empathie avec Philippe, le trouvant attachant et sympathique. Et l’arrivée du chien ne fait que renforcer ces sentiments. Philippe fait alors de belles rencontres et remonte lentement la pente.

    Pourtant, je n’ai été que moyennement séduite par le roman. Les faits s’enchainent avec trop de facilité, de prévisibilité. On referme le livre, satisfait de la fin heureuse et romanesque mais avec le sentiment que ce n’est qu’une fiction, assez éloignée de la réalité. Je me suis cependant laissé prendre au piège et l’optimisme final m’a plu malgré tout car il nous fait croire en la bonté humaine.

    Un court récit plein de tendresse.

     

     Un hiver avec Baudelaire, Harold COBERT

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Lundi 23 Juin 2014 à 07:19

    L'histoire me fait penser au film "La crise" avec Vincent Lindon. Bon, un qui ne restera pas dans les annales donc...

    2
    Lundi 23 Juin 2014 à 10:24

    Oui, c'est un peu l'atmosphère de ce film.

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    3
    Lundi 23 Juin 2014 à 12:42
    Anne (desmotsetdesno

    J'ai le premier de l'auteur dans la PAL, Dieu surfe au pays basque. Un vrai titre de vacances, avant cet hiver avec Baudelaire... Mais bon, on dirait que tout va soudain trop bien comme dans certains romans de Francis Dannemark...

    4
    Lundi 23 Juin 2014 à 14:13
    Alex-Mot-à-Mots

    Ton billet commence sur une note d'enfer, alors je suis étonnée de ta conclusion.

    5
    Lundi 23 Juin 2014 à 15:51

    Il va y arriver en enfer puis va remonter la pente, grâce au chien.

    6
    Jacqueline H
    Lundi 23 Juin 2014 à 17:24

    "Je passe", c'est certain ..... Une histoire qui ne m'attire pas du tout ...no

    7
    Lundi 23 Juin 2014 à 23:24
    sophie

    Tu me donnes envie de découvrir cette histoire. Merci

    8
    Nadège
    Mercredi 25 Juin 2014 à 10:01

    Je le note pour une période de creux où j'aurais envie d'un petit roman optimiste.

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