• Une forme de vie, Amélie NOTHOMB

    J'ai dévoré son dernier roman. 

    Je ne suis pas vraiment objective car je suis fan. J'aime son œuvre même si tous ses romans ne me parlent pas de la même manière et parfois même me déplaisent.

    Ici, j'ai vraiment aimé le style, la phraséologie, le vocabulaire hors du commun (comme toujours) et précis. J'ai trouvé le sujet original ainsi que son traitement. C'est un tout bon Nothomb où l'écrivain ne s'est peut-être jamais tant livrée.

     

    Cela fait réfléchir sur notre propre manière d'aborder les autres et leurs différences, cela nous renvoie à nos images de la guerre, des soldats, de la correspondance, de la solitude, de l'obésité et d'autres sujets encore. 

    Mais Amélie Nothomb nous invite surtout à entrer dans son quotidien d'écrivain boulimique, à toucher cette forme de vie qu'est l'écriture. C'est un roman à tiroirs assez inattendu où lecteur et auteur croisent leur plume jusqu'à en inverser les rôles. Mapple est le lecteur idéal d'Amélie, le lecteur de sa vie. Celui dont chaque écrivain doit sans doute rêver. Et à travers son histoire, c'est un peu à tous ses lecteurs qu'elle rend hommage.

    On y trouve aussi une réflexion intéressante sur le besoin de protéger un territoire personnel, de se créer un no man's land. Non pour s'isoler mais pour se protéger de l'envahissement permanent. (Qui ne connait pas ça à un moment ou un autre ?) L'obésité de Melvin n'y concourt-elle pas ?

    Vraiment, je pense qu'il faut aller au-delà du 1er degré agaçant pour découvrir une réflexion de qualité.

     

      

    L’histoire en deux mots :

     

    Le roman commence ainsi : « Ce matin-là, je reçus une lettre d’un genre nouveau. » Un soldat américain en Irak, Melvin Mapple, lui écrit. « Je vous écris parce que je souffre comme un chien. J’ai besoin d’un peu de compréhension et vous, vous me comprendrez, je sais. » 

     D’abord, Amélie Nothomb croit que ce soldat de base n’a pas lu ses livres… Elle lui en envoie, en pensant contribuer à sa culture… et découvre, par ses lettres, qu’il a tout lu d’elle. « Je suis vraiment touchée que vous ayez lu tous mes livres. » Melvin Mapple lui écrit alors son histoire. 

     

     


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  • Commentaires

    1
    Jacqueline H
    Dimanche 14 Novembre 2010 à 10:49

    Ce roman m'a beaucoup plu !
    J'ai apprécié le style, l'humour voire l'ironie, la maîtrise du vocabulaire (toujours cette recherche du mot précis).
    Outre l'idée de l'obésité comme moyen de protestation "anti-guerre" et la façon dont elle traite ce sujet, j'ai particulièrement aimé les moments où Amélie Nothomb parle des relations aux autres, des échanges épistolaires avec ses lecteurs, du métier d'écrivain, de la déception parfois de rencontrer des écrivains que l'on aime ....

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