Par argali
Donner le goût de la lecture, éveiller la curiosité, faire lire nos élèves, nous essayons tous. Avec plus ou moins de bonheur.
Les faire écrire, rédiger, oser l’imagination, ce n’est guère plus facile.
Cette semaine, j’ai réalisé avec mes deuxièmes un exercice que j'avais donné l'an passé en 4e. A travers divers auteurs* de poèmes courts, haïku et tanka compris, j’ai essayé de leur montrer qu’en choisissant les mots justes, les émotions précises, on pouvait décrire un moment, un sentiment, une impression fugace ou même raconter une histoire en quelques mots à peine. Mais avant de les lancer dans le grand bain, nous y sommes allés pas à pas.
J’ai emprunté des livres, j’ai demandé aux élèves de venir avec trois livres de chez eux et j’ai complété avec une bonne quinzaine des miens. Ainsi parés, je leur ai demandé de composer des poèmes de type haiku à l'aide des titres. (Les puristes se rendront compte que la structure 5-7-5 n’est pas toujours respectée, mais là n’était pas le but premier).
Je ne m’attendais pas à tant d’enthousiasme et de bonne humeur. Certains agencements ont même donné lieu à de réels fous rires. Au fur et à mesure, ils prenaient ces haïkus en photo (chouette, on peut utiliser le GSM en classe) pour en garder une trace et me les envoyer ensuite. Nous avons presque de quoi réaliser un recueil de poèmes à notre tour.
Non seulement, ils ont écrit de la poésie, sans s’en apercevoir, comme Monsieur Jourdain faisait de la prose, mais je les ai vus lire certaines 4e de couverture .
Comme quoi, il suffit parfois d’un rien pour déclencher l’imaginaire et l’envie de lire.
Prochaine étape, écrire seul un haïku...
* Vincent Delfosse, Thierry Cazals, Thierry Werts, Ryokan Taigu
(Pour voir les photos en grand, cliquez dessus)
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