Par argali
Martin Molin accompagne sa petite amie Lisette sur l’ile de Valö pour une réunion de famille juste avant Noël. Mais au cours du premier repas, le grand-père, un magnat industriel, meurt étouffé, juste après avoir annoncé à ses enfants qu’il les a déshérités. Martin se rend vite compte qu’il a été assassiné au cyanure. Une tempête de neige fait rage, l’île est isolée du monde et Martin décide de mener l’enquête.
Mon avis :
Attirée par la belle couverture de ce livre et par son prix promotionnel, je me suis offert ce petit roman de Camilla Läckberg, auteure que je ne connaissais pas encore.
L’histoire est simple et classique. Une famille sur une ile pour le week-end, une tempête de neige, les lignes téléphoniques brisées, un mort et la certitude que le meurtrier est parmi les invités présents. Cela rappelle quelque chose.
Un huis clos implacable commence et les inimitiés, jalousies et secrets de famille vont peu à peu se montrer, se dire au grand jour. Parmi les huit membres de la famille du défunt, Martin, jeune inspecteur de police un peu gauche, mène l’enquête avec les moyens du bord et peu de professionnalisme. On le sent mal à l’aise dans cette famille où il est l’invité surprise et mal à l’aise dans le rôle de l’enquêteur qu’il doit jouer. Alors pourquoi diable est-il entré dans la police ?
Le roman est trop court pour permettre un portrait psychologique approfondi des protagonistes et cela m’a manqué. Tout est vite dit, rien n’est implicite comme s’il fallait qu’on sache d’amblée à quoi s’en tenir avec chacun. Il est également très difficile d’émettre des hypothèses sur la culpabilité de chacun. On n’en a pas le temps. (D’un autre côté, cela laisse le suspens entier)
C’est la même chose en ce qui concerne l’ambiance. Certes, la neige empêche toute velléité de fuite, la tempête met les nerfs de chacun à vif mais jamais, on ne sent vraiment la peur, l’angoisse ou le suspens. Tous semblent simplement attendre la délivrance pour passer à autre chose.
Cependant, l’histoire se lit bien et n’est pas déplaisante malgré ces faiblesses. Facile à glisser dans un sac, ce roman tombe à pic quand on a de longues minutes à combler.
J’attends maintenant les « vrais » récits de l’auteur, ceux qui mettent en scène Erika Falck afin de me faire une idée réelle de son talent.
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