Par argali
Dans la tourmente de la Première Guerre mondiale, Irène et Eve Curie veulent se rendre utiles. Chacune à sa manière – grâce aux sciences pour l’une, aux mots pour l’autre – les deux jeunes filles participeront à l’effort de guerre.
Mon avis :
Avec la qualité d’écriture et de style qui lui sont coutumières, Béatrice Nicodème nous conte ici le destin exceptionnel de deux toutes jeunes filles : Irène 17 ans et Eve, 10 ans. L’histoire commence alors qu’elles passent leurs dernières vacances insouciantes, en Bretagne. Nous sommes en août 1914. Leur père, Pierre, est décédé huit ans plus tôt. Marie, leur mère, est restée à Paris pour aménager son institut du Radium.
Lorsque la guerre éclate, Eve entre au collège et devient marraine de guerre mais Irène rejoint sa mère pour l’aider dans une entreprise un peu folle. Ayant équipé une vingtaine de voitures d’appareils à rayons X, elles se rendent dans les hôpitaux du front afin de radiographier les blessés avant qu’on ne les opère. Elles vont ainsi permettre de sauver des centaines de vies. En effet, les dégâts causés par les éclats d’obus et les balles de schrapnel sont difficilement localisables à l’œil nu et les infections causées par les bouts de métal laissés dans le corps provoquent d’innombrables décès.
Pour rédiger son roman, Béatrice Nicodème s’est inspirée de la vie de la famille Curie, racontée par leur petite-fille, Hélène. Elle nous conte aussi la guerre par le biais de l’engagement de ces trois femmes. Des extraits de lettres de poilus nous parlent de la vie au front, les radios réalisées par Marie Curie nous décrivent les blessures infligées aux combattants.
Une écriture soignée et des émotions vraies dévoilent un pan de la Grande Guerre vraiment intéressant, qui devrait plaire aux plus jeunes comme aux grands. Un bon récit de plus pour commémorer ce centenaire de la déclaration de guerre.
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