Par argali
Yann May, un célèbre psychologue berlinois, est au téléphone avec Leoni, sa fiancée. La liaison est mauvaise. Pourtant il l'entend dire : « Ne les crois pas. Quoi qu'ils te disent... ne les crois pas… » Alors qu'il est encore en ligne, un policier sonne et lui annonce la mort accidentelle de Leoni, une heure plus tôt… Huit mois ont passé. Ira Samin, une psychologue de la police, a décidé d'en finir. Mais, alors qu'elle s'apprête à passer à l'acte, un de ses collègues vient la chercher pour l'emmener dans une station de radio. Un forcené s'est retranché dans un studio et menace d'abattre ses otages. Ira est chargée de conduire les négociations. Bien vite, elle comprend que Yann a tenté ce coup de poker pour retrouver Leoni, qu'il se refuse à croire morte. Et certains de ses arguments sont troublants...
Mon avis :
Je viens de découvrir un auteur de polar et je pense ne pas m’arrêter à ce roman. J’ai vraiment accroché à son écriture et à son style.
Le scénario est classique : un duo de flics (ou plutôt un flic et une psychologue de la police), une situation tendue (une prise d’otage et un jeu morbide), une revendication qui pose question et une course contre la montre pour sauver un maximum de vies. Mais la force de Sébastian Fitzek est de tenir le lecteur en haleine avec des révélations livrées avec parcimonie et des rebondissements qui arrivent chaque fois qu’on croit avoir compris. Manipulations, faux-semblants, trahisons et jeux d’influence amènent le lecteur à échafauder sans cesse de nouvelles hypothèses et le tiennent en haleine jusqu’à la dernière ligne.
Certes, l’intrigue a un côté un peu hollywoodien (je veux bien parier qu’un film devrait suivre rapidement), les clichés sont malgré tout nombreux, mais ne boudons pas notre plaisir, c’est finement mené et l’écriture vive de l’auteur nous empêche de déposer le livre, une fois entamé.
L’idéal pour meubler un long trajet en train et plus encore quand celui-ci mène à Berlin, où se déroule l’histoire.
Un roman de plus à ajouter au challenge sur Berlin ainsi qu'à celui "Voisins-Voisines" en littérature allemande.
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