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Tuer le père, Amélie NOTHOMB

Tuer le père, Amélie NOTHOMBJoe Whip est un jeune garçon qui accumule les beaux-pères et qui a une passion pour la magie. Il cherche un mentor et trouve Norman, qui va devenir un père de substitution. Ce dernier accueille Joe chez lui, et là, tout bascule. Le petit va tout faire pour « tuer le père » et devenir meilleur que lui, allant jusqu’à vouloir lui piquer sa femme, cherchant même à surpasser son maître dans les jeux d’argent. 

 

Mon avis :

 

Le roman de cette année est légèrement différent des précédents. Moins travaillé stylistiquement, il met surtout l’accent sur la relation triangulaire que vont nouer Joe, Norman et Christina. Cette « famille » où chacun a adopté les autres semble trouver son équilibre dans l’admiration que les trois protagonistes se portent mutuellement. Admiration qui quelques fois tourne à l’obsession.

Liés par une volonté farouche de vivre une relation vraie ou pure, ils vont sans cesse repousser les limites et vaciller dangereusement entre le bien et le mal. Est-ce vraiment un hasard si Whip signifie fouet en anglais ? Joe n’est-il pas le dresseur, celui qui mène son monde à la baguette, l’air de rien ?

 

L’histoire se déroule dans les années 90, dans le Nevada. L’idée en est venue à Amélie Nothomb après qu’elle ait assisté en 2010 au festival Burning Man (festival artistique alternatif) dont il est question ici. Fascinant milieu hippie où tout semble permis mais où tout est également sous contrôle. Comme ce triangle familial finalement.

Envoûtant autant que dérangeant, ce roman met en scène la perfidie et la décadence avec un aplomb et un naturel dont l’auteure nous a habitués.

Noir et manipulateur à souhait, le récit nous mène vers une fin que l’on n’attendait pas et révèle une fois de plus le machiavélisme dont peut faire preuve Amélie Nothomb.

  

  

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L
Pour moi aussi, c'est une auteure industrielle. Depuis son premier succès en librairire, elle tire inlassablement les mêmes ficelles...
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N
J'ai accroché: un Nothomb fort correct, bien loin des déceptions d'Une forme de vie et surtout Le voyage d'hiver. Ce n'est pas extraordinaire, mais c'est quand même pas mal, et ça me convient très bien.
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C
Un père manquant, un fils manqué (tiens cela me rappelle autre chose...) et qui vont s'adopter mutuellement. Mais chacun a sa vision de la relation, une vision pas toujours en adéquation avec celle de l'autre. Il faudra faire avec, comme on dit. Un roman riche en réflexion sur la place du père, sur la relation père-fils, sur la manipulation aussi. Une toile de fond originale dont je ne sais si elle est réelle ou purement fictive mais qui fonctionne à merveille avec le reste. On se laisse donc embarquer dans ce voyage au coeur de l'intimité d'une famille. Pas sûr qu'on en revienne indemne. 
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A
Un bon cru, cette année, alors.
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J
J'ai lu ce roman et il m'a plu. D'abord parce qu'il est différent des précédents (mais aucun de ses 20 romans ne ressemblent à un autre et c'est ça qui me plaît), ensuite parce qu'il est dense et rythmé et qu'il se lit rapidement sans que l'intérêt ne retombe, enfin parce que père d'un ado, je me suis beaucoup reconnu dans ce récit. Qu'une femme sans enfant se mette si bien dans la peau d'un ado et d'un père est assez scotchant.
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