Calé contre la vitre du wagon, Matthias descend à Naples chez ses grands-parents. Le regard dans le vague, il évite son voisin qui cherche à faire la conversation. Insouciant, drôle et chahuteur, il y a encore quelques semaines, Matthias ne sera plus jamais comme avant. Il est le seul rescapé d'un carnage qui a eu lieu dans sa classe de seconde. Mademoiselle Prince, son prof de math, et 28 élèves de la seconde 4 ont été assassinés en pleine classe par un tireur fou. Matthias ne rentrera pas finir le trimestre dans son école. Mais échappe-t-on à son histoire ?

Mon avis :

Un livre intelligent, sans dramatisation extrême ni faux-fuyant. Matthias souffre : la mort de son meilleur ami qui lui a sauvé la vie en tombant sur lui, les images et les bruits qui le réveillent la nuit, la culpabilité qui le ronge... Pourquoi lui ? Pourquoi n'est-il pas mort comme les autres ? L'auteur analyse le cheminement que devra faire Matthias pour passer le cap et accepter. Accepter de continuer à vivre avec ce poids, ce souvenir atroce. Continuer à vivre et même s'autoriser à être heureux... ce n'est pas oublier !

A lire dès 15 ans.