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Mundele, Tatiana LIPPERT

Déstabilisée par le divorce de ses parents, Ava, quatorze ans, cherche à fuir l'effondrement silencieux de son foyer. Après l'école, elle erre dans les couloirs du métro bruxellois et observe les bandes urbaines congolaises à distance. Leur manière libre, presque insolente, d'habiter l'espace la fascine. En quête d'ancrage, Ava plonge dans cet univers à mille lieues du sien et y découvre une nouvelle cartographie de l'amour, mais aussi les cicatrices encore vives de la colonisation.

Mon avis :

« Mundele » est un terme d’origine lingala désignant un homme blanc dans certaines régions d’Afrique, notamment au Congo.

La mundele, c’est Ava, 15 ans. Ado bruxelloise, elle a grandi dans un milieu aisé entre un père vétérinaire et une mère au foyer. Mais le divorce de ses parents la déstabilise. Tout son monde s’effondre. Ava, jeune fille sans histoire, va se détacher de son image trop nette. Elle va peu à peu changer ses habitudes, sortir, fréquenter des personnes différentes et s’encanailler dans des quartiers que ses parents ne voudraient pas la voir fréquenter.

Pour la première fois, elle va tomber amoureuse. Il s’appelle Dany et est Congolais. Il est aussi lié à des bandes urbaines bruxelloises. En recherche de sa propre identité, Ava va connaitre la délinquance, la violence et le racisme.

Ce premier roman paru aux éditions Asmodée Edern est assez réussi. Il met en scène des adolescents d’aujourd’hui confrontés aux difficultés de la vie, que ce soit dans leur famille ou dans la société. Des jeunes en manque de repères et de reconnaissance. Ils sont dans une période cruciale de leur vie, celle qui fera d’eux des adultes. Mais ils sont aussi fragiles et l’adolescence, on le sait, peut être douloureuse.

Ce roman est une quête de soi et également une réflexion sur l’héritage de la colonisation. Sujet encore douloureux en Belgique. Il tente de lancer des ponts entre le passé colonial et le présent.

Entre les chapitres, on découvre les premières années d’Ava racontées par son père. L’amour qu’il témoigne si joliment à son bébé est attendrissant. Ce père aime réellement sa petite fille et il l’admire même s’il ne semble plus trop la comprendre. J’ai beaucoup aimé ces pages d’un amour paternel inconditionnel.

Si je ne suis pas fan de la narration au présent, j’ai beaucoup aimé le style de l’auteur. Ce roman est très bien écrit : ses figures de style, la poésie qui se dégage des pages du journal intime du père, l’ambiance qu’elle parvient à créer m’ont séduite. Tatiana Lippert parvient à nous faire entrer dans l’univers de ses personnages et sa manière de colorer son texte le rend original. C’est une autrice que je suivrai.

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P
Une belle surprise alors ! Merci pour la découverte.
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A
Oui, j'ai bien aimé. Et c'est toujours un plaisir de découvrir des Belges.