Par argali
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Jolie découverte que ce roman de Paul De Ré. Il nous propose une plongée au cœur d’une époque, l’après-guerre, et d’une région, l’est de la Belgique dans la vallée de la Vesdre.
Ce roman de terroir donne la parole à deux narrateurs : Christian qui est interne au collège St Blaise de Verviers et un homme mystérieux, Gilbert. Cette double narration entrecroisée retrace l’histoire des protagonistes et celle de la région.
Au lendemain de la guerre, de nombreuses blessures sont encore à vif. Il y a les orphelins de guerre, ceux qu’on appelle fils de collabos, ceux qu’on suspecte d’être fils de boche et puis ceux des régions de l’est qui parlent allemand et sont suspectés d’être du côté de l’ennemi. Il n’est pas facile d’avoir 14 ans à cette époque.
A la rentrée, un nouvel élève, Stefan, a rejoint l’internat. Il vient d’Eupen. Dès le départ, on sent qu’un mystère plane autour de Stefan. Il est discret, sombre et ne cherche pas à s’intégrer. On suit alors ce récit polyphonique comme une enquête, cherchant à comprendre le lien entre les personnages et ce qu’on ne dit pas. Au cours de l’année scolaire, l’amitié va naitre entre Christian et Stefan et chacun se livrera peu à peu.
« Quand l’aube se dérobe » met en lumière un épisode de l’histoire belge, celui de « La maternité des Ardennes ». Je m’en voudrais de trop en dire, je préfère vous laisser découvrir de quoi il s’agit. Ce côté historique est particulièrement intéressant, même si cela est connu de la plupart des Liégeois.
Je vous conseille cette lecture agréable et enrichissante, que vous soyez ou non Liégeois.
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