Par argali
J’ai un faible pour les romans d’Amélie Nothomb qui nous parlent du Japon. Elle a su éveiller ma curiosité et me donner envie de visiter ce pays, surtout loin des mégapoles.
Ce dernier roman est un peu différent. Il ne nous parle pas de son expérience de vie là-bas mais d’un voyage touristique réalisé l’an dernier avec une amie ; un peu contrainte de l’y accompagner alors qu’elle s’était jurée de ne pas y retourner.
Nous lisons une sorte de journal de voyage où Amélie confie ses pensées, ses discussions avec Pep, néophyte en la matière et très différente d’elle dans ses goûts et ses attentes. Ne supportant pas l’émotivité, elle interdit à l’auteure d’éprouver de la nostalgie. Son dernier voyage, Amélie l’avait fait avec une équipe de télévision et avait déjà dû maîtriser ses émotions face à une caméra intrusive. Le Japon, c’est son enfance, le début de sa vie d’adulte, son premier amour, son père et un voyage réalisé avec lui seul… Comment ne pas ressentir d’émoi voire de la souffrance ?
Elle sera aussi quelques fois agacée par sa compagne de voyage, trop entière et peu délicate envers leurs hôtes, totalement ignorante des usages du pays. Cela la mettra plusieurs fois dans l’embarras. Ce portrait contrasté des deux femmes est intéressant. D’un côté la délicatesse, la nostalgie, des sensations intimes, de l’autre l’enthousiasme ou l’indifférence selon les situations et l’exigence d’une touriste asthmatique et intransigeante.
J’ai aimé l’évocation du rapport intime entre Amélie Nothomb et le Japon. De jolies pages poétiques nous décrivent des paysages, des couleurs, des parfums, des goûts presque tous associés à des souvenirs heureux. Mais comme souvent, j’aurais aimé que ce soit plus long.
Ce n’est pas son meilleur roman mais il m’a beaucoup plu. A découvrir si vous aimez Amélie et ses récits nippons.
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