Le billet de cinq, Hakim BENBOUCHTA

Si vous vous êtes déjà demandé combien de milliers de personnes avaient utilisé avant vous le billet que vous tenez entre les doigts, ce livre devrait vous intéresser. 
Quel serait sans cela le point commun entre les quatre personnages de ce roman ? 
Tout commence par un billet de cinq, qui passe d’inconnu en inconnu, porte bonheur et créé un lien unique entre des personnages qui n’auraient jamais dû se rencontrer.

Mon avis :

Comme son nom ne l’indique pas, Hakim Benbouchta a une mère Belge et vit à Bruxelles (et un père Marocain, quand même). Après avoir publié son premier roman durant le confinement « Le Pseudo », adapté pour la télévision en 2023, et dont je vous ai parlé, il nous propose ici son troisième roman. 
« Le billet de cinq » est l’histoire d’un billet écorné qui porte bonheur aux personnes qui le possèdent. Le premier possesseur est Louis, un jeune garçon trisomique, fan du RC Lens et qui rêve de voir son équipe en finale de la coupe à Paris. Après moultes péripéties, il rencontrera Mamadi à qui il donnera ses cinq euros. Migrant devenu SDF à Paris, Mamadi va voir sa vie changer après avoir aidé une dame dans le métro, harcelée par un voyou. Pour payer une consommation dans un café, il remettra son billet à Nawal, jeune étudiante qui fait de la musique dans un groupe amateur avant d’arriver dans les mains de Rebecca, veuve inconsolée, mère et grand-mère qui souffre de solitude.

Ce récit est un vrai bonbon acidulé. Pas niais pour un sou, il présente des gens simples et bons, de vrais gentils cabossés par la vie mais qui gardent foi en l’humanité. Ces protagonistes sont très attachants et m’ont donné le sourire tout au long de la lecture. Chacune de ces histoires racontent des rencontres inopinées, des coups de pouce du destin, l’entraide et l’optimisme. Et c’est contagieux.

Se déroulant à Paris essentiellement, le roman choral nous entraine dans différents milieux et aborde avec sensibilité et doigté divers sujets de société : la maladie, la vieillesse, les SDF, la solitude… L’écriture est simple mais efficace, dynamique et les réparties des personnages, souvent amusantes. Un bon moment de lecture qui donne le sourire et rend optimiste. Bref, un roman heureux.