Par argali
D’une plume franche et poétique, teintée d’un humour plutôt noir, Alain Magerotte nous propose quelques nouvelles rurales dans lesquelles la mort est omniprésente. On la retrouve tantôt au détour d’un chemin ou au sommet d’une église, sous les traits d’une femme très belle ou d’un grand chien jaune démoniaque.
Mon avis :
Vous l’avez compris, ces courts récits ont comme point commun la mort et ses turpitudes. Avec un humour noir d’une grande finesse, Alain Magerotte nous donne à lire des nouvelles divertissantes, souvent drôles, parfois émouvantes, où les petits travers humains sont joyeusement épinglés. L’auteur jette un regard perçant et sans concession sur ses contemporains et y puise une inspiration redoutable de justesse. Naïveté, veulerie, arrogance, fourberie…l’amère noirceur de l’âme humaine est cause de bien des maux. Sa plume acérée et impertinente achève de donner corps à ces personnages de papier plus vrais que nature.
Parmi ces douze nouvelles, j’ai particulièrement aimé Correspondance. En dix-huit brèves missives, échangées entre un mari et un amant, il nous propose une histoire machiavélique et jubilatoire à souhait. Le ton sec et pompeux de cet échange épistolaire cache une ironie jouissive qui fait mouche. Un peu à l’image de l’ensemble du recueil.
Un très bon moment de lecture, et une jolie réflexion sur la nature humaine, que je vous invite à découvrir.
Alain Magerotte est Bruxellois. Passionné de fantastique, il n’a pas hésité à prendre la plume afin de vous faire partager son univers, où la « normalité » est devenue suspecte pour des personnages plus déjantés les uns que les autres. Ce recueil est publié chez "Mon petit éditeur".
Le blog d'Argali © - Hébergé par Eklablog