Par argali
Une fois n’est pas coutume : la vérité sort de la bouche des parents ! "Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants... " Les contes ne racontent pas la suite. Et pour cause. Être parent n’est pas un chemin bordé de roses ! Qui pourrait affirmer sans mentir qu’il n’a jamais eu " mal à ses enfants " ? D’où les petites crises de daronnalgie, ces douleurs spécifiques à la parentalité : air pompé, sang d’encre et cheveux blancs, porte-monnaie troué, oubli de soi chronique...
C’est ce qui arrive à Andrea, en difficulté avec sa fille de seize ans, Suzanne. Cette mère, qui a tant donné à sa famille depuis toutes ces années, a l`impression d`être bien mal récompensée. Ingratitude, tensions, incompréhension... Et avec son mari, c’est le calme plat des amours mortes. Si bien qu’au milieu des siens, Andrea a fini par se sentir seule. Un jour, une opportunité inattendue se présente à elle, un casting national pour une nouvelle émission de téléréalité : La Darons Academy. Parenthèse enchantée pour les parents ou occasion de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas sur le dur métier de darons ? Quel est le but secret de cette téléréalité qui offre le spectacle d’un monde à l’envers ?
Mon avis :
Je ne sais pas ce que c’est d’avoir un enfant difficile ni un ado en crise. Cela s’est passé très facilement à la maison. Par contre, je suis enseignante et je côtoie une centaine d’ados par an. Je me disais que ce livre, le premier que je lis de l’auteure, pourrait me faire rire ou m’interpeller.
Je suis un peu déçue car si j’ai souri quelques fois, j’ai aussi trouvé de nombreux clichés dans ces pages. Alors, oui, ce sont souvent les femmes qui montent au front avec les ados. Les hommes étant trop occupés ou pas intéressés ou absents. Mais pas que.
La galerie de portraits auraient pu être affinée et davantage variée. Si l’éducation est une tâche ardue et ingrate, ce n’est pas forcément non plus le parcours du combattant. L’adolescent n’est jamais que la continuité de l’enfance avec ses ruptures, son besoin de liberté mais avec des limites, d’autonomie mais avec la sécurité et ce ne sont pas forcément les crises qui changent les sentiments. Le tout est question de dosage, d’écoute, de patience.
Celle qui m’a le plus agacée, sans doute parce qu’elle ne me ressemble pas et que j’en connais c’est la daronne all-inclusive. Pas d’enfant équilibré et heureux sans une mère équilibrée et heureuse. Tout donner sans rien en retour, cela a toujours été non ! Et que ce soit en famille ou au travail, cela a toujours bien fonctionné.
Bref, je me suis sans doute trop projetée dans cette histoire pour y goûter vraiment. Et malgré le style très simple du récit, la peinture ironique des scènes quotidiennes e la vivacité de certains échanges m’ont fait sourire. C’est déjà un bon point.
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