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L'Hôtel du Rayon Vert, Franck PAVLOFF

« À demi allongée sur la rambarde, appareil en main, elle cadre l'agencement magique des alvéoles, comme si elle voulait décrocher des rayons de miel. Elle vient de trouver le détail qui définit le mieux l'hôtel insolite, le Rayon Vert était une ruche bourdonnante. »

Mon avis :

Grâce à ce roman de Franck Pavloff, j’ai découvert Cerbère, une ville au bord de la Méditerranée dont je n’avais jamais entendu parler, j’ai fait la connaissance d’Antonio Machado et appris beaucoup de choses sur la région et ce bel hôtel, très original. 
Cerbère, dans les Pyrénées Orientales, est le dernier village français avant l’Espagne. A la Belle Epoque, l’hôtel du Rayon Vert ne désemplissait pas. De style art déco, niché entre la gare et la mer, les voyageurs y passaient une nuit ou deux, le temps que les trains changent d’essieux en raison de la différence d’écartement des rails entre les deux pays. La guerre d’Espagne fera fermer l’hôtel et apportera son lot de migrants qui fuient la misère et les combats. Cerbère sera d’ailleurs bombardée en 1938.
Machado, poète révolutionnaire fuyant le franquisme, passera sa première nuit en France, à la gare de Cerbère mais c’est à Collioure, non loin de là, qu’il mourra peu après.

Cet hôtel a une âme et Pavloff en fait le « personnage » principal de son roman et rend hommage aux années 30-40. En restauration, il verra passer une photographe, un violoniste revendiquant l’héritage de Machado, une jeune femme sortie de prison, un libraire de Collioure… tous à la recherche d’une vérité, celle qui pourra les aider à comprendre qui ils sont. Ces personnes qui ne se connaissant pas et gravitent autour de l’hôtel, rêveurs, utopistes, romantiques seront inspirés par le lieu qui les révèle. Ils vont se rencontrer, se parler au gré des événements et s’apercevoir qu’ils ne sont pas seuls à espérer trouver l’apaisement.
Ce roman humaniste nous montre que, quelle que soit l’époque, les migrants croient toujours que le pays où ils se rendent va être une terre de liberté. L’espérance, c’est qu’il y a des gens qui vont leur tendre la main.
Un roman d’espoir nourri des souffrances du passé.


 

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E
la couverture m'avait déjà attiré l'oeil, noté!
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A
Tu devrais aimer.
P
Un auteur que je ne connais que de nom et une ville que je ne connais pas du tout, mais si c'est au bord de la Méditerranée, ça doit être chouette !
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A
J'ai découvert une ville, une histoire et un hôtel. Ca m'a plu.