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Astérix, L'iris blanc, FABCARO & D.CONRAD
Le Père Noël a eu la bonne idée de glisser ce dernier album d’Astérix sous le sapin. Rédigé par Fabcaro et dessiné par Didier Conrad, il est le quarantième de la série.
Dans la lignée de Goscinny et Uderzo, il met en scène les valeureux Gaulois au prise avec des Romains démotivés, que César et ses généraux n’arrivent plus à envoyer au combat. Vicévertus arrive providentiellement et se fait fort de transmettre sa technique aux troupes pour les remotiver. Il s’agit de la méthode de « L’iris blanc » basée sur la pensée positive. Voir le bon côté des choses, rester calme et imperméable à la colère est la base de cette technique.
Vicévertus a les traits de Bernard-Henry Lévy et sa philosophie est parfois tout aussi obscure. Très ancré, malgré l’époque romaine, dans le 21e siècle, l’humour est drôle à l’image de Fabcaro et les poncifs contemporains bien présents. Ainsi Lutèce est polluée, embouteillée et les habitants s’y ennuient, revenus de tout, alors que les provinciaux les envient pour la culture que l’on peut y trouver. Notamment au musée de Kébranlix qui expose Banskix, Botanskix Malevix et Andiouaros.
J’ai beaucoup aimé cet album, tant pour le dessin de Didier Conrad qui a la virtuosité d’Uderzo que pour le scénario de Fabcaro qui reprend un principe de Goscinny : inviter un intrus qui vient perturber le quotidien du village gaulois.
Un pastiche très réussi qui ne dénature pas l’œuvre originale et y intègre à merveille les calembours et les anachronismes ou encore les phénomènes de société, comme le faisait Goscinny.
Un de meilleurs albums de ces dernières années.
Tags : BD, Astérix, pensée positive, philosophie, Lutèce, pastiche
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Commentaires
un des meilleurs depuis longtemps en effet!
Tout à fait d'accord avec toi.